Après la déroute en coupe de France face à Montpellier, le Paris SG recevait quasiment l’adversaire idéal pour se relancer en la personne du Kadetten Schaffhausen. Une seule victoire au compteur en 11 journée, pour le champion de Suisse, on se disait que tout allait se dérouler au mieux pour un Paris vexé et revanchard. Sauf que la thérapie a eu un bon gros gout de purge bien amère pendant 40 minutes et il a fallu que les Suisses tombent physiquement pour qu’enfin Paris, en faisant des rotations, se lance dans une vraie opération rachat. Au final, une victoire de 8 buts (34-26) qui panse un peu les plaies de mercredi.
Mais qu’est-ce que la libération a été longue a arriver. Les mêmes maux que lors du match de coupe créaient les mêmes effets ! Une défense toujours en demi position, une activité sur la balle trop faible et qui laisse les Suisses libérer les ballons dans le bon tempo et surtout encore une fois, un Thierry Omeyer qui n’arrive pas à lire les tirs de loin. Luka Markos et Gabor Csaszar se régalaient sur les tirs en appuis au contact quasiment illisibles pour Thierry Omeyer. Heureusement, côté offensif, à gauche cela tournait bien rond. Uwe Gensheimer et Mikkel Hansen alimentaient la marque avec application et l’arrivée de Jesper Nielsen en pivot offrait une solution de plus dans le domaine. Mais cela ne suffisait pas pour que Paris prenne ses aises dans ce match. Gabor Csaszar, l’ancien de la maison parisienne faisait un gros show et ses tirs en appuis ou a travers faisaient mouche à tous les coups. Alors on allait d’égalité en avantage minime ou même pire en désavantage pour Paris. Il fallait l’entrée de Gorad Skof pour mettre un peu de solidité dans la défense. De suite le gardien slovène sortait un 7 mètres et enchainait parfaitement que ce soit de loin, aux ailes et même en duel. Mais Paris commençait à gâcher en attaque et la sortie de Nedim Remili touché ne faisait pas avancer les choses. Alors presque logiquement et surtout dans une ambiance un peu crispée, la mi-temps était atteinte par le plus petit des écarts (17-16).
16 buts encaissés en 30 minutes, face au Kadetten Schaffhausen… Cela faisait vraiment désordre et le début de seconde période n’allait pas mettre plus de sérénité dans les travées de Coubertin. Toujours aussi accrocheurs, les hommes de Peter Kukucka restaient au contact pendant encore 10 bonnes minutes avant qu’enfin une petite éclaircie apparaisse dans le jeu du PSG. Cela se faisait à la grâce d’une défense enfin redevenue solide et solidaire et dans le domaine l’entrée de William Accambray était la très bonne idée du jour. Sans être le tireur fou et inarrêtable qu’il peut être, le grand Willy allait amener toute sa puissance en défense, mettant constamment ses opposants directs sur le reculoir. Entre interceptions et mis en orbite de ses partenaires, le futur ex parisien allait redonner beaucoup de liant à son équipe. Et Schaffhausen ne supportait pas ce surplus d’activité à fournir. Avec des rotations minimes pour ne pas dire minimalistes, les joueurs du Kadetten piochaient et ne pouvait s’opposer aux montées de balles tranchantes et victorieuse dans lesquelles Luc Abalo se mettait en valeur. Alors la déferlante va tomber sur les tête helvètes… de 20-20 l’addition passait à 28-21 en 7 minutes. La messe était dite et Paris pouvait dérouler tranquillement sa fin de match. Faire entrer Xavier Barachet qui va s’offrir un retour fabuleux sur une contre-attaque suisse. Donner du temps de jeu à Dylan Nahi qui va en profiter pour inscrire son premier but en Ligue des Champions sur un décalage d’école de William Accambray et Gorad Skof va finir le match en mettant un point d’honneur à flirter avec les 50% d’arrêts sur ses 45 minutes de jeu.
Paris est toujours dans la course à la première place et Paris a peut-être oublié ses tracas de la semaine. Demain Barcelone reçoit un Flensburg capable de tout. Si par hasard ou talent, le leader de la Bundesliga s’inspirait de Silkeborg qui a battu Kiel en Allemagne, cela ferait plus que les affaires du PSG !
A Paris, Salle de Coubertin
Le samedi 25 février à 20h00
Paris Saint-Germain Handball- Kadetten Schaffhausen : 34 - 26 (Mi-temps : 17-16)
3 300 spectateurs
Arbitres : MM Alexey Kiyashko et Dmitriy Kiselev (Russie)
Evolution du score : 3-2 5°, 6-5 10°, 9-10 15°, 11-11 20°, 14-14 25°, 17-16 MT - 20-20 35°, 22-21 40°, 27-21 45°, 31-22 50°, 32-24 55°, 34-26 FT.
Le Diaporama du match par Lorie Couvillers