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LDC M: Dragan Gajic et Veszprém à l’assaut du PSG

Champion's League

vendredi 2 juin 2017 - © Yves Michel

 6 min 45 de lecture

Dragan Gajic découvre le carré final de la Ligue des Champions. Avec Montpellier, l’ailier slovène est tant de fois passé à côté qu’à bientôt 33 ans, sous les couleurs de Veszprém, il profite de ces instants magiques qui lui sont offerts. Mais avant de soulever une coupe et gagner la finale, il lui faudra écarter le PSG en demie. Une tâche certes difficile mais qui ne le rebute pas.

A Cologne, notre envoyé spécial Yves MICHEL

Le PSG et Veszprém ne se sont jamais quittés. Depuis que les Parisiens disputent la Ligue des Champions, l’équipe hongroise s’est toujours dressée sur leur route à tous les niveaux de la compétition. En quarts de finale lors des deux 1ères saisons (2013-2015), en phase de groupe, les deux suivantes. Paris était au stade de l’apprenti et s’est véritablement aguerri et a progressé au fil des années. En novembre dernier, à une semaine d’écart, les deux équipes ont pu se jauger et le PSG a remporté les deux manches avec un succès à l’arrachée (28-29) sur les rives du lac Balaton avant d’imprimer sa marque au retour à Coubertin (28-24). Six mois plus tard, le contexte a changé. Les Hongrois ont repris des couleurs et ont surtout pansé leur blessure. Ils arrivent à Cologne en ayant fait table rase du passé, déterminés à enfin s’imposer dans un Final Four qui la saison dernière leur a échappé de manière rocambolesque. Ils menaient de 9 buts en finale face à Kielce à la 45ème minute avant de connaître un inexplicable passage à vide, d’être contraints à la prolongation et de perdre aux tirs au but. Ils seront donc nombreux dans l’équipe à vouloir prendre une revanche pour leur 4ème participation au carré final.

Dragan Gajic lui, découvre pour la 1ère fois l’ambiance de Cologne. Après cinq saisons à Montpellier, le Slovène est arrivé en Hongrie avec l’intention de connaître un autre environnement et partager d’autres sensations.

Dragan, tu es apparemment satisfait d’avoir signé à Veszprém…
Certainement... même si Montpellier reste et restera toujours dans mon cœur. J’ai passé cinq très belles années là-bas. J’aurais pu rester une saison de plus (son contrat courait jusqu’en 2017) mais il y avait une opportunité à saisir.

Avec plus de chances de disputer le Final Four de la Ligue des Champions…
Même si on ne s’était pas qualifié pour le Final Four, je n’aurais pas regretté mon choix pour Veszprém. Avec Montpellier, on n'est pas passé loin. Mais je voulais voir autre chose et j’ai tenu surtout compte des motivations sportives en arrivant en Hongrie.

Mais pourtant, tu as moins de temps de jeu, moins de responsabilités
Oui, j’en étais conscient mais à 33 ans, ce n’est pas plus mal de ne pas jouer 60 minutes (sourires). Je savais que je serais moins mis en avant car le style de jeu de Veszprém est totalement différent de celui de Montpellier. En France, c’est plus rapide, il y a plus de décalages, "ici" ça joue plus avec les pivots et du coup, sur les ailes, on a moins de ballons.

Il te faut aussi partager le poste avec Marguc…
Ça se passe très bien, il est slovène comme moi, il est un peu plus jeune donc j’essaie de l’aider et de lui faire partager mon expérience notamment sur le plan psychologique car techniquement, c’est un très bon joueur, un des meilleurs ailiers droits au monde. Comme j’ai déjà dit, cela ne peut pas trop se voir car notre jeu n’est pas très favorable aux ailiers mais franchement, il est très fort.

C’est dans la pure tradition des gauchers qui sortent de Slovénie…
Oui, c’est une de nos particularités. On ne manque pas de talents sur ce poste, à l’aile avec Janc, Sostaric, Marguc et son petit frère. Il y a une bonne détection, si un gaucher se débrouille bien au handball, il est tout de suite recruté dans une équipe et on ne lui laisse pas le temps d’aller vers un autre sport (rires). Celje et Velenje produisent beaucoup de bons joueurs.


