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Sander Sagosen, tête de pont des néo étrangers du championnat

LMSL

mardi 12 septembre 2017 - © Yves Michel

 5 min 56 de lecture

Chaque année, la 1ère division française attire des stars venues de l’étranger. Signe que le championnat national confirme son attractivité. Chaque club essaie de trouver la perle rare ou le facteur X qui le fera progresser ou carrément basculer dans une autre dimension. Le Norvégien Sander Sagosen par exemple, est arrivé à Paris dans cet unique but. 

par Yves MICHEL

A Paris, l’étoile Sander Sagosen débarque sur une constellation en route vers les sommets. Après s'être préservé dans l'anonymat du championnat danois, le Norvégien de 22 ans franchit enfin le pas et pourrait être ce supplément de fraîcheur qui a manqué au PSG la saison passée pour monter sur la 1ère marche de la Ligue des Champions à Cologne. En tout cas, le vice champion du Monde 2017 sait parfaitement pour quelles raisons il a posé ses valises dans la capitale. Et pas uniquement parce que sa compagne, l’arrière droite Hanna Oftedal évolue au sein de Issy Paris Hand.

Sander Sagosen : « C’est normal que Paris soit attendu »

Il y a dix jours à Rouen, le stratège norvégien a pu mesurer que le championnat français ne lui ferait aucun cadeau. Au trophée des Champions, Paris et sa nouvelle pépite l’ont appris à leurs dépens, battus en finale par une équipe nantaise appliquée. Sander Sagosen arrive en France pour étoffer une carrière dont la Ligue des Champions est l’objectif majeur.

A Rouen, t’attendais-tu à tant d’opposition ?
C’est normal que Paris soit attendu car on a une équipe solide avec de grands joueurs et de grandes ambitions. Nous battre est valorisant. Nantes avait la motivation et avait très bien préparé le match. On a perdu, on était déçu, notre adversaire a mieux joué qu’on ne le pensait, maintenant, on passe à autre chose.

Nantes a lancé un signal ? Ce ne sera pas facile pour le PSG !
Mais crois-tu que nous pensions le contraire ? D’abord, c’est très difficile en début de saison de faire un pronostic précis. On a une équipe très forte, personne ne peut dire le contraire et on peut relever tous les défis qui nous sont proposés. Mais ce dont je suis sûr, c’est que si nous ne jouons pas à notre maximum, n’importe qui pourra nous battre.

Es-tu surpris du niveau de jeu des clubs français ?
C’est vrai que ce n’est pas le même handball que j’ai connu auparavant. La France a une culture différente. Il y a plus d'impacts. La préparation est plus physique et différente mais elle me convient parfaitement.

Il y a les titres nationaux mais surtout la Ligue des Champions…
Bien-sûr ! Paris a progressé dans cette compétition puisque pour la 2ème participation, les gars sont arrivés en finale. Maintenant, l’objectif est clair : il faut la gagner. Malgré tous les matches qu’on va disputer cette saison, il faut qu’on arrive au top de notre forme au bon moment.

Dès dimanche, vous attaquez par un déplacement à Kiel…
On démarre très fort face à une équipe qu’on n’a plus à présenter et qui chez elle est toujours dangereuse et difficile à manœuvrer.

Penses-tu que le groupe du PSG en LDC est plus abordable ?
Il ne faut pas dire cela. Quand tu disputes la Ligue des Champions et quel que soit le groupe, quel que soit ton niveau, tu n’es pas là par hasard. Il y a peut-être des équipes plus faibles mais qui vont poser des problèmes aux autres. On a souvent assisté à des surprises. Donc pour la valeur du groupe… on attendra encore un peu pour la juger.

A Paris, tu as retrouvé Hanna. Cela réduit les voyages entre le Danemark et la France. C’est très bien  pour la préservation de la planète.
(rires) Je n’avais pas pensé à cela. Mais si c’est le cas, j’en suis très heureux.

Les matches d’IPH vont souvent avoir lieu le vendredi. C’est idéal pour toi non ?
Bien-sûr je vais pouvoir y assister mais je te jure que je n’y suis pour rien ! Je ne suis pas intervenu dans cette programmation (rires).


  L. Sebetic (Tremblay) C. Rodriguez (Saran) S. Sagosen (PSG) K. Lazarov (Nantes) Y. Ben Ali (Ivry)

Sander Sagosen n'est pas le seul cette année à débarquer de l'étranger....

A Chambéry, on aurait pu citer les deux Tunisiens Bannour et Sanai. Mais il faudra encore patienter pour les voir à l’œuvre ou du moins dans la plénitude de leurs moyens. Le demi-centre Niko Mindegia sera l’animateur du jeu savoyard. L’Espagnol de 29 ans qui au cours de sa carrière a beaucoup voyagé sans véritablement trouver sa vraie place était dans la sélection vice-championne d’Europe en 2016 en Pologne. Il a également remporté la coupe de l’EHF en 2014 avec les Hongrois de Szeged.  

