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LSL: Saran étonne, Ivry savonne, Toulouse claironne

LMSL

mercredi 7 décembre 2016 - © Yves Michel

 8 min 54 de lecture

En s'imposant à Aix, Saran réalise la belle opération de la 11ème journée de Star Ligue. Tout comme Nantes et Montpellier vainqueurs également à l'extérieur. Toulouse a dominé Chambéry, Créteil a arraché le point du match nul face à une équipe d'Ivry totalement amorphe en fin de rencontre.

par Yves MICHEL


Faudra-t-il se résoudre à revoir les pronostics de début de saison qui plaçaient Saran, le promu au même niveau que Sélestat dans la charrette des condamnés ? Si la semaine dernière, les partenaires de Matthieu Drouhin (notre photo de tête) avaient pris (logiquement) la foudre parisienne, le déplacement à Aix s'annonçait périlleux. Mais d'un côté, avec des Provençaux capables du meilleur (succès à Nîmes) comme du pire (défaite à domicile face à Dunkerque) et de l'autre, une équipe qui a forgé son capital sur un maximum de points pris à l'extérieur (4 sur 6), il y avait de quoi tout imaginer. Les locaux ont du faire face à un gardien (Kocic) en réussite (15 arrêts), deux bras armés Vozab (9 buts) et Anic (8) irrésistibles et n'ont jamais su contester un scénario qui semblait écrit à l'avance. « On avait décidé d’exploiter le jeu à 7, cela a correctement fonctionné, de ne pas mettre de rythme à la rencontre et de défendre en 0-6 avec une bonne relation avec notre gardien, là aussi, cela s’est très bien passé, admet Fabien Courtial, l’entraîneur saranais. C’est le match le plus abouti qu’on ait fait depuis le début de la saison. Le paradoxe de notre situation actuelle c’est d’avoir des joueurs majeurs blessés (Perrin est venu rejoindre ce mercredi, Diaw et Acquevillo à l’infirmerie) et on réussit à marquer des points. » Sur le plan comptable en effet, avec 8 points, les Loiretains, loin d’être sortis d’affaire peuvent envisager la suite avec sérénité. « Je pense qu’on a fait la moitié du chemin en vue du maintien. Il faudra quand même éviter de stagner. Pour les deux matches qui restent avant la trêve (réception de Cesson et déplacement à Créteil), l’idéal serait de prendre 2 points.» On serait presque à aller suggérer aux dirigeants aixois de programmer tous leurs matches... à l'extérieur. Le Val de l'Arc n'est plus une valeur refuge puisque c'est la 4ème fois que le PAUC s'incline à domicile (27-30). « C'est surtout la 1ère mi-temps qui nous plombe, rageait Jérôme Fernandez. On joue à l'envers, on perd beaucoup de ballons, on n'inscrit que 9 buts. On a surtout péché collectivement. On n'a pas su relever le défi de marquer plus qu'eux sur attaque placée et le peu de balles qu'on arrive à récupérer en défense, on les jette à côté, par excès de précipitation. »  Malgré les efforts de Gabriel Loesch (10/12), Pays d'Aix fait du surplace au classement. L'avant-trêve ne sera pas de tout repos avec deux déplacements... à St Raphaël et à Cesson.

Si la tendance est pour le moment favorable à Saran, la situation est des plus compliquées pour Sélestat. En Alsace, de moins en moins de monde se fait d'illusion. La venue de Montpellier même privé de Mathieu Grébille (indisponible pour 3 mois) et de Michaël Guigou (qui a toujours de vieilles douleurs au niveau des adducteurs) n'était pas faite pour rassurer. En moins d'un quart d'heure, le match a été plié (4-10). En moins de 25 minutes, les Héraultais comptaient déjà 8 longueurs d'avance. La seconde période sera copie conforme et les hommes de Canayer vont surfer sur leur confortable matelas (27-34).

