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Mondial masc U19: Une formalité de passage à la douane chilienne

Mondial

mercredi 16 août 2017 - © Yves Michel

 49 min 28 de lecture

Comme prévu, les Français mieux armés, plus expérimentés, plus frais sans doute, ont donné la leçon à une courageuse équipe du Chili (43-21). De quoi aborder la suite sans être trop éprouvé. Dès ce jeudi en quart de finale du Mondial, face au Portugal qui s'est débarrassé sans grande difficulté de la Tunisie.

par Yves MICHEL


Avec le retour de Julien Bos qui s'était blessé contre l’Egypte et avait loupé l’opposition face à la Suède et le Danemark, la France a montré qu'elle était en ordre de marche pour fourbir ses armes en vue des prochaines rencontres à élimination directe. Retrouver toutes ses forces arrive donc à point nommé pour un ensemble qui respire la sérénité mais également une grande humilité. Attitude nécessaire pour aborder le 8ème de finale le plus déséquilibré de ce championnat du Monde. Le Chili s’était motivé comme il avait pu surtout devant l’incommensurable tâche qui l’attendait. Mais le miracle n’a pas eu lieu et la hiérarchie a été largement respectée (succès 43-21). « Tout est bon à prendre, se satisfait Pascal Bourgeais. Au-delà de l’ampleur du score qui était attendue, encore fallait-il le faire. Proprement, en respectant le travail accompli et l’adversaire en ne lui faisant aucun cadeau. » La France a donc entamé ce match par le bon bout. En jouant à sa main et en essayant de limiter un trop grand déchet face à un adversaire qui aurait pu susciter par moments, une légitime déconcentration. 

Il suffira de trois interceptions en deux minutes, de lancer Edouard Kempf (photo de tête) tout feu tout flamme (le Parisien monte réellement en puissance au fil des matches) pour que la France prenne le large. Après dix minutes avec 7 buts d’avance, les Tricolores avaient tué non pas tout suspense mais le match dans sa totalité. Seul le gardien chilien Vicente Gonzalez va veiller (à ce moment-là) à ce que la domination française ne se transforme pas en humiliation. « Un des aspects positifs, poursuit l’adjoint d’Eric Quintin, c’est qu’on a pu déployer du jeu sur grand espace et cela nous a vraiment facilité la tâche. On a ainsi pu éviter les chocs et des pépins que ce genre de rencontre peut engendrer. On a également pu travailler un certain nombre de choses dont on pourra avoir utilité dès le quart de finale. »  Comme d’ habitude et plus tôt que les jours précédents, toute la profondeur du banc tricolore a été utilisée et malgré quelques loupés sans lendemain, la différence de niveau va encore plus s’accentuer sur le parquet et au tableau d’affichage. Même en infériorité numérique, Gaël Tribillon et ses partenaires arrivaient à conserver la maîtrise des espaces. Les Chiliens se cassaient les dents sur la défense, voyaient défiler les montées de balle adverses et devaient se rendre à l’évidence d’une certaine impuissance.

Le matelas était confortable (+ 9 à la pause) et l’environnement idéal pour que Julien Bos (photo ci-dessus) retrouve quelques sensations sur le 40x20. Les six petites minutes que le gaucher montpelliérain passera en jeu vont surtout lui faire du bien dans la tête. Pour gommer les doutes éventuels qui avaient pu apparaitre après sa sortie face à l’Egypte et par sa seule présence, pour rassurer le staff et ses coéquipiers. « C’est très bien de le récupérer pour débuter cette dernière ligne droite, acquiesce Pascal Bourgeais. Mais il n’y a pas que lui puisqu’on avait eu aussi une petite frayeur avec Nori Benhalima (ce mercredi, le Chambérien a mis tout le monde d’accord en réalisant un excellent 6/7 et une passe décisive) et une petite alerte sur Bastien (Soullier). On aborde le ¼ de finale avec l’effectif complet et sur pied. Quand on sait l’importance qu’on accorde à ces rotations pour essayer d’étouffer l’adversaire, c’est une arme supplémentaire dont on dispose. C’est le bon point d’arriver au 6ème match avec tout le collectif opérationnel. »  Dans les trente minutes de la seconde période, le but n’était pas de gonfler la poitrine ou sortir ses muscles mais simplement de jouer juste et appliqué. C’est ce que les petits Bleus vont continuer à faire. En prenant soin au passage, d’engranger un certain capital. Edouard Kempf a reçu la statuette de meilleur Français du match mais tout le groupe est à féliciter. Et dès la douche prise, personne ne s’est attardé dans les coulisses du hall géorgien. C'est que le Portugal arrive très vite.



