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Mondial Gr. B: Espagne, Slovénie, Macédoine et Islande, carré gagnant

Mondial

jeudi 19 janvier 2017 - © Laurent Hoppe

 6 min 15 de lecture

La Tunisie comptait sur un miracle, il n'a pas eu lieu. La Macédoine n'a pas battu l'Islande et se contente du match nul pour éviter la France en 8èmes. Dans le duel au sommet pour la 1ère place, en toute logique l'Espagne a pris le meilleur sur la Slovénie.

L'Islande sera donc l'adversaire des Français, samedi à 18h00 au stade Pierre Mauroy de Lille-Métropole (sur la commune de Villeneuve d'Ascq). Les partenaires de l'ancien Barcelonais revenu à Rhein Neckar, Gudjon Valur Sigurdsson (photo de tête) auraient très bien pu s'imposer mais la Macédoine, souvent submergée, a trouvé les ressources nécessaires pour arracher un score de parité qui qualifie les deux équipes. Une qualification sur le dos de la Tunisie qui malgré un large mais insuffisant succès face à l'Angola, est éjectée du chapitre et devra aller jouer les faire-valoir à Brest pour la coupe du Président.

L'Islande, les Bleus à l'âme

Il s'agira donc d'une première pour un match de handball. Pas tant par l'affiche mais avant tout par le lieu. Une rencontre disputée dans une enceinte habituellement consacrée au football, au stade Pierre-Mauroy de Lille. Elle opposera la France à l'Islande. C'est bien l'ensemble de Geir Sveinsson qui hérite du quatrième ticket du groupe B et des champions du Monde en titre en huitièmes. Un scénario rendu possible suite au match nul concédé face à la Macédoine (27-27). Un partage des points assimilé à une victoire par le seigneur des Balkans, Kiril Lazarov.

Le Barcelonais, bien luné au cours de cette petite finale de groupe (7/12, 6 passes), n'a pas hésité à adresser sa dernière passe du soir à... ses supporters, sur sa droite. Peut-être à l'un de ceux qui n'ont trouvé rien de mieux que d'envoyer des gobelets sur l'aire de jeu, à sept minutes de la fin...

Du point de vue insulaire, les adieux à Metz ont un goût bien plus désagréable. Excepté le retard à l'allumage initial (4-0 contre eux, 7'), l'Islande a donné l'illusion de maîtriser la rencontre de la dixième (4-5) à la cinquante-sixième minute (25-25) lorsque l'ancien Toulousain Georgievski a égalisé. A leur zénith, les Islandais compteront jusqu'à cinq longueurs d'avance (16-21, 38' et 19-24, 44'). Adroits pour marquer dans une cage vide (sept buts), dans le sillage d'un Runar Karason encore incisif sur la base arrière (7/11), ils avaient tout pour prendre la direction d'Albertville et retrouver les cousins norvégiens. La pression exercée conjointement par la défense alignée macédonienne et quelques centaines d'ultras, chauffés par Kiril Lazarov en personne, les conduira vers les Hauts-de-France.

Deux ans après les avoir accrochés au Qatar (26-26, au troisième match de groupe), l'Islande croisera une nouvelle fois les Experts. A quitte ou double, cette fois. « Nous voulions gagner pour ne pas rencontrer la France, avoue spontanément l'ailier droit Arnor Gunnarsson. Maintenant, ce sera le cas. La France est une équipe très forte, complète, avec seize bons joueurs. Ce ne sera pas facile de se qualifier, mais nous croyons en nos chances. » Bjorgvin Gustavsson partage le même avis mais lance à qui veut l'entendre, « nous n'avons peur de personne ! », . Décevant ce jeudi par rapport à ses états de service antérieurs en Lorraine (trois parades, un but), le gardien à la barbe fleurie se doit une revanche à lui-même. Son pays aussi. Les Tricolores sont prévenus.

MACEDOINE – ISLANDE : 27-27 (13-15)
3225 spectateurs. Arbitres : MM. Grillo Lopez et Lenci (ARG)

Evolution du score : 3-0 (4') ; 4-5 (10') ; 6-8 (14') ; 9-11 (20') ; 11-13 (25') ; 15-20 (37') ; 18-23 (43') ; 22-25 (52') ; 26-25 (58') ; 27-26 (59').



