Face au champion d'Allemagne en tire, les Rhein Neckar Löwen, le HBC Nantes a réussi à se sortir d'un match souvent mal embarqué et arracher un nul 26-26 avec ce qu'il lui restait de joueurs. Car le match au Vardar avait fait mal à l'effectif nantais. Thierry Anti devait faire sans Dominik Klein, Rock Feliho et Olivier Nyokas. Malgré cela, les Nantais ont préservé leur terrain avant d'aller défier tout simplement le Barca la semaine prochaine.
En deux semaines, dans cette poule A de la Champion’s League, les Nantais auront joué, les champions d’Europe, les champions d’Allemagne et les champions d’Espagne. Difficile de faire plus belle, mais aussi plus dure série. Si en plus, comme ce fût le cas face au Rhein Neckar Löwen, on doit se passer de 3 joueurs majeurs ! On ne peut pas dire que l’on part avec tous les atouts dans les mains. Et pourtant, même si Nantes s’est offert un match de trainard. Même s’il a été plusieurs fois à deux doigts de craquer, c’est bel et bien un petit bout d’exploit que se sont offert les Ligériens en arrachant de haute lutte le point du match nul dans ce match. La gagne aurait été un petit hold-up, et même un gros car jamais Nantes n’a réussi à mener dans cette partie, mais le nul fait avancer le compteur, le capital confiance et a aussi donné quelques certitudes sur les possibilités de rotations. Voir la défense nantaise tenir aussi bien la comparaison avec celle des champions d‘Allemagne, et ce avec un duo Tournat - Pechmalbec quasi impeccable 60 minutes durant ! Voilà déjà un point plus que positif. Il va falloir être costaud ou sacrément aveugle pour maintenant avancer que Nicolas Tournat ne peut prétendre à l’équipe de France parce qu’il ne défend pas… Il suffit de demander aux Mads Mensah Larsen, Reinkind, Pekeler ou Baena ce qu’ils en pensent… Quant à la prestation des gardiens de Nantes, que dire si ce n’est qu’une fois de plus ils ont été magistraux. Arnaud Siffert en empêchant Mannheim de prendre le large par des parades toutes plus importantes les unes que les autres et Cyril Dumoulin qui n’aura touché qu’n ballon mais quel ballon en sortant le jet de 7 mètres d’Andy Schmidt à 3 secondes du coup de sifflet final. 100% d’arrêt pour le grand Cyril ! On ne peut faire mieux...
Mais c’est aussi en attaque que Nantes a trouvé de ressources un peu insoupçonnées. Avec un Romain Lagarde de feu et son bras quasi surhumain. Le tout jeune arrière nantais n’est pas du genre à se poser des questions. Face à un Michael Appelgren lui aussi au sommet de son art dans ce match, il a déclenché, envoyé des mines, décroché les toiles d’araignées, pour remettre l’attaque de son club dans le bon sens. Et que dire d’un certain Kiril Lazarov. Buteur patenté et hors du commun depuis 15 ans, le gaucher macédonien a montré pourquoi il restait un joueur d’exception capable de vous faire basculer un match d’un coup de patte. En fin de première période en ramenant Nantes quasiment au contact puis en seconde en gardant tout son calme pour battre sur 7 mètres un Appelgren qui faisait peur à quasiment tous les tireurs nantais. Après pour avoir mieux que ce nul qui fait quand même avancer le « H » au classement, on aurait aimé un peu plus de réalisme. Déjà mangés tous crus par Arpad Sterbik dans leur match au Vardar, la cavalerie offensive de Nantes a encore bien souffert face au portier suédois du Rhein Neckar Löwen. On aurait peut-être aussi aimé se passer d’un arbitrage aussi mauvais que lors de l’affrontement entre Nantes et Paris en 8° de finale aller la saison dernière. Ceci dit, ce fût logique, c’était la même paire arbitrale. Une chose est sure, Nantes progresse dans le jeu et dans la hiérarchie européenne, la paire Santos – Fonseca, elle, reste très linéaire dans ses performances…
A Nantes, La Trocardière
Le mercredi 27 septembre à 18h30
HBC Nantes - Rhein Neckar Löwen : 26-26 (Mi-temps : 15-16)
4 200 spectateurs
Arbitres : MM Santos Duarte et Fonseca Ricardo (Portugal)
Evolution du score : 2-4 5°, 3-6 10°, 6-7 15°, 10-11 20°, 13-15 25°, 15-16 MT - 15-18 35°, 16-19 40°, 20-22 45°, 22-23 50°, 24-25 55°, 26-26 FT.
Le diaporama du match par Philippe Padioleau