bandeau handzone

Mondial EDF M: Pour la France, c'est maintenant que tout commence !

Mondial

vendredi 20 janvier 2017 - © Yves Michel

 20 min 15 de lecture

Les choses sérieuses débutent enfin avec la série des matches couperet. Une semaine décisive où chaque erreur est payée cash. En 8ème de finale du Mondial, la France retrouve l'Islande, un adversaire qu'elle connait bien et qu'elle abordera avec respect et humilité.

A Lille, notre envoyé spécial Yves MICHEL


24 août 2008. Pékin. Jeux Olympiques. A la seule évocation de cette date, le regard de n’importe quel passionné se met à pétiller. Ce jour-là, face à l’Islande, à l’issue d’une finale parfaitement maîtrisée, l’équipe de France rentrait dans la légende. L’affiche était inédite et si les Tricolores se retrouvaient là où tout le monde les attendait, les Islandais eux, avaient causé la surprise. Plus de huit années ont passé, les oppositions entre les deux nations ont jalonné les compétitions et les souvenirs sont parfois tenaces. « France-Islande… cela m’inspire un 8ème de finale en Espagne en 2013 qui avait été compliqué, se souvient Michaël Guigou. Ça s’était décidé dans les dernières minutes. C’est une équipe qui joue très bien au handball, qui arrive souvent à trouver le pivot contre nous, ils ont une bonne qualité de passes et un gardien (Gustavsson) souvent en chaleur et il faudra faire le nécessaire pour ne pas qu’il le soit comme cela a été le cas contre l’Espagne. » Les Bleus ont profité de la dernière journée des matches de poule et de leur confrontation face à la Pologne (26-25) pour reposer certains cadres (Niko Karabatic a passé 1h en spectateur sur le banc) et pour encore tester avec plus ou moins de bonheur, quelques associations. « A partir de samedi, ce sont des matches à élimination directe et on sait qu’on n’a plus droit à l’erreur, prévient Didier Dinart Sauf qu’au niveau des statistiques et des derniers matches disputés face à l’Islande, la tendance plaide en faveur des hommes venus de ce curieux pays de 330 000 habitants (la population de Rennes).

En novembre 2015, défaite tricolore en Golden League à Oslo en Norvège (23-25) et dix mois plus tôt, match nul au Mondial au Qatar (26-26). Bref, même s’ils sont en pleine reconstruction, même s’ils ont perdu une partie de leur cadre, même s’ils se sont qualifiés in extremis, les Islandais n’ayant plus rien à perdre, seront à prendre très au sérieux. « Ils ont une très forte densité physique, note l’un des coaches de l’équipe de France. On les connait bien, ils nous connaissent bien. Ce sont toujours des matches assez spéciaux mais on ne va pas non plus se plaindre. Des trois adversaires (la Macédoine et la Tunisie auraient pu se retrouver en 8ème face à la France), je pense que l’Islande est le plus difficile mais si nous jouons à notre niveau, tout va bien se passer. »  La route des Français est toute tracée. S'ils devaient passer cette première étape lilloise, ils se retrouveraient en quart de finale face au vainqueur de l'opposition entre la Suède et la Biélorussie.

Le tableau des 8èmes et des quarts

8èmes

8èmes

France - Islande

Espagne - Brésil

Lille, le 21 janvier

Albertville, le 21 janvier

Quart 3

Quart 1

Biélorussie - Suède

Allemagne - Qatar

Lille, le 22 janvier

Montpellier, le 22 janvier

Russie - Slovénie

Norvège - Macédoine

Montpellier, le 21 janvier

Paris, le 21 janvier

Quart 4

Quart 2

Croatie - Egypte

Hongrie - Danemark

Albertville, le 22 janvier

Paris, le 22 janvier




"Raggi" Oskarsson, l'œil de l'Islande

Il est le plus français du handball islandais. Arrivé dans l'Hexagone en 2000, il n'en est pratiquement jamais reparti. Après une belle carrière de joueur à Dunkerque, Ivry (avec qui il sera champion de France en 2007), Nîmes et retour à Dunkerque (avec un succès en coupe de France en 2011), Ragnar Oskarsson est passé de l'autre côté de la barrière, en devenant entraîneur spécialisé dans la préparation physique. En 2014, il a accompagné Yérime Sylla à Cesson et l'été dernier, le coach Geir Sveinsson, l'a appelé dans le staff islandais. Qui mieux placé que "Raggi" pouvait apporter son ressenti sur ce France-Islande qui s'annonce aussi passionnant que passionné. 

