C'est le 1er coup de tonnerre de la saison ! Saran, le promu est allé s'offrir un point sur la Côte d'Azur en concédant le match nul à St Raphaël (30-30). Dans les trois autres rencontres de la soirée, la logique a été respectée puisque Aix, Nîmes et le PSG se sont imposés.
par Yves MICHEL
Il y a des soirs comme ça où la logique n’est pas respectée. Où des Muyembo, Vozab, Bordier ou Lamazaa dont l’existence n’est connue que de leur famille, du club ou des proches parviennent à prendre la lumière et réaliser une prestation pleine de sens. Saran est un des promus de la saison. Saran, c’est aussi un club où le président est capable d’appeler un par un tous ses joueurs et les sommer au petit matin de venir le rejoindre, casser une petite graine ou avaler quelques bourriches d’huîtres. A Saran, rien ne peut renverser cette solidarité qui s’est instaurée au fil du temps. Alors, lorsque le calendrier de D1 a été dévoilé et que le 1er match invitait les Loirétains à se déplacer à St Raphaël, tous les pronostiqueurs avisés (ou pas) ont grincé des dents en pressentant la valise que les promus allaient prendre face au dernier dauphin du PSG. « Je n’ai aucun problème avec ça ! rassure Fabien Courtial (notre photo de tête). A la causerie, j’ai expliqué aux joueurs que si on jouait en respectant les codes et les règles, on allait se faire exploser. Il fallait qu’on bidouille et c’est ce qu’on a décidé de faire en mettant une stricte sur Sarmiento. » Si au début les Varois ont dicté leur loi notamment en défense et ont profité des trop nombreuses pertes de balle de leur adversaire (19-14 à la pause en ayant mené de 7 buts), à la reprise, l’écart a fondu (22-22 à la 41ème). Et ce n’est pas des buts de raccroc que Saran a inscrits. Les partenaires d’Igor Anic (ah ok ! lui vous le connaissez !) ne se sont jamais affolés et ont donc fait déjouer ceux qui devaient (en principe) leur passer un savon. « J’avoue qu’en 1ère mi-temps, poursuit le coach, il y avait de quoi se faire tout petit. Je me suis demandé par moments, ce qu’on faisait là. Il fallait trouver un autre truc. Et on s’est mis à jouer à 7. On a trouvé d’autres solutions et on est parvenu à les mettre en échec en défense. » Imaginez ce qui a pu se passer, lorsqu’à moins de trois minutes du terme, Jean-Jacques Acquevillo (sincèrement, vous le connaissiez celui-là avant ce mercredi soir ?) a marqué le but qui permettait aux visiteurs de basculer en tête ? Eh bien, pas plus d’euphorie que cela mais à l'inverse, un certain renoncement, un coup au moral pour les Raphaélois. « Dès qu’on a enlevé le frein à main, on est véritablement entré dans le match et à ce moment-là, St Raph’ a commencé à flipper surtout lorsqu’ils se sont aperçus qu’ils allaient lâcher des points contre le promu ! » Dans ce money-time si serré, Saran aurait même pu l’emporter sur sa dernière possession mais le ballon d’Arnaud Lamazaa-Parry a caressé le bois. «C’est là toute l’ironie de la soirée, analyse Fabien Courtial. Je suis presque frustré de la fin mais je ne vais pas en faire une maladie. On prend quand même un point. » Et mérité. Sauf que St Raphaël n’est pas un adversaire direct pour le maintien. Le prochain match à domicile contre Nîmes entre plutôt dans cette catégorie. Le promu s’est dévoilé au grand jour, devant les caméras de la télé et comme tous bons épicuriens, on a aimé l’état d’esprit dégagé. Quant à St Raphaël (sauvé de la faillite par son gardien Djukanovic), à voir la mine du président Krakowski à la fin du match, il va certainement y avoir explication sévère de texte dans les prochains jours !
