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Kentin Mahé ne ferme pas la porte

Champion's League

lundi 17 octobre 2016 - © Yves Michel

 4 min 11 de lecture

Kentin Mahé est le seul international tricolore à n'avoir jamais évolué dans un club français. De passage ce dimanche à Coubertin où Flensburg, l'actuel leader de la Bundesliga s'est incliné face au PSG (27-22), le vice champion olympique cet été avec les Bleus n'a pas boudé son plaisir de revoir quelques-uns de ses partenaires de la sélection. Et si dans un futur proche, un club français l'accueillait définitivement ?

par Yves MICHEL

Certaines accolades ont été plus appuyées que d’autres. Le numéro 35 de l’équipe de Flensburg a soigné ses retrouvailles avec les Karabatic, Narcisse, Remili, Abalo, Accambray, Kounkoud et autre Omeyer. Depuis qu’il évolue en Ligue des Champions, qu’il se déplace à Montpellier comme l’année dernière en 8ème de finale ou à Paris, Kentin Mahé prend toujours du plaisir à retrouver ses potes de la sélection. Et peu importe à la fin, de quel côté retombe la pièce. « Tout le monde veut gagner, donc que ce soit eux ou moi, l’expérience qu’on a vécu ensemble, quoi qu’il arrive, est plus forte. Quand je les rencontre, j’ai peut-être un petit avantage car dans ma tête, je peux anticiper leurs mouvements de jeu mais comme je n’évolue pas en défense, c’est compliqué de faire passer le message. C’est toujours un plaisir de revenir ici, je suis vraiment content, c’est une réelle satisfaction de revoir les copains, surtout après les Jeux.» On connait suffisamment l’individu pour savoir qu’il aurait aimé aussi rentrer dans le nord de l’Allemagne avec une victoire en poche. Le PSG en a décidé autrement et Flensburg a enregistré son 2ème revers en LDC après avoir cédé d’un but face à Barcelone. «On a pourtant essayé de les perturber en mettant un 7ème joueur dans le jeu mais pour espérer battre Paris, il faut réaliser le match parfait et soigner tous ces petits détails qui font la différence à la fin. » Son entrée sur le parquet, Kentin risque de s’en souvenir encore quelques jours.



Ce 1er sept mètres et ce face à face avec "Titi". Gagné dans un 1er temps mais le montant de la cage viendra sauver le portier tricolore. Déception du demi-centre pour sa 1ère tentative qu'il compensera par une mobilité et un déploiement hors secteur très déroutant pour n’importe quelle défense même lorsque c’est celle du PSG. « Je trouve qu’on a plutôt bien joué sur la 2ème partie de la 2ème mi-temps. A titre personnel, j’aurai par exemple préféré mettre mes deux pénaltys (il échouera aussi face à Gorazd Skof). J’ai, par rapport à ça, quelques remords mais c’est dans ma nature, je suis assez autocritique.»  Le feu follet qu’on avait découvert durant l’été 2010 sur un championnat d’Europe juniors en Slovaquie (où il avait d'ailleurs été sacré MVP) a pris de la caisse et ses responsabilités se sont étoffées. A Dormagen, le métier est entré, à Gummersbach et Hambourg, le cuir s’est endurci, à Flensburg, le joueur atteint la plénitude et peut étaler son immense talent. Toujours en Allemagne, encore en Allemagne et pourquoi pas ailleurs ? Beaucoup aimeraient le voir évoluer dans le championnat français, lui qui en huit ans et ses débuts en pro n'a connu que la Bundesliga. Ce n'est pas faute d'avoir essayé puisqu'à plusieurs reprises Montpellier et le PSG ont tenté des approches. Mais le jeune homme est un artiste au sens prononcé pour le spectacle et c'est outre-Rhin qu'il a trouvé la meilleure scène pour s'exprimer. «Pour l’instant je suis sous contrat. Cette année, cela se passe encore mieux, j’ai beaucoup de responsabilités, l’effectif va s’élargir quand Lauge* va revenir, on verra comment ça va se passer. Je n’ai jamais fermé la porte mais pour le moment, je suis très bien où je suis. » Son bail avec Flensburg arrive à terme en juin 2018. Il aura 27 ans, l’âge de la pleine maturité, le moment où Paris sans doute lui refera des appels du pied. « Ce n’est pas une question de maturité se défend l’intéressé. Forcément, l’idée d’évoluer un jour en France ne me déplait pas mais je n’ai jamais dit que j’allais rentrer absolument. »  En attendant, Kentin l’espiègle va retrouver son environnement et la Bundesliga où Flensburg réalise un sans faute depuis le début de la saison. Il aura l’occasion de revenir en France à la fin du mois et revoir ses potes de l'équipe de France pour un rassemblement en vue des qualifications au championnat d’Europe 2018.

* le demi-centre danois Rasmus Lauge Schmidt s'est gravement blessé lors du 1/4 de finale retour de la LDC contre les Polonais de Kielce, fin avril (ménisque externe du genou gauche). Ce qui l'a privé de J.O à Rio. A l'époque, six à sept mois d'absence avaient été pronostiqués.  

