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Mondial EDF M: Dipanda ne s'est pas fait une montagne de la Russie

Mondial

mercredi 18 janvier 2017 - © Yves Michel

 4 min 17 de lecture

Depuis le début de sa jeune carrière en équipe de France "A" (à peine 28 sélections), Adrien Dipanda n'avait pas autant excellé que ce mardi face à la Russie. En inscrivant huit buts, le Raphaélois a contribué amplement au large succès des Français (35-24) qui leur permet de terminer en tête de leur groupe.

par Yves MICHEL

Dans cette rencontre sans trop de risques où finalement tout le banc s’est amusé et où chacun à sa manière a porté sa pierre à un édifice qui commence à faire très bonne impression, Adrien Dipanda s’est régalé un peu plus que les autres. Lui qui jusque-là, n’était qu’une simple rotation pour, comme on dit, faire souffler les titulaires. Pour lui, la journée avait plutôt bien commencé. Didier Dinart l’avait pris l'écart et lui avait annoncé qu’il débuterait la rencontre face à la Russie. Une marque de confiance de la part de l’entraîneur national mais aussi le signe d’une occasion à ne pas rater. A 28 ans, le Raphaélois a appris à ne plus se mettre de pression inutile comme un lapin de six semaines qui va gamberger toute la journée. Les défis, il aime plutôt ça et pour l’équipe de France, la retenue n’existe pas. Lorsque le coup d’envoi est donné, il ne peut plus reculer, d’ailleurs, il n’a jamais eu l’intention de se dérober. « Depuis le début de la compét’, je n’avais pas eu beaucoup de temps de jeu, je me sentais encore frais et investi d’une mission. Alors, ça ne marche pas à tous les coups mais aujourd’hui la réussite était de mon côté. Je suis content vraiment, d’apporter ma contribution.» Et lorsque sa faculté de déplacement et surtout son bras gauche ont commencé à mettre la pagaille dans le bloc russe, tous ceux qui avaient encore quelques réserves sur la sélection du Bourguignon d'origine ont préféré ravaler leur chapeau et assister à la démonstration. Le speaker de la double XL n’a pas eu de mal à l’identifier. En un quart d’heure, il marquera six des neuf premiers buts français. Une entrée fracassante que lui seul avait imaginée. « C’était un match à enjeu devant un gros public et un pression plus grande. C’est sûr que je me souviendrai de ce moment. Je suis très heureux pour le groupe et très heureux pour moi aussi. Car j’ai pu m’exprimer autant en attaque qu’en défense, et c’est ce qu’il me fallait. J’ai vraiment fait mon entrée dans la compétition ce soir. En plus, quand tu joues à côté de Nikola Karabatic et Daniel Narcisse qui fixent l’adversaire, ça ouvre obligatoirement des espaces et j’en ai véritablement profité.» Depuis que Luka Karabatic s’était blessé face au Japon et avait du, la mort dans l’âme, déclarer forfait pour le reste de la compétition, on s’attendait à voir Adrien plus sur un poste défensif. Sa maîtrise et son gabarit (2.02 – 105 kg) l’orientant plutôt sur une position centrale, à jouer les repoussoirs. C'est à cela qu'en premières intentions, le tandem Dinart-Gille a pensé.



Ensuite, les huit buts que le gaucher a inscrits, ont fini par valider l’intérêt  offensif qu’il pouvait représenter. « En club, j’alterne les deux et je marque des buts. En sélection, j’avais été retenu à la base, pour mes qualités de défenseur. Ce soir, c’était différent. De toute façon, quand tu portes ce maillot (tricolore), tu dois t’adapter. Il faut être complet pour jouer dans cette équipe. » Alors que les Russes ont tenté de résister, de s’accrocher à l’espoir qu’ils pourraient faire jeu égal avec les Français, Dipanda, Guigou et les autres ont mis très rapidement les choses au point. Grignotant petit à petit le cerveau des hommes du mythique Torgovanov qui depuis son banc, n’a pu que constater les dégâts. Adrien lui, après avoir fait le boulot dans le 1er acte et rangé l’arme fatale dans l’étui, a pu apprécier la suite et surtout le travail de Nédim Rémili qui avait pris le relais sur ce poste d'arrière droit désormais si bien doté. « L’avance acquise à la mi-temps a augmenté et l’écart n’a jamais baissé. On a de quoi être satisfait de notre prestation collective et encore plus du résultat qui nous permet d’assurer la 1ère place du groupe avant même le dernier match. » Jeudi, les Bleus prendront congés de leur fabuleux public nantais en accueillant une Pologne en reconstruction  et qui n’a plus rien à attendre de ce Mondial français. Pour "Panda", Nédim, Dika, William, Tim, Olivier et les autres, pas question de laisser filer. Les cadres seront très certainement moins sollicités, à eux de s’exprimer. « Il faudra aborder cette confrontation avec le même sérieux que les précédentes, avec la même détermination. Il ne faudra pas rompre la dynamique avant d’aborder les 8èmes. » La France chez elle, a réalisé pour le moment un sans faute. Les tauliers ont été en partie, ménagés et tout le monde a pu goûter au plaisir collectif. Ce mercredi soir, Adrien Dipanda n’a pas trouvé le sommeil tout de suite. Peu importe, il avait de quoi savourer.

