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LFH : ce Brest est déjà costaud

LBE

dimanche 30 octobre 2016 - Handzone

 7 min 30 de lecture

Résumé de la 7e journée de D1F.
Le choc attendu n’a pas vraiment eu lieu. Dominatrices d’entrée, les Brestoises ont battu Issy-Paris (25-20) et confortent leur position de dauphines. Car Dijon reste bien en tête après son nul à Toulon (24-24). Nantes et Besançon, vainqueurs à Celles (29-24) et de Chambray (31-28), remontent au classement.

C’était une semaine dangereuse pour le BBH, du genre de celles qui peuvent vous faire basculer du très bon côté ou vous prouvent que vous avez encore beaucoup à travailler. Une double confrontation européenne face à Volgograd, un voyage chez un Metz invaincu, puis la réception d’un Issy-Paris revanchard avec son changement d’entraîneur, on a connu moins compliqué. Résultat ? Quatre victoires, une qualification en Coupe d’Europe et une 2e place renforcée en Championnat, à un point du leader, Dijon. « Je suis fière de ce qu’on a fait cette semaine, pouvait sourire Cléopatre Darleux sur beIN Sports. On a joué quatre matchs de haut niveau, c’était difficile, mais je suis contente que cette équipe grandisse vite. » Grandir, c’est le mot, et s’il est loin d’atteindre sa pleine maturité – avec notamment une Allison Pineau encore loin de son top niveau –,  Brest s’avance déjà en costaud.

Ce samedi, c’est sans sourciller qu’il a dominé Issy-Paris (25-20), accrocheur un gros quart d’heure (6-5, 17e) puis distancé quand les locales ont accéléré. Dans une Arena à guichets fermés, la défense bretonne s’est montrée impeccable une heure durant, et dès que Stine Oftedal ou Lois Abbingh ne trouvaient plus la solution longue distance, les Parisiennes ne marquaient plus, se heurtaient au bloc adverse ou à Cléopatre Darleux, encore très consistante avec ses 13 arrêts dont 4 pastis (deux sur Stine Oftedal s’il vous plaît…) ! Le deuxième quart d’heure était à sens unique et Brest s’envolait (15-8), porté en attaque placée par une excellente Marta Mangué. Les filles d’Arnaud Gandais tentaient bien de réagir après le repos (18-14, 46e), grâce à une très solide Silje Solberg (19 arrêts), mais elles manquaient des ballons importants pour revenir à -3 et ne pouvaient finalement pas contester la suprématie des locales. « On a un peu mieux joué mais ce n’est pas suffisant », soufflait Stine Oftedal avant qu’Allison Pineau enflamme le public en prenant le micro au centre du terrain. Oui, tout va bien à Brest, lancé dans une série de huit victoires de rang et à la marge de progression encore importante.

Dijon s’entête

Si elles sentent le souffle des Brestoises dans leur cou, les Dijonnaises restent bien leader du Championnat, ce grâce à leur match nul ramené de Toulon (24-24). Logique même si c’est après le buzzer que la Bourguignonne Sonja Frey a converti un dernier pénalty pour arracher ce résultat. Mais aucune des deux équipes n’a vraiment dominé l’autre durant cette rencontre entre deux collectifs qui tournent bien. Dijon a mieux maîtrisé le premier quart d’heure (6-9, 19e), Toulon est revenu avant la pause (14-14), a pris la tête durant 10 minutes (19-18, 42e) mais n’a pas su la conserver. Et dans une fin de match où Olivera Jurisic, qui retrouve doucement ses sensations (7/10), et Barbara Moretto (6/11) se répondaient à longue distance, où les gardiennes Camille Depuiset (7 arrêts en 32 minutes) et Noura Ben Slama (18 arrêts) se montraient solides, personne n’arrivait à mettre KO son adversaire. Jusqu’à ce résultat nul pour sceller ce match intense quoique brouillon (11 balles perdues pour Toulon, 15 pour Dijon), qui confirme par ailleurs la forme ascendante des Varoises.


Nantes sur sa lancée

La 7° journée de LFH ne sera pas celle de la première victoire des Celloises au plus haut niveau français. Un Nantes solide en diable et extrêmement convaincant collectivement est passé par là pour bien montrer que même si Celles ne semble pas loin d’y arriver, cela ne peut pas encore se faire contre une équipe qui vient d’enchainer une très belle série.