Vous êtes abonnés aux équipes françaises, puisqu’après Montpellier, c’est le PSG
Oui, Montpellier n’avait aucun secret pour moi et j’ai d’ailleurs beaucoup participé à la séance vidéo et à la mise en place même si avec de nouveaux joueurs cette saison, ils ont changé quelques enclenchements. Paris, on les a rencontrés deux fois en poule. Ils nous ont battus. Mais cela ne veut rien dire car le contexte est différent. Quand on les a rencontrés, on n’était pas au mieux avec beaucoup de blessés. Maintenant, je pense qu’on joue beaucoup mieux.

Penses-tu que cette fois puisse être la bonne pour vous ?
Ah oui, j’espère ! Mais ce n’est pas ce qui nous motive, on ne veut pas prendre une revanche. Ce qui est important, c’est gagner le Final Four. Pour y arriver, il faut se qualifier en finale, et pour atteindre ce 1er objectif, il faut battre Paris.

Même si tu n’y étais pas, le scénario de la finale perdue l’an passé, est-il toujours dans les têtes ?
C’est compliqué de parler pour mes partenaires. Ce que je peux dire c’est que cette défaite a influencé notre première partie de saison. Mentalement, c’était difficile pour ceux qui ont joué le Final Four d’enchaîner. Maintenant, c’est derrière et à l’approche des matches importants, il ne faut pas penser à autre chose. Le souvenir est là et si on parvient en finale, la motivation sera énorme.

Il te reste un an de contrat à Veszprém, tu auras alors 34 ans, as-tu déjà planifié ta fin de carrière ?
Non, non, pas encore, je me sens très bien ! (sourires) J’espère jouer au minimum 3-4 ans. Je voudrais prolonger ici mais un retour en France ne me déplairait pas. Le niveau du championnat est très relevé, aucun match n’est gagné à l’avance. Ça me manque un peu car ma famille s’est très bien sentie à Montpellier et si l’opportunité se présente, on reviendra en France. Plutôt dans le sud !

L’immédiat, c’est le Final Four… Qui est le grand favori ?
La question est embarrassante. Si je dis Veszprém, on ne va pas me prendre au sérieux. Mais sur l’ensemble des saisons, sur la régularité, l’expérience, Barcelone se détache. Mais au Final Four, je pense que tout le monde part avec 25% de chances. Les quatre équipes ont mérité d’être là, il n’y a pas de match retour et sur 60 minutes ou plus, tout est possible.

L’autre demi-finale entre Barça et Vardar est-elle aussi indécise ?
Oui car en cette fin de saison, Vardar joue très bien. L’opposition avec Barcelone va être très intéressante mais la décision va se faire entre les deux gardiens Sterbik (pour Vardar) et Perez de Vargas (pour les Espagnols). Mais Barça me parait mieux armé et a plus l’habitude du Final Four, c’est la seule équipe (des 4) qui l’a gagné. 



Un moment de convivialité avant la franche explication

C'est devenu une tradition, la veille des demi-finales, des représentants de chacune des quatre équipes engagées dans le Final Four passent à tour de rôle au révélateur de la presse internationale. Le tout dans une ambiance très chaleureuse et une pagaille très organisée. Les micros et caméras fusent de toutes parts, les flashes crépitent, les questions jaillissent dans toutes les langues et tous les joueurs qui sont conviés à l'exercice n'ont aucune difficulté à satisfaire les demandes. Le PSG avait délégué cinq de ses cadres (Nikola Karabatic, Daniel Narcisse, Thierry Omeyer, Uwe Gensheimer, Mikkel Hansen) et son entraîneur ("Noka" Serdarusic). Mais au-delà des interviewes, c'est le moment de convivialité qui accompagne chacune des rencontres. Uwe Gensheimer par exemple, est toujours satisfait de côtoyer Ivan Cupic son ancien coéquipier à Rhein Neckar Löwen, les Français du PSG, de croiser "Tchouf" Sorhaindo mais aussi de saluer Dika Mem et Tim N'Guessan, les deux autres du trio tricolore du FC Barcelone.   

