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LSL: Saran enfonce encore un peu plus Créteil

LMSL

mercredi 21 décembre 2016 - © Yves Michel

 11 min 2 de lecture

Jusqu'au bout de cette année civile, le championnat est passionnant. Alors que plus de 11 000 spectateurs s'apprêtent à assister ce jeudi à l'affiche Nantes-PSG, la soirée de mercredi a enterré certainement définitivement Sélestat, encore un peu plus Créteil et mis en danger Cesson. Chambéry confirme son dévissage, St Raphaël et Montpellier s'en sortent plutôt bien. 

par Yves MICHEL

Quand à une seconde de la fin, Miroslav Kocic (au centre de la photo de tête) a stoppé net le dernier tir de Toromanovic, synonyme d'égalisation pour Créteil ou de victoire pour Saran, le gardien serbe s'est saisi du ballon et a remonté tout le terrain, obligeant ses partenaires à piquer un sprint pour aller le féliciter. Comme un scénario qui s'est souvent répété depuis le début de la saison, les Cristoliens ont passé la rencontre à courir après le score. Jusqu'à la 20ème minute. Lorsque après un coup de coude sur Sissoko, Matthieu Drouhin a pris un rouge. A ce moment-là, Saran grâce à son jeu à 7 sans gardien était largement en tête (6-12). « Je le trouve assez sévère, souffle l’ailier droit qui venait de réaliser un excellent 5/7. Il n’y avait aucune intention de ma part de faire mal, j’ai simplement joué le passage en force. Heureusement que ça se termine bien pour l'équipe. » Ce contretemps va déstabiliser les Loiretains qui resteront muets pendant huit longues minutes. Créteil bien remis en selle par les parades de Sunjic va refaire son retard (12-12). Joie et mouvement intensif de courte durée puisqu'à la pause, Saran avait remis de la distance. « Ce qui est assez positif avec ces joueurs, c'est que ce qui s'est passé avant, on l'oublie très vite, jubile Fabien Courtial. On a traversé un gros temps faible et sans paniquer, on est revenu. On n'allait pas gagner de dix buts mais on est resté sereins. Cette force tranquille qu'on dégage n'était pas du tout prévue en début de saison et maintenant, on a pris confiance, on se persuade que la victoire est possible, on existe, personne n'est en surchauffe.» Pas même le gamin de 18 ans qui sur l'aile droite, a eu la lourde tâche de suppléer Drouhin parti donc sous la douche prématurément. Andréa Guillaume arrivé cet été de Chartres, s'est fondu dans la masse, ne s'est pas démonté et a fait le boulot (5/5). « Je ne me suis pas trop posé de questions. Il fallait que mentalement je sois prêt. Ce que je vis est une expérience de fou car j'arrive dans un groupe professionnel où il y a l'ambiance "bande de copains", ça facilite vraiment les relations. On devrait être pétrifié quand on rentre sur le terrain, mais là pas du tout, il y a une telle solidarité qu'on est très vite mis en confiance.» Les Anic, Bordier et Vozab vont aussi apporter une large contribution. Car dans le second acte, Saran ne va pas fléchir même si Créteil va se montrer un peu plus agressif en défense et plus inspiré en attaque grâce à Csepreghi (8 buts) et Malinovic sur la fin. Les Val-de-Marnais auraient très bien pu faire le coup d'Ivry et revenir à la dernière seconde. Cette fois, la pièce n'est pas retombée du bon côté. Les promus loiretains pourraient penser que la trêve et les vacances arrivent au plus mauvais moment. Ils viennent d'empocher sept de leurs douze points lors des cinq derniers matches et le maintien n'est plus très loin. « Il nous reste au minimum deux matches à gagner, théorise Matthieu Drouhin. Avec la préparation assez difficile qu'on a eue, même nous, on se posait pas mal de questions et tous les spécialistes nous plaçaient derniers et puis on a avancé, tout le monde s'est appuyé sur le même plan de jeu et ça a bien fonctionné. Là, vacances jusqu'au 10 janvier avant de repartir sur les mêmes bases. » Saran qui sortait de N1, il y a encore deux saisons, trace irrémédiablement sa route.