La France n’est pas l’adversaire dont l’Islande rêvait ?
Ce n’est jamais facile de tomber contre l’équipe de France, on aurait bien voulu les éviter. On aurait préféré jouer la Norvège parce qu’elle a toujours du mal à nous battre dans les grandes compétitions. La France en 8èmes, ce n’est pas idéal, mais après, retrouver Lille dans une salle hors normes avec un record de spectateurs, ça va être sympa.

Avec les soucis que vous avez rencontrés*, votre parcours n’est pas si mauvais…
Oui, on peut le voir de cette façon. Les 8èmes, c’était notre objectif. Maintenant on a une équipe qui a beaucoup changé, elle est très jeune et il manque à certains l’expérience des grandes compétitions. Il va nous falloir 3-4 ans pour qu’on arrive au niveau qu’on a été ces dix dernières années. Mais je suis persuadé que dans ce Mondial, il y a des matches comme la Slovénie, la Tunisie et la Macédoine où on aurait pu faire plus si on avait eu un peu plus de maturité.

L’absence d’Aron Palmarsson est-elle vraiment préjudiciable ?
Oui et non. On ne va pas se cacher que c’est un très bon joueur mais il était quand même diminué et quelque part, c’est aussi intéressant de voir ce qu’on est capable de faire sans lui. Et je pense qu’on ne se débrouille pas trop mal. Mais c’est sûr que s’il est là à 100%, ce n’est pas la même équipe.

Est-ce que l’Islande a digéré l’après Olafur Stefansson ?
De toute façon, nous n’aurons plus un joueur comme ça. Il faut se faire une raison. On a plein de jeunes qui sont bons, notamment Omar Ingi Magnusson (19 ans, le benjamin du groupe) un gaucher qui représente l’avenir. On ne l’a pas trop utilisé jusque là. Mais on ne va pas dire que c’est le prochain Stefansson.

Est-ce que le jeu de l’Islande a changé  ?
Oui, plus ou moins. En fait, on n’a pas de joueurs porteurs en attaque comme Aron, on a essayé de compenser. On a gardé nos fondamentaux (grosse défense, jeu rapide vers l’avant) mais il va falloir augmenter notre niveau d’exigence. Surtout en attaque où on est un peu fébrile.

Pour motiver une équipe qui va jouer la France, ce n’est pas bien difficile…
Evidemment, on connait tous la dimension de cette équipe. Dans un tel contexte, pas besoin de faire de grands discours mais on sait que cela va être compliqué. Après, ça reste du 40x20 pendant 60 minutes et tout est possible.

Le cadre, un demi-stade de foot couvert, est inhabituel.
On a dans notre équipe des joueurs de Bundesliga qui connaissent ce type de configuration, du coup, est-ce que cela va rajouter de la pression sur l’équipe de France ? Peut-être et si c’est un avantage pour nous, tant mieux !

Des nouvelles d’Helgason, le Cessonnais du groupe ?
Il a bien commencé le tournoi mais avec un peu de fatigue et quelques bobos, on l’a préservé un peu mais je pense que vous allez le voir à l’œuvre contre la France. Il a montré ce qu’on attendait de lui, il est encore jeune (24 ans), il ne faut pas brûler les étapes.

Contre la France, vous avez caché une arme fatale ?
Ah !  Va savoir ! On a peut-être des choses qu’on n’a pas encore montrées. Mais je ne dirai rien ! (rires)

Est-ce que les joueurs viennent toujours en sélection sans être payés ?
C’est toujours le cas et je pense que cela va rester comme ça. On a une petite Fédération, la structure est resserrée et n’a pas beaucoup de moyens financiers. Et les joueurs, même ceux qui évoluent dans les plus grands clubs européens, viennent défendre gratuitement les couleurs nationales. Cela fait partie de nos valeurs.

* arrêt au niveau international de l'arrière droit Petersson, du demi-centre de Nîmes Gudjonsson, de l'ancien pivot parisien Gunnarsson et blessure du stratège de Veszprém, Palmarsson (touché à la hanche et à l'aine).




