bandeau handzone

Yvette Broch : "Metz mérite d'être là"

Champion's League

mercredi 5 avril 2017 - © Laurent Hoppe

 4 min 2 de lecture

Ligue des Champions féminine (quart de finale aller).
Opposée à son ancien club ces deux prochains week-ends, la pivot néerlandaise du mastodonte hongrois s'attend à un duel ouvert et équilibré.

Le néerlandais sera assurément l'une des langues les plus parlées aux Arènes de Metz, dimanche après-midi. Trois internationales, retirées ou en activité, seront face à face. Une chez les championnes de France, l'ailière droit Ailly Luciano. Un duo de choc à Györ : Cornelia Groot à la mène, Yvette Broch au pivot. Cette dernière connaît trop bien la formation mosellane, où elle s'est révélée entre 2011 et 2015, pour la mésestimer. Mais son respect s'arrête là où commencent ses ambitions collectives et personnelles : rapprocher le double vainqueur de la C1 (2013, 2014) d'un troisième sacre, décrocher un premier trophée international majeur.

"Györ favori, Metz outsider, est-ce un exposé simpliste des forces en présence ?
Ce serait trop simple, oui. Je trouve que Metz joue vraiment bien, a été très fort dans les derniers matches de Ligue des Champions. Contre le Vardar Skopje (battu 42-28 au tour principal), contre Buducnost avant (28-25 en Moselle, en première phase). Ca va être un match compliqué, très serré.

Les Messines disputeront dimanche leur premier quart de finale de Ligue des Champions. Sont-elles à leur place, à votre avis ?
C'est logique. Metz est une très bonne équipe, avec de bonnes joueuses. Des filles comme Ana Gros, Grace Zaadi, Ailly Luciano, Laura Glauser jouent ensemble depuis plusieurs années. Avec toute leur expérience, elles méritent d'être là.


Une élimination de Györ aux portes du dernier carré, comme en 2015, serait-elle vécue sur place comme un échec ?
Jouer le Final Four de la Ligue des Champions, c'est notre priorité cette saison. C'est plus important que le Championnat (dont Györ est leader invaincu, avec six points d'avance sur FTC). Alors, bien sûr, on veut se qualifier.

Dimanche dernier, vous avez perdu la finale de la Coupe de Hongrie contre Ferencvaros, le grand rival national. Vous affecte-t-elle beaucoup ?
On est déçues parce qu'on voulait gagner. C'était un beau match entre deux belles équipes. Ferencvaros a bien joué, était fort. On fait match nul (29-29), après on perd aux penaltys (3-5, échec d'Eduarda Amorim). Ce n'est pas un accident, c'est le sport.

Györ est souvent perçu comme ce qui se fait de mieux dans le hand féminin continental. De l'intérieur, le ressentez-vous aussi ?
Ici, c'est très professionnel. Tout est fait pour gagner. C'est différent de Metz, il y a plus de choses, mais c'est difficile de comparer. En ce moment, on joue beaucoup, deux matches par semaine, alors on ne s'entraîne pas trop. D'habitude, on fait de la musculation le matin, et on s'entraîne dans la salle l'après-midi.

Un an et demi après avoir quitté la France, comment résumeriez-vous vos dix-huit premiers mois hongrois ?
Jouer dans une des meilleures équipes d'Europe, c'était un rêve. La première année était franchement dure. On a gagné le Championnat, la Coupe de Hongrie, mais il y avait beaucoup de pression. Il fallait être toujours à fond, toujours donner le meilleur de soi. A côté de ça, je découvrais un nouveau pays, de nouvelles personnes, une nouvelle équipe. Ma deuxième année est meilleure. Je sais maintenant comment ça se passe, j'ai plus de responsabilités. C'est bien.


La présence d'une compatriote dans l'effectif, Cornelia « Nycke » Groot, a-t-elle été bénéfique dans votre adaptation ?
C'est vraiment un avantage. On est venues en même temps. C'est une bonne copine, en dehors du handball aussi. En plus, c'est une des meilleures joueuses au monde. J'adore jouer avec elle !

En fin de compte, avez-vous trouvé votre bonheur à Györ ?
J'ai eu de belles années à Metz, et aussi avant à Madrid. Mais là, c'est la meilleure expérience de ma carrière. Je joue au hand pour gagner des titres. J'ai encore plein de rêves, comme gagner la Ligue des Champions. J'ai signé un nouveau contrat, je resterai encore trois ans à Györ."

Yvette Broch
Née le 21 décembre 1990
1,85 m ; 73 kg
Pivot. Internationale néerlandaise (104 sélections, 254 buts).
Clubs : Quintus (HOL, 2006-08), VOC Amsterdam (HOL, 2008-10), Alcobendas (ESP, 2010-11), Metz (2011-15), Györ (HON, depuis 2015).
Palmarès : championnat des Pays-Bas (2007, 2009, 2010), Coupe des Pays-Bas (de 2007 à2010), championnat de France (2013, 15), championnat de Hongrie (2016), Coupe de France (2013, 15), Coupe de Hongrie (2016), Coupe de la Ligue française (2014), Supercoupe de Hongrie (2015). Vice-championne du monde (2015), vice-championne d'Europe (2016).
Cette saison : 3,8 buts de moyenne en championnat de Hongrie, 3 buts en Ligue des Champions.

Metz – Györ, dimanche 9 avril (17 h).
Match retour le samedi 15 avril (19 h).