Le diaporama de la victoire de Saran à Créteil par Jean-Yves Lhors


Christophe Mazel (Créteil) : "Il faut que tout le monde se mobilise."

Lorsqu'il y a presque deux ans, il a été appelé pour remplacer Benjamin Pavoni qui venait d'être viré, Christophe Mazel a réussi son pari de maintenir l'équipe cristolienne parmi l'élite, la saison suivante, elle était européenne. Depuis septembre, c'est plus difficile et la nouvelle défaite de ce mercredi, qui plus est à domicile face à un adversaire direct, rend la situation très inconfortable. Que faut-il faire pour arrêter l'hémorragie, l'entraîneur se sent-il en danger ? Autant de questions que nous avons tenté de lui poser.

Quel est le sentiment à quelques minutes de la fin du match ?
C'est de la déception, pas de l'abattement. Tant qu'il y aura une chance, j'y croirai. Ce match, on devait mieux l'entamer, on manque de discipline défensive, de clairvoyance et les joueurs évoluent avec le frein à main. Cela se sent. Franchement, si on n'est pas capable de gagner ce genre de match, on ne restera pas en D1.

Quelle est l'urgence ?
Il va rester 13 matches et chacun va être un combat pour aller chercher des points. On va désormais préparer la suite en se mettant en mode commando.

Les dirigeants te gardent-ils leur confiance ?
Je n'ai pas à répondre à ce genre de question.

Est-ce que tu te sens menacé ?
Il me semble que quand on gagne, c'est ensemble et quand on perd, c'est pareil, non ? Lorsqu'on termine 6ème du championnat, je faisais partie de l'équipe donc à ce moment-là, je devais être un bon entraîneur. Si aujourd'hui on n'est pas très bon, peut-être que je suis moins bon. Il me semble aussi que je n'ai pas la même équipe que la saison passée !

C'est de ce côté-là qu'il faut chercher les raisons des contreperformances ?
Il ne faut pas se mentir, on n'a pas l'équipe pour jouer le haut de tableau. On a perdu tous les joueurs majeurs de l'an dernier. Ce soir par exemple, j'ai vu de bons joueurs mais pas au bon moment. Il y en a beaucoup qui doutent, certains ne sont pas au niveau.  

Quelle est ta part de responsabilité dans ce qui arrive ?
La responsabilité est collective et je trouve cette question ridicule...

Pas tant que cela, c'est toi l'entraîneur. Tu peux être contesté !
Oui, je peux aussi me dédouaner en désignant tel ou tel joueur qui a raté telle ou telle chose. Je pense que si tous étaient autant impliqués que moi, on n'en serait pas là.

Après les fêtes et la trêve, tu attends une éclaircie ?
Là, il faut que tout le monde se mobilise. Aujourd'hui, être concerné par la situation ne suffit pas, il faut être complètement impliqué. Moi en tout cas, je vais continuer de travailler.

Le diaporama de Sélestat - Dunkerque par Fabien Jordhery


Si à Créteil, cela ne va pas fort, à Sélestat, ce n'est guère mieux. A moins d'un pèlerinage à Lourdes ou l'arrivée d'une pointure par ligne pendant la trêve, on ne voit pas comment les Alsaciens vont faire pour garder leur rond de serviette parmi l'élite. Un seul point récolté en 13 matches (dont 7 joués à la maison), mathématiquement, il faudrait en gagner plus de la moitié lors de la phase retour pour que le miracle se produise. Face à Dunkerque qui a mené les débats pratiquement du début jusqu'à la fin, la pilule est pourtant dure à avaler. Trop de pertes de balles, trois pénaltys ratés, comme d'habitude, Sélestat s'est montré généreux. Menés de 5 buts à la pause, les hommes de Christian Gaudin ont pourtant mieux joué en seconde période, revenant à -1 dans les douze dernières minutes. Jamais, ils ne pourront convertir en but, les occasions de prendre les commandes qui vont se présenter. Dans le sillage de Marko Mamic (8 buts), les Nordistes ont remporté un duel important qui leur permet de garder une petite marge sur le 1er relégable. Pour les arbitres, cette soirée n'a été ni un Tournand, ni le Paradis, les deux dépositaires du sifflet ont suscité le courroux du public sélestadien et à la fin de la rencontre, elles ont du être raccompagnées aux vestiaires sous bonne escorte.