Le diaporama de Sélestat - Montpellier par Fabien Jordhery


Si Sélestat s'enlise à la dernière place, Dunkerque continue de flirter avec la zone dangereuse. Les Nordistes sont incapables de gérer leur opposition avec les grosses cylindrées. Ils avaient été humiliés une semaine plus tôt à Montpellier, cette fois ils se sont pris les pieds dans le tapis face à Nantes. Enfin... ils ont réussi à tenir une mi-temps (en ayant mené de 5 buts) avant de sombrer corps et âme dans le second acte. Notamment par manque de précision et de concentration. Lorsque le "H" va passer en tête (16-17 à la 32ème), il ne lâchera plus sa proie. Et l'écart va enfler au point de se transformer en correction (26-34). « On montre un manque de maturité en permanence qui fait qu'au final, la leçon est sévère, évalue Patrick Cazal. Pour affronter ce genre d'adversaire, on n'a pas aujourd'hui l'effectif nécessaire et les rotations de qualité. Mais ce n'est pas une excuse pour qu'on ne doive pas limiter la casse surtout à domicile. » Pour Nantes, la saga victorieuse se poursuit avec un 6ème succès d'affilée (LDC incluse) et la consolidation du fauteuil de dauphin. Le déplacement à Montpellier la semaine prochaine avant d'accueillir le PSG seront deux tests bien plus ardus que celui brillamment passé dans le Nord.  

Le diaporama de Toulouse - Chambéry par Mélody Ramirez


Même s'il a passé 16 saisons à Chambéry, Philippe Gardent n'éprouve pas de pincement au cœur lorsque l'équipe qu'il dirige, vient à bout des Savoyards. Et ce mercredi, Toulouse avait bien besoin de ce type de victoire pour se remettre en ordre de marche. Parce que même privé d'un de ses meilleurs artificiers Melvyn Richardson (blessé à la cheville et absent pour 2 à 3 mois), Chambéry reste une valeur sûre du championnat français. Les débats ont été âpres et en 1ère période, Toulouse a du faire le dos rond pour laisser passer l'orage avec un intenable Damir Bicanic. Et puis sans s'affoler, les locaux ont fini par prendre le dessus (12-8 à la 19ème). Ils ont fait la course en tête et n'ont surtout jamais baisser de rythme en maintenant par moments une avance substantielle (+5 à la 47ème) et un vide sanitaire de deux buts jusqu'au bout (30-28). « Lʼamélioration a surtout été en défense et c'est primordial pour gagner, relevait Philippe Gardent. Ce soir, on répond bien mais il ne faut pas qu'on soit seulement une équipe à réaction. Ça se met en route, il ne faut pas oublier quʼon a 6 nouveaux joueurs cette année donc c'est compliqué et il faut quʼils digèrent tout ça.»  Au classement, Chambéry perd du terrain sur Montpellier mais limite la casse en restant 5ème.



Limiter la casse, c'est ce que tente de faire Cesson depuis le début de la saison. Au cours d'une rencontre face à Nîmes plutôt équilibrée au cours de laquelle deux des gardiens (Lettens pour les Bretons et Rezar pour les Gardois) se sont tirés une bourre constante (13 arrêts pour le 1er cité, 17 pour l'autre), l'issue n'a désigné aucun vainqueur. Nîmes qui menait de trois longueurs (21-24) à moins de 2 minutes de la fin pensait détenir la vérité mais deux contre-attaques meurtrières ont ramené de l'espoir et surtout l'exploit à portée de Cesson. Il reste moins de 20 secondes, Maxime Derbier l'ex Usamiste se fait bousculer, les arbitres désignent le point de pénalty et le très expérimenté Mathieu Lanfranchi (notre photo) quasiment sur le gong, ne tremble pas et apporte aux siens un point inespéré (24-24).



La question était sur toutes les lèvres. Comment perdre un match lorsqu'à la 48ème minute, l'avance est de 8 longueurs (18-26) ? A ce moment-là, Ivry était bien parti pour refaire le coup de la saison précédente et s'imposer à Créteil. Et puis le trou noir. Erreur d'appréciation ou indolence du staff ivryen ? Suffisance et manque de concentration pour certains ? Ou tout simplement regain de fraîcheur et sursaut d'orgueil des Cristoliens ? Il y a un peu de tout cela pour expliquer le revirement de situation qui va s'opérer dans ces dix dernières grosses minutes. A la manœuvre, un jeune du crû, l'increvable, l'inaltérable, l'imperturbable Boïba Sissoko (notre photo - 8 buts). Le couteau suisse de la formation dirigée par Christophe Mazel va battre le rappel, placer quelques banderilles et refaire presque à lui tout seul le retard accumulé par ses partenaires. Il va se démultiplier sur le front de l'attaque et conclure l'œuvre dans un chas d'épingle en inscrivant le but égalisateur sur le buzzer (29-29). « C'est sûr qu'on revient de loin. Même lorsqu'on était largement mené, on ne s'est pas pris la tête, on n'a rien précipité. Et puis Ivry a commencé à paniquer, à perdre des ballons et on en a profité. Ce nul, c'est un très bon point. Ce dont je suis fier c'est qu'on n'a pas lâché. Quand j'ai eu ce dernier ballon, je ne me suis pas trop posé de question, il ne restait pas assez de temps pour que je cherche à faire une passe, donc j'y suis allé et cela a souri.» A la fin du match, la porte du vestiaire ivryen est restée close un bon bout de temps. Personne n'avait vraiment envie d'expliquer ce qui venait de se dérouler. D'ailleurs, existait-il de véritables causes à un scénario qui après la prestation à Saran et celle face à Cesson, semble se renouveler et hanter les esprits ? « Est-ce la peur de gagner ? se demandait l'arrière ivryen Fabien Ruiz. En tout cas, ce n'est pas la 1ère fois que cela nous arrive donc, il y a un gros souci. On a perdu des ballons, on s'est arrêté de défendre, chacun a commis sa bêtise, on a manqué de concentration. Il n'y a pas le feu car ce n'est pas un problème collectif. Mais il faut gagner des matches. J'espère que tout le monde l'a bien compris. » La semaine prochaine, pendant que Créteil "se déplacera" à Paris, Ivry accueillera Sélestat. Si pour l'un se sera mission impossible, pour l'autre, il s'agira d'éviter une nouvelle déconvenue.     

