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LSL: Vainqueur sans éclat, le PSG garde le cap

LMSL

jeudi 5 octobre 2017 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Si Saint Raphaël a contesté jusqu'à l'ultime minute la domination parisienne, le PSG a gardé la maîtrise du tableau d'affichage et s'est imposé (27-25), rejoignant ainsi Montpellier en tête de l'élite. Pour les Varois, c'est le 2ème revers consécutif, ce qui les fait dégringoler à une inhabituelle 10ème place.

par Yves MICHEL à Paris - Coubertin


La défaite concédée à domicile contre Nantes cinq jours plus tôt était restée en travers de la gorge des Raphaélois qui avouaient encore que même en ayant livré une prestation intéressante, ils ne pouvaient rien faire face à un Cyril Dumoulin en état de grâce. Ces deux points perdus à la maison, il faudrait tôt ou tard les rattraper. Sauf que Paris n’était pas l’endroit rêvé pour le faire. Donc c’est sans objectif particulier qu’ils se déplaçaient dans la capitale. Sans objectif mais avec la ferme intention de livrer une opposition à la hauteur et n'avoir surtout rien à se reprocher. Au final, les hommes de Da Silva se sont inclinés de deux longueurs, avec les armes à la main. 

La 1ère période sera à la mesure de l’affrontement. Sans concession avec une équipe parisienne bien en place qui va mettre pourtant vingt bonnes minutes à s’offrir un écart de deux longueurs et encore sans que les Varois prennent l’eau… loin de là.  On s’attendait à un match dur et engagé, on a été servi et à ce petit jeu, Saint Raphaël poussé à la faute va souvent se faire prendre par la patrouille. Les arbitres Pichon et Reveret vont être mis à contribution et les deux minutes infligées tour à tour à Hmam, Simicu et Lynggaard et surtout le rouge direct (sévère ?) sur Adrien Dipanda pour une mimine dans le visage de son pote Luka Karabatic, auraient pu avoir de fâcheuses conséquences pour les visiteurs. Paris menait sans pour autant imposer son jeu. De chaque côté, les gardiens s’étaient bien chauffés et en l’absence de Popescu, Alexandre Demaille s’était interposé à plusieurs reprises et sa doublure, le jeune Romain Mathias (20 ans depuis à peine un mois) avait même arrêté un 7 mètres devant le spécialiste du genre, Uwe Gensheimer. Privée donc de Dipanda, la défense raphaéloise qui aurait pu légitimement souffrir, tenait le coup et comme Paris avait vendangé quelques précieux ballons et perdu un avantage éphémère, le score de parité acquis à la pause (13-13) restait cohérent. « Saint Raphaël et son jeu agressif nous ont perturbés, constatait Daniel Narcisse. C'est rare de mettre beaucoup de buts contre eux. Il fallait être plus précis en attaque, on ne l'a pas été, c'est ce qui explique, le score serré.» 

Saint Raphaël va attaquer le second acte avec la même envie, la même rigueur, les mêmes intentions. Et même si Paris à la faveur de deux ballons gagnés consécutivement à des arrêts de Rodrigo Corralès, va se donner de l’air (15-13 à la 33ème), les Varois vont continuer à soutenir la comparaison (15-15). Ce scénario va se renouveler plusieurs fois par la suite, le PSG n’arrivant toujours pas à se débarrasser du sparadrap azuréen. Entretemps, Mikkel Hansen avait suppléé avec plus de réussite Gensheimer à  7 mètres (19-17 à la 39ème). Une double infériorité numérique (après les exclusions temporaires de Luka Karabatic et Sander Sagosen) va permettre à Saint Raphaël de trouver inévitablement des espaces et revenir à hauteur (19-19 à la 41ème). Mais lorsque les Parisiens ont mis un peu plus de consistance, ont gagné plus de ballons que leurs vis-à-vis, le verrou varois a fini par céder. 