Le regard de... Olivier Girault, ancien capitaine de l'équipe de France, champion olympique en 2008, du monde en 2001 et d'Europe en 2006. Consultant sur la chaîne beIN Sports.

Faut-il avoir un regard critique sur la dernière prestation contre la Pologne ?
Il faut toujours avoir un regard critique, après, il faut le mesurer. La France est dans la recherche de la compétence absolue parce qu'elle s'est clairement fixée un objectif, donc inévitablement, on remarque tous les bémols qui pourraient empêcher ce titre. En 2001, les succès contre l'Algérie ou le Portugal faisaient plaisir sauf qu'on n'était pas à la recherche de l'excellence mais à la recherche de la victoire à tous prix.

L'Islande, c'est le pire ou le meilleur adversaire que la France pouvait avoir ?
Je suis content qu'on les retrouve, on connait leur handball, ce sont des joueurs bien identifiés par l'équipe de France et Thierry Omeyer en particulier. Les Bleus savent exactement ce qu'ils ont à faire pour ne pas tomber dans le piège. Le début de partie peut être déterminant et surtout ne pas faire briller leur gardien Gustavsson.

L'Islande pour toi, c'est quoi, c'est qui ?
Je n'étonnerai personne si je fais référence à... Olafur Stefansson. Dans une équipe, tu vas toujours chercher le génie qui sort du lot. La Croatie, c'était Ivano Balic et l'Islande, c'est lui. C'est un joueur qui à lui tout seul pouvait changer le résultat d'un match. Pour le qualifier, je dirai "Mister Perfect", tout ce qu'il faisait était propre, calculé, un beau joueur, altruiste...que tu te régales à voir sur un terrain.

Le match se déroule dans un stade qui habituellement n'accueille pas du hand, est-ce un handicap ?
Il va falloir qu'ils s'empreignent rapidement de l'environnement, qu'ils apprivoisent tout ce qui gravite autour. Je le redis, l'entame va être super importante.


                Olafur Stefansson, le plus célèbre, le plus capé, le plus titré des joueurs islandais

Mondial EDF M: Pour la France, c'est maintenant que tout commence !  

Mondial

vendredi 20 janvier 2017 - © Yves Michel

 20 min 15 de lecture

Les choses sérieuses débutent enfin avec la série des matches couperet. Une semaine décisive où chaque erreur est payée cash. En 8ème de finale du Mondial, la France retrouve l'Islande, un adversaire qu'elle connait bien et qu'elle abordera avec respect et humilité.

A Lille, notre envoyé spécial Yves MICHEL


24 août 2008. Pékin. Jeux Olympiques. A la seule évocation de cette date, le regard de n’importe quel passionné se met à pétiller. Ce jour-là, face à l’Islande, à l’issue d’une finale parfaitement maîtrisée, l’équipe de France rentrait dans la légende. L’affiche était inédite et si les Tricolores se retrouvaient là où tout le monde les attendait, les Islandais eux, avaient causé la surprise. Plus de huit années ont passé, les oppositions entre les deux nations ont jalonné les compétitions et les souvenirs sont parfois tenaces. « France-Islande… cela m’inspire un 8ème de finale en Espagne en 2013 qui avait été compliqué, se souvient Michaël Guigou. Ça s’était décidé dans les dernières minutes. C’est une équipe qui joue très bien au handball, qui arrive souvent à trouver le pivot contre nous, ils ont une bonne qualité de passes et un gardien (Gustavsson) souvent en chaleur et il faudra faire le nécessaire pour ne pas qu’il le soit comme cela a été le cas contre l’Espagne. » Les Bleus ont profité de la dernière journée des matches de poule et de leur confrontation face à la Pologne (26-25) pour reposer certains cadres (Niko Karabatic a passé 1h en spectateur sur le banc) et pour encore tester avec plus ou moins de bonheur, quelques associations. « A partir de samedi, ce sont des matches à élimination directe et on sait qu’on n’a plus droit à l’erreur, prévient Didier Dinart Sauf qu’au niveau des statistiques et des derniers matches disputés face à l’Islande, la tendance plaide en faveur des hommes venus de ce curieux pays de 330 000 habitants (la population de Rennes).