Mondial EDF M: Dipanda ne s'est pas fait une montagne de la Russie 

Mondial

mercredi 18 janvier 2017 - © Yves Michel

 4 min 17 de lecture

Depuis le début de sa jeune carrière en équipe de France "A" (à peine 28 sélections), Adrien Dipanda n'avait pas autant excellé que ce mardi face à la Russie. En inscrivant huit buts, le Raphaélois a contribué amplement au large succès des Français (35-24) qui leur permet de terminer en tête de leur groupe.

par Yves MICHEL

Dans cette rencontre sans trop de risques où finalement tout le banc s’est amusé et où chacun à sa manière a porté sa pierre à un édifice qui commence à faire très bonne impression, Adrien Dipanda s’est régalé un peu plus que les autres. Lui qui jusque-là, n’était qu’une simple rotation pour, comme on dit, faire souffler les titulaires. Pour lui, la journée avait plutôt bien commencé. Didier Dinart l’avait pris l'écart et lui avait annoncé qu’il débuterait la rencontre face à la Russie. Une marque de confiance de la part de l’entraîneur national mais aussi le signe d’une occasion à ne pas rater. A 28 ans, le Raphaélois a appris à ne plus se mettre de pression inutile comme un lapin de six semaines qui va gamberger toute la journée. Les défis, il aime plutôt ça et pour l’équipe de France, la retenue n’existe pas. Lorsque le coup d’envoi est donné, il ne peut plus reculer, d’ailleurs, il n’a jamais eu l’intention de se dérober. « Depuis le début de la compét’, je n’avais pas eu beaucoup de temps de jeu, je me sentais encore frais et investi d’une mission. Alors, ça ne marche pas à tous les coups mais aujourd’hui la réussite était de mon côté. Je suis content vraiment, d’apporter ma contribution.» Et lorsque sa faculté de déplacement et surtout son bras gauche ont commencé à mettre la pagaille dans le bloc russe, tous ceux qui avaient encore quelques réserves sur la sélection du Bourguignon d'origine ont préféré ravaler leur chapeau et assister à la démonstration. Le speaker de la double XL n’a pas eu de mal à l’identifier. En un quart d’heure, il marquera six des neuf premiers buts français. Une entrée fracassante que lui seul avait imaginée. « C’était un match à enjeu devant un gros public et un pression plus grande. C’est sûr que je me souviendrai de ce moment. Je suis très heureux pour le groupe et très heureux pour moi aussi. Car j’ai pu m’exprimer autant en attaque qu’en défense, et c’est ce qu’il me fallait. J’ai vraiment fait mon entrée dans la compétition ce soir. En plus, quand tu joues à côté de Nikola Karabatic et Daniel Narcisse qui fixent l’adversaire, ça ouvre obligatoirement des espaces et j’en ai véritablement profité.» Depuis que Luka Karabatic s’était blessé face au Japon et avait du, la mort dans l’âme, déclarer forfait pour le reste de la compétition, on s’attendait à voir Adrien plus sur un poste défensif. Sa maîtrise et son gabarit (2.02 – 105 kg) l’orientant plutôt sur une position centrale, à jouer les repoussoirs. C'est à cela qu'en premières intentions, le tandem Dinart-Gille a pensé.



Ensuite, les huit buts que le gaucher a inscrits, ont fini par valider l’intérêt  offensif qu’il pouvait représenter. « En club, j’alterne les deux et je marque des buts. En sélection, j’avais été retenu à la base, pour mes qualités de défenseur. Ce soir, c’était différent. De toute façon, quand tu portes ce maillot (tricolore), tu dois t’adapter. Il faut être complet pour jouer dans cette équipe. » Alors que les Russes ont tenté de résister, de s’accrocher à l’espoir qu’ils pourraient faire jeu égal avec les Français, Dipanda, Guigou et les autres ont mis très rapidement les choses au point. Grignotant petit à petit le cerveau des hommes du mythique Torgovanov qui depuis son banc, n’a pu que constater les dégâts. Adrien lui, après avoir fait le boulot dans le 1er acte et rangé l’arme fatale dans l’étui, a pu apprécier la suite et surtout le travail de Nédim Rémili qui avait pris le relais sur ce poste d'arrière droit désormais si bien doté. « L’avance acquise à la mi-temps a augmenté et l’écart n’a jamais baissé. On a de quoi être satisfait de notre prestation collective et encore plus du résultat qui nous permet d’assurer la 1ère place du groupe avant même le dernier match. » Jeudi, les Bleus prendront congés de leur fabuleux public nantais en accueillant une Pologne en reconstruction  et qui n’a plus rien à attendre de ce Mondial français. Pour "Panda", Nédim, Dika, William, Tim, Olivier et les autres, pas question de laisser filer. Les cadres seront très certainement moins sollicités, à eux de s’exprimer. « Il faudra aborder cette confrontation avec le même sérieux que les précédentes, avec la même détermination. Il ne faudra pas rompre la dynamique avant d’aborder les 8èmes. » La France chez elle, a réalisé pour le moment un sans faute. Les tauliers ont été en partie, ménagés et tout le monde a pu goûter au plaisir collectif. Ce mercredi soir, Adrien Dipanda n’a pas trouvé le sommeil tout de suite. Peu importe, il avait de quoi savourer.

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