Pourtant Jan Basny craignait ce court déplacement dans les Deux-Sèvres. « D’abord parce que Celles sur Belle joue très bien au handball. Ensuite parce qu’après la victoire à Debrecen on pouvait craindre une baisse d’attention. Au final, on a bien joué, les filles ont été très sérieuses et cela fait du bien. » Il aura fallu une bonne mi-temps avant que Nantes ne prenne enfin ses aises. Pas de façon irrémédiable. Mais après un premier acte ou l’envie et la percussion des Celloises arrivaient à contrer un peu le jeu léché des Nantaises, un gros coup d’accélérateur au retour des vestiaires donnait la nette l’impression que le match venait de se jouer. Après une Marion Callavé solide, c’était au tour de Gervaise Pierson de faire mal, et même très mal. En 30 minutes, l’ex-Yussoise n’allait concéder que 10 petits buts. Et encore les 3 sur une fin de match bien débridée ne comptant quasiment pas. Mangeant toutes les tireuses adverses la gardienne nantaise va permettre aux Lignières, Coatanéa et autres Escribano de pouvoir mettre en place du jeu de transition très solide et qui mettait définitivement Celles dans le doute.

La base arrière des Deux-Sèvres ne trouvait plus de solutions, les quelques tentatives de loin étant trop fugaces et trop imprécises, la défense ligérienne pouvait se concentrer sur les relations avec des pivots qui mangeaient leur pain noir. Côté défensif, si Vincent Philippart multipliait les tentatives tactiques, cela ne marchait pas sur la durée. La stricte contrariait Nantes un moment avant que les solutions simples redeviennent des choix évidents. La 5-1 avancée aura peu ou prou le même effet et si cela empêchait Nantes de prendre définitivement le large, cela n’arrivait pas à remettre les locales dans le coup pour la victoire. Troisième victoire de rang pour Nantes et première hors de ses bases en Championnat. Autant dire que la venue de Dijon samedi prochain sera une bonne occasion de continuer cette superbe série. Pour Celles, c’est le temps du repos qui permettra peut-être de récupérer Davina Inglis dont la percussion a manqué samedi sur la base arrière.

Besançon a souffert face à Chambray

Trois jours après un match remarquable à Issy-Paris en dépit de la défaite, Besançon a connu toutes les peines du monde pour battre Chambray, la lanterne rouge, à qui un passage à vide au cœur de la seconde période a été fatal (31-28). Car après une entame ratée (5-1, 6e), ce sont bien les visiteuses qui ont mené, conservant jusqu’au repos trois buts d’avance avec une très bonne Linda Pradel (7 arrêts après 30 minutes) et des solutions variées en attaque (neuf marqueuses différentes à la pause). Toujours devant après 40 minutes (20-21), les Chambraisiennes encaissaient alors un 7-1 (27-22, 50e) qui leur faisait très mal mais ne les condamnait pas encore puisque Camille Asperges ramenait les siennes à -2 (28-26, 55e). Mieux, Chambray avait le ballon pour recoller à un but mais Nely Carla Alberto, par ailleurs excellente (7/10), le perdait et Besançon validait son succès définitivement.

Dernière Journée | Journée 7
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
Toulon St-CyrDijon242429/10>>
BesançonChambray312829/10>>
Celles s/BelleNantes242929/10>>
BrestIssy Paris252029/10>>
Fleury les AubraisMetz 02/11 
Prochaine Journée | Journée 8
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
BesançonToulon St-Cyr 05/11 
NantesDijon 05/11 
ChambrayBrest 05/11 
Issy ParisFleury les Aubrais 05/11 
MetzNice 05/11 
PlEquipePtsMJVicDefNulBut +But -SérGAP
1Dijon1774121861820 
2Brest1665101591325 
3Nantes1574301871753 
4Issy Paris146420163156-1 
5Metz135410141100-120
6Besançon1363211611561-1
7Toulon St-Cyr1372321531770-19
8Fleury les Aubr.115320120122-24
9Nice116231143155-2-4
10Celles s/Belle77070173199-7 
11Chambray66060138170-6 

François Dasriaux et Pierre Menjot

LFH : ce Brest est déjà costaud 

LBE

dimanche 30 octobre 2016 - Handzone

 7 min 30 de lecture

Résumé de la 7e journée de D1F.
Le choc attendu n’a pas vraiment eu lieu. Dominatrices d’entrée, les Brestoises ont battu Issy-Paris (25-20) et confortent leur position de dauphines. Car Dijon reste bien en tête après son nul à Toulon (24-24). Nantes et Besançon, vainqueurs à Celles (29-24) et de Chambray (31-28), remontent au classement.