Dunkerque se retrouve ex aequo avec Cesson qui se met progressivement en réel danger. Les Bretons qui s'étaient brillamment qualifiés en coupe de France sont fâchés avec la Lidl Star Ligue. Ou à moins que ce ne soit le contraire puisqu'ils n'ont plus fêté de succès depuis le 26 octobre dernier. Face à Aix, ils ont tenu le score pendant 45 minutes (24-24) avant donc de craquer dans ce qui restait à jouer. Ils sont aussi tombés sur un jeune joueur de presque 40 ans (en mars) qui s'est senti pousser des ailes et s'est retrouvé en totale réussite. Jérôme Fernandez a réalisé un sans faute (8/8) et a entraîné dans son sillage, tous ses partenaires (notamment le gaucher Onufriyenko qui l'a imité (8 buts également).



Montpellier
s’est relancé en dominant de bout en bout une équipe de Chambéry souvent à la peine offensivement. Les maux vus lors de la déroute face à Nîmes trottaient encore dans les têtes savoyardes et les quelques absences face à un Montpellier qui ne demandait que ça, vont coûter très cher (19-11 à la 36ème). Des cadeaux en cette période de fête comme tous ces faces à faces directs ratés devant Vincent Gérard. Les pivots Marescot et Paturel ont eu un rendement inégal. Ils ont largement souffert en première période et quand, ensuite, ils vont retrouver leur efficacité, c’est la défense qui va lâcher. Exemple cette fin de match où Jure Dolenec a fait un peu ce qu’il a voulu. Ce mercredi, il fallait être costaud pour contrer Montpellier sur ses terres. Même si par moment, le match aura un peu viré au catch avec des séquences défensives un peu suspectes, il y a eu de vraies belles passes d’armes. Quentin Minel aura apporté une vraie percussion et une belle qualité de passe, Marko Panic tenu la baraque sur le côté droit chambérien et Yann Genty produit 30 minutes de belle facture avant de baisser par la suite. Mais avec les Guigou, Truchanovicius, Fabregas, Dolenec et consorts, il y avait largement de quoi donner le change à des Savoyards venus surtout dans l'Hérault pour se rassurer. Montpellier peut se montrer satisfait en gardant le contact avec le podium (29-25).

Le diaporama du succès de St Raphaël à Nîmes par Anne Champion
 
A distance mais non loin de l'Aréna héraultaise, St Raphaël n'a pas tremblé. En déplacement à Nîmes, les Varois ont du batailler durant vingt bonnes minutes pour laisser passer l'orage que les Gardois avaient déclenché. Quatre buts à combler après le quart d'heure (9-4), les Raphaélois sont parvenus à renverser la tendance peu avant la pause (11-14 à la 25ème) avant que Nîmes ne refasse surface (15-15 à la mi-temps). C'est en 2ème période que St Raphaël construira son succès grâce à un Caucheteux omniprésent sur le front de l'attaque (10 buts dont 4 à 7m) et Popescu autoritaire sur sa ligne (16 arrêts). Le retard accumulé à la reprise, jamais l'USAM ne sera en mesure de le combler. « C'est toujours très difficile de gagner ici, et je pense que peu d'équipes seront capables de le faire en 2eme partie de saison, reconnait Geoffroy Krantz. Les vacances vont nous faire le plus grand bien, je ne pense qu'à ça. On aura le temps de penser à la 2ème partie de la saison. Mais elle s'annonce belle, on est engagé sur tous les tableaux, on va tout jouer à fond. Ce sera dur mais on préfère jouer que s'entraîner et on a envie d'y etre. Surtout avec la coupe d'Europe ! » Statu quo donc à ce niveau du classement, St Raphaël est toujours sur la 3ème marche du podium.

