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LSL: Nantes et St Raphaël chutent, Aix et Nîmes enchaînent

LMSL

jeudi 12 octobre 2017 - © Yves Michel

 11 min 25 de lecture

Nantes confirme ses difficultés actuelles en s'inclinant lourdement à Dunkerque conduit par un excellent Haniel Langaro (photo de tête), 3ème défaite consécutive pour Saint Raphaël battu à domicile par Nîmes, Massy arrache un point en déplacement à Ivry et même s'il y a du mieux dans l'état d'esprit, Chambéry battu d'un but à Aix tout comme Tremblay défait à Toulouse n'ont toujours pas inscrit le moindre point au classement. En attendant, ce jeudi devant les caméras de beIN, le déplacement du PSG face à Saran au Palais des Sports d'Orléans.

par Yves MICHEL

Le regard noir et l’humeur bougonne, Thierry Anti n’avait pas cœur à plaisanter lorsqu’il s’est présenté en conférence de presse après le match Dunkerque-Nantes. Le « H » venait de concéder une de ses plus retentissantes défaites (30-22) et le technicien était vraiment remonté contre ses joueurs avec qui il devrait avoir une franche explication. « On s’est fait marcher dessus sans réagir et je suis vraiment en colère par rapport à ce qui s’est passé. On a pris Dunkerque de haut et on a été mauvais. On ne va pas se réfugier derrière les absences pour expliquer notre défaite. » A Nantes ces derniers temps, il y avait eu quelques signes de relâchement,  une capacité moins évidente à gérer des passages un peu plus durs. Alors c’est vrai lorsqu’une équipe se présente face à Montpellier puis à Barcelone et dans le Nord avec trois pièces maîtresses de la base arrière à l’infirmerie (Claire-Nyokas-Lazarov), cela ne facilite en rien la situation. D’autant qu’en face, Dunkerque était au complet et déterminé à retrouver des vertus qui avaient disparu une semaine plus tôt à Nîmes. Un quart d’heure, c’est ce qu’il a fallu aux locaux pour prendre le large (7-4) face à un adversaire nantais inexistant à peu près partout et incapable de répondre dans le combat. Si bien qu’à la pause, le trou était largement fait (16-10). En seconde période, malgré un temps faible anecdotique et quelques ballons perdus, l’envie et le sérieux nordistes ne se sont pas démentis et le "H"» a continué à subir, condamné à constater les dégâts et une 3ème défaite consécutive après Montpellier et Barcelone. A Dewerdt, il y avait bien longtemps que l’USDK n’avait pas livré une aussi bonne copie. Avec les ingrédients, la manière et tous ces petits détails qui rendent un entraîneur heureux. Heureux mais en gardant les pieds sur terre. « Forcément je suis très satisfait, glisse Patrick Cazal. Tout le monde a pu participer et le contenu est forcément très intéressant. On ne va pas s'enflammer car on sait qu'on peut retomber dans nos travers. Outre notre capacité à avoir mis 30 buts face à une des meilleures défenses du championnat, j'ai trouvé qu'on progressait défensivement. Mais rien n'est acquis, c'est la vérité du moment qui prime. Mais je suis fier des gars, et forcément, c'est beaucoup plus agréable de travailler dans ces conditions-là. » Dunkerque qui retrouve petit à petit la force de frappe d’Haniel Langaro (5 buts hier soir) et qui a aussi bénéficié de la belle prestation d’Oleg Grams dans les cages (14 arrêts), se replace dans le Top 5. Nantes en sort. Thierry Anti n’a pas fini de bougonner.

