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LSL: Nantes renouvelle une formule gagnante

LMSL

lundi 28 août 2017 - © Yves Michel

 5 min 36 de lecture

Qui a vu Nantes lors des deux dernières fin de semaine (au Morbi’hand et au Caraty) a quitté la salle impressionné. Impressionné d’avoir retrouvé une équipe aussi bien en place, bien préparée que la saison écoulée. 2ème du championnat et vainqueur de la coupe de France, le "H" veut surfer sur les mêmes bases. L’effectif s’est renforcé sans profondément changer, les recettes gagnantes ont été réactivées. Les gardiens qui avaient innové la saison écoulée, ont retrouvé les mêmes repères. Et au milieu, Thierry Anti encourage la permanence du dialogue. 

Par Yves MICHEL

La superstition se serait-elle installée dans les esprits nantais ? Thierry Anti est entraîneur du "H" depuis avril 2009 et après le temps de la construction, celui de l’implantation et de la reconnaissance, le club a basculé dans celui de la consécration lors de la saison qui a pris fin il y a  un peu moins de trois mois. Dauphin du PSG en D1, victoire en Coupe de France, finaliste du Trophée des Champions et de la coupe de la Ligue mais surtout 1ère apparition en Ligue des Champions, il était opportun de retrouver la dynamique de ce qui avait parfaitement fonctionné. « On ne change pas une formule qui gagne » reprennent en chœur les Nantais faisant allusion à l’excellence de la préparation qui a conduit à tous ces résultats. Donc cette année, outre le renfort de trois joueurs (Kiril Lazarov, Rudolf Faluvegi et Julian Emonet),  le programme a été suivi à la lettre. Jusqu’à la gestion des gardiens. « On a tout d’abord fait des essais, explique le coach et j’ai été surpris qu’ils tiennent la distance et que rester 60 minutes dans les cages ne les effrayait pas. Honnêtement la saison passée, cela a été très rare sur la cinquantaine de matches qu’on a faits, d’utiliser les deux gardiens.» Greg Cojean n’intervenant plus sur l’équipe 1, c’est Thierry Anti en personne qui s’est attelé à la tâche et s’occupe personnellement de ses deux portiers. Ce qui lui vaut quelques efforts et jambes parfois lourdes, surtout après une semaine d’entraînement intensif.  «Si la formule marche, reconnait Arnaud Siffert c’est aussi parce qu’il y a d’excellents rapports entre nous. On a atteint un âge où on vit notre pleine maturité sur ce poste. Et puis, on est toujours à temps d’apporter des retouches. » Vendredi, en demi du Caraty, seul Siffert avait évolué derrière sa défense et 24h plus tard, il était tout à fait normal que Cyril Dumoulin reprenne le poste. Pourtant, le coach a dérogé au principe en alternant entre ses deux gardiens. Pour maintenir une notion de concurrence mais aussi sortir d'un certain ronronnement dont St Raphaël avait profité pour revenir au score. Dumoulin avait donc du céder sa place à son binôme.  



Anti: "le futur entraîneur des gardiens à Nantes, c’est Arnaud Siffert"

Simple élément conjoncturel sans conséquence pour la stratégie qui sera mise en avant cette saison. « C’est bien de temps en temps d’avoir des rotations, glisse Dumoulin. Ce qu’il y a de bien c’est que la décision est partagée à trois. C’est vrai que par rapport à ce que j’ai connu auparavant, il y avait moins de participation et l’entraîneur décidait de tout. » A Nantes, on n’a pas eu besoin de Ségolène Royal pour mettre en place une sorte de démocratie participative. « J’ai à faire à des hommes d’expérience, des Français que je connais bien et qui sont de bonnes personnes, renchérit Thierry Anti. Avec Arnaud, c’est une longue collaboration. Je voulais déjà le prendre avec moi lorsque j’entrainais Créteil  (entre 1994 et 2004). A moments donnés, on ne s’est pas toujours bien compris mais cela venait plus de moi que de lui.  il n'y a pas eu d'incidences puisque je l’ai rappelé par la suite. » Les deux gardiens nantais présentent la particularité d’être en fin de contrat en juin 2018. Arnaud Siffert aura 40 ans, Cyril Dumoulin, 34. « On a encore le temps d’y penser. La saison commence à peine, martèle le plus jeune.  Cela va être très ardu de faire aussi bien voire mieux que la saison dernière. On va jouer sur le fait qu’il y a eu peu de chamboulements et que cela facilite la cohésion et les automatismes. » Mais alors si rien ne change, si tout n’est que cuisine traditionnelle estampillée du sceau « fait à Nantes », comment surprendre les adversaires ? Et puis, lors de la phase de préparation, n'y a-t-il pas eu bal de dupes où les faiblesses ont été autant cachées que les forces ? « On sait très bien que ce n’est pas maintenant que cela compte précise Arnaud Siffert, mais d’un autre côté, si on n’était pas bien maintenant, on devrait aussi se faire du souci. Cela va démarrer très vite avec le Trophée des Champions en fin de semaine, le championnat et la Ligue des Champions. On n’a pas le temps d’attendre que cela commence pour être sérieux, on l’est dès le début. »  Le seul paramètre qui pourrait gêner la progression du binôme a trait à son âge. 72 ans à eux deux.


