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EDF masc U19: Soullier et Kieffer, deux "Padawan" chez les Bleus

Mondial

mardi 15 août 2017 - © Yves Michel

 8 min 27 de lecture

A gauche, le Chambérien Bastien Soullier, à droite, le Sélestadien Valentin Kieffer. Ensemble, les deux gardiens ont uni leur destin pour mener l'équipe de France des moins de 19 ans sur la plus haute marche du championnat du Monde. Sous le regard bienveillant de Daouda Karaboué, ce mercredi, ils affrontent le Chili en 8ème de finale de la compétition.  

par Yves MICHEL


Si un an et demi les sépare, Valentin Kieffer (18 ans et presqu’un mois) et Bastien Soullier (19 ans et presque 7 mois) ont appris à se connaître voilà quelque temps pour faire cause commune au service de l’équipe de France. Dans le sillage d’un Kévin Bonnefoi, d’un Rémi Desbonnet ou plus récemment, d’un Julien Meyer, ils ont endossé chez les jeunes, la tunique tricolore avec tous les devoirs que cela comporte. « Pour ma part, cela fait moins longtemps que je suis en équipe de France, souligne Bastien mais c’est vrai que pour nous tous, c’est un honneur de porter ce maillot et de partager toutes ces émotions. »  Valentin lui, est celui qui est arrivé le 1er dans les cages de cette génération 98-99. Associé au FOJE à Pierre Rubens puis à l’Euro à Florian Boulogne, il s’est accommodé de ce nouveau partenaire formé à St Egrève et qui la saison dernière, a intégré le centre de formation de Chambéry.  « C’est vrai que cela dépend des caractères de chacun, valide le Sélestadien et même s’il peut y avoir des différences, on met tout cela en commun pour être le meilleur sur le terrain. Entre gardiens de cette même génération, il y a une bonne entente et une excellente cohésion. Bastien m’apporte beaucoup. » A eux deux, ils sont donc très complémentaires et ne rechignent pas à la tâche. Leur marge de progression, surtout sur ce poste-là est énorme. D’autant que chez les Bleus, ils bénéficient des conseils de Daouda Karaboué. Et unanimement les deux intéressés trouvent que c’est « un plus et même un luxe de l’avoir avec nous. Son apport au niveau mental, son vécu en équipe de France, ça nous sert à voir les choses différemment et à aborder les matches plus facilement.» Comme tous leurs partenaires, les deux gardiens français doivent assumer ce statut que l’équipe nationale a acquis depuis le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne et surtout l’an passé, en remportant l’Euro en Croatie. «On est conscient qu’on a forcément un passé, reconnait Valentin Kieffer, et c’est tant mieux car ça nous oblige à rester concentrés à chaque match. Forcément on est vigilants et on se dit qu’on est l’équipe à battre.» Après une phase préliminaire traversée sans soucis majeurs, l’équipe de France est là où on l’attendait.

Avec encore des efforts à faire pour gommer quelques imperfections, notamment dans le secteur défensif où elle encaisse encore un peu trop de buts. Et même s’ils ne doivent pas se sentir totalement visés, les gardiens restent très concentrés sur le sujet. «On peut toujours faire mieux, se défend Bastien Soullier. Malgré cela, je ne trouve pas que les buts qu’on a encaissés sont importants. On a quand même limité à 21 buts contre la Suède, ce n’est pas mal. Je pense que plus la compétition va avancer, mieux sera notre rendement en défense. » Cette montée en puissance se fera tout naturellement, dans cette nouvelle compétition qui débute dès ce mercredi avec les 8èmes de finale et une confrontation inédite face aux Chiliens (16h15 locales / 14h15 en France) qui n’auront rien à perdre (voir plus bas) face à un adversaire plus expérimenté et mieux armé. «Déjà, c’est une équipe qu’on n’a jamais jouée, insiste Valentin. Il faut l’aborder comme toutes celles qu’on a rencontrées en tenant compte du fait que c’est le début des matches-couperet.  Mais je pense qu’on a toutes les qualités pour passer.» C’est le minimum qu’on peut demander à cette équipe de France et à ses deux "Padawan" comme les a affectueusement surnommé le maître Jedi Karaboué. 