Le diaporama de Dunkerque - Nantes par Lorie Couvillers

Pour Saint Raphaël, cela devient inquiétant

Si Nantes est sorti du Top 5, Saint Raphaël n'y en fait jamais entré. Depuis le début de la saison, les Varois ont peine à partager les moments de joie. Le sept de base fait ce qu'il peut et en l'absence de Xavier Barachet, il suffit qu'un joueur soit en dedans (comme ce mercredi, Simicu) pour que toute la machine se grippe. Sauf que les locaux n'avaient plus perdu trois rendez-vous d'affilée dont deux à la maison et concédé 7 points sur 10 possibles, depuis bien longtemps. Durant 60 minutes, les hommes de Joël Da Silva sont passés par toutes les sensations. Une 1ère période où Nîmes fait souvent la course en tête pour mener au plus fort de trois buts avant d'être rattrapé à la pause (15-15). L'espoir qui renait en début de seconde pour St Raph' avec un peu plus de réussite dans la finition (21-18 à la 37ème) mais Nîmes qui remet de l'intensité et de la précision et grâce à un gardien plus efficace (Desbonnet - 12 arrêts) repasse devant et garde un précieux matelas jusqu'à la fin (31-35). Côté varois, personne ne vous parlera de crise malgré une 10ème place au classement et un manque de profondeur de banc pour jouer les 1ers rôles (St Raph' n'a que la 4ème masse salariale de l'élite !). Les jours qui arrivent seront certainement meilleurs (le discours était d'actualité après la défaite à Paris). Côté nîmois, évidemment, on savoure. « La performance est vraiment collective avec notamment 35 buts inscrits ici, ce n’est pas anodin, se délecte Franck Maurice. On a su être relativement sereins en attaque placée et mettre beaucoup de contres. Notre jeu rapide avec Sanad et Rebichon a été très efficace. Ce qui m’a aussi plu, c’est la force de caractère du groupe parce que entre la fin de la 1ère mi-temps et le début de la seconde, on prend quand même un éclat et on n’a pas paniqué. On a su rester lucides, sans rien précipiter et montrer un visage très convaincant.» Pour Nîmes, c’est un 3ème succès consécutif, le 2ème à l’extérieur et un positionnement dans le Top 4. « On est en phase avec ce qu’on s’était fixé en regardant le calendrier mais on avait envie de se confronter à une équipe qui la saison passée en championnat, n’avait perdu qu’un seul match à domicile, souligne l'entraîneur. On a vraiment répondu présents dans l’abnégation, dans la rigueur. » Avant d’accueillir le PSG au Parnasse, l’USAM devra recevoir Ivry et se déplacer à Saran, des adversaires véritablement à sa portée. « Il ne faut certainement pas s’enflammer, on est capable de contreperformances mais l’avantage, notamment après la défaite contre Montpellier, c’est d’avoir appris de ce qu’on n’avait pas fait correctement. On va continuer à travailler et tenter de rester sur la même dynamique. »

Chambéry ne gâche pas la fête aixoise

Matthieu Ong ne se trompait pas lorsque la veille, il nous avait fait partager ses craintes, redoutant que le match Pays d'Aix-Chambéry, dans le contexte très particulier de "fête au village" avec l'inauguration de la nouvelle Aréna ne prenne des allures de traquenard pour la formation provençale. A moins de deux minutes du terme, les Savoyards en supériorité numérique (après l'exclusion de l'arrière aixois Goni Leoz) n'avaient plus qu'un but à remonter (28-27) et tout était possible. A 24 secondes du buzzer, la situation était inchangée mais la tension était palpable sur le parquet, sur les bancs et dans les tribunes où 5857 spectateurs avaient pris place. Après un flottement et un dernier ballon dans les mains de Quentin Minel pour une improbable égalisation (un coup-franc direct à 25 mètres des cages que Baznik détournera), les hommes de Jérôme Fernandez arracheront leur 4ème succès de la saison en championnat (29-28). Mais que ce fut dur ! Cette victoire où le pivot égyptien Mohamed Mamdouh (notre photo) s'est montré dans son meilleur jour (9 buts sur 10 tirs) a été longue à se dessiner pour le PAUC. Chambéry qui a pris les devants en fin de 1ère période (14-17 à la pause) et qui menait encore à moins de dix minutes de la fin (24-25) aurait très bien pu marquer son ou ses deux 1ers points de la saison. Mais dans ce money-time, les Savoyards ont péché dans la finition et ont perdu quelques précieux ballons. Mais il y a du mieux par rapport à leurs précédentes prestations. Dans le comportement et la détermination. L'apport de Laurent Busselier comme adjoint semble avoir de ce côté-là produit ses effets. C'est l'ancien ailier que les joueurs écoutent et on va finir par se demander à quoi sert Obrvan ? D'ailleurs au micro de beIN, les propos de Quentin Minel n'avaient rien de sibyllins. Le capitaine chambérien parle du « tempo des changements de "Bubu"» et que son « arrivée a galvanisé l'ensemble. Il y a plus d'envie et tout va mieux.»  Sauf que pour l'instant 5 x 0 fait toujours 0. Le prochain épisode se jouera au Phare face au PSG. Avant cela (samedi), il y aura le 2ème tour retour de la coupe EHF et une qualification à confirmer face à Rishion Lezion (Chambéry s'est imposé de 5 buts en Israël).