Le diaporama de Toulouse - Ivry par Mélody Ramirez


Pour Toulouse, le vent du boulet n'est encore pas passé loin mais comme disait un célèbre entraîneur qui ne s'embarrassait d'aucune formule superflue, "l'important, c'est d'avoir gagné". Mis souvent en échec par le portier d'Ivry FX Chapon (19 arrêts) et perturbés par l'activité offensive de Vium Troelsen (11 buts à 92%), les Hauts-Garonnais n'ont jamais pu se mettre rapidement à l'abri. Ils vont mener au plus fort de trois buts en début de 2ème période mais les visiteurs franciliens recolleront (25-25 à la 50ème) pour entretenir le suspense jusqu'au bout. C'est le capitaine toulousain Pierrick Chelle qui sur le gong, libèrera ses partenaires (28-27).  



CESSON RENNES MHB - PAYS AIX UC                 31 - 34 (MT: 15-16)
Statistiques du match

US CRETEIL HB - USM SARAN HB                     35 - 36  (MT: 14-16)
Statistiques du match

MONTPELLIER HANDBALL
CHAMBERY SMB   29 - 25  (MT: 13-10)
Statistiques du match

SELESTAT ALSACE HAND - DUNKERQUE HGL   24 - 26  (MT: 11-16)
Statistiques du match

USAM NIMES GARD - ST RAPHAEL VHB           26 - 28  (MT: 15-15)
Statistiques du match

FENIX TOULOUSE - US IVRY HANDBALL          28 - 27  (MT: 16-16)
Statistiques du match

LSL: Saran enfonce encore un peu plus Créteil 

LMSL

mercredi 21 décembre 2016 - © Yves Michel

 11 min 2 de lecture

Jusqu'au bout de cette année civile, le championnat est passionnant. Alors que plus de 11 000 spectateurs s'apprêtent à assister ce jeudi à l'affiche Nantes-PSG, la soirée de mercredi a enterré certainement définitivement Sélestat, encore un peu plus Créteil et mis en danger Cesson. Chambéry confirme son dévissage, St Raphaël et Montpellier s'en sortent plutôt bien. 