C’était une semaine dangereuse pour le BBH, du genre de celles qui peuvent vous faire basculer du très bon côté ou vous prouvent que vous avez encore beaucoup à travailler. Une double confrontation européenne face à Volgograd, un voyage chez un Metz invaincu, puis la réception d’un Issy-Paris revanchard avec son changement d’entraîneur, on a connu moins compliqué. Résultat ? Quatre victoires, une qualification en Coupe d’Europe et une 2e place renforcée en Championnat, à un point du leader, Dijon. « Je suis fière de ce qu’on a fait cette semaine, pouvait sourire Cléopatre Darleux sur beIN Sports. On a joué quatre matchs de haut niveau, c’était difficile, mais je suis contente que cette équipe grandisse vite. » Grandir, c’est le mot, et s’il est loin d’atteindre sa pleine maturité – avec notamment une Allison Pineau encore loin de son top niveau –,  Brest s’avance déjà en costaud.

Ce samedi, c’est sans sourciller qu’il a dominé Issy-Paris (25-20), accrocheur un gros quart d’heure (6-5, 17e) puis distancé quand les locales ont accéléré. Dans une Arena à guichets fermés, la défense bretonne s’est montrée impeccable une heure durant, et dès que Stine Oftedal ou Lois Abbingh ne trouvaient plus la solution longue distance, les Parisiennes ne marquaient plus, se heurtaient au bloc adverse ou à Cléopatre Darleux, encore très consistante avec ses 13 arrêts dont 4 pastis (deux sur Stine Oftedal s’il vous plaît…) ! Le deuxième quart d’heure était à sens unique et Brest s’envolait (15-8), porté en attaque placée par une excellente Marta Mangué. Les filles d’Arnaud Gandais tentaient bien de réagir après le repos (18-14, 46e), grâce à une très solide Silje Solberg (19 arrêts), mais elles manquaient des ballons importants pour revenir à -3 et ne pouvaient finalement pas contester la suprématie des locales. « On a un peu mieux joué mais ce n’est pas suffisant », soufflait Stine Oftedal avant qu’Allison Pineau enflamme le public en prenant le micro au centre du terrain. Oui, tout va bien à Brest, lancé dans une série de huit victoires de rang et à la marge de progression encore importante.

Dijon s’entête

Si elles sentent le souffle des Brestoises dans leur cou, les Dijonnaises restent bien leader du Championnat, ce grâce à leur match nul ramené de Toulon (24-24). Logique même si c’est après le buzzer que la Bourguignonne Sonja Frey a converti un dernier pénalty pour arracher ce résultat. Mais aucune des deux équipes n’a vraiment dominé l’autre durant cette rencontre entre deux collectifs qui tournent bien. Dijon a mieux maîtrisé le premier quart d’heure (6-9, 19e), Toulon est revenu avant la pause (14-14), a pris la tête durant 10 minutes (19-18, 42e) mais n’a pas su la conserver. Et dans une fin de match où Olivera Jurisic, qui retrouve doucement ses sensations (7/10), et Barbara Moretto (6/11) se répondaient à longue distance, où les gardiennes Camille Depuiset (7 arrêts en 32 minutes) et Noura Ben Slama (18 arrêts) se montraient solides, personne n’arrivait à mettre KO son adversaire. Jusqu’à ce résultat nul pour sceller ce match intense quoique brouillon (11 balles perdues pour Toulon, 15 pour Dijon), qui confirme par ailleurs la forme ascendante des Varoises.


Nantes sur sa lancée

La 7° journée de LFH ne sera pas celle de la première victoire des Celloises au plus haut niveau français. Un Nantes solide en diable et extrêmement convaincant collectivement est passé par là pour bien montrer que même si Celles ne semble pas loin d’y arriver, cela ne peut pas encore se faire contre une équipe qui vient d’enchainer une très belle série.