En novembre 2015, défaite tricolore en Golden League à Oslo en Norvège (23-25) et dix mois plus tôt, match nul au Mondial au Qatar (26-26). Bref, même s’ils sont en pleine reconstruction, même s’ils ont perdu une partie de leur cadre, même s’ils se sont qualifiés in extremis, les Islandais n’ayant plus rien à perdre, seront à prendre très au sérieux. « Ils ont une très forte densité physique, note l’un des coaches de l’équipe de France. On les connait bien, ils nous connaissent bien. Ce sont toujours des matches assez spéciaux mais on ne va pas non plus se plaindre. Des trois adversaires (la Macédoine et la Tunisie auraient pu se retrouver en 8ème face à la France), je pense que l’Islande est le plus difficile mais si nous jouons à notre niveau, tout va bien se passer. »  La route des Français est toute tracée. S'ils devaient passer cette première étape lilloise, ils se retrouveraient en quart de finale face au vainqueur de l'opposition entre la Suède et la Biélorussie.

Le tableau des 8èmes et des quarts

8èmes

8èmes

France - Islande

Espagne - Brésil

Lille, le 21 janvier

Albertville, le 21 janvier

Quart 3

Quart 1

Biélorussie - Suède

Allemagne - Qatar

Lille, le 22 janvier

Montpellier, le 22 janvier

Russie - Slovénie

Norvège - Macédoine

Montpellier, le 21 janvier

Paris, le 21 janvier

Quart 4

Quart 2

Croatie - Egypte

Hongrie - Danemark

Albertville, le 22 janvier

Paris, le 22 janvier




"Raggi" Oskarsson, l'œil de l'Islande

Il est le plus français du handball islandais. Arrivé dans l'Hexagone en 2000, il n'en est pratiquement jamais reparti. Après une belle carrière de joueur à Dunkerque, Ivry (avec qui il sera champion de France en 2007), Nîmes et retour à Dunkerque (avec un succès en coupe de France en 2011), Ragnar Oskarsson est passé de l'autre côté de la barrière, en devenant entraîneur spécialisé dans la préparation physique. En 2014, il a accompagné Yérime Sylla à Cesson et l'été dernier, le coach Geir Sveinsson, l'a appelé dans le staff islandais. Qui mieux placé que "Raggi" pouvait apporter son ressenti sur ce France-Islande qui s'annonce aussi passionnant que passionné. 

La France n’est pas l’adversaire dont l’Islande rêvait ?
Ce n’est jamais facile de tomber contre l’équipe de France, on aurait bien voulu les éviter. On aurait préféré jouer la Norvège parce qu’elle a toujours du mal à nous battre dans les grandes compétitions. La France en 8èmes, ce n’est pas idéal, mais après, retrouver Lille dans une salle hors normes avec un record de spectateurs, ça va être sympa.

Avec les soucis que vous avez rencontrés*, votre parcours n’est pas si mauvais…
Oui, on peut le voir de cette façon. Les 8èmes, c’était notre objectif. Maintenant on a une équipe qui a beaucoup changé, elle est très jeune et il manque à certains l’expérience des grandes compétitions. Il va nous falloir 3-4 ans pour qu’on arrive au niveau qu’on a été ces dix dernières années. Mais je suis persuadé que dans ce Mondial, il y a des matches comme la Slovénie, la Tunisie et la Macédoine où on aurait pu faire plus si on avait eu un peu plus de maturité.

L’absence d’Aron Palmarsson est-elle vraiment préjudiciable ?
Oui et non. On ne va pas se cacher que c’est un très bon joueur mais il était quand même diminué et quelque part, c’est aussi intéressant de voir ce qu’on est capable de faire sans lui. Et je pense qu’on ne se débrouille pas trop mal. Mais c’est sûr que s’il est là à 100%, ce n’est pas la même équipe.

Est-ce que l’Islande a digéré l’après Olafur Stefansson ?
De toute façon, nous n’aurons plus un joueur comme ça. Il faut se faire une raison. On a plein de jeunes qui sont bons, notamment Omar Ingi Magnusson (19 ans, le benjamin du groupe) un gaucher qui représente l’avenir. On ne l’a pas trop utilisé jusque là. Mais on ne va pas dire que c’est le prochain Stefansson.