                                             Depuis le temps, Thierry Anti a gagné en sagesse

Avec une légitime interrogation concernant l’avenir d’Arnaud Siffert (40 printemps fin 2018) qui a l'intention de tirer le rideau seulement lorsque la tête et les jambes ne suivront plus. Tant qu’il prendra aussi un malin plaisir à déjouer les intentions adverses. « L’âge ? s’agace Thierry Anti, ce n’est pas un problème pour moi. Ils peuvent très bien signer un nouveau contrat tous les deux. Je m’occupe spécifiquement d’eux pour le moment  mais le futur entraîneur des gardiens à Nantes, pour moi, c’est Arnaud Siffert. Cela s’impose. Quand ? je ne sais pas. Si tu lui poses la question, je sais qu’il est très intéressé par le job. » Du Thierry Anti dans le texte. Et ne comptez pas sur l’ancien portier de Massy, Paris, Dunkerque, Montpellier et donc Nantes (à deux reprises) pour apporter spontanément un debut de réponse.

Il est bien évident qu'en France, Nantes n'est pas le seul dépositaire du principe un match/un gardien. Au PSG par exemple, Thierry Omeyer ne connait pas l'alternance avec son binôme qui jusque-là n'avait été recruté (Skof) ou prolongé (Annonay) que pour jouer les bons offices en cas de blessures. Qu'en sera-t-il avec Rodrigo Corralès qui à 26 ans sur ce poste-là, est un investissement sur l'avenir et qui arrive à Paris alors que "Titi" n'a qu'une saison à tirer ?    

Les deux équipes se retrouveront en fin de semaine à Rouen (Kindarena) pour le crû 2017 du Trophée des Champions. Avec les matches suivants: demi-finales vendredi 1 septembre à 18h30, PSG - St Raphaël et à 21h00, Nantes - Montpellier. Finales le samedi 2.  

LSL: Nantes renouvelle une formule gagnante 

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lundi 28 août 2017 - © Yves Michel

 5 min 36 de lecture

Qui a vu Nantes lors des deux dernières fin de semaine (au Morbi’hand et au Caraty) a quitté la salle impressionné. Impressionné d’avoir retrouvé une équipe aussi bien en place, bien préparée que la saison écoulée. 2ème du championnat et vainqueur de la coupe de France, le "H" veut surfer sur les mêmes bases. L’effectif s’est renforcé sans profondément changer, les recettes gagnantes ont été réactivées. Les gardiens qui avaient innové la saison écoulée, ont retrouvé les mêmes repères. Et au milieu, Thierry Anti encourage la permanence du dialogue. 

Par Yves MICHEL

La superstition se serait-elle installée dans les esprits nantais ? Thierry Anti est entraîneur du "H" depuis avril 2009 et après le temps de la construction, celui de l’implantation et de la reconnaissance, le club a basculé dans celui de la consécration lors de la saison qui a pris fin il y a  un peu moins de trois mois. Dauphin du PSG en D1, victoire en Coupe de France, finaliste du Trophée des Champions et de la coupe de la Ligue mais surtout 1ère apparition en Ligue des Champions, il était opportun de retrouver la dynamique de ce qui avait parfaitement fonctionné. « On ne change pas une formule qui gagne » reprennent en chœur les Nantais faisant allusion à l’excellence de la préparation qui a conduit à tous ces résultats. Donc cette année, outre le renfort de trois joueurs (Kiril Lazarov, Rudolf Faluvegi et Julian Emonet),  le programme a été suivi à la lettre. Jusqu’à la gestion des gardiens. « On a tout d’abord fait des essais, explique le coach et j’ai été surpris qu’ils tiennent la distance et que rester 60 minutes dans les cages ne les effrayait pas. Honnêtement la saison passée, cela a été très rare sur la cinquantaine de matches qu’on a faits, d’utiliser les deux gardiens.» Greg Cojean n’intervenant plus sur l’équipe 1, c’est Thierry Anti en personne qui s’est attelé à la tâche et s’occupe personnellement de ses deux portiers. Ce qui lui vaut quelques efforts et jambes parfois lourdes, surtout après une semaine d’entraînement intensif.  «Si la formule marche, reconnait Arnaud Siffert c’est aussi parce qu’il y a d’excellents rapports entre nous. On a atteint un âge où on vit notre pleine maturité sur ce poste. Et puis, on est toujours à temps d’apporter des retouches. » Vendredi, en demi du Caraty, seul Siffert avait évolué derrière sa défense et 24h plus tard, il était tout à fait normal que Cyril Dumoulin reprenne le poste. Pourtant, le coach a dérogé au principe en alternant entre ses deux gardiens. Pour maintenir une notion de concurrence mais aussi sortir d'un certain ronronnement dont St Raphaël avait profité pour revenir au score. Dumoulin avait donc du céder sa place à son binôme.  