Ils avaient tiré les premiers et avaient rempli le contrat qui leur était proposé. En début d'après-midi, les Tunisiens avaient battu en toute logique, l'Angola (43-36). Un écart de 7 unités, largement insuffisant pour être maîtres de leur destin. Alors, ils ont vite quitté la salle, regagné leur hôtel et se sont mis à espérer d'un succès de la Macédoine face à l'Islande. Cette seule hypothèse pouvait les sauver et leur éviter un voyage vers Brest avec tout le groupe des mal classés de la compétition. On connait l'épilogue. Du match contre l'Angola, on ne retiendra que la prestation d'un Amine Bannour (en photo) en rédemption (10/15) qui avait à se faire pardonner ses extravagances (qui ont coûté le succès face à la Slovénie) et les cannes de feu du futur Chambérien Mosbah Sanai (7/8). C'est après tout ce qui aura marqué la seule victoire des anciens champions d'Afrique en cinq rencontres du tour préliminaire.

TUNISIE – ANGOLA : 43-34 (23-16)
1935 spectateurs. Arbitres : MM. Koo et Lee (CDS)
Evolution du score : 4-2 (6') ; 7-6 (11') ; 11-7 (16') ; 16-10 (22') ; 20-12 (26') ; 27-20 (35') ; 30-24 (40') ; 34-26 (47') ; 37-29 (50') ; 39-31 (55').



Balaguer ou la reconquista espagnole

Vous avez dit match au couteau pour la première place ? L'Espagne a mis une dizaine de minutes à tronçonner des Slovènes dispendieux (18 pertes de balle), moins lucides en dépit d'un jour de repos supplémentaire. A la baguette, le futur gardien du PSG Rodrigo Corrales (12 arrêts) et David Balaguer (en photo), sur l'aile droite, lumineux en première période (7/8, dont 3 penaltys). Une constante, au fil de ses apparitions. L'ailier droit nantais, maillon fort de la Roja du premier tour (4,6 buts de moyenne), n'élude rien à l'heure du premier bilan.

Alors que aviez joué la veille (29-25 contre l'Islande), les jambes n'avaient pas l'air lourdes ce soir. L'Espagne a énormément couru, marqué sur grand espace et contre-attaque...
« C'est notre jeu. Si on défend bien, on a nos ailiers qui vont très vite. On essaie de marquer des buts faciles en contre-attaque. On a très bien récupéré du match d'hier, on s'est bien préparés. Dès le début, on est sortis à 100 %. Quand on est comme ça, c'est difficile de nous battre. »

Battre la Slovénie 9 mois après le TQO (*) a quelque chose de savoureux...
« On se souvient du match de la qualification, alors on avait très envie de jouer celui-là. On a eu la chance de le jouer à 100 %. On est très contents. Maintenant, il faut bien se reposer. »

5/5 au niveau du bilan, c'est plutôt satisfaisant ? 
« Oui, au niveau des points. Mais on sait qu'on a beaucoup de choses à améliorer. Des fois, on attaque trop rapidement. On doit avoir plus de patience. On va préparer les prochaines matches comme on le fait d'habitude. Si on ne change pas tout ça, on arrivera loin. »

Comment appréhender le 8ème face au Brésil à Montpellier ?
« Il faut bien s'y préparer. On va jouer dans une grande salle, on attend beaucoup de monde parce que c'est à côté de l'Espagne. Il faut que les supporters viennent. On essaiera de tout donner pour aller en quarts de finale. »

L'Espagne est-elle officiellement candidate au podium, voire au titre ?
« C'est trop tôt pour le dire. Notre philosophie, c'est de prendre match après match. Avec la même routine : bien manger, bien dormir, s'entraîner... Si on continue comme ça, on peut arriver loin. »

(*) la victoire slovène à Malmö, au match d'ouverture (24-21, le 8 avril), avait coûté à l'Espagne sa place à Rio.

ESPAGNE – SLOVENIE : 36-26 (18-10)
5054 spectateurs. Arbitres : MM. Geipel et Helbig (ALL)
Evolution du score : 1-3 (7') ; 5-3 (13') ; 10-7 (18') ; 12-9 (24') ; 16-9 (26') ; 21-10 (33') ; 25-14 (42') ; 28-18 (47') ; 29-21 (50') ; 34-23 (56').