A Tbilissi (Georgie), Sport Palace Tbilisi - HALL B - 8ème de finale du Mondial U19 -  Mercredi 16 août 2017 à 16h15 (locales)
France - Chili:      43 - 21 (Mi-temps : 22-13)

Arbitres : MM Cheick Mohamed Fadel Diop & Abdoulaye Faye (Sénégal)

Evolution du score: 4-0 (2è) 7-2 (6è) 11-3 (11è) 11-5 (16è) 16-8 (21è) 20-10 (25è) 20-13 (28è) 22-13 (MT) 26-15 (36è) 29-16 (40è) 32-18 (46è) 37-20 (52è) 43-20 (57è) 43-21 (Fin)

Les statistiques des joueurs de l'Equipe de France 

Gardiens

perf

7m

utilisation

16

KIEFFER Valentin

16 arrêts / 35

0/3 

50'59 

1

SOULLIER Bastien

3 arrêts sur 5

 

 09'01

Joueurs de champ

 

 

 

2

RICHERT Benjamin

7/8 

 

29'19 

4

BOS Julien

 

 

06'06 

5

TRIBILLON Gaël

6/6 

 

29'58 

6

GAUDIN Noah

1/2 

1/1 

31'30 

8

PRANDI Elohim

 1/3

 

20'04 

9

VILLEMINOT Kyllian

 6/7

1/1 

36'50 

10

NAHI Dylan

3/3 

 

26'22 

11

KEMPF Edouard

 8/10

 

31'34 

14

BENHALIMA Nori

 6/7

 

29'16 

15

DAMIANI Clément

 0/1

 

06'18 

19

GIBELIN Yoann

 0/1

 

36'14 

20

MAPU Jonathan

1/1 

 

24'11 

21

DOURTE Robin

 1/1

 

12'40 

22

BROUZET Hugo

 2/4

 

31'53 



En quarts de finale, ce jeudi à 18h30 à Tbilissi (16h30 en France), l'équipe de France sera opposée au Portugal (en photo) qui a éliminé la Tunisie  34-25 (Mi-temps: 17-14).

Le coup de tonnerre de ce début d'après-midi est venu du Hall A avec la défaite de l'Islande (1er de son groupe au 1er tour avec 5 victoires en 5 matches) face à la Suède (reléguée en 4ème position dans le groupe de la France). Les Suédois se sont imposés 31 à 26 après avoir fait la course en tête dès la 2ème minute. En quarts, ils seront opposés à la Croatie qui a écarté la Slovénie 29-25.  

