Au lendemain de la qualification des tenantes du titre, les Danoises rejoignent la Norvège dans le carré final. Une première depuis six ans pour les compatriotes d’Anne Mette Hansen et Sandra Toft, étincelantes lors de la « petite finale » éjectant la Roumanie de la deuxième place (21-17). Pour l’anecdote, la Russie et la Hongrie se sont neutralisées (26-26) Les prières répétées de Paula Ungureanu n’auront pas été exaucées. Absente du dernier carré continental depuis 2010, la Roumanie et sa gardienne passent leur tour pour la troisième édition de suite. Le Danemark leur subtilise la deuxième place au dernier moment. C’est lui qui rompt une abstinence de six ans, remontant à un Euro que le royaume coorganisait (quatrième). Alors que Buseschi avait pris ce quart de finale déguisé à bras le corps, inscrivant trois des quatre premiers buts roumains (3-4, 9ème), la riposte danoise s’organisa en deux temps. En premier lieu, une défense 1-5 installée assez tôt, rampe de lancement idoine pour tout miser sur les montées de balle (pas toujours couronnées de succès, soit dit en passant). Les tireuses de loin, ensuite, prirent leur envol. A terre, dans les airs, Anne Mette Hansen s’inspira d’un illustre homonyme et compatriote pour démolir le bloc adverse. L’arrière gauche de Copenhague rentabilisa au maximum ses 36 minutes de présence (9 buts en 15 tirs). Nielsen donna un coup de main précieux au pivot (3/3), Toft alla crescendo dans son match comme dans son tournoi (50 % d’arrêts ce mercredi), et l’écart fut acquis. +2 au repos (12-10), +5 à la quarantième (17-12)… Plus les minutes s’égrénaient, plus la qualification des triples lauréates (1994, 96 et 2002) devenait inéluctable. Limitée à trois buts en dix-huit minutes après le changement de côté, la Roumanie fut poussée à l’abdication. Sans autre forme de procès. Cristina Neagu, auteure d’une contre-performance suffisamment rare pour être mentionnée (3/13), personnifia la disette. Comme distinction collective, la meilleure buteuse de la compétition (46 buts en deux tours) et son pays ne peuvent plus espérer mieux que la cinquième place.
La Russie hors du Top 6Le gagnant de Danemark - Roumanie promis aux Néerlandaises vendredi, le vaincu à l’affiche du match pour la cinquième place. Les premiers matches du jour, dont celui de la Russie, avaient clarifié l’enjeu du suivant. A Helsingborg, les chances ténues des championnes olympiques de prolonger leur séjour de quarante-huit heures se sont évanouies. En même temps que la balle de la gagne, expédiée par Postnova au-dessus du mur hongrois et de la transversale… A la traîne en fin de première mi-temps (12-9 contre elles à la 23ème, 14-13 à la 30ème), devant à treize minutes du gong grâce à Sen au pivot (21-23), les équipières de Daria Dmitrieva (7/8) concédèrent finalement un second partage successif (26-26). Guidées par l’éternelle Anita Görbicz et l’arrière gauche Kinga Klivinyi (5/9), qui lâcha les chevaux dans l’ultime ligne droite, les Magyares empochent leur seul et unique point dans le tour principal.
La Norvège peinardeLa Norvège, enfin, mit un point... d'honneur à empiler une sixième victoire en six matches de groupe. Les futures adversaires des Bleues, c'est désormais officiel, furent contrariées une mi-temps par la République Tchèque de Michaela Hrbkova (7/11 pour la sociétaire de Göppingen, en Bundesliga). Dans un duel sans aucune incidence sur le classement final, elles furent menées d'un but, épisodiquement (4-3 à la 9ème, 8-7 à la 16ème, 9-8 à la 18ème). Le 4-0 collé à la reprise par Emilie Artnzen, Nora Mork (6/10) et Marit Frafjord remit chacune à sa place. Les médaillées de bronze de Rio en zone de confort, la troupe de Jan Basny en soute (18-22, 36ème puis 20-25, 45ème). Et, mine de rien, par ses dix-huit parades (à 44 %), l'Isséenne Silje Solberg adressa un message subliminal aux Pineau, Lacrabère et compagnie...