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EDF M : Défense de rire...

Euro

dimanche 6 novembre 2016 - © François Dasriaux

 4 min 15 de lecture

Comment dire que les Bleus ont sauvé, enfin si on est très gentils, les apparences en s’imposant 38-37 face à la Belgique… On a failli voir l’histoire bégayer de façon étonnante avec cet affrontement belgo-français qui a rappelé furieusement la destruction en vol de l’équipe de France championne du Monde en 1995 après une défaite 21-20 sur ces mêmes terres Liégeoises.


En marquant 38 buts, les Bleus auront fait le boulot plus que proprement en attaque, et dans le sillage d’un Timothey N’Guessan monstrueux de puissance (photo ci dessus), d’un Valentin Porte apte à prendre toutes les bonnes solutions ou un Kentin Mahé sécurisant au shoot, notamment sur les 7 mètres, les Français ont rendu une copie très propre et les quelques échecs face à Jeff Lettens le gardien de Cesson n’étaient pas de grosses fautes de goûts. Non c’est en défense que la France s’est totalement loupée ! Loupée au niveau des gardiens pendant 50 minutes avant que Vincent Gérard ne revienne aux affaires pour une fin de match enfin consistante. Mais l’absence d’arrêts pendant quasiment 50 minutes aura surtout été dû à l’apathie défensive tricolore mais aussi à un manque total d’adaptation au choix de Yérime Sylla de faire jouer systématiquement son équipe à 7 joueurs de champs en attaque. Cette nouvelle règle est en vigueur depuis le 1er juillet dernier et il semble bien que les Bleus n’aient toujours pas trouvé la parade à tout cela. On peut dire que cela est une perversion du jeu, que cela dénature complètement le Handball en gommant de fait tout ce qui est duel en attaque et savoir-faire individuel etc... mais elle existe et il va bien falloir faire avec.

Mais là, les Bleus ont fait sans et pendant 60 minutes se sont fait quasiment ridiculiser en défense par des Belges qui auront récité la partition voulue par leur coach sans aucune fausse note, mais sans un talent à vous faire frémir les recruteurs des championnats Allemands, Français ou Espagnols. Il y a bien eu ce diable d’Arber Qerimi (photo ci dessus) qui a distillé passes, décalages et tirs en appui pendant 50 minutes avant de repartir dans les tribunes suite à ce que la paire arbitrale a estimé être une bonne vieille cuillère yougoslave sur Valentin Porte. Il y a bien les deux Thomas « français » Cauwenberghs et Bolaers qui sont des joueurs solides et efficaces quand ils ont de l’espace. Mais pour le reste, on peut tout de même admettre que cela ne frise pas encore le top niveau mondial comme on pourrait l’espérer des joueurs de l’équipe de France. 37 buts et une grande trouille un bon paquet de fois quand la Belgique a réussi à prendre le large de 3 voire 4 buts. Un grand frisson 55 minutes durant avec cette même Belgique qui, installée devant au score dès le début du match, ne va lâcher la mène qu’à la 55° minute après une double exclusion. Une peur bleue lorsque juste derrière et après avoir pris 2 buts d’avance, ces même tricolores vont se retrouver à 4 joueurs de champs avec la Belgique qui en profitait pour recoller au score. Bref, pas le genre d’après-midi facile et sereine que tout le monde promettait à des Bleus qui avaient consciencieusement explosé la Lituanie jeudi soir.

Alors on pourra mettre cela sur ce fameux jeu à 7 qui ne favorise pas le jeu français... Mais bon, comme dit plus haut, un jour il va falloir trouver les solutions tactiques ! Sinon cela ne passera pas par un trou de souris à chaque fois. Certes, la paire arbitrale islandaise a servi un sketch, ou plutôt une parodie de Handball, mais dont on peut aussi estimer que dans sa grande médiocrité elle a été d’une absolue honnêteté. Mais gagner d’un but face à la Belgique et de cette façon, en étant obligé de laisser les cadres sur le terrain pendant tout le match, pose quelques questions auxquelles il va falloir répondre très vite, sinon janvier 2017 risque d’être une longue agonie.

A Angleur-Liège, Country Hall de Liège
Le dimanche 6 novembre 2016 à 15h30
Belgique - France : 37 - 38 (Mi-temps : 19-17)

4 200 spectateurs
Arbitres : MM Arnar Sigurjónsson et Svavar Petursson (Islande)

Evolution du score : 5-4 5°, 9-8 10°, 12-11 15°, 14-14 20°, 17-15 25°, 19-17 MT - 25-22 35°, 26-25 40°, 30-29 45°, 32-32 50°, 34-34 55°, 37-38 FT.

Belgique
Gardiens :
Lettens 8 arrêts sur 45 tirs dont 1/8 pen., Denert 0/1 pen.
Joueurs : Ooms 5/5, Spooren, Bolaers T. 3/6, Glesner, Cauwenberghs 4/6, Robyns 2/5, Houbrecht, Danse, Kedziora D. 8/11 dont 4/4 pen., Kedziora B. 4/6, Bolaers N. 0/1, Qerimi 7/7, De Beule 4/5.

France
Gardiens :
Gérard 11 arrêts sur 37 tirs dont 0/3 pen., Dumoulin 1 arrêts sur 11 tirs dont 0/1 pen.
Joueurs : Remili, Bingo, Karabatic N. 4/7, Mahé 11/15 dont 8/9 pen., Grébille 0/1, N'Guessan 8/10, Abalo 3/4, Sorhaindo 4/5, Karbatic L., Fabregas, Dipanda 2/4, Porte 6/7, Lenne, Mem.