Les Tremblaysiens, compagnons d'infortune des Chambériens en queue de classement avec le même enchaînement de contreperformances n'ont pas été mieux lotis à Toulouse. Ils ont en fait surfé sur un nuage d'espoir en fin des deux périodes lorsque les Hauts-Garonnais qui avaient la maîtrise du tableau d'affichage, se sont mis à perdre des ballons ou à buter sur le portier francilien Nils Dressrusse. Sauf que l'espoir ne fait pas vivre et les Toulousains ont gaspillé moins de munitions que leur adversaire et dans les cages Yassine Idrissi a arrêté plus de ballons que son vis-à-vis. La différence s'est faite sur des détails qui coûtent cher (31-29). Tremblay n'a toujours pas bougé de sa position initiale.  



Dans l'attente du déplacement du PSG à Orléans afin d'y affronter Saran, Montpellier l'autre équipe irréprochable de ce début de championnat avec un sans-faute (4 succès en autant de matches) se déplaçait à Cesson qui avec 1 seul point récolté, éprouve bien des difficultés. Privés de Doré (entorse au coude), Helgason (problèmes au dos) et surtout du gardien Bonnefoi (déchirure), à quelle sauce allaient être mangés les Bretons ? La question était posée d'entrée de jeu et Montpellier parvenait à y répondre avec un excellent Vincent Gérard (11 arrêts à presque 50% en 1ère période) et surtout Vid Kavticnic (notre photo) qui avec un 5/7 dont 5/5 à 7 mètres avait surtout exploité les nombreuses fautes de la défense adverse. En face, Jeff Lettens dans ses cages n'avait pas démérité et sur le champ, c'était Allan Villeminot, un ancien du centre de formation du... MHB qui s'était le plus souvent illustré. A la pause, les Héraultais avaient pris un avantage substantiel (12-17). En dix minutes, la rencontre va changer de patron, Cesson profitant de l'imprécision des hommes de Canayer pour donc, passer devant (20-19 à la 40ème). Le temps sur un temps mort de remettre de l'ordre dans la maison et de créer le danger par l'intermédiaire du duo Guigou-Bonnefond, Montpellier va reprendre les commandes et ne plus les lâcher même s'il y aura une dernière alerte sur la fin. 5ème victoire (23-28) et 10 points sur 10 capitalisés, un sans faute en poule basse de Ligue des Champions. Que demander de mieux ? 