Le diaporama de Créteil - Ivry par Lorie Couvillers

Il reste donc un match à disputer ce jeudi (à suivre dès 20h45 sur beIN sports 3) entre le PSG et St Raphaël. L'équation est très simple. En cas de succès, les Varois conserveront leur 3ème place. Dans le cas contraire et un revers à Coubertin, ils cèderont leur marche sur le podium à Montpellier.

PAYS D'AIX UC - SARAN LOIRET                              27 - 30  (MT:9-13)
Statistiques du match

DUNKERQUE HGL - HBC NANTES                             26 - 34  (MT:15-15)
Statistiques du match

SELESTAT AHB - MONTPELLIER HB                          27 - 34  (MT:11-17)
Statistiques du match  


                           Malgré les 9 buts de Gudjonsson, Nîmes ne parvient pas à s'imposer à Cesson

CESSON RENNES - USAM NIMES                             24 - 24  (MT:11-10)
Statistiques du match


US CRETEIL - US IVRY                                            29 - 29  (MT:13-16)
Statistiques du match

FENIX TOULOUSE - CHAMBERY SMBH                      30 - 28 (MT:16-15)
Statistiques du match

LSL: Saran étonne, Ivry savonne, Toulouse claironne 

LMSL

mercredi 7 décembre 2016 - © Yves Michel

 8 min 54 de lecture

En s'imposant à Aix, Saran réalise la belle opération de la 11ème journée de Star Ligue. Tout comme Nantes et Montpellier vainqueurs également à l'extérieur. Toulouse a dominé Chambéry, Créteil a arraché le point du match nul face à une équipe d'Ivry totalement amorphe en fin de rencontre.

par Yves MICHEL


Faudra-t-il se résoudre à revoir les pronostics de début de saison qui plaçaient Saran, le promu au même niveau que Sélestat dans la charrette des condamnés ? Si la semaine dernière, les partenaires de Matthieu Drouhin (notre photo de tête) avaient pris (logiquement) la foudre parisienne, le déplacement à Aix s'annonçait périlleux. Mais d'un côté, avec des Provençaux capables du meilleur (succès à Nîmes) comme du pire (défaite à domicile face à Dunkerque) et de l'autre, une équipe qui a forgé son capital sur un maximum de points pris à l'extérieur (4 sur 6), il y avait de quoi tout imaginer. Les locaux ont du faire face à un gardien (Kocic) en réussite (15 arrêts), deux bras armés Vozab (9 buts) et Anic (8) irrésistibles et n'ont jamais su contester un scénario qui semblait écrit à l'avance. « On avait décidé d’exploiter le jeu à 7, cela a correctement fonctionné, de ne pas mettre de rythme à la rencontre et de défendre en 0-6 avec une bonne relation avec notre gardien, là aussi, cela s’est très bien passé, admet Fabien Courtial, l’entraîneur saranais. C’est le match le plus abouti qu’on ait fait depuis le début de la saison. Le paradoxe de notre situation actuelle c’est d’avoir des joueurs majeurs blessés (Perrin est venu rejoindre ce mercredi, Diaw et Acquevillo à l’infirmerie) et on réussit à marquer des points. » Sur le plan comptable en effet, avec 8 points, les Loiretains, loin d’être sortis d’affaire peuvent envisager la suite avec sérénité. « Je pense qu’on a fait la moitié du chemin en vue du maintien. Il faudra quand même éviter de stagner. Pour les deux matches qui restent avant la trêve (réception de Cesson et déplacement à Créteil), l’idéal serait de prendre 2 points.» On serait presque à aller suggérer aux dirigeants aixois de programmer tous leurs matches... à l'extérieur. Le Val de l'Arc n'est plus une valeur refuge puisque c'est la 4ème fois que le PAUC s'incline à domicile (27-30). « C'est surtout la 1ère mi-temps qui nous plombe, rageait Jérôme Fernandez. On joue à l'envers, on perd beaucoup de ballons, on n'inscrit que 9 buts. On a surtout péché collectivement. On n'a pas su relever le défi de marquer plus qu'eux sur attaque placée et le peu de balles qu'on arrive à récupérer en défense, on les jette à côté, par excès de précipitation. »  Malgré les efforts de Gabriel Loesch (10/12), Pays d'Aix fait du surplace au classement. L'avant-trêve ne sera pas de tout repos avec deux déplacements... à St Raphaël et à Cesson.

