Pas de débats possibles dans le premier quart de finale entre la Norvège et la Hongrie. La jeunesse et la vitesse de jeu nordique a mis la Hongrie dans le rouge dès l’entame de match et jamais plus le groupe de Javier Sabate n’a pu revenir dans la course à la gagne. Même si les Norvégiens ont parfois été à la limite et souvent sanctionnés en défense, cela n’a pas permis aux Magyars de refaire leur lourd handicap et ce même en double supériorité. La fin en forme de bouillie d’un match déjà totalement plié aura juste permis à la Hongrie de transformer une déroute en défaite. La Norvège est donc la première équipe à rejoindre Paris où elle affrontera le vainqueur du match Espagne - Croatie

En fait le match vu durer 10 minutes ! Totalement amorphes aussi bien en attaque qu’en défense, les Hongrois vont sombrer d’entrée face à des Norvégiens qui couraient partout et tout le temps ce qui contrastait vraiment avec la lourdeur dans le jeu placé des hongrois. Espen Lie Hansen envoyait de partout, Sanders Sagosen gérait déjà tout son monde et Kent Tonnesen perforait Roland Mikler comme à la parade. On ne voyait pas encore la doublette Bjornsen – Jondal infernale aux ailes, mais il n’y en avait pas besoin pour que l’écart passe à un 8-2 quasi déjà définitif. Car outre la différence au score, il y avait aussi l’impression laissée dans le jeu. Mate Lekaï semblait cramé au bout de 10 minutes, Zsolt Balogh trainait sa lenteur et son gout du ballon à outrance, Iman Jamali affirmait sa réputation de coffre à ballon d’Esfahan et le duo Juhasz – Harsaniy se faisait croquer régulièrement par Torbjorn Bergerud dans les buts nordiques. Bref, côté sauveurs, il fallait aller chercher loin pour les Hongrois et ne pas compter sur un Rolland Mikler en pleine débine après son show face au Danemark.

Alors logiquement, la Norvège va appuyer là où cela fait mal ! Jeu rapide, défense en béton et toujours à la limite et qui va quand même se faire sortir 7 fois dans le match. Mais même cela ne suffisait pas à un peu rééquilibrer les choses, et ce sans utiliser la règle du remplacement de gardien. La Hongrie av jouer par deux fois à 2 de plus en seconde période et ne va même pas en profiter pour recoller un peu. Au contraire l’écart ne va faire que grandir jusqu’à atteindre la barrière assez infâmante à ce niveau de jeu des 10 buts. Pourtant, après sa débauche de jeu du début de match, les Norvégiens piochaient un peu. Cela manquait de lucidité, seul Sanders Sagosen arrivait à gérer les temps de jeu. Kent Tonnesen et Espen Lie Hansen s’étaient transformés en grenades dégoupillées qui défouraillent à tout vat. Richard Bodo au tir surpuissant et capable de vous coller une lucarne quasiment à 15 mètres en profitait pour montrer son talent, Bence Banhidi faisait du joli travail en pivot et surtout Gabor Csaszar était totalement libéré, retrouver l’air de la Savoie sans doute, mais avec un superbe 11/14, l’ex demi-centre de Chambéry aura été le seul à vraiment secouer la défense norvégienne sur la durée. Les dix dernières minutes du match vont virer à un grand n’importe quoi des deux côtés, mais un grand n’importe quoi un peu plus efficace côté magyar qui vont en profiter pour réduire l’écart à 4 buts. Mais c’est bien tout ce qu’ils pouvaient faire après les 50 premières minutes, sauver un peu les apparences.

Pour la première fois de son histoire, la Norvège entre dans le dernier carré mondial. On leur souhaite une toute autre fin que lors de cette même première en Pologne pour un Euro. En finissant 4°, ils avaient été les vrais dindons du dernier carré.

A Albertville, Hall Olympique
Le mardi 24 janvier 2017 à 17h00
Norvège - Hongrie : 31 - 28 (Mi-temps : 17-10)
6 540 spectateurs
Arbitres : MM GEIPEL Lars et HELBIG Marcus (Allemagne)

Evolution du score : 5-1 5°, 7-2 10°, 11-4 15°, 12-6 20°, 14-8 25°, 17-10 MT - 21-14 35°, 23-16 40°, 23-16 40°, 26-18 45°, 29-21 50°, 30-24 55°, 31-28 FT.

Le diaporama du match par Jean Pierre Riboli