Et que penser du plus petit budget de l'élite ? Massy à qui nous prédisions un avenir plus qu'incertain à pareil niveau. Les Essonniens n'ont pas encore gagné au Loto ou percé le coffre-fort de la BDF mais ils se battent pour grappiller ce qui peut l'être. Cette équipe a une âme et elle l'a prouvé face à Ivry. Après une bonne entame (7-4), les joueurs val-de-marnais ont été vite rattrapés et même dépassés (12-15 à la pause). Massy va augmenter son avance (14-19 à la 37ème) et tenir le siège durant toute la 2ème période. Et encore, c'est Oussama Hosni, l'Ivryen qui égalisera à 40 secondes du terme (24-24). « Deux matches sans défaite, il faut s’en contenter, analyse Tarik Hayatoune. Gagner à Ivry, c’est très dur. Même avec 5 buts d’avance, on savait qu’on n’était pas à l’abri. Ils ont poussé mais on a vraiment fait preuve de caractère et ça, j’en suis très fier. On s’est beaucoup dépensé, j’ai utilisé peu de joueurs mais ça se termine bien car on arrache un point. » Massy, le promu a laissé passer l’orage en prenant d’entrée Nantes, Paris et Aix et semble trouver ses marques face à des adversaires moins bien armés que ces équipes de haut de tableau. « Je suis persuadé qu’on a une carte à jouer, poursuit l'entraîneur. On a une grosse marge de progression sur le plan offensif parce qu’avec l’arrivée des nouveaux, ça manque encore d’affinités. Maintenant, il faut tenir le rythme, c’est ça qui va être dur sur toute la saison, sachant que pour nous, cela va se jouer d’ici fin mars. »  Massy a aussi brillé par la performance de ses gardiens, Thomas Bauer mais surtout le jeune Samir Bellahcène,  16 arrêts ce mercredi soir, 18 la semaine passée face à Cesson. « Au départ, c’est Bauer qui avait été aligné, Samir était en dessous, il n’a rien lâché et il fait 12 arrêts en 2ème mi-temps à Aix puis a été en pleine confiance sur le 4ème match. C’est aussi une histoire de dynamique, tout peut s’inverser. On a une vraie paire de gardiens complémentaires qui va nous permettre d’avoir une ossature défensive qui doit tenir la route. » Pour Ivry qui restait sur deux succès consécutifs, ce nul peut être considéré comme un coup d’arrêt.  

Le diaporama de Ivry - Massy par Mélanie Ramamonjisoa


Les résultats de la 5ème Journée 

CESSON RENNES MHB - MONTPELLIER HB             23 - 28  (MT: 12-17)
Statistiques du match 

DUNKERQUE HGL - HBC NANTES                           30 - 22  (MT: 16-10)
Statistiques du match

US IVRY - MASSY EHB                                            24 - 24  (MT: 12-15)
Statistiques du match

ST RAPHAËL VHB - USAM NIMES GARD                  31 - 35  (MT: 15-15)
Statistiques du match

FENIX TOULOUSE - TREMBLAY EFHB                      31 - 29  (MT: 14-13)
Statistiques du match

PAYS D'AIX UC - CHAMBERY SMBHB                       29 - 28  (MT: 14-17)
Statistiques du match

LSL: Nantes et St Raphaël chutent, Aix et Nîmes enchaînent 

LMSL

jeudi 12 octobre 2017 - © Yves Michel

 11 min 25 de lecture

Nantes confirme ses difficultés actuelles en s'inclinant lourdement à Dunkerque conduit par un excellent Haniel Langaro (photo de tête), 3ème défaite consécutive pour Saint Raphaël battu à domicile par Nîmes, Massy arrache un point en déplacement à Ivry et même s'il y a du mieux dans l'état d'esprit, Chambéry battu d'un but à Aix tout comme Tremblay défait à Toulouse n'ont toujours pas inscrit le moindre point au classement. En attendant, ce jeudi devant les caméras de beIN, le déplacement du PSG face à Saran au Palais des Sports d'Orléans.