Le diaporama du Media Call - Cologne 2017 par Yves MICHEL

LDC M: Dragan Gajic et Veszprém à l’assaut du PSG 

Champion's League

vendredi 2 juin 2017 - © Yves Michel

 6 min 45 de lecture

Dragan Gajic découvre le carré final de la Ligue des Champions. Avec Montpellier, l’ailier slovène est tant de fois passé à côté qu’à bientôt 33 ans, sous les couleurs de Veszprém, il profite de ces instants magiques qui lui sont offerts. Mais avant de soulever une coupe et gagner la finale, il lui faudra écarter le PSG en demie. Une tâche certes difficile mais qui ne le rebute pas.

A Cologne, notre envoyé spécial Yves MICHEL

Le PSG et Veszprém ne se sont jamais quittés. Depuis que les Parisiens disputent la Ligue des Champions, l’équipe hongroise s’est toujours dressée sur leur route à tous les niveaux de la compétition. En quarts de finale lors des deux 1ères saisons (2013-2015), en phase de groupe, les deux suivantes. Paris était au stade de l’apprenti et s’est véritablement aguerri et a progressé au fil des années. En novembre dernier, à une semaine d’écart, les deux équipes ont pu se jauger et le PSG a remporté les deux manches avec un succès à l’arrachée (28-29) sur les rives du lac Balaton avant d’imprimer sa marque au retour à Coubertin (28-24). Six mois plus tard, le contexte a changé. Les Hongrois ont repris des couleurs et ont surtout pansé leur blessure. Ils arrivent à Cologne en ayant fait table rase du passé, déterminés à enfin s’imposer dans un Final Four qui la saison dernière leur a échappé de manière rocambolesque. Ils menaient de 9 buts en finale face à Kielce à la 45ème minute avant de connaître un inexplicable passage à vide, d’être contraints à la prolongation et de perdre aux tirs au but. Ils seront donc nombreux dans l’équipe à vouloir prendre une revanche pour leur 4ème participation au carré final.

Dragan Gajic lui, découvre pour la 1ère fois l’ambiance de Cologne. Après cinq saisons à Montpellier, le Slovène est arrivé en Hongrie avec l’intention de connaître un autre environnement et partager d’autres sensations.

Dragan, tu es apparemment satisfait d’avoir signé à Veszprém…
Certainement... même si Montpellier reste et restera toujours dans mon cœur. J’ai passé cinq très belles années là-bas. J’aurais pu rester une saison de plus (son contrat courait jusqu’en 2017) mais il y avait une opportunité à saisir.

Avec plus de chances de disputer le Final Four de la Ligue des Champions…
Même si on ne s’était pas qualifié pour le Final Four, je n’aurais pas regretté mon choix pour Veszprém. Avec Montpellier, on n'est pas passé loin. Mais je voulais voir autre chose et j’ai tenu surtout compte des motivations sportives en arrivant en Hongrie.

Mais pourtant, tu as moins de temps de jeu, moins de responsabilités
Oui, j’en étais conscient mais à 33 ans, ce n’est pas plus mal de ne pas jouer 60 minutes (sourires). Je savais que je serais moins mis en avant car le style de jeu de Veszprém est totalement différent de celui de Montpellier. En France, c’est plus rapide, il y a plus de décalages, "ici" ça joue plus avec les pivots et du coup, sur les ailes, on a moins de ballons.

Il te faut aussi partager le poste avec Marguc…
Ça se passe très bien, il est slovène comme moi, il est un peu plus jeune donc j’essaie de l’aider et de lui faire partager mon expérience notamment sur le plan psychologique car techniquement, c’est un très bon joueur, un des meilleurs ailiers droits au monde. Comme j’ai déjà dit, cela ne peut pas trop se voir car notre jeu n’est pas très favorable aux ailiers mais franchement, il est très fort.

C’est dans la pure tradition des gauchers qui sortent de Slovénie…
Oui, c’est une de nos particularités. On ne manque pas de talents sur ce poste, à l’aile avec Janc, Sostaric, Marguc et son petit frère. Il y a une bonne détection, si un gaucher se débrouille bien au handball, il est tout de suite recruté dans une équipe et on ne lui laisse pas le temps d’aller vers un autre sport (rires). Celje et Velenje produisent beaucoup de bons joueurs.