Paris va profiter d'un gros temps faible adverse pour prendre le large (25-20). St Raphaël perdait Simicu (à l'attaque, sur notre photo) sur blessure après un choc avec Rémili et comme le sort continuait à s'acharner sur les Varois, tout Coubertin s'attendait à un dépeçage en règle. Malgré les parades de "Titi", le PSG n'allait pas conclure comme on aurait pu l'imaginer, St Raphaël contestant dans les ultimes instants une bien timide suprématie.« Il y a de la déception, soufflait le capitaine varois Aurélien Abili mais il faut aussi voir des points positifs. La semaine dernière contre Nantes, on joue bien mais on n’arrive pas à finir, là contre Paris qui est très costaud, on continue à bien jouer mais on ne gagne pas. Donc on se dit que cela va finir par payer. Le problème c’est qu’en 2ème mi-temps, on a pris un éclat de 4-5 buts et contre ce genre d’adversaires, c’est très compliqué de revenir surtout en fin de match où chacun est un peu émoussé. Eux, gèrent parfaitement ces instants, ils ont l’habitude de la Ligue des Champions. Mais s'ils n'ont pas fait une grosse production, c'est que sans doute, on les a gênés. »  Alors après le revers en Allemagne face à Flensburg, le PSG est-il dans cette phase où chacun accuse le coup et des signes inquiétants de fatigue commencent à se faire sentir ? Un argument balayé d'un revers de manche par Nikola Karabatic. « En attaque, on a surtout péché parce qu’on n’était pas mobile, ce n’était pas dû à la fatigue, on n’a pas respecté les consignes de l’entraîneur, on a joué trop statiques, c’est tout. On est assez dans l’équipe pour compenser la fatigue. Là où c’est juste, c’est au poste de pivot avec l’absence de Jesper (Nielsen) qui récupère d’une commotion et pour Luka c’est un peu difficile car il doit tenir 60 minutes. Mais on est physiquement au point. » Il le faudra pour enchaîner dès dimanche sur la Ligue des Champions avec la réception des Slovènes de Celjé. Pour Saint Raphaël, c'est inévitablement un mauvais moment à passer.

PSG Handball - SAINT RAPHAËL VHB                  27 - 25  (MT: 13-13)

Arbitres: Stevann Pichon & Laurent Reveret

Statistiques du match


Le diaporama du match PSG - St Raphaël par Lorie Couvillers


Le récap' de la 4ème journée (matches de mercredi), c'est ICI

LSL: Vainqueur sans éclat, le PSG garde le cap 

LMSL

jeudi 5 octobre 2017 - © Yves Michel

 4 min 58 de lecture

Si Saint Raphaël a contesté jusqu'à l'ultime minute la domination parisienne, le PSG a gardé la maîtrise du tableau d'affichage et s'est imposé (27-25), rejoignant ainsi Montpellier en tête de l'élite. Pour les Varois, c'est le 2ème revers consécutif, ce qui les fait dégringoler à une inhabituelle 10ème place.

par Yves MICHEL à Paris - Coubertin


La défaite concédée à domicile contre Nantes cinq jours plus tôt était restée en travers de la gorge des Raphaélois qui avouaient encore que même en ayant livré une prestation intéressante, ils ne pouvaient rien faire face à un Cyril Dumoulin en état de grâce. Ces deux points perdus à la maison, il faudrait tôt ou tard les rattraper. Sauf que Paris n’était pas l’endroit rêvé pour le faire. Donc c’est sans objectif particulier qu’ils se déplaçaient dans la capitale. Sans objectif mais avec la ferme intention de livrer une opposition à la hauteur et n'avoir surtout rien à se reprocher. Au final, les hommes de Da Silva se sont inclinés de deux longueurs, avec les armes à la main. 

La 1ère période sera à la mesure de l’affrontement. Sans concession avec une équipe parisienne bien en place qui va mettre pourtant vingt bonnes minutes à s’offrir un écart de deux longueurs et encore sans que les Varois prennent l’eau… loin de là.  On s’attendait à un match dur et engagé, on a été servi et à ce petit jeu, Saint Raphaël poussé à la faute va souvent se faire prendre par la patrouille. Les arbitres Pichon et Reveret vont être mis à contribution et les deux minutes infligées tour à tour à Hmam, Simicu et Lynggaard et surtout le rouge direct (sévère ?) sur Adrien Dipanda pour une mimine dans le visage de son pote Luka Karabatic, auraient pu avoir de fâcheuses conséquences pour les visiteurs. Paris menait sans pour autant imposer son jeu. De chaque côté, les gardiens s’étaient bien chauffés et en l’absence de Popescu, Alexandre Demaille s’était interposé à plusieurs reprises et sa doublure, le jeune Romain Mathias (20 ans depuis à peine un mois) avait même arrêté un 7 mètres devant le spécialiste du genre, Uwe Gensheimer. Privée donc de Dipanda, la défense raphaéloise qui aurait pu légitimement souffrir, tenait le coup et comme Paris avait vendangé quelques précieux ballons et perdu un avantage éphémère, le score de parité acquis à la pause (13-13) restait cohérent. « Saint Raphaël et son jeu agressif nous ont perturbés, constatait Daniel Narcisse. C'est rare de mettre beaucoup de buts contre eux. Il fallait être plus précis en attaque, on ne l'a pas été, c'est ce qui explique, le score serré.» 