8èmes de Finale

Islande - Suède

26-31

Portugal - Tunisie

34-25

Slovénie - Croatie

25-29

France - Chili

43-21

Japon - Egypte

31-30

Danemark - Allemagne

28-24

Espagne - Pologne

27-23

Corée du S. - Russie

31-32

Quarts de Finale

Jeudi 17 août 2017

18h30 / 16h30 en France

SUEDE

CROATIE

PORTUGAL

FRANCE

20h45 / 18h45 en France

JAPON

ESPAGNE

DANEMARK

RUSSIE



Ne pas se laisser endormir par le tempo portugais

On se rappelle qu’il y a sept ans, les 90-91 du Portugal avaient fait sensation dans un championnat d’Europe juniors en Slovaquie en atteignant la finale et en s’inclinant face au Danemark d’un certain Alexander Lynggaard (St Raphaël). Cette génération dirigée par Rolando Freitas qui deviendra par la suite sélectionneur des A, avait quelques pépites dans son effectif. Mais les Rui Sousa, Pedro Portela, Joao Ferraz et autre Antonio Arreia auront du mal à quitter le pays. Seul Gilberto Duarte tentera sa chance en août 2016 à Plock. L’arrière gauche lusitanien fait toujours partie de l’effectif polonais. Deux ans plus tôt, Wilson Davyes (né lui en 1988) avait débarqué à Nantes. Il y restera une saison avant de rallier Cesson et depuis cet été, Dunkerque. Le handball portugais même s’il ne figure pas parmi les meilleurs d’Europe au niveau des A est formateur. Et ce n’est pas un hasard de retrouver ses jeunes pousses version 98-99 parmi les huit meilleures équipes mondiales en Géorgie. Leur huitième de finale face à la Tunisie, les Portugais l’ont traversé sans trop d’opposition. Les pourtant champions d'Afrique ont réalisé une bien mauvaise entame (6-1 après 8') avant de refaire progressivement leur retard en misant sur l'impact physique de leurs deux arrières droitiers Darmoul et Mustapha et en proposant une défense très haute, les n°2 remontant parfois jusqu'à la ligne médiane (10-11 à la 21ème). Le Portugal qui n'hésite pas à évoluer à 7 joueurs de champ a ensuite profité du manque de communication de leur vis-à-vis en défense et l'ailier droit Monteiro s'est notamment nourri de ballons d’interception (17-14 à la pause). A la reprise, le Portugal a remis du rythme et de l'intensité et a vite accentué son avance.  « Il faudra faire preuve de patience et de vigilance pour les affronter, met en garde Patrick Passemard qui a assisté à la rencontre. Ils ont un jeu très propre, très mature avec une relation très fine entre la base arrière et le pivot (Luis Frade - photo ci-dessus - 31 buts en 6 rencontres), un ailier droit finisseur et très explosif. Cette équipe sait s’économiser et gérer son tempo. A nous d’être présents, en place sur nos derniers réglages défensifs pour pouvoir essayer d’imposer notre propre rythme. » Même en infériorité numérique, les Lusitaniens sont restés maîtres du parquet face à des Tunisiens qui n'ont jamais donné l'impression de vouloir élever leur jeu. Ils ont effectué tout le début du tournoi en ne s'économisant pas, sans doute ont ils payé ce mercredi, cette débauche d'énergie. L'écart restera stable (22-16), va même considérablement s'accentuer sur la fin (+9) permettant au Portugal qui à l'Euro 2016 n'avait terminé qu'en 10ème position de se qualifier pour les quarts de finale. Après le Chili, encore un adversaire inédit pour les jeunes Français. Mais qui n’a rien à voir avec les modestes sud-américains.

Pour revoir la démonstration française face au Chili (images fournies par la Fédération Géorgienne de Handball - droits réservés)

Mondial masc U19: Une formalité de passage à la douane chilienne 

Mondial

mercredi 16 août 2017 - © Yves Michel

 49 min 28 de lecture

Comme prévu, les Français mieux armés, plus expérimentés, plus frais sans doute, ont donné la leçon à une courageuse équipe du Chili (43-21). De quoi aborder la suite sans être trop éprouvé. Dès ce jeudi en quart de finale du Mondial, face au Portugal qui s'est débarrassé sans grande difficulté de la Tunisie.

par Yves MICHEL


Avec le retour de Julien Bos qui s'était blessé contre l’Egypte et avait loupé l’opposition face à la Suède et le Danemark, la France a montré qu'elle était en ordre de marche pour fourbir ses armes en vue des prochaines rencontres à élimination directe. Retrouver toutes ses forces arrive donc à point nommé pour un ensemble qui respire la sérénité mais également une grande humilité. Attitude nécessaire pour aborder le 8ème de finale le plus déséquilibré de ce championnat du Monde. Le Chili s’était motivé comme il avait pu surtout devant l’incommensurable tâche qui l’attendait. Mais le miracle n’a pas eu lieu et la hiérarchie a été largement respectée (succès 43-21). « Tout est bon à prendre, se satisfait Pascal Bourgeais. Au-delà de l’ampleur du score qui était attendue, encore fallait-il le faire. Proprement, en respectant le travail accompli et l’adversaire en ne lui faisant aucun cadeau. » La France a donc entamé ce match par le bon bout. En jouant à sa main et en essayant de limiter un trop grand déchet face à un adversaire qui aurait pu susciter par moments, une légitime déconcentration. 