par Yves MICHEL

Quand à une seconde de la fin, Miroslav Kocic (au centre de la photo de tête) a stoppé net le dernier tir de Toromanovic, synonyme d'égalisation pour Créteil ou de victoire pour Saran, le gardien serbe s'est saisi du ballon et a remonté tout le terrain, obligeant ses partenaires à piquer un sprint pour aller le féliciter. Comme un scénario qui s'est souvent répété depuis le début de la saison, les Cristoliens ont passé la rencontre à courir après le score. Jusqu'à la 20ème minute. Lorsque après un coup de coude sur Sissoko, Matthieu Drouhin a pris un rouge. A ce moment-là, Saran grâce à son jeu à 7 sans gardien était largement en tête (6-12). « Je le trouve assez sévère, souffle l’ailier droit qui venait de réaliser un excellent 5/7. Il n’y avait aucune intention de ma part de faire mal, j’ai simplement joué le passage en force. Heureusement que ça se termine bien pour l'équipe. » Ce contretemps va déstabiliser les Loiretains qui resteront muets pendant huit longues minutes. Créteil bien remis en selle par les parades de Sunjic va refaire son retard (12-12). Joie et mouvement intensif de courte durée puisqu'à la pause, Saran avait remis de la distance. « Ce qui est assez positif avec ces joueurs, c'est que ce qui s'est passé avant, on l'oublie très vite, jubile Fabien Courtial. On a traversé un gros temps faible et sans paniquer, on est revenu. On n'allait pas gagner de dix buts mais on est resté sereins. Cette force tranquille qu'on dégage n'était pas du tout prévue en début de saison et maintenant, on a pris confiance, on se persuade que la victoire est possible, on existe, personne n'est en surchauffe.» Pas même le gamin de 18 ans qui sur l'aile droite, a eu la lourde tâche de suppléer Drouhin parti donc sous la douche prématurément. Andréa Guillaume arrivé cet été de Chartres, s'est fondu dans la masse, ne s'est pas démonté et a fait le boulot (5/5). « Je ne me suis pas trop posé de questions. Il fallait que mentalement je sois prêt. Ce que je vis est une expérience de fou car j'arrive dans un groupe professionnel où il y a l'ambiance "bande de copains", ça facilite vraiment les relations. On devrait être pétrifié quand on rentre sur le terrain, mais là pas du tout, il y a une telle solidarité qu'on est très vite mis en confiance.» Les Anic, Bordier et Vozab vont aussi apporter une large contribution. Car dans le second acte, Saran ne va pas fléchir même si Créteil va se montrer un peu plus agressif en défense et plus inspiré en attaque grâce à Csepreghi (8 buts) et Malinovic sur la fin. Les Val-de-Marnais auraient très bien pu faire le coup d'Ivry et revenir à la dernière seconde. Cette fois, la pièce n'est pas retombée du bon côté. Les promus loiretains pourraient penser que la trêve et les vacances arrivent au plus mauvais moment. Ils viennent d'empocher sept de leurs douze points lors des cinq derniers matches et le maintien n'est plus très loin. « Il nous reste au minimum deux matches à gagner, théorise Matthieu Drouhin. Avec la préparation assez difficile qu'on a eue, même nous, on se posait pas mal de questions et tous les spécialistes nous plaçaient derniers et puis on a avancé, tout le monde s'est appuyé sur le même plan de jeu et ça a bien fonctionné. Là, vacances jusqu'au 10 janvier avant de repartir sur les mêmes bases. » Saran qui sortait de N1, il y a encore deux saisons, trace irrémédiablement sa route.

Le diaporama de la victoire de Saran à Créteil par Jean-Yves Lhors


Christophe Mazel (Créteil) : "Il faut que tout le monde se mobilise."

Lorsqu'il y a presque deux ans, il a été appelé pour remplacer Benjamin Pavoni qui venait d'être viré, Christophe Mazel a réussi son pari de maintenir l'équipe cristolienne parmi l'élite, la saison suivante, elle était européenne. Depuis septembre, c'est plus difficile et la nouvelle défaite de ce mercredi, qui plus est à domicile face à un adversaire direct, rend la situation très inconfortable. Que faut-il faire pour arrêter l'hémorragie, l'entraîneur se sent-il en danger ? Autant de questions que nous avons tenté de lui poser.

Quel est le sentiment à quelques minutes de la fin du match ?
C'est de la déception, pas de l'abattement. Tant qu'il y aura une chance, j'y croirai. Ce match, on devait mieux l'entamer, on manque de discipline défensive, de clairvoyance et les joueurs évoluent avec le frein à main. Cela se sent. Franchement, si on n'est pas capable de gagner ce genre de match, on ne restera pas en D1.

Quelle est l'urgence ?
Il va rester 13 matches et chacun va être un combat pour aller chercher des points. On va désormais préparer la suite en se mettant en mode commando.

Les dirigeants te gardent-ils leur confiance ?
Je n'ai pas à répondre à ce genre de question.

Est-ce que tu te sens menacé ?
Il me semble que quand on gagne, c'est ensemble et quand on perd, c'est pareil, non ? Lorsqu'on termine 6ème du championnat, je faisais partie de l'équipe donc à ce moment-là, je devais être un bon entraîneur. Si aujourd'hui on n'est pas très bon, peut-être que je suis moins bon. Il me semble aussi que je n'ai pas la même équipe que la saison passée !