Vous êtes abonnés aux équipes françaises, puisqu’après Montpellier, c’est le PSG
Oui, Montpellier n’avait aucun secret pour moi et j’ai d’ailleurs beaucoup participé à la séance vidéo et à la mise en place même si avec de nouveaux joueurs cette saison, ils ont changé quelques enclenchements. Paris, on les a rencontrés deux fois en poule. Ils nous ont battus. Mais cela ne veut rien dire car le contexte est différent. Quand on les a rencontrés, on n’était pas au mieux avec beaucoup de blessés. Maintenant, je pense qu’on joue beaucoup mieux.

Penses-tu que cette fois puisse être la bonne pour vous ?
Ah oui, j’espère ! Mais ce n’est pas ce qui nous motive, on ne veut pas prendre une revanche. Ce qui est important, c’est gagner le Final Four. Pour y arriver, il faut se qualifier en finale, et pour atteindre ce 1er objectif, il faut battre Paris.

Même si tu n’y étais pas, le scénario de la finale perdue l’an passé, est-il toujours dans les têtes ?
C’est compliqué de parler pour mes partenaires. Ce que je peux dire c’est que cette défaite a influencé notre première partie de saison. Mentalement, c’était difficile pour ceux qui ont joué le Final Four d’enchaîner. Maintenant, c’est derrière et à l’approche des matches importants, il ne faut pas penser à autre chose. Le souvenir est là et si on parvient en finale, la motivation sera énorme.

Il te reste un an de contrat à Veszprém, tu auras alors 34 ans, as-tu déjà planifié ta fin de carrière ?
Non, non, pas encore, je me sens très bien ! (sourires) J’espère jouer au minimum 3-4 ans. Je voudrais prolonger ici mais un retour en France ne me déplairait pas. Le niveau du championnat est très relevé, aucun match n’est gagné à l’avance. Ça me manque un peu car ma famille s’est très bien sentie à Montpellier et si l’opportunité se présente, on reviendra en France. Plutôt dans le sud !

L’immédiat, c’est le Final Four… Qui est le grand favori ?
La question est embarrassante. Si je dis Veszprém, on ne va pas me prendre au sérieux. Mais sur l’ensemble des saisons, sur la régularité, l’expérience, Barcelone se détache. Mais au Final Four, je pense que tout le monde part avec 25% de chances. Les quatre équipes ont mérité d’être là, il n’y a pas de match retour et sur 60 minutes ou plus, tout est possible.

L’autre demi-finale entre Barça et Vardar est-elle aussi indécise ?
Oui car en cette fin de saison, Vardar joue très bien. L’opposition avec Barcelone va être très intéressante mais la décision va se faire entre les deux gardiens Sterbik (pour Vardar) et Perez de Vargas (pour les Espagnols). Mais Barça me parait mieux armé et a plus l’habitude du Final Four, c’est la seule équipe (des 4) qui l’a gagné. 



Un moment de convivialité avant la franche explication

C'est devenu une tradition, la veille des demi-finales, des représentants de chacune des quatre équipes engagées dans le Final Four passent à tour de rôle au révélateur de la presse internationale. Le tout dans une ambiance très chaleureuse et une pagaille très organisée. Les micros et caméras fusent de toutes parts, les flashes crépitent, les questions jaillissent dans toutes les langues et tous les joueurs qui sont conviés à l'exercice n'ont aucune difficulté à satisfaire les demandes. Le PSG avait délégué cinq de ses cadres (Nikola Karabatic, Daniel Narcisse, Thierry Omeyer, Uwe Gensheimer, Mikkel Hansen) et son entraîneur ("Noka" Serdarusic). Mais au-delà des interviewes, c'est le moment de convivialité qui accompagne chacune des rencontres. Uwe Gensheimer par exemple, est toujours satisfait de côtoyer Ivan Cupic son ancien coéquipier à Rhein Neckar Löwen, les Français du PSG, de croiser "Tchouf" Sorhaindo mais aussi de saluer Dika Mem et Tim N'Guessan, les deux autres du trio tricolore du FC Barcelone.   

Le diaporama du Media Call - Cologne 2017 par Yves MICHEL

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