Présentation des quarts de finale de Coupe de France.
Le Parnasse de Nîmes va accueillir à nouveau du handball féminin de haut niveau, un an après le dépôt de bilan du HBCN. C’est là-bas que Bouillargues, club de Nationale 1, reçoit Issy-Paris. En tout humilité.
Après Plan-de-Cuques la saison passée, un nouveau club amateur s’invite en quart de finale de la Coupe de France. Il vient toujours du Sud en la personne du SUNAL Bouillargues, dans la banlieue de Nîmes, qui accueille ce mercredi Issy-Paris et ses stars comme Stine Oftedal ou Silje Solberg, récentes championnes d’Europe avec la Norvège. « Une grande joie, une fierté, car ce n’est pas souvent qu’on rencontre ce genre de joueuses », savoure Didier Delon, l’entraîneur. « C’est super bien, pour les jeunes, de vivre ça, renchérit Hélène François, ancienne professionnelle à Metz et Cergy-Pontoise aujourd’hui capitaine bouillarguaise (photo ci-dessous). On sent de l’excitation. C’est génial que la Coupe de France permette encore ça, qu’un petit club avec ses petits moyens puisse affronter une telle équipe. » La fête s’annonce belle, d’autant plus que le théâtre s’y prête puisque la rencontre se jouera à Nîmes, au Parnasse.
C’est là, il y a à peine plus d’un an, que le HBC Nîmes jouait ses matches de première division et de Coupe d’Europe. Avant de déposer le bilan, ce qui a sonné la fin du handball féminin professionnel dans la région, et même dans la nouvelle grande région d’Occitanie. « Cela remet un peu en lumière le hand féminin dans le Gard, qui en avait besoin, soutient Delon, arrivé l’été dernier sur le banc. J’espère que ce sera la fête du hand féminin, qu’il y aura des petites handballeuses dans les tribunes et que cela leur donnera envie, pour que le handball féminin ne se meure pas. Le Parnasse aussi, c’est symbolique. Si on fait un millier de spectateurs, l’objectif sera atteint. (Il marque une pause) Non, en fait, il est déjà atteint, car on resensibilise les gens sur le handball féminin dans le Gard. Il y a un club, Bouillargues, et même d’autres clubs. »
Pourtant, c’est bien le SUNAL qui est en train de reprendre le flambeau. Avec trois joueuses arrivées du centre de formation nîmois (Elisa Biscuit, Eva Heintzmann, Estrella Piq), la quintuple championne de France Hélène François, la Tunisienne Nesrine Daoula (championne d’Afrique des nations 2014), la gardienne espagnole Patricia Aisa Zamora et des joueuses rompues à la N1, Bouillargues trône sur la poule 3 (cinq points d’avance sur Le Pouzin, battu samedi dernier, et sept matchs à jouer). Et la D2, pas objectif clairement annoncé au départ, se rapproche.
« L’étendard serait lourd à porter si on monte en D2, je ne me suis pas du tout projeté », calme l’entraîneur. « Nous, on ne veut pas devenir le nouveau HBCN, précise sa capitaine. On aimerait revenir à haut niveau, recréer quelque-chose à Bouillargues (qui a longtemps évolué en D1 entre 1990 et 2004). Le club a toujours eu cet objectif de remonter, et aujourd’hui, on aurait aimé jouer ce quart de finale et que Nîmes existe encore. On ne veut pas voler leur étiquette. » Ce mercredi, il héritera néanmoins de son ancienne salle – avec le soutien non négligeable de l’USAM Nîmes, le club masculin. Et, comme le dit Didier Delon, « Nîmes est une vraie ville sportive, une ville de feria, de corrida, il ne manque pas grand-chose pour que les Nîmois s’enflamment. » Ils en auront une belle occasion avec ce quart de finale de Coupe de France.
Les autres matchs : que du lourd
Les deux finalistes de l’an dernier, Brest et Toulon, restent en course dans cette Coupe de France, et tous les deux auront le plaisir de recevoir en quart de finale. Les Bretonnes affrontent Nantes, une équipe qui leur a réussi cette saison (deux victoires) et qui pioche un peu ces dernières semaines… comme Brest. Puisque l’Arena vient de tomber trois fois de suite (Chambray, Rostov, Metz), les Nantaises veulent croire en une qualification. Fleury aussi, en déplacement à Toulon avec pour mission d’embellir une saison qui va se terminer en play-down. Sur un match, les Loirétaines peuvent embêter tout le monde. C’est ce qu’elles devront faire dans le Var. Dans le dernier match, Metz reçoit un Besançon qui rentre dans le rang mais auteur d’un bon match en Lorraine il y a un mois (défaite 28-25), malgré les blessures de Kolczynski et Manaut.
Le programme des quarts de finale
Mercredi 5 avril, 20 heures : Bouillargues (N1) – Issy-Paris ; Metz – Besançon.
Vendredi 7 avril, 20h30 : Toulon – Fleury.
Samedi 8 avril, 20 h : Brest – Nantes.
Clubs de première division si pas précisé.