Daouda Karaboué, l'humaniste

Voilà un quart de siècle que Daouda Karaboué promène son sac et un peu plus tard ses dreadlocks aux quatre coins de la planète handball. Après une carrière de gardien fort bien remplie, depuis trois ans, il s'est dévoué à transmettre son savoir-faire au sein de France jeunes (il conseille également les portiers de Pays d'Aix). Entretien.

Daouda, prends-tu toujours autant de plaisir à faire partager ton vécu ?
Oui et c'est toujours aussi enrichissant. J'apprends tous les jours du métier d'entraîneur mais également des personnes rencontrées. Surtout qu'en France jeunes, tous les deux ans, tu changes de groupe et les personnalités, les joueurs sont différents.

Justement, que peux-tu dire sur les deux gardiens du moment ?
Pour moi, ce sont deux apprentis Jedi (sic) et deux bons apprentis. Attachants humainement, à l'écoute, très travailleurs. L'un est certainement plus technique, l'autre certainement plus instinctif. Mais ne compte pas sur moi pour dire qui est quoi (rires).

Tu n'as jamais voulu instaurer la règle du gardien n°1 et du n°2. Pourquoi ?
Je l'ai toujours dit, même quand j'étais chez les A avec Claude Onesta, pour moi, cette hiérarchie n'a pas de sens. On est ensemble, c'est le groupe qui fait 1 et chacun apporte sa pierre. Au même titre que l'autre, sinon il n'y a pas de raison de le prendre. J'ai connu cette hiérarchie à mon niveau et je l'ai tellement mal vécue qu'il serait absurde de l'appliquer à nouveau.

Sur la performance défensive des Bleus en Géorgie, doit-on être satisfait ? On a pu leur reprocher qu'ils encaissaient trop de buts.
On est aussi tombé sur des équipes avec de bons artilleurs. Sur l'aspect spécifique des gardiens, ce qui est primordial, c'est être présent sur les arrêts importants. Le total d'arrêts est pour moi anecdotique. C'est sûr que je préfèrerais prendre moins de buts, ce qui a été fait face à la Suède. 

Comment peut-on expliquer qu'on ait peu vu de jeu à 7 sans gardien sur ce Mondial ?
je pense tout simplement que la plupart des équipes n'en sont pas spécialement fans. Après, la réalité, c'est qu'il va falloir s'y mettre parce que certains adversaires le pratiquent déjà très bien.

On s'est aperçu avec les 96/97 que le passage de jeunes à juniors n'était pas si évident. C'est parce qu'on leur demande trop ?
Logiquement, ce sont les meilleurs de chaque génération qui sont réunis. C'est sur quelques-uns de ceux-là qu'on compte pour enrichir France A. Donc ce n'est pas trop leur demander de franchir une nouvelle étape. Le tout est de faire les choses intelligemment. Et cela semble le cas. Dans notre esprit et celui des joueurs, on n'entre pas en équipe de France en se demandant ce qu'on va y faire mais plutôt en visant le dernier carré, pour ne pas dire la plus belle des médailles.

Sans mésestimer le Chili, en Géorgie, la France se doit d'aller au bout...
Bien-sûr que c'est le mot d'ordre ! On s'y prépare mais tout passe par l'humilité du travail, le sacrifice fourni aussi pendant les séances d'entraînement. Et nous avons des jeunes très appliqués.  



