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CM Gr. B: La Tunisie perd le fil, l'Espagne tremble, la Slovénie facile

Mondial

vendredi 13 janvier 2017 - © Laurent Hoppe

 6 min 56 de lecture

Si pour la Slovénie, cette 1ère journée n'a été qu'une promenade de santé face à un faible Angola, l'Espagne a du employer les grands moyens pour venir à bout de l'Islande alors que la Tunisie n'a pas su trouver les solutions pour contrer Lazarov, la tête de gondole de la Macédoine.

A Metz, de notre envoyé spécial, Laurent Hoppe

Issam Tej sort les cartons

Parce que défensivement elle n'a pas su prendre des risques et oser aller défier le gaucher de Barcelone Kiril Lazarov (12 buts), la Tunisie qui avait l'ambition mais aussi les arguments pour remporter son 1er match dans le groupe B (ô combien important puisque c'est de là que sera issu l'adversaire de la France pour les 8èmes) s'est inclinée 34-30. Si l'ancien tremblaysien Boughanmi a été le meilleur tunisien sur le parquet (9 buts), Issam Tej a véritablement déballé les cartons. Comme à son habitude, le vétéran tunisien s'est démené face à la Macédoine. Il a parfaitement honoré son brassard de capitaine qu'il avait récupéré depuis le forfait du gardien Marouenne Maggaiez. A 37 ans et fort de 317 sélections en équipe nationale, l'ancien pivot montpelliérain ne s'est pas dérobé pour analyser cette mauvaise entrée en matière.

La Tunisie commence plutôt mal. Le chemin vers les 8èmes s'est-il déjà rétréci ?
Pourquoi cela ? On espérait gagner pour avoir plus de chances d'aller en huitièmes. Mais il reste quatre matches. Espagne, Slovénie, Islande, Angola. Le parcours est encore long. On va jouer notre chance jusqu'à la fin. J'espère qu'on ira au bout de notre objectif: la qualification. »

Vous avez longtemps mené pour finalement perdre le contrôle....
D'abord, on tenait le match. On l'a joué à six contre sept (la Macédoine a régulièrement évolué sans gardien, la Tunisie en a profité trois fois). Ce n'était pas facile physiquement, on a un peu craqué. Deuxièmement, des fautes d'arbitrage nous ont tué le match. Je ne parle jamais des prestations arbitrales, mais ça nous gave sérieusement. C'est un manque de respect contre notre nation. Je ne suis pas bête. Après vingt ans de carrière, voir des arbitres arbitrer de cette manière (*)... Est-ce leur niveau ou ils font exprès ? Je ne sais pas, je ne vais pas juger. Mais à ce niveau-là, ils ne méritent pas de siffler un match international entre la Tunisie et la Macédoine.

Cette colère froide prime-t-elle sur tout le reste ?
L'équipe a fait un super match. Ce n'était pas un match facile, entre deux équipes qui se connaissent bien. On avait gagné au tournoi de qualification olympique (32-26, le 9 avril en Pologne). La Macédoine a pris sa revanche, bravo à elle. »

Vous le "Montpelliérain" parti au Qatar, vous revenez en France. Quelque part, est-ce pour vous, un Mondial "à domicile" ?
C'est vrai. Les treize ans passés en France pendant ma carrière font que je me sens revenu chez moi. Ca me fait énormément plaisir. Pour l'occasion, je souhaite bonne chance à l'équipe de France, à mes amis. J'espère qu'ils seront champions du monde une fois de plus. C'est un grand plaisir de jouer ici, devant le public français.


(*) la paire coréenne a sifflé six exclusions contre la Tunisie, deux de moins contre les Macédoniens.

MACEDOINE – TUNISIE : 34-30 (13-14)

12 janvier 2017, Arènes de Metz. 2561 spectateurs. Arbitres : MM. Koo et Lee (CDS).

Evolution du score : 2-1 (5') ; 4-5 (10') ; 7-7 (16') ; 10-9 (21') ; 11-12 (25') ; 16-20 (36') ; 20-22 (40') ; 24-25 (45') ; 27-28 (51') ; 32-28 (56')



Une histoire de gardiens puis Balaguer éteint le volcan 

A Gustavsson, la 1ère période, à Perez de Vargas, la seconde. Les gardiens de chaque camp se sont particulièrement illustrés. Ils ont symbolisé la tendance d'un début de rencontre marqué par l'Islande et une suite en faveur de l'Espagne.