Mondial Gr. B: Espagne, Slovénie, Macédoine et Islande, carré gagnant 

Mondial

jeudi 19 janvier 2017 - © Laurent Hoppe

 6 min 15 de lecture

La Tunisie comptait sur un miracle, il n'a pas eu lieu. La Macédoine n'a pas battu l'Islande et se contente du match nul pour éviter la France en 8èmes. Dans le duel au sommet pour la 1ère place, en toute logique l'Espagne a pris le meilleur sur la Slovénie.

L'Islande sera donc l'adversaire des Français, samedi à 18h00 au stade Pierre Mauroy de Lille-Métropole (sur la commune de Villeneuve d'Ascq). Les partenaires de l'ancien Barcelonais revenu à Rhein Neckar, Gudjon Valur Sigurdsson (photo de tête) auraient très bien pu s'imposer mais la Macédoine, souvent submergée, a trouvé les ressources nécessaires pour arracher un score de parité qui qualifie les deux équipes. Une qualification sur le dos de la Tunisie qui malgré un large mais insuffisant succès face à l'Angola, est éjectée du chapitre et devra aller jouer les faire-valoir à Brest pour la coupe du Président.

L'Islande, les Bleus à l'âme

Il s'agira donc d'une première pour un match de handball. Pas tant par l'affiche mais avant tout par le lieu. Une rencontre disputée dans une enceinte habituellement consacrée au football, au stade Pierre-Mauroy de Lille. Elle opposera la France à l'Islande. C'est bien l'ensemble de Geir Sveinsson qui hérite du quatrième ticket du groupe B et des champions du Monde en titre en huitièmes. Un scénario rendu possible suite au match nul concédé face à la Macédoine (27-27). Un partage des points assimilé à une victoire par le seigneur des Balkans, Kiril Lazarov.

Le Barcelonais, bien luné au cours de cette petite finale de groupe (7/12, 6 passes), n'a pas hésité à adresser sa dernière passe du soir à... ses supporters, sur sa droite. Peut-être à l'un de ceux qui n'ont trouvé rien de mieux que d'envoyer des gobelets sur l'aire de jeu, à sept minutes de la fin...

Du point de vue insulaire, les adieux à Metz ont un goût bien plus désagréable. Excepté le retard à l'allumage initial (4-0 contre eux, 7'), l'Islande a donné l'illusion de maîtriser la rencontre de la dixième (4-5) à la cinquante-sixième minute (25-25) lorsque l'ancien Toulousain Georgievski a égalisé. A leur zénith, les Islandais compteront jusqu'à cinq longueurs d'avance (16-21, 38' et 19-24, 44'). Adroits pour marquer dans une cage vide (sept buts), dans le sillage d'un Runar Karason encore incisif sur la base arrière (7/11), ils avaient tout pour prendre la direction d'Albertville et retrouver les cousins norvégiens. La pression exercée conjointement par la défense alignée macédonienne et quelques centaines d'ultras, chauffés par Kiril Lazarov en personne, les conduira vers les Hauts-de-France.

Deux ans après les avoir accrochés au Qatar (26-26, au troisième match de groupe), l'Islande croisera une nouvelle fois les Experts. A quitte ou double, cette fois. « Nous voulions gagner pour ne pas rencontrer la France, avoue spontanément l'ailier droit Arnor Gunnarsson. Maintenant, ce sera le cas. La France est une équipe très forte, complète, avec seize bons joueurs. Ce ne sera pas facile de se qualifier, mais nous croyons en nos chances. » Bjorgvin Gustavsson partage le même avis mais lance à qui veut l'entendre, « nous n'avons peur de personne ! », . Décevant ce jeudi par rapport à ses états de service antérieurs en Lorraine (trois parades, un but), le gardien à la barbe fleurie se doit une revanche à lui-même. Son pays aussi. Les Tricolores sont prévenus.

MACEDOINE – ISLANDE : 27-27 (13-15)
3225 spectateurs. Arbitres : MM. Grillo Lopez et Lenci (ARG)

Evolution du score : 3-0 (4') ; 4-5 (10') ; 6-8 (14') ; 9-11 (20') ; 11-13 (25') ; 15-20 (37') ; 18-23 (43') ; 22-25 (52') ; 26-25 (58') ; 27-26 (59').