Yvette Broch : "Metz mérite d'être là" 

Champion's League

mercredi 5 avril 2017 - © Laurent Hoppe

 4 min 2 de lecture

Ligue des Champions féminine (quart de finale aller).
Opposée à son ancien club ces deux prochains week-ends, la pivot néerlandaise du mastodonte hongrois s'attend à un duel ouvert et équilibré.

Le néerlandais sera assurément l'une des langues les plus parlées aux Arènes de Metz, dimanche après-midi. Trois internationales, retirées ou en activité, seront face à face. Une chez les championnes de France, l'ailière droit Ailly Luciano. Un duo de choc à Györ : Cornelia Groot à la mène, Yvette Broch au pivot. Cette dernière connaît trop bien la formation mosellane, où elle s'est révélée entre 2011 et 2015, pour la mésestimer. Mais son respect s'arrête là où commencent ses ambitions collectives et personnelles : rapprocher le double vainqueur de la C1 (2013, 2014) d'un troisième sacre, décrocher un premier trophée international majeur.

"Györ favori, Metz outsider, est-ce un exposé simpliste des forces en présence ?
Ce serait trop simple, oui. Je trouve que Metz joue vraiment bien, a été très fort dans les derniers matches de Ligue des Champions. Contre le Vardar Skopje (battu 42-28 au tour principal), contre Buducnost avant (28-25 en Moselle, en première phase). Ca va être un match compliqué, très serré.

Les Messines disputeront dimanche leur premier quart de finale de Ligue des Champions. Sont-elles à leur place, à votre avis ?
C'est logique. Metz est une très bonne équipe, avec de bonnes joueuses. Des filles comme Ana Gros, Grace Zaadi, Ailly Luciano, Laura Glauser jouent ensemble depuis plusieurs années. Avec toute leur expérience, elles méritent d'être là.


Une élimination de Györ aux portes du dernier carré, comme en 2015, serait-elle vécue sur place comme un échec ?
Jouer le Final Four de la Ligue des Champions, c'est notre priorité cette saison. C'est plus important que le Championnat (dont Györ est leader invaincu, avec six points d'avance sur FTC). Alors, bien sûr, on veut se qualifier.

Dimanche dernier, vous avez perdu la finale de la Coupe de Hongrie contre Ferencvaros, le grand rival national. Vous affecte-t-elle beaucoup ?
On est déçues parce qu'on voulait gagner. C'était un beau match entre deux belles équipes. Ferencvaros a bien joué, était fort. On fait match nul (29-29), après on perd aux penaltys (3-5, échec d'Eduarda Amorim). Ce n'est pas un accident, c'est le sport.

Györ est souvent perçu comme ce qui se fait de mieux dans le hand féminin continental. De l'intérieur, le ressentez-vous aussi ?
Ici, c'est très professionnel. Tout est fait pour gagner. C'est différent de Metz, il y a plus de choses, mais c'est difficile de comparer. En ce moment, on joue beaucoup, deux matches par semaine, alors on ne s'entraîne pas trop. D'habitude, on fait de la musculation le matin, et on s'entraîne dans la salle l'après-midi.

Un an et demi après avoir quitté la France, comment résumeriez-vous vos dix-huit premiers mois hongrois ?
Jouer dans une des meilleures équipes d'Europe, c'était un rêve. La première année était franchement dure. On a gagné le Championnat, la Coupe de Hongrie, mais il y avait beaucoup de pression. Il fallait être toujours à fond, toujours donner le meilleur de soi. A côté de ça, je découvrais un nouveau pays, de nouvelles personnes, une nouvelle équipe. Ma deuxième année est meilleure. Je sais maintenant comment ça se passe, j'ai plus de responsabilités. C'est bien.


La présence d'une compatriote dans l'effectif, Cornelia « Nycke » Groot, a-t-elle été bénéfique dans votre adaptation ?
C'est vraiment un avantage. On est venues en même temps. C'est une bonne copine, en dehors du handball aussi. En plus, c'est une des meilleures joueuses au monde. J'adore jouer avec elle !

En fin de compte, avez-vous trouvé votre bonheur à Györ ?
J'ai eu de belles années à Metz, et aussi avant à Madrid. Mais là, c'est la meilleure expérience de ma carrière. Je joue au hand pour gagner des titres. J'ai encore plein de rêves, comme gagner la Ligue des Champions. J'ai signé un nouveau contrat, je resterai encore trois ans à Györ."

Yvette Broch
Née le 21 décembre 1990
1,85 m ; 73 kg
Pivot. Internationale néerlandaise (104 sélections, 254 buts).
Clubs : Quintus (HOL, 2006-08), VOC Amsterdam (HOL, 2008-10), Alcobendas (ESP, 2010-11), Metz (2011-15), Györ (HON, depuis 2015).
Palmarès : championnat des Pays-Bas (2007, 2009, 2010), Coupe des Pays-Bas (de 2007 à2010), championnat de France (2013, 15), championnat de Hongrie (2016), Coupe de France (2013, 15), Coupe de Hongrie (2016), Coupe de la Ligue française (2014), Supercoupe de Hongrie (2015). Vice-championne du monde (2015), vice-championne d'Europe (2016).
Cette saison : 3,8 buts de moyenne en championnat de Hongrie, 3 buts en Ligue des Champions.

Metz – Györ, dimanche 9 avril (17 h).
Match retour le samedi 15 avril (19 h).

Dans la même rubrique

Champion's League
vendredi 5 avril 2024
  
Champion's League
jeudi 4 avril 2024
  
Champion's League
mercredi 3 avril 2024
  
Champion's League
jeudi 28 mars 2024
  
Champion's League
mercredi 27 mars 2024
  
  1 2 3 4