Le bail de l'entraîneur varois ne sera pas prolongé au-delà de 2018. Sa neuvième saison chez le champion de France 2010, qu'il a fait stabiliser dans l'élite, sera la dernière.
Thierry Vincent ne battra, ni n'égalera, son record de longévité à Mérignac (dix ans, de 1999 à 2009). Le 19 juillet, lorsque sa troupe rentrera de vacances, l'entraîneur de Toulon/Saint-Cyr attaquera sa neuvième et ultime saison de ministère dans le club méditerranéen. Contrairement à son confrère brestois Laurent Bezeau, reconduit ce mercredi jusqu'en 2021, son ministère ne sera pas prorogé au-delà du prochain exercice. « J'ai eu des entretiens avec les présidentes (Jeanne-Marie de Torres, Perrine Paul). Elles m'ont annoncé qu'elles ne renouvelleraient pas mon contrat, nous confirme-t-il. Je comprends ce choix, je l'accepte. »
En creux, le technicien de l'élite le plus fidèle à une même formation (*) prend acte à contrecoeur de cette rupture programmée. « J'aurais bien voulu continuer, dans la mesure où on structure le club depuis huit ans. On a aujourd'hui une structure pérenne, qui est passée à la CNCG sans problème. Depuis 2009, il n'y a que Metz et nous à n'avoir jamais quitté la LFH. »
L'enracinement est aussi remarquable que les coups d'éclat initiaux (Championnat 2010, Coupes de France 2011 et 2012). Les dernières saisons ont été moins agréables, Toulon occupant plus de place à l'infirmerie (Fogelstrom, Abdourahim, Jurisic, Bettacchini, etc.) que dans les palmarès. « On savait qu'on allait avoir des années difficiles, serrer la vis sur le recrutement. Malgré ça, on a tenu bon. On est toujours là. » A la huitième place de la Ligue féminine, après play-off, et dans les derniers tours de Coupe (finale en 2016, demi-finale en 2017).
La dixième saison de Toulon au plus haut niveau sera forcément singulière pour le coach de 57 ans. Qui l'a incarné, et l'incarne encore, par sa faconde, ses punchlines et, un peu aussi, par ses temps morts parfois pris très tôt dans le match. « Il me reste un an à travailler, à trouver un point de chute, à penser à un nouveau projet. Peut-être que je me consacrerai davantage au sportif... »
(*) en poste à Dijon depuis 2012, Christophe Maréchal exerce au total depuis 23 saisons en Première division. Cinq de plus que Vincent.