bandeau handzone

EDF M: Ronde béarnaise pour l'équipe de France

Euro

jeudi 3 novembre 2016 - © Yves Michel

 5 min 22 de lecture

L’équipe de France n’a pas raté son entrée en phase qualificative à l’Euro 2018 qui sera organisé dans un peu plus d’un an en Croatie. Les Tricolores dirigés pour la 1ère fois par le tandem Dinart-Gille ont largement battu la Lituanie 37 – 20. Rendez-vous dès dimanche à Liège pour le 2ème rendez-vous face à la Belgique.

par Yves MICHEL

La saison est déjà bien entamée, les organismes déjà soumis à rude épreuve et dans très exactement 69 jours, le Mondial débute en France. Pour autant, la sélection tricolore doit faire le boulot en vue de se qualifier pour l’Euro 2018. Claude Onesta a pris du recul (il était présent depuis le début de la semaine à Pau), Didier Dinart s’est émancipé de la tutelle du Toulousain, Guillaume Gille est arrivé pour épauler le Guadeloupéen. Les joueurs convoqués eux, n’ont pas changé ou presque par rapport à la préparation olympique il y a un peu plus de trois mois. Du sang neuf a été injecté (Mem, Lenne), d’autres (Afgour, Bingo) ont été rappelés. Non pas pour jouer les faire-valoir ou faire le nombre à l’entraînement mais tout simplement pour apporter une véritable pierre à l’édifice. D’autant que parmi ceux de Rio, Michaël Guigou (commotion cérébrale) et le dernier en date, Daniel Narcisse (genou droit) ont préféré passer leur tour. C’est dans ce contexte que les Français ont accueilli la Lituanie. Elle aussi, contrariée par l’absence de cadres blessés comme le Montpelliérain Truchanovicius et le meneur de Zaporozhye Malasinskas. 

Il ne faudra pas attendre longtemps pour que la rencontre tourne à une démonstration. Méthodique, solidaire, appliquée d’une équipe de France qui débutera avec ses cadres et qui progressivement va utiliser la profondeur de son banc. Didier Dinart l’avait annoncé la veille du match, tout le monde serait impliqué et ceux qui comme Nikola Karabatic ou Luc Abalo sont très sollicités en club auraient des périodes de répit. Pour autant, il faudrait qu’un écart conséquent soit fait. Le plus intéressant dans ce 1er acte est de mesurer avec quelle concentration et précision, tous ceux qui sont entrés ont apporté leur contribution. La jeune génération dans le sillage du duo Kentin Mahé (notre photo de tête - utilisé sur les deux postes d’ailier gauche et meneur) - Timothey N’Guessan (cinq buts chacun) fera le nécessaire au niveau du tableau d’affichage. Yanis Lenne, le bizut sélestadien (photo ci-dessous) va s'y mettre à son tour. Il se rappellera longtemps de ce décalage dont il va bénéficier pour inscrire 30 secondes après son entrée sur le parquet, son 1er but en France A. Entre temps, Thierry Omeyer (13 parades dans cette mi-temps à 66% de réussite) avait fait le boulot dans ses cages. Et les Lituaniens dans tout ça ? Le naufrage absolu mais pouvait-il en être autrement ? Evidemment non. Avec 14 longueurs d’écart à la pause, on aurait pu en rester là, c’eût été faire injure au bouillant public palois.

Si l’écart va connaître la même inflation dans le second acte, les Français vont se montrer un peu moins patients dans leurs intentions avec un peu plus de déchet dans les tirs et moins agressifs en défense. Pourtant, Vincent Gérard qui avait pris le relais de Titi Omeyer, ne manquera pas de se signaler. Par ses parades mais également par sa vision du jeu, profitant d’une récupération dans sa zone et catapultant de 35 mètres le ballon dans les cages laissées vides par les Lituaniens qui avaient choisi d’attaquer sans gardien. Yanis Lenne va continuer à faire admirer sa pointe de vitesse et le duo d’entraîneurs tricolores de lancer dans le bain les deux éléments qui n’avaient pas encore pris part à ce qui pouvait être qualifié de « ronde béarnaise ». Arnaud Bingo et Dika Mem, comme un symbole inscriront les deux derniers buts français (37-20).

Les plus grincheux retiendront certainement que le rendement des Bleus a été plus brouillon en seconde période, la faute aussi aux Lituaniens qui malgré leur faiblesse générale ont réussi à gêner leur vis-à-vis par une défense un peu plus étagée. «Dans l’ensemble le résultat est très satisfaisant, s’empressait de souligner Guillaume Gille au micro de beIN Sports. C’était très agréable d’être là et à titre personnel de pouvoir rechanter la Marseillaise à côté de quelqu’un avec qui je l’ai chantée un paquet de fois (Didier Dinart). Mais au-delà de ça, ce qui fait que ce match est intéressant, c’est son contenu avec tout ce que les garçons y ont mis, cela a été très sérieux. L’objectif de cette semaine, c’est aussi d’intégrer de nouveaux talents qui sont en train d’éclore et de les voir passer au révélateur international. » 1ère donc réussie en douceur pour le staff et les joueurs. A 69 jours du Mondial en France, c'est très bon pour le moral.  

