Quand on termine champion en fin de saison avec une montée en division supérieure, l'ambiance devrait se traduire par une explosion de joie. Il n'en a rien été, samedi soir, dans la salle Lempereur d'Aulnoye-Aymeries, d'autant que le SAHB s'inclinait face à Dijon : 23-25 (15-11).
Il est vrai que cette rencontre contre Dijon marquait les départs de Léonie Leroy et de Thierry Micolon. La première voulant mettre un terme à de nombreuses années de collaboration avec le club tandis que le second, aux nouvelles allures de pâtre grec (!), se voit remercier après avoir amené l'équipe première en D2F. Bref, tout le monde se tournait alors vers cette ultime rencontre qui aurait dû signer la marque supérieure du club local et il n'en a rien été. En effet, les Bourguignonnes étaient venues pour jouer un dernier match de saison et continuer à travailler leur collectif dans un groupe encore jeune, comme le qualifiait leur entraîneur, Pierre-Guy Aimetti, avant la rencontre.
Pour les Sambriennes, l'enjeu semblait avoir disparu avec la montée en D2F. Au point de laisser Lovric, une joueuse nécessaire au groupe, repartir dans son pays pour le mariage d'une cousine ! Outre ce fait étonnant à ce niveau, on pouvait noter la présence, dans les tribunes, du futur entraîneur, couplé au fait que le SAHB devra se séparer d'une moitié de son effectif étranger pour respecter les textes. L'ambiance n'y était guère et cela a débouché sur une première défaite du SAHB, dans sa salle, cette saison.
Noël ouvrait toutefois la marque pour les Dijonnaise avant que Desmaris n'égalise (3e ; 1-1) après les tirs loupés par Arfir, par Bournez ou encore par Delvallée. Bournez puis Kucharska, à trois reprises, permettaient au SAHB a reprendre leur habituelle allure de croisière (8e ; 6-2). Grâce à une flamboyante Popovici dans les cages, les Sambirennes menaient la danse de manière logique avec un but de Lukasiewicz (24e ; 13-8) suivi par ceux de Bournez (26e ; 14-9) et de Leroy (30e ; 15-11) qui fermait le ban de cette première période.
"J'avoue qu'on a un peu gâché la fête mais on est méritant, on ne lâche pas," s'excusait presque Pierre-Guy Aimetti à la fin du match. "On fait beaucoup d'erreurs en première, on rate des contre-attaques et on s'est fait sanctionner. En deuxième, on a été moins naïfs et on a pu être efficaces et faire le trou et gagner sur des détails en fin de match." Et Dijon a déroulé son savoir-faire en seconde mi-temps. Hormis Karamoko et Kucharska, le SAHB faisait un concert de tirs ratés permettant aux Dijonnaises de revenir, petit à petit, au score (56e ; 23-23). Manon Brochot ne s'arrêtait pas là, puisque le SAHB n'arrivait plus à relever la tête, et marquait les buts de la victoire (58e ; 23-25) dans une certaine indifférence générale.
Thierry Micolon, le futur ex-entraîneur du SAHB, restait professionnel jusqu'à la dernière seconde : "Cette défaite reste anecdotique pour moi. On était dans la gestion du dernier match. L'absence d'Ivana Lovric en valeur ajoutée n'était pas négligeable. Bien sûr qu'on aurait aimé partir sur un succès. Moi aussi. On note qu'il s'agit de notre seule défaite à domicile cette saison. Cela ne change rien à ce qui a été accompli. Je ne peux souhaiter qu'une bonne continuation."
