Résumé de la première journée du groupe D.
Les vice-champions du monde se sont inclinés face à l’Egypte pour leur premier match du Mondial (20-22), et se mettent en difficulté pour la suite. Suède et Danemark ont assuré face aux Bahreïn et à l’Argentine.
Il y a deux ans, le Qatar débutait en fanfare le Mondial chez lui, sous les yeux du l’émir, et avec un succès éclatant face au Brésil. Le pari était totalement réussi avec un parcours qui allait mener ce pays inconnu sur la scène handballistique avant cela jusqu’en finale, où la France s’imposait. C’était il y a vingt-quatre mois à peine donc, mais ce temps semble bien loin aujourd’hui, et les spectateurs de Bercy en ont eu la preuve. Vendredi, pour leur entrée en lice dans le Mondial 2017, les Qatariens - déjà éliminés en quarts de finale des Jeux - ont été dominés de bout en bout par l’Egypte, qui confirme son retour après des Jeux réussis (victoire face à la Suède notamment).
Avec une équipe très renouvelée (sept absents par rapport au Mondial) et où le Français Bertrand Roiné fait figure de taulier, on n’a pas reconnu les Asiatiques, moyens en défense et carrément sans idée en attaque. Le bras de Mallash ne suffisait pas alors que les Egyptiens trouvaient en leur ailier droit Elahmar (8 buts) un parfait finisseur qui leur permettait de mener, marquant même en double infériorité numérique au buzzer de la mi-temps (11-8). La bouillie de deuxième mi-temps profitait aux champions d’Afrique en titre, plus collectifs, plus déterminés en défense et qui ont pu compter sur un solide Hendawy (14 arrêts) pour maintenir leur avance jusqu’au bout (17-22, 58e), avant un ultime 3-0 adverse (20-22). Mais après cette première journée, ce sont bien les Egyptiens qui sont lancés dans cette compétition tandis que les hommes de Valero Rivera vont devoir lutter pour ne pas passer à la trappe directement.
Le Danemark sans forcer
Il y a du monde pour la qualification en huitièmes de finale et l’Argentine postule à coup sûr. Face aux vice-champions olympiques, l’Albiceleste a résisté un gros quart d’heure (9-8), en montrant de belles choses en attaque notamment, sous l’impulsion des deux Simonet, Pablo et Diego (deux buts chacun). Mais la supériorité danoise s’est peu à peu imposée, Landin multipliait les parades (15 au final, à 48% de réussite) et les Nordistes prenaient déjà leurs aises au repos (17-11). La suite confirmait le cavalier seul des champions olympiques qui, au-delà de ce match, s’avancent parmi les favoris de la compétition avec les Français.
Les cadres ayant fait le boulot, la jeune garde pouvait être lancée, l’occasion de voir les Magnus Landin (21 ans et frère de Niklas, 4 buts) ou Lasse Andersson (22 ans, 2 buts) et de relancer Mikkel Hansen. Moins buteur en cette demi-saison avec le Paris-Saint-Germain (3 buts de moyenne), « Mikki » retrouvait sa verve pour planter six banderilles aux Argentins et permettre aux siens de s’envoler (27-15, 45e). Un départ idéal pour le Danemark (33-22 au final). Pour les Sud-Américains, la compétition débute vraiment dimanche avec un duel avec la Suède, adversaire direct.
La bombe Tollbring
Pour l’instant, les Suédois ont pris de l’avance mais ils n’affrontaient « que » le Bahreïn, sans doute l’une des nations les plus faibles du plateau français en ce mois de janvier. 5-0 d’entrée (9e), 15-4 après 26 minutes, et +17 au final (33-16) : une boucherie où brillaient Mattias Zachrisson et surtout Jerry Tollbring (notre photo). Vingt-et-un ans, une gueule à passer le brevet en fin d’année mais déjà beaucoup de talent pour l’ailier gauche de Kristianstad, excellent cette saison en Ligue des champions (5,2 buts par match en poule haute et dans le Top 12 des buteurs), qui dispute sa troisième compétition internationale cette année (après l’Euro et les JO 2016) et s’annonce spectaculaire à suivre. Le futur joueur de Rhein-Neckar Lowen a planté dix buts au Bahreïn vendredi. Et ce n’est sans doute pas fini.