Au bout du suspense, la Croatie a fini par dominer une Espagne en panne totale de solutions sur la base arrière alors que les Mamic, Cindric et autres Stepansic se sont régalés de loin mettant la défense centrale ibère dans le rouge complet. Une demi-surprise tant la Roja venait en France pour oublier ses déboires de 2016. Une finale de l’Euro calamiteuse et une non qualification aux JO de Rio. Mais c’est la Croatie qui ira à Paris pour viser une place en finale face à cette Norvège qui certes, a de quoi faire peur, mais qu’une bonne équipe de Croatie et son savoir-faire avec la balle est capable de surprendre.Pour en arriver là, les Croates ont d’abord dû faire le dos rond face à la réussite de la paire d’ailiers espagnols, David Balaguer et Angel Fernandez ! A eux deux ils vont marquer 8 des 11 premiers buts de l’Espagne. Ivan Pesic n’arrivait pas à trouver les bonnes parades pour mettre ces deux diables là en échec. Alors logiquement, la Croatie était un peu derrière. Pas de grand-chose au score, un peu plus dans la façon. Heureusement peu à peu la base arrière av se mettre en orbite. Pourtant tout avait mal commencé avec la perte de Luka Sebetic au bout de 9 minutes, cheville gauche en drapeau sur une banale réception. Mais Ivan Stevanovic prenait le relais brillamment dans les buts et surtout un certain Marko Mamic qui prenait feu sur toute la fin de première période. Pas moins de 8 missiles de loin qui venait crucifier un Gonzalo Perez de Vargas en grande difficulté sur les tirs de loin. Tout cela permettait quand même à la Croatie de prendre la main au score et de rentrer aux vestiaires avec deux buts d’avance et un dernier coup de poignet sur le gong de Luka Cindric.
Mais c’est au retour des vestiaires que les artilleurs aux damiers vont faire fort. Le 4-1 qui suivait la reprise mettait l’Espagne dans le doute complet, surtout que la défense croate était plus que solide, articulée autour d’un Jakov Gojun qui a fait enfin de gros progrès dans la gestion et la retenue, évitant ainsi de prendre des sanctions à tout va. La base arrière espagnole sombrait peu à peu, seul Alex Dujshebaev arrivait encore à trouver quelques espaces et de temps en temps une passe pivot ou un décalage à l’aile, mais on était dans le minimaliste offensivement sur attaque placée. Heureusement, les arrêts de Rodrigo Corrales permettaient du jeu rapide ce qui évitait le trou de réellement se faire. Toujours au contact, mais jamais capables de revenir à hauteur, les Espagnols vont un peu lâcher défensivement. Résultat, des buts à la limite du refus de jeu de Croates qui cherchaient un deuxième souffle. Des erreurs idiotes, des ballons rendus trop vite et un Dujshebaev qui enfin se fait repousser en dehors des 9 mètres, là où il perd toute efficacité. Alors que visiblement les Espagnols avaient plus de jus pour finir le match, la sortie de Joan Canellas, seul danger de loin pour l’Espagne, lui aussi la cheville gauche en vrac allait sonner le glas de leurs espérances. Au courage et malgré des joueurs qui étaient au bord de la rupture, la Croatie gardait un petit but d’avance avec un Stevanovic plus que solide qui plongeait toute l’Espagne dans le désarroi le plus complet. Nouveau coach, nouvelle équipe et un résultat assez pauvre qui relègue l’Espagne au niveau du Qatar, la Hongrie et de la Suède. En bref les équipes qui font leurs bagages pour rentrer à la maison et qui ne verront pas Paris.
A Montpellier, Arena
Le mardi 24 janvier 2017 à 20h45
Espagne - Croatie : 29 - 30 (Mi-temps : 15-17)6 749 spectateurs
Arbitres : MM GJEDING Martin et HANSEN Mads (Danemark)
Evolution du score : 3-3 5°, 7-6 10°, 9-9 15°, 11-12 20°, 14-15 25°, 15-17 MT - 35°, 17-21 40°, 24-26 45°, 26-27 50°, 28-29 55°, 29-30 FT.
Le diaporama du match par Patrick Davignon
Le résumé du match en vidéo