Déroutante Islande. En régression constante lors des derniers Mondial et Euro, capable de perdre en Ukraine en qualifs de l'Euro 2018 (27-25), les insulaires ont nargué l'Espagne. Manches courtes mais idées claires, Bjorgvin Gustavsson était éruptif en première partie de soirée (10 arrêts à 50 %). Il a commis le hat-trick parfait : trois parades à sept mètres, de trois parties du corps distinctes, sur trois victimes différentes (Sarmiento, Alex Dujshebaev, Rivera). Mais celui qui exerce chez la lanterne rouge de Bundesliga (Bergischer HC) a surtout servi de baromètre islandais. Quand il s'embrase, Sigurdsson et ses camarades du champ en font autant (7-11 à la 27ème, 10-12 à la 30ème). Redevenu humain en seconde période (trois parades), il entraîne tous ses compatriotes dans son déclin (trois buts entre la 31ème et la 45ème).

En corollaire, l'Espagne s'est ragaillardie, a davantage mordu en défense. Témoin ce contre de David Balaguer sur Gudmunsson. Parti égaliser sur ce coup (13-13, 34'), l'ailier droit du H nantais a tiré les Ibères de l'ornière (4/4 après la pause). Son baptême en grand championnat n'est pas passé inaperçu... « On devait être plus patients en seconde mi-temps, a-t-il répété en boucle (et en anglais). On l'a fait pour pouvoir contre-attaquer. » L'un des fondements du 6-0 décisif, comme la malédiction du penalty brisée par Rivera (15-15, 39') et la présence rassurante de Gonzalo Perez de Vargas (11 arrêts). Sans Raul Entrerrios (réserviste de luxe), sans forcément convaincre non plus, la "Roja" de Jordi Ribera s'en sort plutôt bien. Il lui reste maintenant à gagner en régularité pour transformer l'essai contre une Tunisie remontée, ce samedi (17h45)

ESPAGNE – ISLANDE : 27-21 (10-12)

12 janvier 2017, Arènes de Metz. 5054 spectateurs. Arbitres : MM. Gatelis et Mazeika (LIT).

Evolution du score : 1-2 (5') ; 4-4 (10') ; 5-6 (15') ; 6-9 (20') ; 7-11 (27') ; 13-14 (35') ; 16-15 (40') ; 18-15 (45') ; 21-16 (50') ; 23-17 (55').



La stat du jour : 13

Comme la quantité de buts enquillés par la Slovénie en contre-attaque et/ou jeu rapide face à l’Angola. Soit pas loin du tiers des 42 inscrits tout au long d'une entrée en matière d'une quiétude absolue. L’arme létale dégainée par les quart-finalistes olympiques a tôt fait de neutraliser des Africains remuants de prime abord (2-4, 3'). Leur retour dans le gotha mondial, dix ans après leur précédente apparition, s’est gâté au bout d’une dizaine de minutes. La 0-6 slovène et Skok (10 arrêts en première période) les ont faits dévisser jusqu'à -13 (26-13, 35'), puis -17 (42-25, 60'). Partie sur un débit-mitraillette (dix buts lors des dix minutes initiales), orchestré par un excellent Blaz Janc (6/7 pour l'ailier droit de Celje), la sélection des Montpelliérains Dolenec (3/3, trois passes sautées pour l'ami Mackovsek) et Kavticnik (3 réalisations aussi) s'est échauffée à moindre coût. Y compris à quatre contre six, lorsque Borut Mackovsek (8 buts, autant que Marguc) a éventré la 2-4 angolaise (31-18, 46’).

SLOVENIE – ANGOLA : 42-25 (22-13)

12 janvier 2017, Arènes de Metz. 2179 spectateurs. Arbitres : MM. Grillo Lopez et Lenci (ARG).

Evolution du score : 2-4 (3') ; 9-6 (9') ; 12-9 (16') ; 18-11 (21') ; 21-12 (28') ; 26-13 (35') ; 28-16 (41'') ; 32-19 (48') ; 37-22 (54')

Dernière Journée | Journée 1
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Slovénie Angola 42 25 12/01 >>
Macédoine Tunisie 34 30 12/01 >>
Espagne Islande 27 21 12/01 >>
Prochaine Journée | Journée 2
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Islande Slovénie   14/01  
Tunisie Espagne   14/01  
Angola Macédoine   14/01  
Pl Equipe Pts MJ Vic Def Nul But + But - Sér GAP
1 Slovénie 2 1 1 0 0 42 25 1  
- Espagne 2 1 1 0 0 27 21 1  
- Macédoine 2 1 1 0 0 34 30 1  
4 Tunisie 0 1 0 1 0 30 34 -1  
- Islande 0 1 0 1 0 21 27 -1  
- Angola 0 1 0 1 0 25 42 -1  


CM Gr. B: La Tunisie perd le fil, l'Espagne tremble, la Slovénie facile 

Mondial

vendredi 13 janvier 2017 - © Laurent Hoppe

 6 min 56 de lecture

Si pour la Slovénie, cette 1ère journée n'a été qu'une promenade de santé face à un faible Angola, l'Espagne a du employer les grands moyens pour venir à bout de l'Islande alors que la Tunisie n'a pas su trouver les solutions pour contrer Lazarov, la tête de gondole de la Macédoine.