"Historico !" pour le handball chilien

Seuls rescapés de la zone "Amériques" puisque l’Argentine, le Brésil et le Mexique n’ont pas survécu à la phase de groupe, les Chiliens vivent selon leurs propres termes « un rêve éveillé ». Avant l’ultime confrontation face à la Géorgie, ils n’avaient remporté aucun match mais contre l’équipe du pays hôte de ce championnat du Monde des moins de 19 ans, ils ont bien préparé leur coup. Dès les 1ères minutes, en asphyxiant leur adversaire grâce notamment à leurs deux buteurs Gomez et surtout l’arrière droit Julio Baumann (photo ci-dessus), joueur clé de cette formation qui face aux représentants du Caucase a inscrit 10 buts (dont 3 à 7m). « Pour le hand chilien, c’est historique ! se réjouit le gaucher-goleador. Jamais une de nos équipes nationales, même en séniors, n’a participé à un 8ème de finale (d'un Mondial). C’est vrai que nous avions bien anticipé. Nous savions qu’il y avait quelque chose à réaliser et que si nous gagnions d’au moins 3 buts contre la Géorgie, nous passions. » Si le banc chilien n’a rien à voir avec celui des Français, la particularité de cette équipe est qu’elle compte dans ses rangs, huit joueurs qui ont disputé il y a moins d’un mois, le championnat du Monde juniors en Algérie où le Chili s’est classé… avant-dernier. « On a enchaîné et je t’avoue que mentalement, je suis un peu fatigué. Mais je n’ai pas à penser à cela. Ce que je vis actuellement est génial ! » Le style de jeu chilien est assez stéréotypé avec une défense 1-5 à tiroirs où l’ailier gauche en position avancée est une véritable mobylette lorsqu’il chipe un ballon et part en contre-attaque. Une défense où aussi, les postes 2 n’hésitent pas à monter sur le porteur du ballon adverse. Quant à Julio Baumann, le meilleur élément du groupe, ses prises d’intervalles ont fait quelques dégâts dans l’opposition face à la Géorgie.  «Je ne me fais pas d’illusions. Contre la France, c’est une montagne qu’on a à franchir et on aura moins d’espaces à exploiter. Nous allons nous battre avec nos moyens mais cela va être très difficile. Dans tous les cas, nous allons nous donner à 100%, on n’a rien à perdre.»  C’est la 1ère fois dans l’histoire de la génération 98-99 que les deux nations vont se rencontrer, la France part bien entendu, archi-favorite. Une aubaine alors que ses homologues croates, danois ou même tunisiens auront respectivement la Slovénie, l’Allemagne et le Portugal à affronter. Dans la phase préliminaire, aux côtés de la France, seules deux autres équipes ont réalisé un sans faute parfait (5 succès en autant de matches) : l’Espagne et l’Islande. Il est fort à parier que ces trois-là devraient se retrouver dans le carré final. Avant cette échéance, les Tricolores devront donc écarter le Chili en 8èmes et le vainqueur de Portugal-Tunisie en quarts. A noter que pour une éventuelle demi-finale, la France est dans la partie de tableau de l’Islande, la Suède, la Croatie et la Slovénie.

EDF masc U19: Soullier et Kieffer, deux "Padawan" chez les Bleus 

Mondial

mardi 15 août 2017 - © Yves Michel

 8 min 27 de lecture

A gauche, le Chambérien Bastien Soullier, à droite, le Sélestadien Valentin Kieffer. Ensemble, les deux gardiens ont uni leur destin pour mener l'équipe de France des moins de 19 ans sur la plus haute marche du championnat du Monde. Sous le regard bienveillant de Daouda Karaboué, ce mercredi, ils affrontent le Chili en 8ème de finale de la compétition.  

par Yves MICHEL


Si un an et demi les sépare, Valentin Kieffer (18 ans et presqu’un mois) et Bastien Soullier (19 ans et presque 7 mois) ont appris à se connaître voilà quelque temps pour faire cause commune au service de l’équipe de France. Dans le sillage d’un Kévin Bonnefoi, d’un Rémi Desbonnet ou plus récemment, d’un Julien Meyer, ils ont endossé chez les jeunes, la tunique tricolore avec tous les devoirs que cela comporte. « Pour ma part, cela fait moins longtemps que je suis en équipe de France, souligne Bastien mais c’est vrai que pour nous tous, c’est un honneur de porter ce maillot et de partager toutes ces émotions. »  Valentin lui, est celui qui est arrivé le 1er dans les cages de cette génération 98-99. Associé au FOJE à Pierre Rubens puis à l’Euro à Florian Boulogne, il s’est accommodé de ce nouveau partenaire formé à St Egrève et qui la saison dernière, a intégré le centre de formation de Chambéry.  « C’est vrai que cela dépend des caractères de chacun, valide le Sélestadien et même s’il peut y avoir des différences, on met tout cela en commun pour être le meilleur sur le terrain. Entre gardiens de cette même génération, il y a une bonne entente et une excellente cohésion. Bastien m’apporte beaucoup. » A eux deux, ils sont donc très complémentaires et ne rechignent pas à la tâche. Leur marge de progression, surtout sur ce poste-là est énorme. D’autant que chez les Bleus, ils bénéficient des conseils de Daouda Karaboué. Et unanimement les deux intéressés trouvent que c’est « un plus et même un luxe de l’avoir avec nous. Son apport au niveau mental, son vécu en équipe de France, ça nous sert à voir les choses différemment et à aborder les matches plus facilement.» Comme tous leurs partenaires, les deux gardiens français doivent assumer ce statut que l’équipe nationale a acquis depuis le Festival Olympique de la Jeunesse Européenne et surtout l’an passé, en remportant l’Euro en Croatie. «On est conscient qu’on a forcément un passé, reconnait Valentin Kieffer, et c’est tant mieux car ça nous oblige à rester concentrés à chaque match. Forcément on est vigilants et on se dit qu’on est l’équipe à battre.» Après une phase préliminaire traversée sans soucis majeurs, l’équipe de France est là où on l’attendait.