Saint Raphaël va attaquer le second acte avec la même envie, la même rigueur, les mêmes intentions. Et même si Paris à la faveur de deux ballons gagnés consécutivement à des arrêts de Rodrigo Corralès, va se donner de l’air (15-13 à la 33ème), les Varois vont continuer à soutenir la comparaison (15-15). Ce scénario va se renouveler plusieurs fois par la suite, le PSG n’arrivant toujours pas à se débarrasser du sparadrap azuréen. Entretemps, Mikkel Hansen avait suppléé avec plus de réussite Gensheimer à  7 mètres (19-17 à la 39ème). Une double infériorité numérique (après les exclusions temporaires de Luka Karabatic et Sander Sagosen) va permettre à Saint Raphaël de trouver inévitablement des espaces et revenir à hauteur (19-19 à la 41ème). Mais lorsque les Parisiens ont mis un peu plus de consistance, ont gagné plus de ballons que leurs vis-à-vis, le verrou varois a fini par céder. 

Paris va profiter d'un gros temps faible adverse pour prendre le large (25-20). St Raphaël perdait Simicu (à l'attaque, sur notre photo) sur blessure après un choc avec Rémili et comme le sort continuait à s'acharner sur les Varois, tout Coubertin s'attendait à un dépeçage en règle. Malgré les parades de "Titi", le PSG n'allait pas conclure comme on aurait pu l'imaginer, St Raphaël contestant dans les ultimes instants une bien timide suprématie.« Il y a de la déception, soufflait le capitaine varois Aurélien Abili mais il faut aussi voir des points positifs. La semaine dernière contre Nantes, on joue bien mais on n’arrive pas à finir, là contre Paris qui est très costaud, on continue à bien jouer mais on ne gagne pas. Donc on se dit que cela va finir par payer. Le problème c’est qu’en 2ème mi-temps, on a pris un éclat de 4-5 buts et contre ce genre d’adversaires, c’est très compliqué de revenir surtout en fin de match où chacun est un peu émoussé. Eux, gèrent parfaitement ces instants, ils ont l’habitude de la Ligue des Champions. Mais s'ils n'ont pas fait une grosse production, c'est que sans doute, on les a gênés. »  Alors après le revers en Allemagne face à Flensburg, le PSG est-il dans cette phase où chacun accuse le coup et des signes inquiétants de fatigue commencent à se faire sentir ? Un argument balayé d'un revers de manche par Nikola Karabatic. « En attaque, on a surtout péché parce qu’on n’était pas mobile, ce n’était pas dû à la fatigue, on n’a pas respecté les consignes de l’entraîneur, on a joué trop statiques, c’est tout. On est assez dans l’équipe pour compenser la fatigue. Là où c’est juste, c’est au poste de pivot avec l’absence de Jesper (Nielsen) qui récupère d’une commotion et pour Luka c’est un peu difficile car il doit tenir 60 minutes. Mais on est physiquement au point. » Il le faudra pour enchaîner dès dimanche sur la Ligue des Champions avec la réception des Slovènes de Celjé. Pour Saint Raphaël, c'est inévitablement un mauvais moment à passer.

PSG Handball - SAINT RAPHAËL VHB                  27 - 25  (MT: 13-13)

Arbitres: Stevann Pichon & Laurent Reveret

Statistiques du match


Le diaporama du match PSG - St Raphaël par Lorie Couvillers


Le récap' de la 4ème journée (matches de mercredi), c'est ICI

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