Kentin Mahé ne ferme pas la porte  

Champion's League

lundi 17 octobre 2016 - © Yves Michel

 4 min 11 de lecture

Kentin Mahé est le seul international tricolore à n'avoir jamais évolué dans un club français. De passage ce dimanche à Coubertin où Flensburg, l'actuel leader de la Bundesliga s'est incliné face au PSG (27-22), le vice champion olympique cet été avec les Bleus n'a pas boudé son plaisir de revoir quelques-uns de ses partenaires de la sélection. Et si dans un futur proche, un club français l'accueillait définitivement ?

par Yves MICHEL

Certaines accolades ont été plus appuyées que d’autres. Le numéro 35 de l’équipe de Flensburg a soigné ses retrouvailles avec les Karabatic, Narcisse, Remili, Abalo, Accambray, Kounkoud et autre Omeyer. Depuis qu’il évolue en Ligue des Champions, qu’il se déplace à Montpellier comme l’année dernière en 8ème de finale ou à Paris, Kentin Mahé prend toujours du plaisir à retrouver ses potes de la sélection. Et peu importe à la fin, de quel côté retombe la pièce. « Tout le monde veut gagner, donc que ce soit eux ou moi, l’expérience qu’on a vécu ensemble, quoi qu’il arrive, est plus forte. Quand je les rencontre, j’ai peut-être un petit avantage car dans ma tête, je peux anticiper leurs mouvements de jeu mais comme je n’évolue pas en défense, c’est compliqué de faire passer le message. C’est toujours un plaisir de revenir ici, je suis vraiment content, c’est une réelle satisfaction de revoir les copains, surtout après les Jeux.» On connait suffisamment l’individu pour savoir qu’il aurait aimé aussi rentrer dans le nord de l’Allemagne avec une victoire en poche. Le PSG en a décidé autrement et Flensburg a enregistré son 2ème revers en LDC après avoir cédé d’un but face à Barcelone. «On a pourtant essayé de les perturber en mettant un 7ème joueur dans le jeu mais pour espérer battre Paris, il faut réaliser le match parfait et soigner tous ces petits détails qui font la différence à la fin. » Son entrée sur le parquet, Kentin risque de s’en souvenir encore quelques jours.



Ce 1er sept mètres et ce face à face avec "Titi". Gagné dans un 1er temps mais le montant de la cage viendra sauver le portier tricolore. Déception du demi-centre pour sa 1ère tentative qu'il compensera par une mobilité et un déploiement hors secteur très déroutant pour n’importe quelle défense même lorsque c’est celle du PSG. « Je trouve qu’on a plutôt bien joué sur la 2ème partie de la 2ème mi-temps. A titre personnel, j’aurai par exemple préféré mettre mes deux pénaltys (il échouera aussi face à Gorazd Skof). J’ai, par rapport à ça, quelques remords mais c’est dans ma nature, je suis assez autocritique.»  Le feu follet qu’on avait découvert durant l’été 2010 sur un championnat d’Europe juniors en Slovaquie (où il avait d'ailleurs été sacré MVP) a pris de la caisse et ses responsabilités se sont étoffées. A Dormagen, le métier est entré, à Gummersbach et Hambourg, le cuir s’est endurci, à Flensburg, le joueur atteint la plénitude et peut étaler son immense talent. Toujours en Allemagne, encore en Allemagne et pourquoi pas ailleurs ? Beaucoup aimeraient le voir évoluer dans le championnat français, lui qui en huit ans et ses débuts en pro n'a connu que la Bundesliga. Ce n'est pas faute d'avoir essayé puisqu'à plusieurs reprises Montpellier et le PSG ont tenté des approches. Mais le jeune homme est un artiste au sens prononcé pour le spectacle et c'est outre-Rhin qu'il a trouvé la meilleure scène pour s'exprimer. «Pour l’instant je suis sous contrat. Cette année, cela se passe encore mieux, j’ai beaucoup de responsabilités, l’effectif va s’élargir quand Lauge* va revenir, on verra comment ça va se passer. Je n’ai jamais fermé la porte mais pour le moment, je suis très bien où je suis. » Son bail avec Flensburg arrive à terme en juin 2018. Il aura 27 ans, l’âge de la pleine maturité, le moment où Paris sans doute lui refera des appels du pied. « Ce n’est pas une question de maturité se défend l’intéressé. Forcément, l’idée d’évoluer un jour en France ne me déplait pas mais je n’ai jamais dit que j’allais rentrer absolument. »  En attendant, Kentin l’espiègle va retrouver son environnement et la Bundesliga où Flensburg réalise un sans faute depuis le début de la saison. Il aura l’occasion de revenir en France à la fin du mois et revoir ses potes de l'équipe de France pour un rassemblement en vue des qualifications au championnat d’Europe 2018.

* le demi-centre danois Rasmus Lauge Schmidt s'est gravement blessé lors du 1/4 de finale retour de la LDC contre les Polonais de Kielce, fin avril (ménisque externe du genou gauche). Ce qui l'a privé de J.O à Rio. A l'époque, six à sept mois d'absence avaient été pronostiqués.  

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