Avec encore des efforts à faire pour gommer quelques imperfections, notamment dans le secteur défensif où elle encaisse encore un peu trop de buts. Et même s’ils ne doivent pas se sentir totalement visés, les gardiens restent très concentrés sur le sujet. «On peut toujours faire mieux, se défend Bastien Soullier. Malgré cela, je ne trouve pas que les buts qu’on a encaissés sont importants. On a quand même limité à 21 buts contre la Suède, ce n’est pas mal. Je pense que plus la compétition va avancer, mieux sera notre rendement en défense. » Cette montée en puissance se fera tout naturellement, dans cette nouvelle compétition qui débute dès ce mercredi avec les 8èmes de finale et une confrontation inédite face aux Chiliens (16h15 locales / 14h15 en France) qui n’auront rien à perdre (voir plus bas) face à un adversaire plus expérimenté et mieux armé. «Déjà, c’est une équipe qu’on n’a jamais jouée, insiste Valentin. Il faut l’aborder comme toutes celles qu’on a rencontrées en tenant compte du fait que c’est le début des matches-couperet.  Mais je pense qu’on a toutes les qualités pour passer.» C’est le minimum qu’on peut demander à cette équipe de France et à ses deux "Padawan" comme les a affectueusement surnommé le maître Jedi Karaboué. 



Daouda Karaboué, l'humaniste

Voilà un quart de siècle que Daouda Karaboué promène son sac et un peu plus tard ses dreadlocks aux quatre coins de la planète handball. Après une carrière de gardien fort bien remplie, depuis trois ans, il s'est dévoué à transmettre son savoir-faire au sein de France jeunes (il conseille également les portiers de Pays d'Aix). Entretien.

Daouda, prends-tu toujours autant de plaisir à faire partager ton vécu ?
Oui et c'est toujours aussi enrichissant. J'apprends tous les jours du métier d'entraîneur mais également des personnes rencontrées. Surtout qu'en France jeunes, tous les deux ans, tu changes de groupe et les personnalités, les joueurs sont différents.

Justement, que peux-tu dire sur les deux gardiens du moment ?
Pour moi, ce sont deux apprentis Jedi (sic) et deux bons apprentis. Attachants humainement, à l'écoute, très travailleurs. L'un est certainement plus technique, l'autre certainement plus instinctif. Mais ne compte pas sur moi pour dire qui est quoi (rires).

Tu n'as jamais voulu instaurer la règle du gardien n°1 et du n°2. Pourquoi ?
Je l'ai toujours dit, même quand j'étais chez les A avec Claude Onesta, pour moi, cette hiérarchie n'a pas de sens. On est ensemble, c'est le groupe qui fait 1 et chacun apporte sa pierre. Au même titre que l'autre, sinon il n'y a pas de raison de le prendre. J'ai connu cette hiérarchie à mon niveau et je l'ai tellement mal vécue qu'il serait absurde de l'appliquer à nouveau.

Sur la performance défensive des Bleus en Géorgie, doit-on être satisfait ? On a pu leur reprocher qu'ils encaissaient trop de buts.
On est aussi tombé sur des équipes avec de bons artilleurs. Sur l'aspect spécifique des gardiens, ce qui est primordial, c'est être présent sur les arrêts importants. Le total d'arrêts est pour moi anecdotique. C'est sûr que je préfèrerais prendre moins de buts, ce qui a été fait face à la Suède. 