Pourtant Jan Basny craignait ce court déplacement dans les Deux-Sèvres. « D’abord parce que Celles sur Belle joue très bien au handball. Ensuite parce qu’après la victoire à Debrecen on pouvait craindre une baisse d’attention. Au final, on a bien joué, les filles ont été très sérieuses et cela fait du bien. » Il aura fallu une bonne mi-temps avant que Nantes ne prenne enfin ses aises. Pas de façon irrémédiable. Mais après un premier acte ou l’envie et la percussion des Celloises arrivaient à contrer un peu le jeu léché des Nantaises, un gros coup d’accélérateur au retour des vestiaires donnait la nette l’impression que le match venait de se jouer. Après une Marion Callavé solide, c’était au tour de Gervaise Pierson de faire mal, et même très mal. En 30 minutes, l’ex-Yussoise n’allait concéder que 10 petits buts. Et encore les 3 sur une fin de match bien débridée ne comptant quasiment pas. Mangeant toutes les tireuses adverses la gardienne nantaise va permettre aux Lignières, Coatanéa et autres Escribano de pouvoir mettre en place du jeu de transition très solide et qui mettait définitivement Celles dans le doute.

La base arrière des Deux-Sèvres ne trouvait plus de solutions, les quelques tentatives de loin étant trop fugaces et trop imprécises, la défense ligérienne pouvait se concentrer sur les relations avec des pivots qui mangeaient leur pain noir. Côté défensif, si Vincent Philippart multipliait les tentatives tactiques, cela ne marchait pas sur la durée. La stricte contrariait Nantes un moment avant que les solutions simples redeviennent des choix évidents. La 5-1 avancée aura peu ou prou le même effet et si cela empêchait Nantes de prendre définitivement le large, cela n’arrivait pas à remettre les locales dans le coup pour la victoire. Troisième victoire de rang pour Nantes et première hors de ses bases en Championnat. Autant dire que la venue de Dijon samedi prochain sera une bonne occasion de continuer cette superbe série. Pour Celles, c’est le temps du repos qui permettra peut-être de récupérer Davina Inglis dont la percussion a manqué samedi sur la base arrière.

Besançon a souffert face à Chambray

Trois jours après un match remarquable à Issy-Paris en dépit de la défaite, Besançon a connu toutes les peines du monde pour battre Chambray, la lanterne rouge, à qui un passage à vide au cœur de la seconde période a été fatal (31-28). Car après une entame ratée (5-1, 6e), ce sont bien les visiteuses qui ont mené, conservant jusqu’au repos trois buts d’avance avec une très bonne Linda Pradel (7 arrêts après 30 minutes) et des solutions variées en attaque (neuf marqueuses différentes à la pause). Toujours devant après 40 minutes (20-21), les Chambraisiennes encaissaient alors un 7-1 (27-22, 50e) qui leur faisait très mal mais ne les condamnait pas encore puisque Camille Asperges ramenait les siennes à -2 (28-26, 55e). Mieux, Chambray avait le ballon pour recoller à un but mais Nely Carla Alberto, par ailleurs excellente (7/10), le perdait et Besançon validait son succès définitivement.

Dernière Journée | Journée 7
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
Toulon St-CyrDijon242429/10>>
BesançonChambray312829/10>>
Celles s/BelleNantes242929/10>>
BrestIssy Paris252029/10>>
Fleury les AubraisMetz 02/11 
Prochaine Journée | Journée 8
Equipe ReceveuseEquipe VisiteuseScoreDateStats
BesançonToulon St-Cyr 05/11 
NantesDijon 05/11 
ChambrayBrest 05/11 
Issy ParisFleury les Aubrais 05/11 
MetzNice 05/11 
PlEquipePtsMJVicDefNulBut +But -SérGAP
1Dijon1774121861820 
2Brest1665101591325 
3Nantes1574301871753 
4Issy Paris146420163156-1 
5Metz135410141100-120
6Besançon1363211611561-1
7Toulon St-Cyr1372321531770-19
8Fleury les Aubr.115320120122-24
9Nice116231143155-2-4
10Celles s/Belle77070173199-7 
11Chambray66060138170-6 

François Dasriaux et Pierre Menjot