A Metz, de notre envoyé spécial, Laurent Hoppe

Issam Tej sort les cartons

Parce que défensivement elle n'a pas su prendre des risques et oser aller défier le gaucher de Barcelone Kiril Lazarov (12 buts), la Tunisie qui avait l'ambition mais aussi les arguments pour remporter son 1er match dans le groupe B (ô combien important puisque c'est de là que sera issu l'adversaire de la France pour les 8èmes) s'est inclinée 34-30. Si l'ancien tremblaysien Boughanmi a été le meilleur tunisien sur le parquet (9 buts), Issam Tej a véritablement déballé les cartons. Comme à son habitude, le vétéran tunisien s'est démené face à la Macédoine. Il a parfaitement honoré son brassard de capitaine qu'il avait récupéré depuis le forfait du gardien Marouenne Maggaiez. A 37 ans et fort de 317 sélections en équipe nationale, l'ancien pivot montpelliérain ne s'est pas dérobé pour analyser cette mauvaise entrée en matière.

La Tunisie commence plutôt mal. Le chemin vers les 8èmes s'est-il déjà rétréci ?
Pourquoi cela ? On espérait gagner pour avoir plus de chances d'aller en huitièmes. Mais il reste quatre matches. Espagne, Slovénie, Islande, Angola. Le parcours est encore long. On va jouer notre chance jusqu'à la fin. J'espère qu'on ira au bout de notre objectif: la qualification. »

Vous avez longtemps mené pour finalement perdre le contrôle....
D'abord, on tenait le match. On l'a joué à six contre sept (la Macédoine a régulièrement évolué sans gardien, la Tunisie en a profité trois fois). Ce n'était pas facile physiquement, on a un peu craqué. Deuxièmement, des fautes d'arbitrage nous ont tué le match. Je ne parle jamais des prestations arbitrales, mais ça nous gave sérieusement. C'est un manque de respect contre notre nation. Je ne suis pas bête. Après vingt ans de carrière, voir des arbitres arbitrer de cette manière (*)... Est-ce leur niveau ou ils font exprès ? Je ne sais pas, je ne vais pas juger. Mais à ce niveau-là, ils ne méritent pas de siffler un match international entre la Tunisie et la Macédoine.

Cette colère froide prime-t-elle sur tout le reste ?
L'équipe a fait un super match. Ce n'était pas un match facile, entre deux équipes qui se connaissent bien. On avait gagné au tournoi de qualification olympique (32-26, le 9 avril en Pologne). La Macédoine a pris sa revanche, bravo à elle. »

Vous le "Montpelliérain" parti au Qatar, vous revenez en France. Quelque part, est-ce pour vous, un Mondial "à domicile" ?
C'est vrai. Les treize ans passés en France pendant ma carrière font que je me sens revenu chez moi. Ca me fait énormément plaisir. Pour l'occasion, je souhaite bonne chance à l'équipe de France, à mes amis. J'espère qu'ils seront champions du monde une fois de plus. C'est un grand plaisir de jouer ici, devant le public français.


(*) la paire coréenne a sifflé six exclusions contre la Tunisie, deux de moins contre les Macédoniens.

MACEDOINE – TUNISIE : 34-30 (13-14)

12 janvier 2017, Arènes de Metz. 2561 spectateurs. Arbitres : MM. Koo et Lee (CDS).

Evolution du score : 2-1 (5') ; 4-5 (10') ; 7-7 (16') ; 10-9 (21') ; 11-12 (25') ; 16-20 (36') ; 20-22 (40') ; 24-25 (45') ; 27-28 (51') ; 32-28 (56')



Une histoire de gardiens puis Balaguer éteint le volcan 

A Gustavsson, la 1ère période, à Perez de Vargas, la seconde. Les gardiens de chaque camp se sont particulièrement illustrés. Ils ont symbolisé la tendance d'un début de rencontre marqué par l'Islande et une suite en faveur de l'Espagne.

