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Brest éteint Issy-Paris et s’invite en finale

LBE

vendredi 19 mai 2017 - © Pierre Menjot

 3 min 33 de lecture

Enormes Brestoises ! Souveraines en défense, précises en attaque, elles ont dominé pendant une heure des Parisiennes impuissantes comme rarement ces derniers mois (31-23). Elles sont qualifiées en finale, contre Metz qui a assuré face à Besançon (29-24).

Le vent venu d’ouest a tout emporté, ce vendredi, s’engouffrant allègrement dans le Palais des Sports Robert-Charpentier où les premières bourrasques n’ont pas tardé à souffler. Six minutes de jeu, 6-1 pour Brest, et voilà les Brestoises parties pour remonter leur handicap de départ (23-21 à l’aller). Et les joueuses de Laurent Bezeau ont fait beaucoup mieux que ça. Elles ont dominé Issy-Paris de bout en bout, logiquement, proprement, pour s’imposer 31 à 23, soit la plus grosse défaite encaissée cette saison par les Isséennes. Pas un exploit, tant la maîtrise a accompagné ce succès brestois. « On a fait un super match, notre meilleur de l’année en attaque, appréciait Cléopatre Darleux sur beIN Sports. En défense, on a continué tout le match, mentalement on était super, on était détendues. Je suis vraiment fière. »

La gardienne a de quoi. Elle-même a été brillante, avec 17 arrêts (à 45%) derrière une défense étouffante, en particulier dans le secteur central où la doublette Ntsama Akoa-N’Gouan fermait tout. Comme à l’aller, Stine Oftedal souffrait face à la densité physique adverse, et sans leur demi-centre géniale pour les guider, les Isséennes semblaient perdues. Cela se compliquait davantage quand Lois Abbingh se blessait à la cheville droite sur une mauvaise réception en défense (13e minute, à 7-3 pour Brest). En défense, Issy-Paris ne parvenait pas à récupérer des ballons, les Brestoises trompant à chaque fois ou presque Silje Solberg ; impossible donc de monter les balles en suivant. Privées de munitions et de ses deux meilleures attaquantes, les Parisiennes peinaient à marquer (4-11, 19e). Et si le deuxième temps-mort d’Arnaud Gandais en vingt minutes – « Vous n’avez pas d’orgueil ?! », criait-il – décoinçait un peu la machine, Brest restait solidement aux commandes (9-16 au repos), avec un duo Pineau-Mangué parfait en attaque (4 et 9 buts).

La suite était aussi limpide, avec des visiteuses qui géraient leur affaire à défaut de briller, grâce notamment à une très solide Darleux, et des locales qui tentaient de se rebeller, de mettre de la folie par moments, mais qui manquaient trop de choses, des tirs, des passes, des petites relations. Le rapproché isséen (17-23, 49e) était rejeté aussitôt (18-26, 52e), et c’est donc Brest qui s’assurait une qualification méritée. « Elles ont été meilleures que nous sur l’ensemble des deux matchs, concédait Arnaud Gandais, l’entraîneur parisien. Aujourd’hui (vendredi) on n’a pas été bons sur l’engagement défensif, on a couru au score, on a perdu des ballons et pas eu l’impact défensif à avoir pour battre cette équipe-là. Bien sûr qu’il y a des regrets, mais Brest a été meilleur que nous. »

Son équipe doit maintenant se remobiliser pour la finale de la Coupe de France, samedi prochain, face à un Metz favori, encore plus si Abbingh ne peut pas être de la fête. La dernière occasion pour Stine Oftedal de quitter la France avec une ligne au palmarès. Pour Brest, il faudra encore oublier la fatigue accumulée lors de cette saison harassante. Les coéquipières de Stéphanie Ntsama Akoa ont prouvé qu’elles savaient puiser au fond de leurs ressources.

Metz tranquille

Besançon a bien plus embêté Metz qu’à l’aller (30-20), samedi, mais jamais les Bisontines n’ont été en mesure d’éliminer les Messines, finalement vainqueurs (29-24). Le début de match a été en faveur des Franc-Comtoises, soucieuses de se rattraper du match aller (5-8, 15e), puis les championnes de France (qui avaient préservé Ana Gros, blessée à un orteil) ont repris les devants dès que leurs adversaires ont perdu des ballons, laissant la cage vide (13-11 au repos). La seconde période fut plus décousue, avec une jeune garde lorraine lancée sur le terrain (4 buts pour Nocandy, 2 pour Laura Kanor, 10 pour Sajka). Metz aura trois finales à jouer en une semaine, pour deux titres à chercher. L’occasion de couronner de succès une saison jusqu’ici très bonne.