par Yves MICHEL

Le regard noir et l’humeur bougonne, Thierry Anti n’avait pas cœur à plaisanter lorsqu’il s’est présenté en conférence de presse après le match Dunkerque-Nantes. Le « H » venait de concéder une de ses plus retentissantes défaites (30-22) et le technicien était vraiment remonté contre ses joueurs avec qui il devrait avoir une franche explication. « On s’est fait marcher dessus sans réagir et je suis vraiment en colère par rapport à ce qui s’est passé. On a pris Dunkerque de haut et on a été mauvais. On ne va pas se réfugier derrière les absences pour expliquer notre défaite. » A Nantes ces derniers temps, il y avait eu quelques signes de relâchement,  une capacité moins évidente à gérer des passages un peu plus durs. Alors c’est vrai lorsqu’une équipe se présente face à Montpellier puis à Barcelone et dans le Nord avec trois pièces maîtresses de la base arrière à l’infirmerie (Claire-Nyokas-Lazarov), cela ne facilite en rien la situation. D’autant qu’en face, Dunkerque était au complet et déterminé à retrouver des vertus qui avaient disparu une semaine plus tôt à Nîmes. Un quart d’heure, c’est ce qu’il a fallu aux locaux pour prendre le large (7-4) face à un adversaire nantais inexistant à peu près partout et incapable de répondre dans le combat. Si bien qu’à la pause, le trou était largement fait (16-10). En seconde période, malgré un temps faible anecdotique et quelques ballons perdus, l’envie et le sérieux nordistes ne se sont pas démentis et le "H"» a continué à subir, condamné à constater les dégâts et une 3ème défaite consécutive après Montpellier et Barcelone. A Dewerdt, il y avait bien longtemps que l’USDK n’avait pas livré une aussi bonne copie. Avec les ingrédients, la manière et tous ces petits détails qui rendent un entraîneur heureux. Heureux mais en gardant les pieds sur terre. « Forcément je suis très satisfait, glisse Patrick Cazal. Tout le monde a pu participer et le contenu est forcément très intéressant. On ne va pas s'enflammer car on sait qu'on peut retomber dans nos travers. Outre notre capacité à avoir mis 30 buts face à une des meilleures défenses du championnat, j'ai trouvé qu'on progressait défensivement. Mais rien n'est acquis, c'est la vérité du moment qui prime. Mais je suis fier des gars, et forcément, c'est beaucoup plus agréable de travailler dans ces conditions-là. » Dunkerque qui retrouve petit à petit la force de frappe d’Haniel Langaro (5 buts hier soir) et qui a aussi bénéficié de la belle prestation d’Oleg Grams dans les cages (14 arrêts), se replace dans le Top 5. Nantes en sort. Thierry Anti n’a pas fini de bougonner.

Le diaporama de Dunkerque - Nantes par Lorie Couvillers

Pour Saint Raphaël, cela devient inquiétant

Si Nantes est sorti du Top 5, Saint Raphaël n'y en fait jamais entré. Depuis le début de la saison, les Varois ont peine à partager les moments de joie. Le sept de base fait ce qu'il peut et en l'absence de Xavier Barachet, il suffit qu'un joueur soit en dedans (comme ce mercredi, Simicu) pour que toute la machine se grippe. Sauf que les locaux n'avaient plus perdu trois rendez-vous d'affilée dont deux à la maison et concédé 7 points sur 10 possibles, depuis bien longtemps. Durant 60 minutes, les hommes de Joël Da Silva sont passés par toutes les sensations. Une 1ère période où Nîmes fait souvent la course en tête pour mener au plus fort de trois buts avant d'être rattrapé à la pause (15-15). L'espoir qui renait en début de seconde pour St Raph' avec un peu plus de réussite dans la finition (21-18 à la 37ème) mais Nîmes qui remet de l'intensité et de la précision et grâce à un gardien plus efficace (Desbonnet - 12 arrêts) repasse devant et garde un précieux matelas jusqu'à la fin (31-35). Côté varois, personne ne vous parlera de crise malgré une 10ème place au classement et un manque de profondeur de banc pour jouer les 1ers rôles (St Raph' n'a que la 4ème masse salariale de l'élite !). Les jours qui arrivent seront certainement meilleurs (le discours était d'actualité après la défaite à Paris). Côté nîmois, évidemment, on savoure. « La performance est vraiment collective avec notamment 35 buts inscrits ici, ce n’est pas anodin, se délecte Franck Maurice. On a su être relativement sereins en attaque placée et mettre beaucoup de contres. Notre jeu rapide avec Sanad et Rebichon a été très efficace. Ce qui m’a aussi plu, c’est la force de caractère du groupe parce que entre la fin de la 1ère mi-temps et le début de la seconde, on prend quand même un éclat et on n’a pas paniqué. On a su rester lucides, sans rien précipiter et montrer un visage très convaincant.» Pour Nîmes, c’est un 3ème succès consécutif, le 2ème à l’extérieur et un positionnement dans le Top 4. « On est en phase avec ce qu’on s’était fixé en regardant le calendrier mais on avait envie de se confronter à une équipe qui la saison passée en championnat, n’avait perdu qu’un seul match à domicile, souligne l'entraîneur. On a vraiment répondu présents dans l’abnégation, dans la rigueur. » Avant d’accueillir le PSG au Parnasse, l’USAM devra recevoir Ivry et se déplacer à Saran, des adversaires véritablement à sa portée. « Il ne faut certainement pas s’enflammer, on est capable de contreperformances mais l’avantage, notamment après la défaite contre Montpellier, c’est d’avoir appris de ce qu’on n’avait pas fait correctement. On va continuer à travailler et tenter de rester sur la même dynamique. »