A Dunkerque, Patrick Cazal compte beaucoup sur ses deux Brésiliens et notamment sur Haniel Langaro. Malgré une préparation tronquée (arrivée tardive dans l’équipe due à un problème de passeport), l’arrière gauche a pu révéler ses qualités de buteur et de créateur. On gardera un œil sur son compatriote Alexandro Pozzer, le pivot qui en quarts de finale des Jeux de Rio avait été un véritable poison pour l’équipe de France (8/9).

A Ivry, les dirigeants ont misé sur l’arrivée de Youssef Ben Ali. Le pivot né tunisien et naturalisé qatari sait tout faire mais son tempérament lui cause parfois quelques déconvenues. Exemple le week-end dernier en coupe de la Ligue contre Nice où sur un décalage il est allé toucher l’ailier adverse. Rouge direct et rapport à la clé, le vice-champion du Monde 2015 devra assimiler la subtilité de l’arbitrage à la française.

Nantes cherchait une pointure sur le côté droit de sa base arrière. Déjà très satisfait de l’apport d’Eduardo Gurbindo, le chef d’orchestre Thierry Anti a recruté un Stradivarius. Kiril Lazarov a débarqué en Loire Atlantique, son bagage rempli de titres et d’accessits au tableau d’honneur. Plusieurs fois champion d’Espagne et vainqueur de la Ligue des Champions 2015 avec Barcelone, meilleur réalisateur des Mondiaux 2009 et 2017 avec la Macédoine, il est au "H" pour alimenter le capital buts mais pas que.

A vouloir casser sa tirelire, autant le faire sur un joueur d’expérience même vieillissant. Saran, le promu de l’année dernière a saisi l’opportunité de recruter un joueur dont le talent s’était un peu évanoui dans le fin fond de la Hongrie. Peu (plus) utilisé à Veszprém, à 37 ans, "Chema" Rodriguez a une soif de revanche qui pourrait très bien bénéficier au groupe de Fabien Courtial. A l’image de Lazarov, le palmarès de l’Espagnol n’a pas trop d’égal. Deux Ligues des Champions à son actif, trois Liga Asobal, le Mondial 2005, il lui restait à découvrir le championnat français. C’est fait !

Et si mine de rien, Tremblay sans avoir l’air d’y toucher avait dégoté la perle rare ? Le recrutement de dernière minute que personne n’attendait. Luka Sebetic est arrivé sans trop de tapage en Seine Saint Denis. Un gaucher croate de 23 ans, il ne fallait certainement pas laisser passer l’occasion ! Même s’il ne s’est engagé que pour une saison.

Sander Sagosen, tête de pont des néo étrangers du championnat 

LMSL

mardi 12 septembre 2017 - © Yves Michel

 5 min 56 de lecture

Chaque année, la 1ère division française attire des stars venues de l’étranger. Signe que le championnat national confirme son attractivité. Chaque club essaie de trouver la perle rare ou le facteur X qui le fera progresser ou carrément basculer dans une autre dimension. Le Norvégien Sander Sagosen par exemple, est arrivé à Paris dans cet unique but. 

par Yves MICHEL

A Paris, l’étoile Sander Sagosen débarque sur une constellation en route vers les sommets. Après s'être préservé dans l'anonymat du championnat danois, le Norvégien de 22 ans franchit enfin le pas et pourrait être ce supplément de fraîcheur qui a manqué au PSG la saison passée pour monter sur la 1ère marche de la Ligue des Champions à Cologne. En tout cas, le vice champion du Monde 2017 sait parfaitement pour quelles raisons il a posé ses valises dans la capitale. Et pas uniquement parce que sa compagne, l’arrière droite Hanna Oftedal évolue au sein de Issy Paris Hand.

Sander Sagosen : « C’est normal que Paris soit attendu »

Il y a dix jours à Rouen, le stratège norvégien a pu mesurer que le championnat français ne lui ferait aucun cadeau. Au trophée des Champions, Paris et sa nouvelle pépite l’ont appris à leurs dépens, battus en finale par une équipe nantaise appliquée. Sander Sagosen arrive en France pour étoffer une carrière dont la Ligue des Champions est l’objectif majeur.

A Rouen, t’attendais-tu à tant d’opposition ?
C’est normal que Paris soit attendu car on a une équipe solide avec de grands joueurs et de grandes ambitions. Nous battre est valorisant. Nantes avait la motivation et avait très bien préparé le match. On a perdu, on était déçu, notre adversaire a mieux joué qu’on ne le pensait, maintenant, on passe à autre chose.

Nantes a lancé un signal ? Ce ne sera pas facile pour le PSG !
Mais crois-tu que nous pensions le contraire ? D’abord, c’est très difficile en début de saison de faire un pronostic précis. On a une équipe très forte, personne ne peut dire le contraire et on peut relever tous les défis qui nous sont proposés. Mais ce dont je suis sûr, c’est que si nous ne jouons pas à notre maximum, n’importe qui pourra nous battre.

