C'est une claque à laquelle Barcelone ne s'attendait certainement pas. Après avoir été bouté de la finale par le Vardar la veille, les Catalans ont logiquement perdu le match pour la 3ème place (34-30) face à une formation de Veszprém mieux appliquée et sans doute bien plus concernée.
A Cologne, de notre envoyé spécial Yves MICHEL
Le dernier succès de Veszprém face à Barcelone remontait à 2001, en 8ème de finale retour de la Ligue des Champions (30-26), les Espagnols ayant fait l’essentiel dès l’aller en s’imposant de sept longueurs (28-21). Ce dimanche, à l'occasion du match pour la 3ème place du Final Four, les Hongrois ont renoué avec le succès (34-30). Ils n'ont laissé aucun espace à un champion d'Espagne qui a montré ses limites et parfois ses insuffisances.
Barcelone a alterné rarement le bon et a montré trop souvent le moins bon. Et pour cause, Xavi Pascual devait répondre à une nécessité tactique avec pas moins de trois changements défense-attaque. Le coach catalan avait donc choisi d'aligner un sept de base amputé de la plupart de ses cadres à l'exception de Cédric Sorhaindo. Gonzalo Perez de Vargas avait laissé sa place à Ristovski dans les cages, Aitor Arino et Joan Saubich étaient préférés à Valero Rivera et Victor Tomas. Veszprém avait opté pour une stratégie inverse. Alilovic débutait comme gardien, Gajic sur l’aile droite mais l’ossature de la formation hongroise restait la même que celle proposée face au PSG en demi-finale. Les effets ont été immédiats et Barcelone a vite pris l’eau avec une défense très friable et une attaque bien maladroite où Raul Entrerrios va perdre de précieux ballons et Timothey N’Guessan une fois sur le parquet, mettre du temps à jauger son tir. Mate Lekai et Laszlo Nagy côté Veszprém n’avaient pas à forcer leur talent pour s’engouffrer dans les intervalles béants laissés par les Catalans. La situation était devenue critique (12-8 à la 17ème) si bien que xavi Pascual contraint et forcé pour éviter l’humiliation, était obligé de changer de stratégie. 1er fait notable, Ristovski complètement transparent retrouvait le banc. Dans les secondes qui suivaient, tir d’Ilic sur attaque placée, 1er arrêt de Gonzalo Perez de Vargas. Les cadres barcelonais étaient revenus aux affaires, Tim N’Guessan semblait plus en confiance et trouvait des ouvertures (17-17 à la 28ème). Barcelone revenait de loin (18-17 à la pause). Au cours du second acte, Barcelone va retomber dans ses travers symbolisé par le manque de réussite de Kiril Lazarov. Le Macédonien qui quittera le club dans les prochains jours pour rallier Nantes va précipiter ses tirs ou tomber sur un Roland Mikler très efficace. Jamais Barcelone ne sera en mesure de refaire son retard (30-25 à la 50ème), Veszprém par l’intermédiaire d’un très opportuniste Ugalde et un éclatant Palmarsson maintenant sa pression sur une formation catalane complètement hors sujet sur cette fin de match (34-30). Barcelone était venu à Cologne avec de bonnes intentions, le champion d’Espagne repart totalement déçu. « C’est forcément dur, souffle Dika Mem. A Barcelone, on n’est pas habitué à vivre un week-end comme celui-ci avec deux défaites en deux jours. Il va falloir qu’on apprenne à perdre pour mieux rebondir par la suite. Pour ma part, cette saison a été très intéressante. J’ai appris beaucoup de choses, j’ai progressé et je suis vraiment très satisfait d’avoir intégré une telle équipe. Il ne faut pas croire que pour Barcelone, un succès au Final Four est une évidence et est obligatoire. En début de saison, certains avaient prédit qu’on ne serait même pas qualifiés. C’est clair que quand on y est, il faut assumer notre statut. Mais cela reste une déception de terminer 4ème ici. » Barcelone n'a pas tout à fait terminé le boulot. La coupe du Roi est au programme de la semaine prochaine. Veszprém est en vacances, en attendant un nouvel entraîneur Ljubomir Vranjes et de nouvelles recrues parmi lesquelles un certain William Accambray.