SAINT RAPHAEL VHB - USM SARAN HB 30 - 30 (MT: 19-14)
Statistiques du match
Le PSG n'a pas à rougir de ne s'être imposé que de six buts au Mans face à Cesson. La saison dernière, les futurs champions de France n'avaient trouvé la faille que dans les trois dernières minutes et avaient réussi à mettre les Bretons à trois longueurs derrière. Il y a donc du mieux pour les hommes de Serdarusic. Trêve d'humour, ils ont eu le match auquel ils s'attendaient. Âprement disputé où jusqu'à la pause (12-13), Cesson est resté au contact. Les gardiens se sont bien dépensés et autant Bonnefoi qu'Omeyer (14 arrêts chacun) se sont mis en valeur. Il y avait au moins du spectacle devant les cages au niveau des gardiens puisque sur le parquet, les pertes de balle et les tirs ratés vont se succéder. A la reprise, le scénario allait être semblable mais à l'usure, Paris va faire son trou, les tauliers Mikkel Hansen et Nikola Karabatic se mettant le plus souvent en évidence. Dans les 10 dernières minutes, Cesson va se retrouver sur place, impossible de suivre le tempo imposé par des Parisiens totalement libérés. L'écart atteindra jusqu'à 7 buts dans cette dernière portion. Sur la lancée de sa domination au Trophée des Champions, le PSG entame de belle façon son entrée en Lidl Star Ligue. Sans avoir le temps de savourer puisque dès dimanche, rendez-vous à Kiel pour l'ouverture d'une autre Ligue, celle des Champions !
CESSON-RENNES METROPOLE - PSG HANDBALL 22 - 28 (MT: 12-13)
Statistiques du match
Jérémy Suty, Cessonnais le plus productif au tableau d'affichage (7 buts)
Si Saran a vécu une belle soirée, Sélestat l'autre promu aurait préféré vivre un scénario différent que celui que lui a fait subir Pays d'Aix. Les Provençaux ont pris le large très rapidement (4-9 à la 16ème) et ont surfé sur ce matelas de cinq buts jusqu'à dix minutes de la fin. Sur cette fin de rencontre, les Alsaciens ont surtout profité du grand n'importe quoi qu'ont produit les partenaires de Goni Leoz (meilleur buteur de la rencontre avec 9 réalisations). Pertes de balle, tirs mal cadrés, manque de réussite, tout y est passé. Les jeunes du coin et les autres se sont mis à trouver le cadre et plus d'espaces. Dans ces derniers instants, les Aixois se sont véritablement fait peur. Tout en préservant ce qu'ils étaient venus chercher, leur 1ère victoire de la saison.
SELESTAT ALSACE HANDBALL - PAYS D'AIX UC 28 - 29 (MT: 10-15)
Statistiques du match
1er succès de la saison pour Florent Ferreiro et les crocos de l'USAM
L'an passé, le bourre pif avait été la tonalité d'un Nîmes-Ivry qui avait plus occupé les arbitres et le délégué que les entraîneurs des deux camps. Cette saison, disons que l'exemplarité était de mise et que pour une 1ère journée, il n'était pas recommandé de se faire attraper par la patrouille. "A peine" 9 exclusions temporaires prononcées, pas de quoi effaroucher une jeune vierge qui se rend à son 1er rendez-vous. Les Gardois ont fait honneur à leur rang en prenant les commandes d'entrée (6-2 à la 9ème) puis Ivry a réduit son écart sans pour autant passer devant (15-15 à la pause). Tout était à refaire pour les hommes de Franck Maurice qui vont reprendre l'ascendant en ce début de second acte, les deux gardiens (Desbonnet et Chapon) se livrant au passage au mano a mano digne de ce nom. Sans être totalement à l'abri face aux réactions sporadiques des Franciliens, Nîmes gardera une avance jusqu'à la fin.
USAM NIMES GARD - US IVRY 29 - 27 (MT: 15-15)
Statistiques du match
Il reste encore trois rencontres à disputer pour le compte de cette 1ère journée. Ce jeudi, Chambéry - Dunkerque (20h15) suivi de Montpellier - Toulouse (20h45). Le match opposant Créteil à Nantes se déroulera dimanche (16h30).