C'est de ce côté-là qu'il faut chercher les raisons des contreperformances ?
Il ne faut pas se mentir, on n'a pas l'équipe pour jouer le haut de tableau. On a perdu tous les joueurs majeurs de l'an dernier. Ce soir par exemple, j'ai vu de bons joueurs mais pas au bon moment. Il y en a beaucoup qui doutent, certains ne sont pas au niveau.  

Quelle est ta part de responsabilité dans ce qui arrive ?
La responsabilité est collective et je trouve cette question ridicule...

Pas tant que cela, c'est toi l'entraîneur. Tu peux être contesté !
Oui, je peux aussi me dédouaner en désignant tel ou tel joueur qui a raté telle ou telle chose. Je pense que si tous étaient autant impliqués que moi, on n'en serait pas là.

Après les fêtes et la trêve, tu attends une éclaircie ?
Là, il faut que tout le monde se mobilise. Aujourd'hui, être concerné par la situation ne suffit pas, il faut être complètement impliqué. Moi en tout cas, je vais continuer de travailler.

Le diaporama de Sélestat - Dunkerque par Fabien Jordhery


Si à Créteil, cela ne va pas fort, à Sélestat, ce n'est guère mieux. A moins d'un pèlerinage à Lourdes ou l'arrivée d'une pointure par ligne pendant la trêve, on ne voit pas comment les Alsaciens vont faire pour garder leur rond de serviette parmi l'élite. Un seul point récolté en 13 matches (dont 7 joués à la maison), mathématiquement, il faudrait en gagner plus de la moitié lors de la phase retour pour que le miracle se produise. Face à Dunkerque qui a mené les débats pratiquement du début jusqu'à la fin, la pilule est pourtant dure à avaler. Trop de pertes de balles, trois pénaltys ratés, comme d'habitude, Sélestat s'est montré généreux. Menés de 5 buts à la pause, les hommes de Christian Gaudin ont pourtant mieux joué en seconde période, revenant à -1 dans les douze dernières minutes. Jamais, ils ne pourront convertir en but, les occasions de prendre les commandes qui vont se présenter. Dans le sillage de Marko Mamic (8 buts), les Nordistes ont remporté un duel important qui leur permet de garder une petite marge sur le 1er relégable. Pour les arbitres, cette soirée n'a été ni un Tournand, ni le Paradis, les deux dépositaires du sifflet ont suscité le courroux du public sélestadien et à la fin de la rencontre, elles ont du être raccompagnées aux vestiaires sous bonne escorte.



Dunkerque se retrouve ex aequo avec Cesson qui se met progressivement en réel danger. Les Bretons qui s'étaient brillamment qualifiés en coupe de France sont fâchés avec la Lidl Star Ligue. Ou à moins que ce ne soit le contraire puisqu'ils n'ont plus fêté de succès depuis le 26 octobre dernier. Face à Aix, ils ont tenu le score pendant 45 minutes (24-24) avant donc de craquer dans ce qui restait à jouer. Ils sont aussi tombés sur un jeune joueur de presque 40 ans (en mars) qui s'est senti pousser des ailes et s'est retrouvé en totale réussite. Jérôme Fernandez a réalisé un sans faute (8/8) et a entraîné dans son sillage, tous ses partenaires (notamment le gaucher Onufriyenko qui l'a imité (8 buts également).



