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EHF : heureuse comme Pierson

Europe

jeudi 13 octobre 2016 - © Pierre Menjot

 4 min 12 de lecture

Nantes accueille Debrecen ce samedi avec l’espoir de poursuivre son aventure européenne. Pour cela, il pourra compter sur l’expérience et la fraîcheur de sa gardienne, de retour au plus haut niveau après une saison de transition en D2, afin privilégier ses études.

Elle a « mal partout » et elle apprécie. « Les séances de muscu, je n’ai jamais connu ça ailleurs », sourit Gervaise Pierson. Depuis juillet, la gardienne (30 ans) redécouvre les joies de l’élite, elle qui a rejoint Nantes après un an à Yutz, en D2. « Cela fait plaisir d’entendre à nouveau le petit jingle de la LFH », rigole-t-elle. Ce samedi, avec son club, c’est celle de la Coupe d’Europe qu’elle réécoutera, lors du 2e tour de la Coupe EHF face aux Hongroises de Debrecen. « On a regardé la vidéo de leur match contre Györ et toutes les filles ont dit "Whaou !" Elles tirent comme des mammouths, dépassent toutes le mètre 80. Mais la Coupe d’Europe, c’est ça. Pour aller chercher le plus haut niveau, il faut s’inspirer des meilleures. Et sur un aller-retour, on n’a pas à complexer. »

Ce n’est de toute façon pas le genre de Pierson, qui n’a plus de questions à se poser. Révélée à Yutz, elle grandit à Nîmes et explose à Metz, au point de découvrir l’équipe de France (7 sélections). Mais la Vosgienne mène en parallèle des études de kinésithérapeute, à Nancy. Deux matchs par semaine avec la Ligue des champions, les entraînements, deux heures de route par jour et beaucoup de bachotage pour rattraper ses manques par rapport à ses collègues de classe, pour la plupart issus de médecine quand elle est rentrée par un concours externe. A l’automne 2013, « Gégé » n’en peut plus et fait un burn-out. « C’était vraiment terrible, souligne-t-elle aujourd’hui encore. Je n’ai pas pu apprécier ma vie de sportive, toutes nos victoires. Si j’avais su, j’aurais fait commencé plus tôt et en étalant plus. »

Malgré une dernière belle saison avec Metz (2014-2015), la portière choisit de s’engager avec Yutz plutôt qu’avec d’autres clubs de LFH. Elle y réussit une belle saison (5e) « dans une D2 nulle à chier si tu n’es pas VAP », croise « des copines pas vues depuis longtemps comme Axelle Bertrand et Solenne Delorme » et, surtout, valide son diplôme grâce aux stages requis, qu’elle ne pouvait avoir en tant que professionnelle à Metz. « Je savais que malgré un an en D2, je serai appelée en D1 quand même, explique-t-elle. Nantes a été la bonne opportunité. Et désormais, je suis libérée, sereine, j’apprécie ma vie de handballeuse et peu importe comment elle se termine. Même si c’est à cause d’une blessure, je n’aurai pas fait mes études pour rien. »

Pleine d’énergie au quotidien, Pierson multiplie les conseils auprès de ses jeunes coéquipières, tente d’insuffler son esprit guerrier. « En France, on manque un peu de vice, juge-t-elle. Moi, je n’ai pas de qualités hors-normes pour être gardienne, mais je compense avec de l’intelligence et un peu de vice. Et je pense que notre équipe est un peu à mon image : on n’est pas les plus puissantes, pas les plus fortes, mais on peut faire de belles choses. » Et pourquoi pas prolonger l’aventure européenne et visiter d’autres chaudes ambiances. Sans se traîner les cahiers dans le sac désormais.

Les autres matches : Issy-Paris va être reçu

Après un premier tour pas trop ardu pour les clubs français, celui-ci s’annonce autrement plus difficile. Pour Issy-Paris, il offre une revanche du dernier quart de finale de Coupe des Coupes (C2), que les Françaises avaient remporté sur un dernier but de Stine Oftedal (46-46 sur les deux matches, plus de buts à l’extérieur pour IPH). Les filles de Pablo Morel s’attendent donc à du costaud, dimanche, chez le Erd d’Edina Borsos, Mariama Signaté et Mireya Gonzalez, qui ne voudront pas réitérer l’erreur de l’an dernier, à savoir l’emporter sur le plus petit des écarts alors qu’elles auraient pu faire beaucoup mieux. L’ambiance dans la Erd Arena toute orange s’annonce chaude.


Fleury débute sa campagne européenne en Allemagne, à Oldenburg, actuel 10e de Bundesliga avec une victoire en quatre matchs. Un adversaire à la portée des coéquipières de Julie Foggea qui devront faire attention à ce premier match à l’extérieur. Même si la Coupe EHF n’est pas la priorité du vice-champion de France cette saison, celle-ci pourrait offrir quelques belles affiches aux filles du Loiret.

Enfin, le quatrième club français, Brest, jouera ses deux rencontres à domicile face à Volgograd le week-end prochain.

Le programme du 2e tour aller de la Coupe EHF
Samedi, 20h30 : Nantes – Debrecen (HON).
Dimanche, 15h30 : Erd (HON) – Issy-Paris. 16h30 : Oldenburg (ALL) – Fleury.
Brest jouera ses deux matchs face à Volgograd les 21 et 22 octobre face à Landerneau (Finistère).