    

Dimanche, pour leur 2ème match de la semaine qualificatif à l’Euro, les Bleus retrouveront la Belgique. L’adversaire dirigé par le Cessonnais Yérime Sylla a totalement raté son entrée dans la compétition en s’inclinant mercredi face à la Norvège (35-26). Les Belges n’ont tenu le choc que l’espace du 1er quart d’heure avant de sombrer face au trio Espen Hansen – Myrhol – Sagosen.  Voilà 16 ans que les Français n’ont plus joué contre le voisin belge et pour la circonstance Didier Dinart devrait inscrire sur la feuille de match Benjamin Afgour, Cyril Dumoulin et Nedim Remili qui ont suivi le match de Pau depuis les tribunes.



Au Palais des Sports de Pau (Pyr.-Atl.), jeudi 3 novembre 2016
Qualifications Euro 2018

France - Lituanie      37 - 20  (Mi-temps: 21-7)

Spectateurs: 6500
Arbitres: MM Dimitar Mitrevski & Blagojche Todorovski (Mac)

France
Gardiens: Omeyer (1ère-30è 13 arrêts) Gérard (31è-60è 11 arrêts et 1/1)
Joueurs de champ: Abalo (1/2), Accambray (1/1), Bingo (1/2), Dipanda (3/5), Fabregas (2/2), Grebille (3/6), Karabatic L. (3/4), Karabatic N. (1/2), Lenne (3/3), Mahe (7/8 dont 4/5 aux pén.), Mem (1/4), N'guessan (5/7), Porte (4/4), Sorhaindo (1/1)

Lituanie
Gardiens: Rasimas (1ère-30è) Morkunas (31è-60è)
Joueurs de champ: Barbarskas (3/10), Bernatonis (0/4), Cibulskis (1/2), Drabavicius (2/4), Dumcius (3/10), Petreikis (1/5), Pleta (4/5), Simenas (1/2), Stankevicius (2/5), Starolis, Stropus (1/5), Vorobjovas (2/2)

Evolution du score: 3-0 (4è) 7-3 (9è) 9-3 (11è) 11-4 (16è) 15-5 (19è) 19-6 (26è) 21-7 (MT) 26-11 (34è) 30-15 (40è) 31-15 (45è) 32-17 (50è) 34-18 (54è) 37-20 (Fin)

Diaporama de ce France - Lituanie par Daniel Vaquero

EDF M: Ronde béarnaise pour l'équipe de France  

Euro

jeudi 3 novembre 2016 - © Yves Michel

 5 min 22 de lecture

L’équipe de France n’a pas raté son entrée en phase qualificative à l’Euro 2018 qui sera organisé dans un peu plus d’un an en Croatie. Les Tricolores dirigés pour la 1ère fois par le tandem Dinart-Gille ont largement battu la Lituanie 37 – 20. Rendez-vous dès dimanche à Liège pour le 2ème rendez-vous face à la Belgique.

par Yves MICHEL

La saison est déjà bien entamée, les organismes déjà soumis à rude épreuve et dans très exactement 69 jours, le Mondial débute en France. Pour autant, la sélection tricolore doit faire le boulot en vue de se qualifier pour l’Euro 2018. Claude Onesta a pris du recul (il était présent depuis le début de la semaine à Pau), Didier Dinart s’est émancipé de la tutelle du Toulousain, Guillaume Gille est arrivé pour épauler le Guadeloupéen. Les joueurs convoqués eux, n’ont pas changé ou presque par rapport à la préparation olympique il y a un peu plus de trois mois. Du sang neuf a été injecté (Mem, Lenne), d’autres (Afgour, Bingo) ont été rappelés. Non pas pour jouer les faire-valoir ou faire le nombre à l’entraînement mais tout simplement pour apporter une véritable pierre à l’édifice. D’autant que parmi ceux de Rio, Michaël Guigou (commotion cérébrale) et le dernier en date, Daniel Narcisse (genou droit) ont préféré passer leur tour. C’est dans ce contexte que les Français ont accueilli la Lituanie. Elle aussi, contrariée par l’absence de cadres blessés comme le Montpelliérain Truchanovicius et le meneur de Zaporozhye Malasinskas. 