Si la tendance est pour le moment favorable à Saran, la situation est des plus compliquées pour Sélestat. En Alsace, de moins en moins de monde se fait d'illusion. La venue de Montpellier même privé de Mathieu Grébille (indisponible pour 3 mois) et de Michaël Guigou (qui a toujours de vieilles douleurs au niveau des adducteurs) n'était pas faite pour rassurer. En moins d'un quart d'heure, le match a été plié (4-10). En moins de 25 minutes, les Héraultais comptaient déjà 8 longueurs d'avance. La seconde période sera copie conforme et les hommes de Canayer vont surfer sur leur confortable matelas (27-34).

Le diaporama de Sélestat - Montpellier par Fabien Jordhery


Si Sélestat s'enlise à la dernière place, Dunkerque continue de flirter avec la zone dangereuse. Les Nordistes sont incapables de gérer leur opposition avec les grosses cylindrées. Ils avaient été humiliés une semaine plus tôt à Montpellier, cette fois ils se sont pris les pieds dans le tapis face à Nantes. Enfin... ils ont réussi à tenir une mi-temps (en ayant mené de 5 buts) avant de sombrer corps et âme dans le second acte. Notamment par manque de précision et de concentration. Lorsque le "H" va passer en tête (16-17 à la 32ème), il ne lâchera plus sa proie. Et l'écart va enfler au point de se transformer en correction (26-34). « On montre un manque de maturité en permanence qui fait qu'au final, la leçon est sévère, évalue Patrick Cazal. Pour affronter ce genre d'adversaire, on n'a pas aujourd'hui l'effectif nécessaire et les rotations de qualité. Mais ce n'est pas une excuse pour qu'on ne doive pas limiter la casse surtout à domicile. » Pour Nantes, la saga victorieuse se poursuit avec un 6ème succès d'affilée (LDC incluse) et la consolidation du fauteuil de dauphin. Le déplacement à Montpellier la semaine prochaine avant d'accueillir le PSG seront deux tests bien plus ardus que celui brillamment passé dans le Nord.  

Le diaporama de Toulouse - Chambéry par Mélody Ramirez


Même s'il a passé 16 saisons à Chambéry, Philippe Gardent n'éprouve pas de pincement au cœur lorsque l'équipe qu'il dirige, vient à bout des Savoyards. Et ce mercredi, Toulouse avait bien besoin de ce type de victoire pour se remettre en ordre de marche. Parce que même privé d'un de ses meilleurs artificiers Melvyn Richardson (blessé à la cheville et absent pour 2 à 3 mois), Chambéry reste une valeur sûre du championnat français. Les débats ont été âpres et en 1ère période, Toulouse a du faire le dos rond pour laisser passer l'orage avec un intenable Damir Bicanic. Et puis sans s'affoler, les locaux ont fini par prendre le dessus (12-8 à la 19ème). Ils ont fait la course en tête et n'ont surtout jamais baisser de rythme en maintenant par moments une avance substantielle (+5 à la 47ème) et un vide sanitaire de deux buts jusqu'au bout (30-28). « Lʼamélioration a surtout été en défense et c'est primordial pour gagner, relevait Philippe Gardent. Ce soir, on répond bien mais il ne faut pas qu'on soit seulement une équipe à réaction. Ça se met en route, il ne faut pas oublier quʼon a 6 nouveaux joueurs cette année donc c'est compliqué et il faut quʼils digèrent tout ça.»  Au classement, Chambéry perd du terrain sur Montpellier mais limite la casse en restant 5ème.