Déroutante Islande. En régression constante lors des derniers Mondial et Euro, capable de perdre en Ukraine en qualifs de l'Euro 2018 (27-25), les insulaires ont nargué l'Espagne. Manches courtes mais idées claires, Bjorgvin Gustavsson était éruptif en première partie de soirée (10 arrêts à 50 %). Il a commis le hat-trick parfait : trois parades à sept mètres, de trois parties du corps distinctes, sur trois victimes différentes (Sarmiento, Alex Dujshebaev, Rivera). Mais celui qui exerce chez la lanterne rouge de Bundesliga (Bergischer HC) a surtout servi de baromètre islandais. Quand il s'embrase, Sigurdsson et ses camarades du champ en font autant (7-11 à la 27ème, 10-12 à la 30ème). Redevenu humain en seconde période (trois parades), il entraîne tous ses compatriotes dans son déclin (trois buts entre la 31ème et la 45ème).

En corollaire, l'Espagne s'est ragaillardie, a davantage mordu en défense. Témoin ce contre de David Balaguer sur Gudmunsson. Parti égaliser sur ce coup (13-13, 34'), l'ailier droit du H nantais a tiré les Ibères de l'ornière (4/4 après la pause). Son baptême en grand championnat n'est pas passé inaperçu... « On devait être plus patients en seconde mi-temps, a-t-il répété en boucle (et en anglais). On l'a fait pour pouvoir contre-attaquer. » L'un des fondements du 6-0 décisif, comme la malédiction du penalty brisée par Rivera (15-15, 39') et la présence rassurante de Gonzalo Perez de Vargas (11 arrêts). Sans Raul Entrerrios (réserviste de luxe), sans forcément convaincre non plus, la "Roja" de Jordi Ribera s'en sort plutôt bien. Il lui reste maintenant à gagner en régularité pour transformer l'essai contre une Tunisie remontée, ce samedi (17h45)

ESPAGNE – ISLANDE : 27-21 (10-12)

12 janvier 2017, Arènes de Metz. 5054 spectateurs. Arbitres : MM. Gatelis et Mazeika (LIT).

Evolution du score : 1-2 (5') ; 4-4 (10') ; 5-6 (15') ; 6-9 (20') ; 7-11 (27') ; 13-14 (35') ; 16-15 (40') ; 18-15 (45') ; 21-16 (50') ; 23-17 (55').



La stat du jour : 13

Comme la quantité de buts enquillés par la Slovénie en contre-attaque et/ou jeu rapide face à l’Angola. Soit pas loin du tiers des 42 inscrits tout au long d'une entrée en matière d'une quiétude absolue. L’arme létale dégainée par les quart-finalistes olympiques a tôt fait de neutraliser des Africains remuants de prime abord (2-4, 3'). Leur retour dans le gotha mondial, dix ans après leur précédente apparition, s’est gâté au bout d’une dizaine de minutes. La 0-6 slovène et Skok (10 arrêts en première période) les ont faits dévisser jusqu'à -13 (26-13, 35'), puis -17 (42-25, 60'). Partie sur un débit-mitraillette (dix buts lors des dix minutes initiales), orchestré par un excellent Blaz Janc (6/7 pour l'ailier droit de Celje), la sélection des Montpelliérains Dolenec (3/3, trois passes sautées pour l'ami Mackovsek) et Kavticnik (3 réalisations aussi) s'est échauffée à moindre coût. Y compris à quatre contre six, lorsque Borut Mackovsek (8 buts, autant que Marguc) a éventré la 2-4 angolaise (31-18, 46’).

SLOVENIE – ANGOLA : 42-25 (22-13)

12 janvier 2017, Arènes de Metz. 2179 spectateurs. Arbitres : MM. Grillo Lopez et Lenci (ARG).

Evolution du score : 2-4 (3') ; 9-6 (9') ; 12-9 (16') ; 18-11 (21') ; 21-12 (28') ; 26-13 (35') ; 28-16 (41'') ; 32-19 (48') ; 37-22 (54')

Dernière Journée | Journée 1
Equipe Receveuse Equipe Visiteuse Score Date Stats
Slovénie Angola 42 25 12/01 >>
Macédoine Tunisie 34 30 12/01 >>
Espagne Islande 27 21 12/01 >>
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Islande Slovénie   14/01  
Tunisie Espagne   14/01  
Angola Macédoine   14/01  
Pl Equipe Pts MJ Vic Def Nul But + But - Sér GAP
1 Slovénie 2 1 1 0 0 42 25 1  
- Espagne 2 1 1 0 0 27 21 1  
- Macédoine 2 1 1 0 0 34 30 1  
4 Tunisie 0 1 0 1 0 30 34 -1  
- Islande 0 1 0 1 0 21 27 -1  
- Angola 0 1 0 1 0 25 42 -1  


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