Il suffira de trois interceptions en deux minutes, de lancer Edouard Kempf (photo de tête) tout feu tout flamme (le Parisien monte réellement en puissance au fil des matches) pour que la France prenne le large. Après dix minutes avec 7 buts d’avance, les Tricolores avaient tué non pas tout suspense mais le match dans sa totalité. Seul le gardien chilien Vicente Gonzalez va veiller (à ce moment-là) à ce que la domination française ne se transforme pas en humiliation. « Un des aspects positifs, poursuit l’adjoint d’Eric Quintin, c’est qu’on a pu déployer du jeu sur grand espace et cela nous a vraiment facilité la tâche. On a ainsi pu éviter les chocs et des pépins que ce genre de rencontre peut engendrer. On a également pu travailler un certain nombre de choses dont on pourra avoir utilité dès le quart de finale. »  Comme d’ habitude et plus tôt que les jours précédents, toute la profondeur du banc tricolore a été utilisée et malgré quelques loupés sans lendemain, la différence de niveau va encore plus s’accentuer sur le parquet et au tableau d’affichage. Même en infériorité numérique, Gaël Tribillon et ses partenaires arrivaient à conserver la maîtrise des espaces. Les Chiliens se cassaient les dents sur la défense, voyaient défiler les montées de balle adverses et devaient se rendre à l’évidence d’une certaine impuissance.

Le matelas était confortable (+ 9 à la pause) et l’environnement idéal pour que Julien Bos (photo ci-dessus) retrouve quelques sensations sur le 40x20. Les six petites minutes que le gaucher montpelliérain passera en jeu vont surtout lui faire du bien dans la tête. Pour gommer les doutes éventuels qui avaient pu apparaitre après sa sortie face à l’Egypte et par sa seule présence, pour rassurer le staff et ses coéquipiers. « C’est très bien de le récupérer pour débuter cette dernière ligne droite, acquiesce Pascal Bourgeais. Mais il n’y a pas que lui puisqu’on avait eu aussi une petite frayeur avec Nori Benhalima (ce mercredi, le Chambérien a mis tout le monde d’accord en réalisant un excellent 6/7 et une passe décisive) et une petite alerte sur Bastien (Soullier). On aborde le ¼ de finale avec l’effectif complet et sur pied. Quand on sait l’importance qu’on accorde à ces rotations pour essayer d’étouffer l’adversaire, c’est une arme supplémentaire dont on dispose. C’est le bon point d’arriver au 6ème match avec tout le collectif opérationnel. »  Dans les trente minutes de la seconde période, le but n’était pas de gonfler la poitrine ou sortir ses muscles mais simplement de jouer juste et appliqué. C’est ce que les petits Bleus vont continuer à faire. En prenant soin au passage, d’engranger un certain capital. Edouard Kempf a reçu la statuette de meilleur Français du match mais tout le groupe est à féliciter. Et dès la douche prise, personne ne s’est attardé dans les coulisses du hall géorgien. C'est que le Portugal arrive très vite.



A Tbilissi (Georgie), Sport Palace Tbilisi - HALL B - 8ème de finale du Mondial U19 -  Mercredi 16 août 2017 à 16h15 (locales)
France - Chili:      43 - 21 (Mi-temps : 22-13)

Arbitres : MM Cheick Mohamed Fadel Diop & Abdoulaye Faye (Sénégal)

Evolution du score: 4-0 (2è) 7-2 (6è) 11-3 (11è) 11-5 (16è) 16-8 (21è) 20-10 (25è) 20-13 (28è) 22-13 (MT) 26-15 (36è) 29-16 (40è) 32-18 (46è) 37-20 (52è) 43-20 (57è) 43-21 (Fin)

Les statistiques des joueurs de l'Equipe de France 

Gardiens

perf

7m

utilisation

16

KIEFFER Valentin

16 arrêts / 35

0/3 

50'59 

1

SOULLIER Bastien

3 arrêts sur 5

 

 09'01

Joueurs de champ

 

 

 

2

RICHERT Benjamin

7/8 

 

29'19 

4

BOS Julien

 

 

06'06 

5

TRIBILLON Gaël

6/6 

 

29'58 

6

GAUDIN Noah

1/2 

1/1 

31'30 

8

PRANDI Elohim

 1/3

 

20'04 

9

VILLEMINOT Kyllian

 6/7

1/1 

36'50 

10

NAHI Dylan

3/3 

 

26'22 

11

KEMPF Edouard

 8/10

 

31'34 

14

BENHALIMA Nori

 6/7

 

29'16 

15

DAMIANI Clément

 0/1

 

06'18 

19

GIBELIN Yoann

 0/1

 

36'14 

20

MAPU Jonathan

1/1 

 

24'11 

21

DOURTE Robin

 1/1

 

12'40 

22

BROUZET Hugo

 2/4

 

31'53 



En quarts de finale, ce jeudi à 18h30 à Tbilissi (16h30 en France), l'équipe de France sera opposée au Portugal (en photo) qui a éliminé la Tunisie  34-25 (Mi-temps: 17-14).