Montpellier
s’est relancé en dominant de bout en bout une équipe de Chambéry souvent à la peine offensivement. Les maux vus lors de la déroute face à Nîmes trottaient encore dans les têtes savoyardes et les quelques absences face à un Montpellier qui ne demandait que ça, vont coûter très cher (19-11 à la 36ème). Des cadeaux en cette période de fête comme tous ces faces à faces directs ratés devant Vincent Gérard. Les pivots Marescot et Paturel ont eu un rendement inégal. Ils ont largement souffert en première période et quand, ensuite, ils vont retrouver leur efficacité, c’est la défense qui va lâcher. Exemple cette fin de match où Jure Dolenec a fait un peu ce qu’il a voulu. Ce mercredi, il fallait être costaud pour contrer Montpellier sur ses terres. Même si par moment, le match aura un peu viré au catch avec des séquences défensives un peu suspectes, il y a eu de vraies belles passes d’armes. Quentin Minel aura apporté une vraie percussion et une belle qualité de passe, Marko Panic tenu la baraque sur le côté droit chambérien et Yann Genty produit 30 minutes de belle facture avant de baisser par la suite. Mais avec les Guigou, Truchanovicius, Fabregas, Dolenec et consorts, il y avait largement de quoi donner le change à des Savoyards venus surtout dans l'Hérault pour se rassurer. Montpellier peut se montrer satisfait en gardant le contact avec le podium (29-25).

Le diaporama du succès de St Raphaël à Nîmes par Anne Champion
 
A distance mais non loin de l'Aréna héraultaise, St Raphaël n'a pas tremblé. En déplacement à Nîmes, les Varois ont du batailler durant vingt bonnes minutes pour laisser passer l'orage que les Gardois avaient déclenché. Quatre buts à combler après le quart d'heure (9-4), les Raphaélois sont parvenus à renverser la tendance peu avant la pause (11-14 à la 25ème) avant que Nîmes ne refasse surface (15-15 à la mi-temps). C'est en 2ème période que St Raphaël construira son succès grâce à un Caucheteux omniprésent sur le front de l'attaque (10 buts dont 4 à 7m) et Popescu autoritaire sur sa ligne (16 arrêts). Le retard accumulé à la reprise, jamais l'USAM ne sera en mesure de le combler. « C'est toujours très difficile de gagner ici, et je pense que peu d'équipes seront capables de le faire en 2eme partie de saison, reconnait Geoffroy Krantz. Les vacances vont nous faire le plus grand bien, je ne pense qu'à ça. On aura le temps de penser à la 2ème partie de la saison. Mais elle s'annonce belle, on est engagé sur tous les tableaux, on va tout jouer à fond. Ce sera dur mais on préfère jouer que s'entraîner et on a envie d'y etre. Surtout avec la coupe d'Europe ! » Statu quo donc à ce niveau du classement, St Raphaël est toujours sur la 3ème marche du podium.

Le diaporama de Toulouse - Ivry par Mélody Ramirez


Pour Toulouse, le vent du boulet n'est encore pas passé loin mais comme disait un célèbre entraîneur qui ne s'embarrassait d'aucune formule superflue, "l'important, c'est d'avoir gagné". Mis souvent en échec par le portier d'Ivry FX Chapon (19 arrêts) et perturbés par l'activité offensive de Vium Troelsen (11 buts à 92%), les Hauts-Garonnais n'ont jamais pu se mettre rapidement à l'abri. Ils vont mener au plus fort de trois buts en début de 2ème période mais les visiteurs franciliens recolleront (25-25 à la 50ème) pour entretenir le suspense jusqu'au bout. C'est le capitaine toulousain Pierrick Chelle qui sur le gong, libèrera ses partenaires (28-27).  



CESSON RENNES MHB - PAYS AIX UC                 31 - 34 (MT: 15-16)
Statistiques du match

US CRETEIL HB - USM SARAN HB                     35 - 36  (MT: 14-16)
Statistiques du match

MONTPELLIER HANDBALL
CHAMBERY SMB   29 - 25  (MT: 13-10)
Statistiques du match

SELESTAT ALSACE HAND - DUNKERQUE HGL   24 - 26  (MT: 11-16)
Statistiques du match

USAM NIMES GARD - ST RAPHAEL VHB           26 - 28  (MT: 15-15)
Statistiques du match

FENIX TOULOUSE - US IVRY HANDBALL          28 - 27  (MT: 16-16)
Statistiques du match

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