Comment peut-on expliquer qu'on ait peu vu de jeu à 7 sans gardien sur ce Mondial ?
je pense tout simplement que la plupart des équipes n'en sont pas spécialement fans. Après, la réalité, c'est qu'il va falloir s'y mettre parce que certains adversaires le pratiquent déjà très bien.

On s'est aperçu avec les 96/97 que le passage de jeunes à juniors n'était pas si évident. C'est parce qu'on leur demande trop ?
Logiquement, ce sont les meilleurs de chaque génération qui sont réunis. C'est sur quelques-uns de ceux-là qu'on compte pour enrichir France A. Donc ce n'est pas trop leur demander de franchir une nouvelle étape. Le tout est de faire les choses intelligemment. Et cela semble le cas. Dans notre esprit et celui des joueurs, on n'entre pas en équipe de France en se demandant ce qu'on va y faire mais plutôt en visant le dernier carré, pour ne pas dire la plus belle des médailles.

Sans mésestimer le Chili, en Géorgie, la France se doit d'aller au bout...
Bien-sûr que c'est le mot d'ordre ! On s'y prépare mais tout passe par l'humilité du travail, le sacrifice fourni aussi pendant les séances d'entraînement. Et nous avons des jeunes très appliqués.  



"Historico !" pour le handball chilien

Seuls rescapés de la zone "Amériques" puisque l’Argentine, le Brésil et le Mexique n’ont pas survécu à la phase de groupe, les Chiliens vivent selon leurs propres termes « un rêve éveillé ». Avant l’ultime confrontation face à la Géorgie, ils n’avaient remporté aucun match mais contre l’équipe du pays hôte de ce championnat du Monde des moins de 19 ans, ils ont bien préparé leur coup. Dès les 1ères minutes, en asphyxiant leur adversaire grâce notamment à leurs deux buteurs Gomez et surtout l’arrière droit Julio Baumann (photo ci-dessus), joueur clé de cette formation qui face aux représentants du Caucase a inscrit 10 buts (dont 3 à 7m). « Pour le hand chilien, c’est historique ! se réjouit le gaucher-goleador. Jamais une de nos équipes nationales, même en séniors, n’a participé à un 8ème de finale (d'un Mondial). C’est vrai que nous avions bien anticipé. Nous savions qu’il y avait quelque chose à réaliser et que si nous gagnions d’au moins 3 buts contre la Géorgie, nous passions. » Si le banc chilien n’a rien à voir avec celui des Français, la particularité de cette équipe est qu’elle compte dans ses rangs, huit joueurs qui ont disputé il y a moins d’un mois, le championnat du Monde juniors en Algérie où le Chili s’est classé… avant-dernier. « On a enchaîné et je t’avoue que mentalement, je suis un peu fatigué. Mais je n’ai pas à penser à cela. Ce que je vis actuellement est génial ! » Le style de jeu chilien est assez stéréotypé avec une défense 1-5 à tiroirs où l’ailier gauche en position avancée est une véritable mobylette lorsqu’il chipe un ballon et part en contre-attaque. Une défense où aussi, les postes 2 n’hésitent pas à monter sur le porteur du ballon adverse. Quant à Julio Baumann, le meilleur élément du groupe, ses prises d’intervalles ont fait quelques dégâts dans l’opposition face à la Géorgie.  «Je ne me fais pas d’illusions. Contre la France, c’est une montagne qu’on a à franchir et on aura moins d’espaces à exploiter. Nous allons nous battre avec nos moyens mais cela va être très difficile. Dans tous les cas, nous allons nous donner à 100%, on n’a rien à perdre.»  C’est la 1ère fois dans l’histoire de la génération 98-99 que les deux nations vont se rencontrer, la France part bien entendu, archi-favorite. Une aubaine alors que ses homologues croates, danois ou même tunisiens auront respectivement la Slovénie, l’Allemagne et le Portugal à affronter. Dans la phase préliminaire, aux côtés de la France, seules deux autres équipes ont réalisé un sans faute parfait (5 succès en autant de matches) : l’Espagne et l’Islande. Il est fort à parier que ces trois-là devraient se retrouver dans le carré final. Avant cette échéance, les Tricolores devront donc écarter le Chili en 8èmes et le vainqueur de Portugal-Tunisie en quarts. A noter que pour une éventuelle demi-finale, la France est dans la partie de tableau de l’Islande, la Suède, la Croatie et la Slovénie.

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