Entre le Trophée des Champions qui a couronné le HBC Nantes et le coup d'envoi la semaine prochaine des championnats professionnels masculins, place de jeudi à samedi aux 16èmes de finale de la coupe de la Ligue Masculine. L'affiche la plus alléchante opposera Créteil à Chambéry avec la 1ère apparition en match officiel sous le maillot cristolien du pivot Issam Tej. Pour son retour en France, le Tunisien a placé la barre assez haute: la remontée du club val-de-marnais parmi l'élite à la fin de la saison.

par Yves MICHEL

Le 8 avril dernier et pour la 1ère fois de son histoire après trois finales perdues, le Paris St Germain remportait la coupe de la Ligue masculine. Cette saison, le Final 4 se déroulera à Metz, les 17 et 18 mars 2018. Pour en arriver là, les quatre heureux élus issus de 1ère ou 2ème division auront du franchir trois ou quatre étapes. Les seizièmes de finale qui ont lieu de jeudi à samedi concernent les 14 clubs de Proligue et les 10 de l’Elite et ce n’est qu’à partir des 8èmes que les quatre meilleures formations de D1 de la saison écoulée les rejoindront.

Jusque-là, aucune formation de 2ème division n’a inscrit son nom au palmarès de l’épreuve. Déjà parce qu’elle n’est ouverte à l’étage inférieur que depuis la saison dernière et que les clubs concernés qui visent soit l’accession à l’élite, soit le maintien, n’en ont pas fait leur priorité. Lors de la précédente édition, seul Billère avait atteint les quarts de finale avant d'être éliminé par Nantes.

A quelques jours du coup d’envoi du championnat professionnel (les 13 et 14 septembre pour l’élite, 2 jours plus tard pour la Proligue), les ambitions seront donc différentes pour chacun. Aucun club de D1 ne se faisant face, le jeu va consister à savoir quelle équipe de D2 va s’offrir le scalp de son adversaire réputé hiérarchiquement plus fort.

Parmi les affiches, Billère, Créteil, Chartres et Istres qui figurent parmi les prétendants à la montée et qui sont respectivement opposés à Dunkerque, Chambéry, Cesson-Rennes et Nîmes peuvent remplir toutes les conditions pour passer ce 1er tour.

A Créteil par exemple, même si l’accession directe est la priorité des priorités, un parcours dans une des deux coupes ne  fragiliserait pas la saison des joueurs de Christophe Mazel. Le recrutement a été réalisé en conséquence. Pour compenser les départs de Castro, Malinovic, Sunjic, Descat et Mokrani, le club enregistre la signature de deux arrières gauchers, le Slovène Jensterle et le Brésilien Rodrigues, le retour de prêt de l’ailier gauche Etienne Mocquais et surtout l’arrivée du pivot Issam Tej.

Après une escapade de deux ans au Qatar, le Tunisien de 38 ans s’engage jusqu’en 2019 avec les Val-de-Marnais. Ce retour est remarqué et apprécié après  3 saisons passées à Sélestat et 9 à Montpellier.

Issam, ce retour en France te démangeait vraiment ?
Bien-sûr, je l’avais toujours dit, je n’allais pas terminer ma carrière au Qatar. Créteil a toujours fait partie des clubs avec qui j’étais en relation, même avant que j’arrive à Montpellier ! D’ailleurs, d’autres clubs comme Massy, Chartres et Tremblay m’avaient aussi contacté.

Pourquoi ton choix s’est-il porté sur Créteil ?
Pour son potentiel, son histoire, la personnalité de son entraîneur et son ambition de remonter directement très vite. Je préfère ce genre de challenge que viser le maintien en D1. Sincèrement, je n’ai jamais pensé à l’aspect financier. Ce qui est important aussi, c’est qu’avec Tremblay, Créteil est le seul club à m’avoir proposé un contrat de deux ans.

Le challenge à relever est quand même costaud…
Oui mais le groupe est homogène et mélange des jeunes de talent à des joueurs d’expérience. Les plus anciens comme "Mickey" Robin, Csepreghi, Toromanovic ou moi-même, on a aussi une mission d’encadrement et de leaders. On sait que le défi de remonter est important, qu’on va être l’équipe à battre et que personne ne va nous faire de cadeaux.



Le Qatar, c’était la meilleure parenthèse pour garder le niveau ?
J’ai eu la chance d’être dans le meilleur club du pays (El Jaish) qui regroupait 80% des joueurs de l’équipe nationale avec un entraîneur espagnol (Tony Gerona devenu depuis, coach de l’équipe nationale de Tunisie) et un préparateur physique tunisien. C’est un club qui travaillait à l’européenne et physiquement, je n’ai rien perdu. Ce qui me manquait par contre, c’est l’ambiance des salles, la fréquence des matches (à peine 20 à 25 sur une saison) et le niveau de l’opposition. Mais le matériel, le médical, tout ce qui est mis à ta disposition était du dernier cri.

Les gros matches de D1 ne vont-ils pas aussi te manquer ?
J’aurais préféré que Créteil reste en D1 mais les circonstances ne l’ont pas voulu. Mais mon objectif est clair, je veux retrouver le niveau de l’élite très rapidement. C’est aussi un challenge pour savoir où j’en suis.

Tu vas être fixé dès cette semaine avec la venue de Chambéry…
C’est cela, j’aurai un début de réponse (rires). En plus, le match est télévisé donc il faudra donner une excellente image. Même si ce n’est pas pour nous, le match de l’année car notre priorité est ailleurs. Mais si on peut battre Chambéry, cela nous apportera un peu plus de confiance pour la suite. 


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Les 16èmes de finale de la Coupe de la Ligue Masculine