Les championnes olympiques ont disposé de la Croatie (32-26), celles d'Europe ont tardivement vaincu la Roumanie (23-21). Sans surprise, mais non sans complications, les favorites se sont d'entrée installées aux avant-postes. La première place ne devrait pas leur échapper. Les battues du jour se disputeront vraisemblablement le troisième ticket pour le tour principal.

Evgueni Trefilov arrive-t-il en terrain conquis à Helsingborg ? Possible... Lors de son premier temps mort, pris à la 23ème minute, l'inénarrable sélectionneur russe s'est adressé à sa troupe depuis le trait des sept mètres, dans sa moitié de terrain. Une manière originale de marquer son territoire, librement adaptée dans le jeu par les médaillées d'or de Rio. Deux ans après le flop du précédent Euro (14e sur 16), compétition qui, historiquement, leur a toujours échappé chez les seniors, les coéquipières d'Anna Vyakhireva (5/7) ont signé une entame victorieuse (32-26), à défaut d'être complètement aboutie. Une Russie en forme olympique n'aurait en effet certainement jamais passé dix minutes en mode silencieux, au cœur de la seconde période. Au bord de la rupture tant à cause de ses errements (deux fois plus de balles perdues dans la première demi-heure) que des fusées Vyhakireva et Kozhokar (23-15, 38e), la Croatie est revenue, presque par surprise, à deux buts (25-23). A la manœuvre dans ce temps fort, Vesna Milanovic-Litre, farouche sur l'arc des six mètres (6 buts à 100 % pour la pivot de Ljubljana). Vladlena Bobrovnikova, en puissance, et Victoria Zhilinskayte, clinique sur penalty (6/6), sont venues au secours de la Sbornaja (29-25, 55e).

En soirée, la Norvège s'est également employée pour tenir son rang de favorite. Si elles n'ont plus jamais été distancées au-delà du quart d'heure (6-7, 13ème puis 10-8, 18ème), les tenantes de la couronne continentale se sont compliquées l'existence (21-16, 50ème puis 22-20, 58ème). Au gré des frasques des stars, Nora Mork (7/17) chez les Scandinaves, de Cristina Neagu (6/12) côté roumain, l'écart n'a cessé de jouer de l'accordéon. Et à l'instar des Russes, l'ensemble de Thorir Hergeirsson s'est retrouvé sur la jante : aucun but dans le jeu dans les dix minutes finales. Il s'en est remis à deux jets de 7 m, convertis par la Parisienne Stine Oftedal, afin de se sécuriser les deux points (23-21). Malgré les détours pris par les unes et les autres, Norvège – Russie devrait bien être la finale attendue du groupe, vendredi.