Es-tu surpris du niveau de jeu des clubs français ?
C’est vrai que ce n’est pas le même handball que j’ai connu auparavant. La France a une culture différente. Il y a plus d'impacts. La préparation est plus physique et différente mais elle me convient parfaitement.

Il y a les titres nationaux mais surtout la Ligue des Champions…
Bien-sûr ! Paris a progressé dans cette compétition puisque pour la 2ème participation, les gars sont arrivés en finale. Maintenant, l’objectif est clair : il faut la gagner. Malgré tous les matches qu’on va disputer cette saison, il faut qu’on arrive au top de notre forme au bon moment.

Dès dimanche, vous attaquez par un déplacement à Kiel…
On démarre très fort face à une équipe qu’on n’a plus à présenter et qui chez elle est toujours dangereuse et difficile à manœuvrer.

Penses-tu que le groupe du PSG en LDC est plus abordable ?
Il ne faut pas dire cela. Quand tu disputes la Ligue des Champions et quel que soit le groupe, quel que soit ton niveau, tu n’es pas là par hasard. Il y a peut-être des équipes plus faibles mais qui vont poser des problèmes aux autres. On a souvent assisté à des surprises. Donc pour la valeur du groupe… on attendra encore un peu pour la juger.

A Paris, tu as retrouvé Hanna. Cela réduit les voyages entre le Danemark et la France. C’est très bien  pour la préservation de la planète.
(rires) Je n’avais pas pensé à cela. Mais si c’est le cas, j’en suis très heureux.

Les matches d’IPH vont souvent avoir lieu le vendredi. C’est idéal pour toi non ?
Bien-sûr je vais pouvoir y assister mais je te jure que je n’y suis pour rien ! Je ne suis pas intervenu dans cette programmation (rires).


  L. Sebetic (Tremblay) C. Rodriguez (Saran) S. Sagosen (PSG) K. Lazarov (Nantes) Y. Ben Ali (Ivry)

Sander Sagosen n'est pas le seul cette année à débarquer de l'étranger....

A Chambéry, on aurait pu citer les deux Tunisiens Bannour et Sanai. Mais il faudra encore patienter pour les voir à l’œuvre ou du moins dans la plénitude de leurs moyens. Le demi-centre Niko Mindegia sera l’animateur du jeu savoyard. L’Espagnol de 29 ans qui au cours de sa carrière a beaucoup voyagé sans véritablement trouver sa vraie place était dans la sélection vice-championne d’Europe en 2016 en Pologne. Il a également remporté la coupe de l’EHF en 2014 avec les Hongrois de Szeged.  

A Dunkerque, Patrick Cazal compte beaucoup sur ses deux Brésiliens et notamment sur Haniel Langaro. Malgré une préparation tronquée (arrivée tardive dans l’équipe due à un problème de passeport), l’arrière gauche a pu révéler ses qualités de buteur et de créateur. On gardera un œil sur son compatriote Alexandro Pozzer, le pivot qui en quarts de finale des Jeux de Rio avait été un véritable poison pour l’équipe de France (8/9).

A Ivry, les dirigeants ont misé sur l’arrivée de Youssef Ben Ali. Le pivot né tunisien et naturalisé qatari sait tout faire mais son tempérament lui cause parfois quelques déconvenues. Exemple le week-end dernier en coupe de la Ligue contre Nice où sur un décalage il est allé toucher l’ailier adverse. Rouge direct et rapport à la clé, le vice-champion du Monde 2015 devra assimiler la subtilité de l’arbitrage à la française.

Nantes cherchait une pointure sur le côté droit de sa base arrière. Déjà très satisfait de l’apport d’Eduardo Gurbindo, le chef d’orchestre Thierry Anti a recruté un Stradivarius. Kiril Lazarov a débarqué en Loire Atlantique, son bagage rempli de titres et d’accessits au tableau d’honneur. Plusieurs fois champion d’Espagne et vainqueur de la Ligue des Champions 2015 avec Barcelone, meilleur réalisateur des Mondiaux 2009 et 2017 avec la Macédoine, il est au "H" pour alimenter le capital buts mais pas que.

A vouloir casser sa tirelire, autant le faire sur un joueur d’expérience même vieillissant. Saran, le promu de l’année dernière a saisi l’opportunité de recruter un joueur dont le talent s’était un peu évanoui dans le fin fond de la Hongrie. Peu (plus) utilisé à Veszprém, à 37 ans, "Chema" Rodriguez a une soif de revanche qui pourrait très bien bénéficier au groupe de Fabien Courtial. A l’image de Lazarov, le palmarès de l’Espagnol n’a pas trop d’égal. Deux Ligues des Champions à son actif, trois Liga Asobal, le Mondial 2005, il lui restait à découvrir le championnat français. C’est fait !

Et si mine de rien, Tremblay sans avoir l’air d’y toucher avait dégoté la perle rare ? Le recrutement de dernière minute que personne n’attendait. Luka Sebetic est arrivé sans trop de tapage en Seine Saint Denis. Un gaucher croate de 23 ans, il ne fallait certainement pas laisser passer l’occasion ! Même s’il ne s’est engagé que pour une saison.

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