Ils avaient tiré les premiers et avaient rempli le contrat qui leur était proposé. En début d'après-midi, les Tunisiens avaient battu en toute logique, l'Angola (43-36). Un écart de 7 unités, largement insuffisant pour être maîtres de leur destin. Alors, ils ont vite quitté la salle, regagné leur hôtel et se sont mis à espérer d'un succès de la Macédoine face à l'Islande. Cette seule hypothèse pouvait les sauver et leur éviter un voyage vers Brest avec tout le groupe des mal classés de la compétition. On connait l'épilogue. Du match contre l'Angola, on ne retiendra que la prestation d'un Amine Bannour (en photo) en rédemption (10/15) qui avait à se faire pardonner ses extravagances (qui ont coûté le succès face à la Slovénie) et les cannes de feu du futur Chambérien Mosbah Sanai (7/8). C'est après tout ce qui aura marqué la seule victoire des anciens champions d'Afrique en cinq rencontres du tour préliminaire.

TUNISIE – ANGOLA : 43-34 (23-16)
1935 spectateurs. Arbitres : MM. Koo et Lee (CDS)
Evolution du score : 4-2 (6') ; 7-6 (11') ; 11-7 (16') ; 16-10 (22') ; 20-12 (26') ; 27-20 (35') ; 30-24 (40') ; 34-26 (47') ; 37-29 (50') ; 39-31 (55').



Balaguer ou la reconquista espagnole

Vous avez dit match au couteau pour la première place ? L'Espagne a mis une dizaine de minutes à tronçonner des Slovènes dispendieux (18 pertes de balle), moins lucides en dépit d'un jour de repos supplémentaire. A la baguette, le futur gardien du PSG Rodrigo Corrales (12 arrêts) et David Balaguer (en photo), sur l'aile droite, lumineux en première période (7/8, dont 3 penaltys). Une constante, au fil de ses apparitions. L'ailier droit nantais, maillon fort de la Roja du premier tour (4,6 buts de moyenne), n'élude rien à l'heure du premier bilan.

Alors que aviez joué la veille (29-25 contre l'Islande), les jambes n'avaient pas l'air lourdes ce soir. L'Espagne a énormément couru, marqué sur grand espace et contre-attaque...
« C'est notre jeu. Si on défend bien, on a nos ailiers qui vont très vite. On essaie de marquer des buts faciles en contre-attaque. On a très bien récupéré du match d'hier, on s'est bien préparés. Dès le début, on est sortis à 100 %. Quand on est comme ça, c'est difficile de nous battre. »

Battre la Slovénie 9 mois après le TQO (*) a quelque chose de savoureux...
« On se souvient du match de la qualification, alors on avait très envie de jouer celui-là. On a eu la chance de le jouer à 100 %. On est très contents. Maintenant, il faut bien se reposer. »

5/5 au niveau du bilan, c'est plutôt satisfaisant ? 
« Oui, au niveau des points. Mais on sait qu'on a beaucoup de choses à améliorer. Des fois, on attaque trop rapidement. On doit avoir plus de patience. On va préparer les prochaines matches comme on le fait d'habitude. Si on ne change pas tout ça, on arrivera loin. »

Comment appréhender le 8ème face au Brésil à Montpellier ?
« Il faut bien s'y préparer. On va jouer dans une grande salle, on attend beaucoup de monde parce que c'est à côté de l'Espagne. Il faut que les supporters viennent. On essaiera de tout donner pour aller en quarts de finale. »

L'Espagne est-elle officiellement candidate au podium, voire au titre ?
« C'est trop tôt pour le dire. Notre philosophie, c'est de prendre match après match. Avec la même routine : bien manger, bien dormir, s'entraîner... Si on continue comme ça, on peut arriver loin. »

(*) la victoire slovène à Malmö, au match d'ouverture (24-21, le 8 avril), avait coûté à l'Espagne sa place à Rio.

ESPAGNE – SLOVENIE : 36-26 (18-10)
5054 spectateurs. Arbitres : MM. Geipel et Helbig (ALL)
Evolution du score : 1-3 (7') ; 5-3 (13') ; 10-7 (18') ; 12-9 (24') ; 16-9 (26') ; 21-10 (33') ; 25-14 (42') ; 28-18 (47') ; 29-21 (50') ; 34-23 (56').

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