EDF M : Défense de rire... 

Euro

dimanche 6 novembre 2016 - © François Dasriaux

 4 min 15 de lecture

Comment dire que les Bleus ont sauvé, enfin si on est très gentils, les apparences en s’imposant 38-37 face à la Belgique… On a failli voir l’histoire bégayer de façon étonnante avec cet affrontement belgo-français qui a rappelé furieusement la destruction en vol de l’équipe de France championne du Monde en 1995 après une défaite 21-20 sur ces mêmes terres Liégeoises.


En marquant 38 buts, les Bleus auront fait le boulot plus que proprement en attaque, et dans le sillage d’un Timothey N’Guessan monstrueux de puissance (photo ci dessus), d’un Valentin Porte apte à prendre toutes les bonnes solutions ou un Kentin Mahé sécurisant au shoot, notamment sur les 7 mètres, les Français ont rendu une copie très propre et les quelques échecs face à Jeff Lettens le gardien de Cesson n’étaient pas de grosses fautes de goûts. Non c’est en défense que la France s’est totalement loupée ! Loupée au niveau des gardiens pendant 50 minutes avant que Vincent Gérard ne revienne aux affaires pour une fin de match enfin consistante. Mais l’absence d’arrêts pendant quasiment 50 minutes aura surtout été dû à l’apathie défensive tricolore mais aussi à un manque total d’adaptation au choix de Yérime Sylla de faire jouer systématiquement son équipe à 7 joueurs de champs en attaque. Cette nouvelle règle est en vigueur depuis le 1er juillet dernier et il semble bien que les Bleus n’aient toujours pas trouvé la parade à tout cela. On peut dire que cela est une perversion du jeu, que cela dénature complètement le Handball en gommant de fait tout ce qui est duel en attaque et savoir-faire individuel etc... mais elle existe et il va bien falloir faire avec.

Mais là, les Bleus ont fait sans et pendant 60 minutes se sont fait quasiment ridiculiser en défense par des Belges qui auront récité la partition voulue par leur coach sans aucune fausse note, mais sans un talent à vous faire frémir les recruteurs des championnats Allemands, Français ou Espagnols. Il y a bien eu ce diable d’Arber Qerimi (photo ci dessus) qui a distillé passes, décalages et tirs en appui pendant 50 minutes avant de repartir dans les tribunes suite à ce que la paire arbitrale a estimé être une bonne vieille cuillère yougoslave sur Valentin Porte. Il y a bien les deux Thomas « français » Cauwenberghs et Bolaers qui sont des joueurs solides et efficaces quand ils ont de l’espace. Mais pour le reste, on peut tout de même admettre que cela ne frise pas encore le top niveau mondial comme on pourrait l’espérer des joueurs de l’équipe de France. 37 buts et une grande trouille un bon paquet de fois quand la Belgique a réussi à prendre le large de 3 voire 4 buts. Un grand frisson 55 minutes durant avec cette même Belgique qui, installée devant au score dès le début du match, ne va lâcher la mène qu’à la 55° minute après une double exclusion. Une peur bleue lorsque juste derrière et après avoir pris 2 buts d’avance, ces même tricolores vont se retrouver à 4 joueurs de champs avec la Belgique qui en profitait pour recoller au score. Bref, pas le genre d’après-midi facile et sereine que tout le monde promettait à des Bleus qui avaient consciencieusement explosé la Lituanie jeudi soir.

Alors on pourra mettre cela sur ce fameux jeu à 7 qui ne favorise pas le jeu français... Mais bon, comme dit plus haut, un jour il va falloir trouver les solutions tactiques ! Sinon cela ne passera pas par un trou de souris à chaque fois. Certes, la paire arbitrale islandaise a servi un sketch, ou plutôt une parodie de Handball, mais dont on peut aussi estimer que dans sa grande médiocrité elle a été d’une absolue honnêteté. Mais gagner d’un but face à la Belgique et de cette façon, en étant obligé de laisser les cadres sur le terrain pendant tout le match, pose quelques questions auxquelles il va falloir répondre très vite, sinon janvier 2017 risque d’être une longue agonie.

A Angleur-Liège, Country Hall de Liège
Le dimanche 6 novembre 2016 à 15h30
Belgique - France : 37 - 38 (Mi-temps : 19-17)

4 200 spectateurs
Arbitres : MM Arnar Sigurjónsson et Svavar Petursson (Islande)

Evolution du score : 5-4 5°, 9-8 10°, 12-11 15°, 14-14 20°, 17-15 25°, 19-17 MT - 25-22 35°, 26-25 40°, 30-29 45°, 32-32 50°, 34-34 55°, 37-38 FT.

Belgique
Gardiens :
Lettens 8 arrêts sur 45 tirs dont 1/8 pen., Denert 0/1 pen.
Joueurs : Ooms 5/5, Spooren, Bolaers T. 3/6, Glesner, Cauwenberghs 4/6, Robyns 2/5, Houbrecht, Danse, Kedziora D. 8/11 dont 4/4 pen., Kedziora B. 4/6, Bolaers N. 0/1, Qerimi 7/7, De Beule 4/5.

France
Gardiens :
Gérard 11 arrêts sur 37 tirs dont 0/3 pen., Dumoulin 1 arrêts sur 11 tirs dont 0/1 pen.
Joueurs : Remili, Bingo, Karabatic N. 4/7, Mahé 11/15 dont 8/9 pen., Grébille 0/1, N'Guessan 8/10, Abalo 3/4, Sorhaindo 4/5, Karbatic L., Fabregas, Dipanda 2/4, Porte 6/7, Lenne, Mem.


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