Il ne faudra pas attendre longtemps pour que la rencontre tourne à une démonstration. Méthodique, solidaire, appliquée d’une équipe de France qui débutera avec ses cadres et qui progressivement va utiliser la profondeur de son banc. Didier Dinart l’avait annoncé la veille du match, tout le monde serait impliqué et ceux qui comme Nikola Karabatic ou Luc Abalo sont très sollicités en club auraient des périodes de répit. Pour autant, il faudrait qu’un écart conséquent soit fait. Le plus intéressant dans ce 1er acte est de mesurer avec quelle concentration et précision, tous ceux qui sont entrés ont apporté leur contribution. La jeune génération dans le sillage du duo Kentin Mahé (notre photo de tête - utilisé sur les deux postes d’ailier gauche et meneur) - Timothey N’Guessan (cinq buts chacun) fera le nécessaire au niveau du tableau d’affichage. Yanis Lenne, le bizut sélestadien (photo ci-dessous) va s'y mettre à son tour. Il se rappellera longtemps de ce décalage dont il va bénéficier pour inscrire 30 secondes après son entrée sur le parquet, son 1er but en France A. Entre temps, Thierry Omeyer (13 parades dans cette mi-temps à 66% de réussite) avait fait le boulot dans ses cages. Et les Lituaniens dans tout ça ? Le naufrage absolu mais pouvait-il en être autrement ? Evidemment non. Avec 14 longueurs d’écart à la pause, on aurait pu en rester là, c’eût été faire injure au bouillant public palois.

Si l’écart va connaître la même inflation dans le second acte, les Français vont se montrer un peu moins patients dans leurs intentions avec un peu plus de déchet dans les tirs et moins agressifs en défense. Pourtant, Vincent Gérard qui avait pris le relais de Titi Omeyer, ne manquera pas de se signaler. Par ses parades mais également par sa vision du jeu, profitant d’une récupération dans sa zone et catapultant de 35 mètres le ballon dans les cages laissées vides par les Lituaniens qui avaient choisi d’attaquer sans gardien. Yanis Lenne va continuer à faire admirer sa pointe de vitesse et le duo d’entraîneurs tricolores de lancer dans le bain les deux éléments qui n’avaient pas encore pris part à ce qui pouvait être qualifié de « ronde béarnaise ». Arnaud Bingo et Dika Mem, comme un symbole inscriront les deux derniers buts français (37-20).

Les plus grincheux retiendront certainement que le rendement des Bleus a été plus brouillon en seconde période, la faute aussi aux Lituaniens qui malgré leur faiblesse générale ont réussi à gêner leur vis-à-vis par une défense un peu plus étagée. «Dans l’ensemble le résultat est très satisfaisant, s’empressait de souligner Guillaume Gille au micro de beIN Sports. C’était très agréable d’être là et à titre personnel de pouvoir rechanter la Marseillaise à côté de quelqu’un avec qui je l’ai chantée un paquet de fois (Didier Dinart). Mais au-delà de ça, ce qui fait que ce match est intéressant, c’est son contenu avec tout ce que les garçons y ont mis, cela a été très sérieux. L’objectif de cette semaine, c’est aussi d’intégrer de nouveaux talents qui sont en train d’éclore et de les voir passer au révélateur international. » 1ère donc réussie en douceur pour le staff et les joueurs. A 69 jours du Mondial en France, c'est très bon pour le moral.  

    

Dimanche, pour leur 2ème match de la semaine qualificatif à l’Euro, les Bleus retrouveront la Belgique. L’adversaire dirigé par le Cessonnais Yérime Sylla a totalement raté son entrée dans la compétition en s’inclinant mercredi face à la Norvège (35-26). Les Belges n’ont tenu le choc que l’espace du 1er quart d’heure avant de sombrer face au trio Espen Hansen – Myrhol – Sagosen.  Voilà 16 ans que les Français n’ont plus joué contre le voisin belge et pour la circonstance Didier Dinart devrait inscrire sur la feuille de match Benjamin Afgour, Cyril Dumoulin et Nedim Remili qui ont suivi le match de Pau depuis les tribunes.



Au Palais des Sports de Pau (Pyr.-Atl.), jeudi 3 novembre 2016
Qualifications Euro 2018

France - Lituanie      37 - 20  (Mi-temps: 21-7)

Spectateurs: 6500
Arbitres: MM Dimitar Mitrevski & Blagojche Todorovski (Mac)

France
Gardiens: Omeyer (1ère-30è 13 arrêts) Gérard (31è-60è 11 arrêts et 1/1)
Joueurs de champ: Abalo (1/2), Accambray (1/1), Bingo (1/2), Dipanda (3/5), Fabregas (2/2), Grebille (3/6), Karabatic L. (3/4), Karabatic N. (1/2), Lenne (3/3), Mahe (7/8 dont 4/5 aux pén.), Mem (1/4), N'guessan (5/7), Porte (4/4), Sorhaindo (1/1)

Lituanie
Gardiens: Rasimas (1ère-30è) Morkunas (31è-60è)
Joueurs de champ: Barbarskas (3/10), Bernatonis (0/4), Cibulskis (1/2), Drabavicius (2/4), Dumcius (3/10), Petreikis (1/5), Pleta (4/5), Simenas (1/2), Stankevicius (2/5), Starolis, Stropus (1/5), Vorobjovas (2/2)

Evolution du score: 3-0 (4è) 7-3 (9è) 9-3 (11è) 11-4 (16è) 15-5 (19è) 19-6 (26è) 21-7 (MT) 26-11 (34è) 30-15 (40è) 31-15 (45è) 32-17 (50è) 34-18 (54è) 37-20 (Fin)

Diaporama de ce France - Lituanie par Daniel Vaquero

Dans la même rubrique