Anti: "le futur entraîneur des gardiens à Nantes, c’est Arnaud Siffert"

Simple élément conjoncturel sans conséquence pour la stratégie qui sera mise en avant cette saison. « C’est bien de temps en temps d’avoir des rotations, glisse Dumoulin. Ce qu’il y a de bien c’est que la décision est partagée à trois. C’est vrai que par rapport à ce que j’ai connu auparavant, il y avait moins de participation et l’entraîneur décidait de tout. » A Nantes, on n’a pas eu besoin de Ségolène Royal pour mettre en place une sorte de démocratie participative. « J’ai à faire à des hommes d’expérience, des Français que je connais bien et qui sont de bonnes personnes, renchérit Thierry Anti. Avec Arnaud, c’est une longue collaboration. Je voulais déjà le prendre avec moi lorsque j’entrainais Créteil  (entre 1994 et 2004). A moments donnés, on ne s’est pas toujours bien compris mais cela venait plus de moi que de lui.  il n'y a pas eu d'incidences puisque je l’ai rappelé par la suite. » Les deux gardiens nantais présentent la particularité d’être en fin de contrat en juin 2018. Arnaud Siffert aura 40 ans, Cyril Dumoulin, 34. « On a encore le temps d’y penser. La saison commence à peine, martèle le plus jeune.  Cela va être très ardu de faire aussi bien voire mieux que la saison dernière. On va jouer sur le fait qu’il y a eu peu de chamboulements et que cela facilite la cohésion et les automatismes. » Mais alors si rien ne change, si tout n’est que cuisine traditionnelle estampillée du sceau « fait à Nantes », comment surprendre les adversaires ? Et puis, lors de la phase de préparation, n'y a-t-il pas eu bal de dupes où les faiblesses ont été autant cachées que les forces ? « On sait très bien que ce n’est pas maintenant que cela compte précise Arnaud Siffert, mais d’un autre côté, si on n’était pas bien maintenant, on devrait aussi se faire du souci. Cela va démarrer très vite avec le Trophée des Champions en fin de semaine, le championnat et la Ligue des Champions. On n’a pas le temps d’attendre que cela commence pour être sérieux, on l’est dès le début. »  Le seul paramètre qui pourrait gêner la progression du binôme a trait à son âge. 72 ans à eux deux.


                                             Depuis le temps, Thierry Anti a gagné en sagesse

Avec une légitime interrogation concernant l’avenir d’Arnaud Siffert (40 printemps fin 2018) qui a l'intention de tirer le rideau seulement lorsque la tête et les jambes ne suivront plus. Tant qu’il prendra aussi un malin plaisir à déjouer les intentions adverses. « L’âge ? s’agace Thierry Anti, ce n’est pas un problème pour moi. Ils peuvent très bien signer un nouveau contrat tous les deux. Je m’occupe spécifiquement d’eux pour le moment  mais le futur entraîneur des gardiens à Nantes, pour moi, c’est Arnaud Siffert. Cela s’impose. Quand ? je ne sais pas. Si tu lui poses la question, je sais qu’il est très intéressé par le job. » Du Thierry Anti dans le texte. Et ne comptez pas sur l’ancien portier de Massy, Paris, Dunkerque, Montpellier et donc Nantes (à deux reprises) pour apporter spontanément un debut de réponse.

Il est bien évident qu'en France, Nantes n'est pas le seul dépositaire du principe un match/un gardien. Au PSG par exemple, Thierry Omeyer ne connait pas l'alternance avec son binôme qui jusque-là n'avait été recruté (Skof) ou prolongé (Annonay) que pour jouer les bons offices en cas de blessures. Qu'en sera-t-il avec Rodrigo Corralès qui à 26 ans sur ce poste-là, est un investissement sur l'avenir et qui arrive à Paris alors que "Titi" n'a qu'une saison à tirer ?    

Les deux équipes se retrouveront en fin de semaine à Rouen (Kindarena) pour le crû 2017 du Trophée des Champions. Avec les matches suivants: demi-finales vendredi 1 septembre à 18h30, PSG - St Raphaël et à 21h00, Nantes - Montpellier. Finales le samedi 2.  

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