Le coup de tonnerre de ce début d'après-midi est venu du Hall A avec la défaite de l'Islande (1er de son groupe au 1er tour avec 5 victoires en 5 matches) face à la Suède (reléguée en 4ème position dans le groupe de la France). Les Suédois se sont imposés 31 à 26 après avoir fait la course en tête dès la 2ème minute. En quarts, ils seront opposés à la Croatie qui a écarté la Slovénie 29-25.  

8èmes de Finale

Islande - Suède

26-31

Portugal - Tunisie

34-25

Slovénie - Croatie

25-29

France - Chili

43-21

Japon - Egypte

31-30

Danemark - Allemagne

28-24

Espagne - Pologne

27-23

Corée du S. - Russie

31-32

Quarts de Finale

Jeudi 17 août 2017

18h30 / 16h30 en France

SUEDE

CROATIE

PORTUGAL

FRANCE

20h45 / 18h45 en France

JAPON

ESPAGNE

DANEMARK

RUSSIE



Ne pas se laisser endormir par le tempo portugais

On se rappelle qu’il y a sept ans, les 90-91 du Portugal avaient fait sensation dans un championnat d’Europe juniors en Slovaquie en atteignant la finale et en s’inclinant face au Danemark d’un certain Alexander Lynggaard (St Raphaël). Cette génération dirigée par Rolando Freitas qui deviendra par la suite sélectionneur des A, avait quelques pépites dans son effectif. Mais les Rui Sousa, Pedro Portela, Joao Ferraz et autre Antonio Arreia auront du mal à quitter le pays. Seul Gilberto Duarte tentera sa chance en août 2016 à Plock. L’arrière gauche lusitanien fait toujours partie de l’effectif polonais. Deux ans plus tôt, Wilson Davyes (né lui en 1988) avait débarqué à Nantes. Il y restera une saison avant de rallier Cesson et depuis cet été, Dunkerque. Le handball portugais même s’il ne figure pas parmi les meilleurs d’Europe au niveau des A est formateur. Et ce n’est pas un hasard de retrouver ses jeunes pousses version 98-99 parmi les huit meilleures équipes mondiales en Géorgie. Leur huitième de finale face à la Tunisie, les Portugais l’ont traversé sans trop d’opposition. Les pourtant champions d'Afrique ont réalisé une bien mauvaise entame (6-1 après 8') avant de refaire progressivement leur retard en misant sur l'impact physique de leurs deux arrières droitiers Darmoul et Mustapha et en proposant une défense très haute, les n°2 remontant parfois jusqu'à la ligne médiane (10-11 à la 21ème). Le Portugal qui n'hésite pas à évoluer à 7 joueurs de champ a ensuite profité du manque de communication de leur vis-à-vis en défense et l'ailier droit Monteiro s'est notamment nourri de ballons d’interception (17-14 à la pause). A la reprise, le Portugal a remis du rythme et de l'intensité et a vite accentué son avance.  « Il faudra faire preuve de patience et de vigilance pour les affronter, met en garde Patrick Passemard qui a assisté à la rencontre. Ils ont un jeu très propre, très mature avec une relation très fine entre la base arrière et le pivot (Luis Frade - photo ci-dessus - 31 buts en 6 rencontres), un ailier droit finisseur et très explosif. Cette équipe sait s’économiser et gérer son tempo. A nous d’être présents, en place sur nos derniers réglages défensifs pour pouvoir essayer d’imposer notre propre rythme. » Même en infériorité numérique, les Lusitaniens sont restés maîtres du parquet face à des Tunisiens qui n'ont jamais donné l'impression de vouloir élever leur jeu. Ils ont effectué tout le début du tournoi en ne s'économisant pas, sans doute ont ils payé ce mercredi, cette débauche d'énergie. L'écart restera stable (22-16), va même considérablement s'accentuer sur la fin (+9) permettant au Portugal qui à l'Euro 2016 n'avait terminé qu'en 10ème position de se qualifier pour les quarts de finale. Après le Chili, encore un adversaire inédit pour les jeunes Français. Mais qui n’a rien à voir avec les modestes sud-américains.

Pour revoir la démonstration française face au Chili (images fournies par la Fédération Géorgienne de Handball - droits réservés)

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