Brest éteint Issy-Paris et s’invite en finale 

LBE

vendredi 19 mai 2017 - © Pierre Menjot

 3 min 33 de lecture

Enormes Brestoises ! Souveraines en défense, précises en attaque, elles ont dominé pendant une heure des Parisiennes impuissantes comme rarement ces derniers mois (31-23). Elles sont qualifiées en finale, contre Metz qui a assuré face à Besançon (29-24).

Le vent venu d’ouest a tout emporté, ce vendredi, s’engouffrant allègrement dans le Palais des Sports Robert-Charpentier où les premières bourrasques n’ont pas tardé à souffler. Six minutes de jeu, 6-1 pour Brest, et voilà les Brestoises parties pour remonter leur handicap de départ (23-21 à l’aller). Et les joueuses de Laurent Bezeau ont fait beaucoup mieux que ça. Elles ont dominé Issy-Paris de bout en bout, logiquement, proprement, pour s’imposer 31 à 23, soit la plus grosse défaite encaissée cette saison par les Isséennes. Pas un exploit, tant la maîtrise a accompagné ce succès brestois. « On a fait un super match, notre meilleur de l’année en attaque, appréciait Cléopatre Darleux sur beIN Sports. En défense, on a continué tout le match, mentalement on était super, on était détendues. Je suis vraiment fière. »

La gardienne a de quoi. Elle-même a été brillante, avec 17 arrêts (à 45%) derrière une défense étouffante, en particulier dans le secteur central où la doublette Ntsama Akoa-N’Gouan fermait tout. Comme à l’aller, Stine Oftedal souffrait face à la densité physique adverse, et sans leur demi-centre géniale pour les guider, les Isséennes semblaient perdues. Cela se compliquait davantage quand Lois Abbingh se blessait à la cheville droite sur une mauvaise réception en défense (13e minute, à 7-3 pour Brest). En défense, Issy-Paris ne parvenait pas à récupérer des ballons, les Brestoises trompant à chaque fois ou presque Silje Solberg ; impossible donc de monter les balles en suivant. Privées de munitions et de ses deux meilleures attaquantes, les Parisiennes peinaient à marquer (4-11, 19e). Et si le deuxième temps-mort d’Arnaud Gandais en vingt minutes – « Vous n’avez pas d’orgueil ?! », criait-il – décoinçait un peu la machine, Brest restait solidement aux commandes (9-16 au repos), avec un duo Pineau-Mangué parfait en attaque (4 et 9 buts).

La suite était aussi limpide, avec des visiteuses qui géraient leur affaire à défaut de briller, grâce notamment à une très solide Darleux, et des locales qui tentaient de se rebeller, de mettre de la folie par moments, mais qui manquaient trop de choses, des tirs, des passes, des petites relations. Le rapproché isséen (17-23, 49e) était rejeté aussitôt (18-26, 52e), et c’est donc Brest qui s’assurait une qualification méritée. « Elles ont été meilleures que nous sur l’ensemble des deux matchs, concédait Arnaud Gandais, l’entraîneur parisien. Aujourd’hui (vendredi) on n’a pas été bons sur l’engagement défensif, on a couru au score, on a perdu des ballons et pas eu l’impact défensif à avoir pour battre cette équipe-là. Bien sûr qu’il y a des regrets, mais Brest a été meilleur que nous. »

Son équipe doit maintenant se remobiliser pour la finale de la Coupe de France, samedi prochain, face à un Metz favori, encore plus si Abbingh ne peut pas être de la fête. La dernière occasion pour Stine Oftedal de quitter la France avec une ligne au palmarès. Pour Brest, il faudra encore oublier la fatigue accumulée lors de cette saison harassante. Les coéquipières de Stéphanie Ntsama Akoa ont prouvé qu’elles savaient puiser au fond de leurs ressources.

Metz tranquille

Besançon a bien plus embêté Metz qu’à l’aller (30-20), samedi, mais jamais les Bisontines n’ont été en mesure d’éliminer les Messines, finalement vainqueurs (29-24). Le début de match a été en faveur des Franc-Comtoises, soucieuses de se rattraper du match aller (5-8, 15e), puis les championnes de France (qui avaient préservé Ana Gros, blessée à un orteil) ont repris les devants dès que leurs adversaires ont perdu des ballons, laissant la cage vide (13-11 au repos). La seconde période fut plus décousue, avec une jeune garde lorraine lancée sur le terrain (4 buts pour Nocandy, 2 pour Laura Kanor, 10 pour Sajka). Metz aura trois finales à jouer en une semaine, pour deux titres à chercher. L’occasion de couronner de succès une saison jusqu’ici très bonne.