Chambéry ne gâche pas la fête aixoise

Matthieu Ong ne se trompait pas lorsque la veille, il nous avait fait partager ses craintes, redoutant que le match Pays d'Aix-Chambéry, dans le contexte très particulier de "fête au village" avec l'inauguration de la nouvelle Aréna ne prenne des allures de traquenard pour la formation provençale. A moins de deux minutes du terme, les Savoyards en supériorité numérique (après l'exclusion de l'arrière aixois Goni Leoz) n'avaient plus qu'un but à remonter (28-27) et tout était possible. A 24 secondes du buzzer, la situation était inchangée mais la tension était palpable sur le parquet, sur les bancs et dans les tribunes où 5857 spectateurs avaient pris place. Après un flottement et un dernier ballon dans les mains de Quentin Minel pour une improbable égalisation (un coup-franc direct à 25 mètres des cages que Baznik détournera), les hommes de Jérôme Fernandez arracheront leur 4ème succès de la saison en championnat (29-28). Mais que ce fut dur ! Cette victoire où le pivot égyptien Mohamed Mamdouh (notre photo) s'est montré dans son meilleur jour (9 buts sur 10 tirs) a été longue à se dessiner pour le PAUC. Chambéry qui a pris les devants en fin de 1ère période (14-17 à la pause) et qui menait encore à moins de dix minutes de la fin (24-25) aurait très bien pu marquer son ou ses deux 1ers points de la saison. Mais dans ce money-time, les Savoyards ont péché dans la finition et ont perdu quelques précieux ballons. Mais il y a du mieux par rapport à leurs précédentes prestations. Dans le comportement et la détermination. L'apport de Laurent Busselier comme adjoint semble avoir de ce côté-là produit ses effets. C'est l'ancien ailier que les joueurs écoutent et on va finir par se demander à quoi sert Obrvan ? D'ailleurs au micro de beIN, les propos de Quentin Minel n'avaient rien de sibyllins. Le capitaine chambérien parle du « tempo des changements de "Bubu"» et que son « arrivée a galvanisé l'ensemble. Il y a plus d'envie et tout va mieux.»  Sauf que pour l'instant 5 x 0 fait toujours 0. Le prochain épisode se jouera au Phare face au PSG. Avant cela (samedi), il y aura le 2ème tour retour de la coupe EHF et une qualification à confirmer face à Rishion Lezion (Chambéry s'est imposé de 5 buts en Israël).

Les Tremblaysiens, compagnons d'infortune des Chambériens en queue de classement avec le même enchaînement de contreperformances n'ont pas été mieux lotis à Toulouse. Ils ont en fait surfé sur un nuage d'espoir en fin des deux périodes lorsque les Hauts-Garonnais qui avaient la maîtrise du tableau d'affichage, se sont mis à perdre des ballons ou à buter sur le portier francilien Nils Dressrusse. Sauf que l'espoir ne fait pas vivre et les Toulousains ont gaspillé moins de munitions que leur adversaire et dans les cages Yassine Idrissi a arrêté plus de ballons que son vis-à-vis. La différence s'est faite sur des détails qui coûtent cher (31-29). Tremblay n'a toujours pas bougé de sa position initiale.  