Est-ce que le jeu de l’Islande a changé  ?
Oui, plus ou moins. En fait, on n’a pas de joueurs porteurs en attaque comme Aron, on a essayé de compenser. On a gardé nos fondamentaux (grosse défense, jeu rapide vers l’avant) mais il va falloir augmenter notre niveau d’exigence. Surtout en attaque où on est un peu fébrile.

Pour motiver une équipe qui va jouer la France, ce n’est pas bien difficile…
Evidemment, on connait tous la dimension de cette équipe. Dans un tel contexte, pas besoin de faire de grands discours mais on sait que cela va être compliqué. Après, ça reste du 40x20 pendant 60 minutes et tout est possible.

Le cadre, un demi-stade de foot couvert, est inhabituel.
On a dans notre équipe des joueurs de Bundesliga qui connaissent ce type de configuration, du coup, est-ce que cela va rajouter de la pression sur l’équipe de France ? Peut-être et si c’est un avantage pour nous, tant mieux !

Des nouvelles d’Helgason, le Cessonnais du groupe ?
Il a bien commencé le tournoi mais avec un peu de fatigue et quelques bobos, on l’a préservé un peu mais je pense que vous allez le voir à l’œuvre contre la France. Il a montré ce qu’on attendait de lui, il est encore jeune (24 ans), il ne faut pas brûler les étapes.

Contre la France, vous avez caché une arme fatale ?
Ah !  Va savoir ! On a peut-être des choses qu’on n’a pas encore montrées. Mais je ne dirai rien ! (rires)

Est-ce que les joueurs viennent toujours en sélection sans être payés ?
C’est toujours le cas et je pense que cela va rester comme ça. On a une petite Fédération, la structure est resserrée et n’a pas beaucoup de moyens financiers. Et les joueurs, même ceux qui évoluent dans les plus grands clubs européens, viennent défendre gratuitement les couleurs nationales. Cela fait partie de nos valeurs.

* arrêt au niveau international de l'arrière droit Petersson, du demi-centre de Nîmes Gudjonsson, de l'ancien pivot parisien Gunnarsson et blessure du stratège de Veszprém, Palmarsson (touché à la hanche et à l'aine).




Le regard de... Olivier Girault, ancien capitaine de l'équipe de France, champion olympique en 2008, du monde en 2001 et d'Europe en 2006. Consultant sur la chaîne beIN Sports.

Faut-il avoir un regard critique sur la dernière prestation contre la Pologne ?
Il faut toujours avoir un regard critique, après, il faut le mesurer. La France est dans la recherche de la compétence absolue parce qu'elle s'est clairement fixée un objectif, donc inévitablement, on remarque tous les bémols qui pourraient empêcher ce titre. En 2001, les succès contre l'Algérie ou le Portugal faisaient plaisir sauf qu'on n'était pas à la recherche de l'excellence mais à la recherche de la victoire à tous prix.

L'Islande, c'est le pire ou le meilleur adversaire que la France pouvait avoir ?
Je suis content qu'on les retrouve, on connait leur handball, ce sont des joueurs bien identifiés par l'équipe de France et Thierry Omeyer en particulier. Les Bleus savent exactement ce qu'ils ont à faire pour ne pas tomber dans le piège. Le début de partie peut être déterminant et surtout ne pas faire briller leur gardien Gustavsson.

L'Islande pour toi, c'est quoi, c'est qui ?
Je n'étonnerai personne si je fais référence à... Olafur Stefansson. Dans une équipe, tu vas toujours chercher le génie qui sort du lot. La Croatie, c'était Ivano Balic et l'Islande, c'est lui. C'est un joueur qui à lui tout seul pouvait changer le résultat d'un match. Pour le qualifier, je dirai "Mister Perfect", tout ce qu'il faisait était propre, calculé, un beau joueur, altruiste...que tu te régales à voir sur un terrain.

Le match se déroule dans un stade qui habituellement n'accueille pas du hand, est-ce un handicap ?
Il va falloir qu'ils s'empreignent rapidement de l'environnement, qu'ils apprivoisent tout ce qui gravite autour. Je le redis, l'entame va être super importante.


                Olafur Stefansson, le plus célèbre, le plus capé, le plus titré des joueurs islandais

Dans la même rubrique

  1 2 3 4