Limiter la casse, c'est ce que tente de faire Cesson depuis le début de la saison. Au cours d'une rencontre face à Nîmes plutôt équilibrée au cours de laquelle deux des gardiens (Lettens pour les Bretons et Rezar pour les Gardois) se sont tirés une bourre constante (13 arrêts pour le 1er cité, 17 pour l'autre), l'issue n'a désigné aucun vainqueur. Nîmes qui menait de trois longueurs (21-24) à moins de 2 minutes de la fin pensait détenir la vérité mais deux contre-attaques meurtrières ont ramené de l'espoir et surtout l'exploit à portée de Cesson. Il reste moins de 20 secondes, Maxime Derbier l'ex Usamiste se fait bousculer, les arbitres désignent le point de pénalty et le très expérimenté Mathieu Lanfranchi (notre photo) quasiment sur le gong, ne tremble pas et apporte aux siens un point inespéré (24-24).



La question était sur toutes les lèvres. Comment perdre un match lorsqu'à la 48ème minute, l'avance est de 8 longueurs (18-26) ? A ce moment-là, Ivry était bien parti pour refaire le coup de la saison précédente et s'imposer à Créteil. Et puis le trou noir. Erreur d'appréciation ou indolence du staff ivryen ? Suffisance et manque de concentration pour certains ? Ou tout simplement regain de fraîcheur et sursaut d'orgueil des Cristoliens ? Il y a un peu de tout cela pour expliquer le revirement de situation qui va s'opérer dans ces dix dernières grosses minutes. A la manœuvre, un jeune du crû, l'increvable, l'inaltérable, l'imperturbable Boïba Sissoko (notre photo - 8 buts). Le couteau suisse de la formation dirigée par Christophe Mazel va battre le rappel, placer quelques banderilles et refaire presque à lui tout seul le retard accumulé par ses partenaires. Il va se démultiplier sur le front de l'attaque et conclure l'œuvre dans un chas d'épingle en inscrivant le but égalisateur sur le buzzer (29-29). « C'est sûr qu'on revient de loin. Même lorsqu'on était largement mené, on ne s'est pas pris la tête, on n'a rien précipité. Et puis Ivry a commencé à paniquer, à perdre des ballons et on en a profité. Ce nul, c'est un très bon point. Ce dont je suis fier c'est qu'on n'a pas lâché. Quand j'ai eu ce dernier ballon, je ne me suis pas trop posé de question, il ne restait pas assez de temps pour que je cherche à faire une passe, donc j'y suis allé et cela a souri.» A la fin du match, la porte du vestiaire ivryen est restée close un bon bout de temps. Personne n'avait vraiment envie d'expliquer ce qui venait de se dérouler. D'ailleurs, existait-il de véritables causes à un scénario qui après la prestation à Saran et celle face à Cesson, semble se renouveler et hanter les esprits ? « Est-ce la peur de gagner ? se demandait l'arrière ivryen Fabien Ruiz. En tout cas, ce n'est pas la 1ère fois que cela nous arrive donc, il y a un gros souci. On a perdu des ballons, on s'est arrêté de défendre, chacun a commis sa bêtise, on a manqué de concentration. Il n'y a pas le feu car ce n'est pas un problème collectif. Mais il faut gagner des matches. J'espère que tout le monde l'a bien compris. » La semaine prochaine, pendant que Créteil "se déplacera" à Paris, Ivry accueillera Sélestat. Si pour l'un se sera mission impossible, pour l'autre, il s'agira d'éviter une nouvelle déconvenue.     

Le diaporama de Créteil - Ivry par Lorie Couvillers

Il reste donc un match à disputer ce jeudi (à suivre dès 20h45 sur beIN sports 3) entre le PSG et St Raphaël. L'équation est très simple. En cas de succès, les Varois conserveront leur 3ème place. Dans le cas contraire et un revers à Coubertin, ils cèderont leur marche sur le podium à Montpellier.

PAYS D'AIX UC - SARAN LOIRET                              27 - 30  (MT:9-13)
Statistiques du match

DUNKERQUE HGL - HBC NANTES                             26 - 34  (MT:15-15)
Statistiques du match

SELESTAT AHB - MONTPELLIER HB                          27 - 34  (MT:11-17)
Statistiques du match  


                           Malgré les 9 buts de Gudjonsson, Nîmes ne parvient pas à s'imposer à Cesson

CESSON RENNES - USAM NIMES                             24 - 24  (MT:11-10)
Statistiques du match


US CRETEIL - US IVRY                                            29 - 29  (MT:13-16)
Statistiques du match

FENIX TOULOUSE - CHAMBERY SMBH                      30 - 28 (MT:16-15)
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