Dans l'attente du déplacement du PSG à Orléans afin d'y affronter Saran, Montpellier l'autre équipe irréprochable de ce début de championnat avec un sans-faute (4 succès en autant de matches) se déplaçait à Cesson qui avec 1 seul point récolté, éprouve bien des difficultés. Privés de Doré (entorse au coude), Helgason (problèmes au dos) et surtout du gardien Bonnefoi (déchirure), à quelle sauce allaient être mangés les Bretons ? La question était posée d'entrée de jeu et Montpellier parvenait à y répondre avec un excellent Vincent Gérard (11 arrêts à presque 50% en 1ère période) et surtout Vid Kavticnic (notre photo) qui avec un 5/7 dont 5/5 à 7 mètres avait surtout exploité les nombreuses fautes de la défense adverse. En face, Jeff Lettens dans ses cages n'avait pas démérité et sur le champ, c'était Allan Villeminot, un ancien du centre de formation du... MHB qui s'était le plus souvent illustré. A la pause, les Héraultais avaient pris un avantage substantiel (12-17). En dix minutes, la rencontre va changer de patron, Cesson profitant de l'imprécision des hommes de Canayer pour donc, passer devant (20-19 à la 40ème). Le temps sur un temps mort de remettre de l'ordre dans la maison et de créer le danger par l'intermédiaire du duo Guigou-Bonnefond, Montpellier va reprendre les commandes et ne plus les lâcher même s'il y aura une dernière alerte sur la fin. 5ème victoire (23-28) et 10 points sur 10 capitalisés, un sans faute en poule basse de Ligue des Champions. Que demander de mieux ? 

Et que penser du plus petit budget de l'élite ? Massy à qui nous prédisions un avenir plus qu'incertain à pareil niveau. Les Essonniens n'ont pas encore gagné au Loto ou percé le coffre-fort de la BDF mais ils se battent pour grappiller ce qui peut l'être. Cette équipe a une âme et elle l'a prouvé face à Ivry. Après une bonne entame (7-4), les joueurs val-de-marnais ont été vite rattrapés et même dépassés (12-15 à la pause). Massy va augmenter son avance (14-19 à la 37ème) et tenir le siège durant toute la 2ème période. Et encore, c'est Oussama Hosni, l'Ivryen qui égalisera à 40 secondes du terme (24-24). « Deux matches sans défaite, il faut s’en contenter, analyse Tarik Hayatoune. Gagner à Ivry, c’est très dur. Même avec 5 buts d’avance, on savait qu’on n’était pas à l’abri. Ils ont poussé mais on a vraiment fait preuve de caractère et ça, j’en suis très fier. On s’est beaucoup dépensé, j’ai utilisé peu de joueurs mais ça se termine bien car on arrache un point. » Massy, le promu a laissé passer l’orage en prenant d’entrée Nantes, Paris et Aix et semble trouver ses marques face à des adversaires moins bien armés que ces équipes de haut de tableau. « Je suis persuadé qu’on a une carte à jouer, poursuit l'entraîneur. On a une grosse marge de progression sur le plan offensif parce qu’avec l’arrivée des nouveaux, ça manque encore d’affinités. Maintenant, il faut tenir le rythme, c’est ça qui va être dur sur toute la saison, sachant que pour nous, cela va se jouer d’ici fin mars. »  Massy a aussi brillé par la performance de ses gardiens, Thomas Bauer mais surtout le jeune Samir Bellahcène,  16 arrêts ce mercredi soir, 18 la semaine passée face à Cesson. « Au départ, c’est Bauer qui avait été aligné, Samir était en dessous, il n’a rien lâché et il fait 12 arrêts en 2ème mi-temps à Aix puis a été en pleine confiance sur le 4ème match. C’est aussi une histoire de dynamique, tout peut s’inverser. On a une vraie paire de gardiens complémentaires qui va nous permettre d’avoir une ossature défensive qui doit tenir la route. » Pour Ivry qui restait sur deux succès consécutifs, ce nul peut être considéré comme un coup d’arrêt.  

Le diaporama de Ivry - Massy par Mélanie Ramamonjisoa


Les résultats de la 5ème Journée 

CESSON RENNES MHB - MONTPELLIER HB             23 - 28  (MT: 12-17)
Statistiques du match 

DUNKERQUE HGL - HBC NANTES                           30 - 22  (MT: 16-10)
Statistiques du match

US IVRY - MASSY EHB                                            24 - 24  (MT: 12-15)
Statistiques du match

ST RAPHAËL VHB - USAM NIMES GARD                  31 - 35  (MT: 15-15)
Statistiques du match

FENIX TOULOUSE - TREMBLAY EFHB                      31 - 29  (MT: 14-13)
Statistiques du match

PAYS D'AIX UC - CHAMBERY SMBHB                       29 - 28  (MT: 14-17)
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