EHF : heureuse comme Pierson 

Europe

jeudi 13 octobre 2016 - © Pierre Menjot

 4 min 12 de lecture

Nantes accueille Debrecen ce samedi avec l’espoir de poursuivre son aventure européenne. Pour cela, il pourra compter sur l’expérience et la fraîcheur de sa gardienne, de retour au plus haut niveau après une saison de transition en D2, afin privilégier ses études.

Elle a « mal partout » et elle apprécie. « Les séances de muscu, je n’ai jamais connu ça ailleurs », sourit Gervaise Pierson. Depuis juillet, la gardienne (30 ans) redécouvre les joies de l’élite, elle qui a rejoint Nantes après un an à Yutz, en D2. « Cela fait plaisir d’entendre à nouveau le petit jingle de la LFH », rigole-t-elle. Ce samedi, avec son club, c’est celle de la Coupe d’Europe qu’elle réécoutera, lors du 2e tour de la Coupe EHF face aux Hongroises de Debrecen. « On a regardé la vidéo de leur match contre Györ et toutes les filles ont dit "Whaou !" Elles tirent comme des mammouths, dépassent toutes le mètre 80. Mais la Coupe d’Europe, c’est ça. Pour aller chercher le plus haut niveau, il faut s’inspirer des meilleures. Et sur un aller-retour, on n’a pas à complexer. »

Ce n’est de toute façon pas le genre de Pierson, qui n’a plus de questions à se poser. Révélée à Yutz, elle grandit à Nîmes et explose à Metz, au point de découvrir l’équipe de France (7 sélections). Mais la Vosgienne mène en parallèle des études de kinésithérapeute, à Nancy. Deux matchs par semaine avec la Ligue des champions, les entraînements, deux heures de route par jour et beaucoup de bachotage pour rattraper ses manques par rapport à ses collègues de classe, pour la plupart issus de médecine quand elle est rentrée par un concours externe. A l’automne 2013, « Gégé » n’en peut plus et fait un burn-out. « C’était vraiment terrible, souligne-t-elle aujourd’hui encore. Je n’ai pas pu apprécier ma vie de sportive, toutes nos victoires. Si j’avais su, j’aurais fait commencé plus tôt et en étalant plus. »

Malgré une dernière belle saison avec Metz (2014-2015), la portière choisit de s’engager avec Yutz plutôt qu’avec d’autres clubs de LFH. Elle y réussit une belle saison (5e) « dans une D2 nulle à chier si tu n’es pas VAP », croise « des copines pas vues depuis longtemps comme Axelle Bertrand et Solenne Delorme » et, surtout, valide son diplôme grâce aux stages requis, qu’elle ne pouvait avoir en tant que professionnelle à Metz. « Je savais que malgré un an en D2, je serai appelée en D1 quand même, explique-t-elle. Nantes a été la bonne opportunité. Et désormais, je suis libérée, sereine, j’apprécie ma vie de handballeuse et peu importe comment elle se termine. Même si c’est à cause d’une blessure, je n’aurai pas fait mes études pour rien. »

Pleine d’énergie au quotidien, Pierson multiplie les conseils auprès de ses jeunes coéquipières, tente d’insuffler son esprit guerrier. « En France, on manque un peu de vice, juge-t-elle. Moi, je n’ai pas de qualités hors-normes pour être gardienne, mais je compense avec de l’intelligence et un peu de vice. Et je pense que notre équipe est un peu à mon image : on n’est pas les plus puissantes, pas les plus fortes, mais on peut faire de belles choses. » Et pourquoi pas prolonger l’aventure européenne et visiter d’autres chaudes ambiances. Sans se traîner les cahiers dans le sac désormais.

Les autres matches : Issy-Paris va être reçu

Après un premier tour pas trop ardu pour les clubs français, celui-ci s’annonce autrement plus difficile. Pour Issy-Paris, il offre une revanche du dernier quart de finale de Coupe des Coupes (C2), que les Françaises avaient remporté sur un dernier but de Stine Oftedal (46-46 sur les deux matches, plus de buts à l’extérieur pour IPH). Les filles de Pablo Morel s’attendent donc à du costaud, dimanche, chez le Erd d’Edina Borsos, Mariama Signaté et Mireya Gonzalez, qui ne voudront pas réitérer l’erreur de l’an dernier, à savoir l’emporter sur le plus petit des écarts alors qu’elles auraient pu faire beaucoup mieux. L’ambiance dans la Erd Arena toute orange s’annonce chaude.


Fleury débute sa campagne européenne en Allemagne, à Oldenburg, actuel 10e de Bundesliga avec une victoire en quatre matchs. Un adversaire à la portée des coéquipières de Julie Foggea qui devront faire attention à ce premier match à l’extérieur. Même si la Coupe EHF n’est pas la priorité du vice-champion de France cette saison, celle-ci pourrait offrir quelques belles affiches aux filles du Loiret.

Enfin, le quatrième club français, Brest, jouera ses deux rencontres à domicile face à Volgograd le week-end prochain.

Le programme du 2e tour aller de la Coupe EHF
Samedi, 20h30 : Nantes – Debrecen (HON).
Dimanche, 15h30 : Erd (HON) – Issy-Paris. 16h30 : Oldenburg (ALL) – Fleury.
Brest jouera ses deux matchs face à Volgograd les 21 et 22 octobre face à Landerneau (Finistère).

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