Cette rencontre comptant pour la quatorzième journée du championnat de D2F avait, bel et bien, un sentiment de piège dans lequel les Vaudaises auraient aimé faire tomber des Amandinoises conscientes du funeste projet. Néanmoins, Saint-Amand-les-Eaux s'est extirpé de la glaise pour, finalement, emporter la victoire d'un but : 36-35 (19-15).
À la question de savoir si le score reflétait un exploit ou simplement la fidèle photo de la rencontre, Edouard Jouty, l'entraîneur de Vaulx-en-Velin, restait peu disert : "On ne peut pas prendre le résultat pour un exploit puisque notre objectif premier n'était pas de revenir chez nous avec les points de la rencontre. Nous sommes restés plus modestes. Il fallait qu'on fasse le réel bilan de notre état après nos prestations du mois de février." Et là-dessus, les Vaudais peuvent se feliciter d'avoir fait trembler les Amandinoises dans leur fief.
Du côté amandinois justement, le futur ex entraîneur en fin de saison (Stéphane Pellan), rappelait qu'il s'agissait tout de même d'une reprise. "Il fallait jauger le travail effectué et celui qu'il restait à réaliser pour atteindre notre objectif de début de saison qui était la montée en D2F. Malheureusement, nous n'avons pas réussi à tuer le jeu malgré une maîtrise judicieuse du jeu en première période. Quant à la deuxième mi-temps, Vaulx-en-Velin a voulu prendre les commandes de la partie et y a mis toute la volonté nécessaire."
Il est vrai qu'en revoyant les trente premières minutes de jeu, Saint-Amand-les-Eaux avait tous les atouts en main, allant jusqu'à mener la partie de six buts (Fofana, 18-12, 24e), ce qui est tout de même loin d'être insurmontable en handball et ce qu'ont démontré des Vaudaises revenues gonflées à bloc après la pause. Menant 19 à 15 au retour des vestiaires, les Amandinoises ne voyaient pas venir le piège tendu adroitement par les Rhodaniennes qui, petit à petit, revenaient dans le jeu en imposant leur rythme sans que les Amandinoises ne réagissent malgré les mises en garde répétées de leur guide breton. Lorsque Sochay revenait à la marque (24-24, 40e), le public se remettait à y croire grâce à Sanz (26-26, 42e) mais le mouvement de balancier pouvait devenir très dangereux car, en douze minutes, il y a eu les égalisations de Petiot, de Filipovic, de Nemana, de Vautier ou encore de Benouamer avant que Claire Vautier éclaircisse l'horizon à quelques minutes du terme : 36-35, 52e.
Se remettant dans le sens du jeu, l'équipe de Stéphane Pellan réussissait à bloquer des Vaudaises qui ne perdaient rien de leur hargne mais qui n'auront pas profité d'un léger manque de régime ... ou de sérieux pour embêter encore plus des joueuses prétendantes de plus en plus à la division supérieure.
