bandeau handzone

EDF M: Il ne fallait pas louper l'entrée !

Euro

jeudi 26 octobre 2017 - © Yves Michel

 5 min 25 de lecture

Une véritable démonstration ! Avec toute sa jeunesse et des rotations multiples, l'équipe de France a livré la prestation qu'on attendait d'elle face à une équipe de Pologne qui a beaucoup subi (29-15). C'était l'adversaire le plus faible sur cette Golden League. Ce sera différent ce week-end face à la Norvège et au Danemark.

par Yves MICHEL

On était prévenu ! La Pologne participe à la Golden League tout en s’étant lancée dans un vaste projet de reconstruction. Les anciens ne sont plus là et la série de contreperformances enregistrée depuis le Mondial (élimination après la phase de groupe et surtout non qualification pour le prochain Euro) était le signe patent d’une descente aux enfers. Mais très sincèrement avec une ossature relativement expérimentée et des joueurs qui évoluent pour la plupart dans les plus grands championnats européens, on ne s’imaginait pas que le mal était si profond.

Ce jeudi en fin d’après-midi, et sans ternir leur prestation, les Français ont marché sur un champ de ruines. Il ne leur faudra qu’un quart d’heure pour analyser le contexte, prendre leurs marques et surtout trouver le bon tempo en attaque placée. Un quart d’heure où ils ne vont pas connaître une totale réussite, ratant consécutivement trois jets de 7 mètres (1 par Guigou et 2 par Mahé). Mais comme la défense va rapidement fonctionner et trouver une parfaite coordination, la récréation sera rapidement sifflée. L’entame avait semblé poussive, la suite va ressembler à un festival. Dans le rôle du 1er artificier, du déclencheur, Adrien Dipanda. Le Raphaélois sera dans tous les bons coups, très concerné autant en défense qu’en attaque (4 buts). Sur ce côté droit désormais si riche et qui fait la fierté de la maison bleue, il ne sera pas le seul à s’illustrer. Yanis Lenne au relais de Valentin Porte (puisque Luc Abalo est actuellement blessé) va apporter toute sa fougue. L’ailier barcelonais a on le sait, des jambes de feu et une course qui le propulse rapidement vers l’avant. Un peu trop parfois... pour preuve ses deux buts justement refusés pour appui-zone. Un défaut qu’il faudra qu’il corrige mais qui a été largement compensé notamment par ses décalages qui ont mis dans le vent l’infortuné gardien Wyszomirski qui restera malgré le naufrage, le meilleur élément de la Pologne. Pendant ce temps, les Polonais suaient à grosses gouttes et ne savaient plus où donner de la tête tant les Tricolores les menaient à la baguette. Avec un confort de cinq buts d’écart, Didier Dinart va continuer ses rotations. Vingt-cinquième minute, entrée de Dylan Nahi. A 17 ans et pas tout à fait 11 mois, 1ère cape de l’ailier gauche parisien chez les "A". Il va commencer par "vendanger" un excellent service de Yanis Lenne avant de s’illustrer comme un vieux routard à 7 mètres.  A la pause (14-8), les Polonais avaient la tête sous l’eau, les Français eux, s’apprêtaient à propulser le 2ème étage de leur fusée.


                                                  Adrien Dipanda a rendu une copie sans ratures

Les Bleus allaient intensifier l’animation, faire vivre le ballon. Les rotations se poursuivaient permettant aux dix-huit joueurs inscrits sur la feuille de participer à la fête (Cyril Dumoulin et Nicolas Claire étaient laissés au repos). Le visage de l’équipe avait même changé du tout au tout, d’une mi-temps à l’autre. Niko, Mika, Vincent, Adrien, Tchouf, Ludo et Valentin avaient laissé les clés du camion aux autres. A eux de se débrouiller ! Le rendement ne va pas s’en ressentir même si l’espace de cinq petites minutes (36 à 41ème) les tireurs vont rester muets ou plutôt imprécis. Il faudra tout simplement quelques jaillissements et la réussite de Julien Meyer devant ses cages pour redonner de l’envie à ses partenaires. Campés sur un solide socle défensif où Nicolas Tournat trouvera sa place, rien ne pouvait leur arriver et Dylan Nahi (malgré quelques déchets qu’on lui pardonnera bien volontiers) et son coéquipier parisien Nédim Rémili vont clôturer le boulot de destruction d’une Pologne à la dérive (29-15).

Ce succès, même face à une formation si faible est bon à prendre. Il permettra d’aborder avec encore plus de confiance et un peu plus de repères dans les associations, les deux autres rendez-vous bien plus ardus qui attendent les Français, samedi face à la Norvège et dimanche face au Danemark. La Golden League sert de laboratoire pour consolider quelques automatismes mais comme le rappelait encore en début de semaine Didier Dinart, l’objectif est de gagner l’épreuve et qu’à ce jour et quelles que soient les circonstances, la France garde un statut de favori. Les Polonais eux, l'ont bien compris !



La réaction de Didier Dinart, entraîneur de l'EDF (avec le concours de la FFHB): "Je retiens que l'équipe a réalisé un match abouti. Les cadres ont été présents ce qui nous a ensuite permis de faire les rotations nécessaires. Nous avons vu un très bon Yanis Lenne élu homme du match et le jeune Dylan Nahi inscrire 5 buts pour son premier match. Nous avons aussi travaillé l'assise défensive, Nicolas Tournat a pris de la dimension lors de cette rencontre. Les joueurs ont mérité cette victoire. Nous allons poursuivre la recherche des meilleurs attelages."


                      Dylan Nahi, 1ère plutôt réussie chez les "A" malgré quelques déchets au tir

A Brondby (Danemark), Brondbyhallen
1er match de la 1ère étape de la Golden League
jeudi 26 octobre à 18h00

France - Pologne : 29 - 15   (Mi-temps : 14-8)

Evolution du score: 0-1 (1ère) 1-3 (4è) 3-3 (8è) 4-5 (15è) 6-5 (17è) 10-5 (22è) 11-8 (25è) 14-8 (MT) 16-8 (32è) 19-9 (36è) 21-11 (45è) 24-11 (50è) 26-14 (55è) 29-15 (Fin)

FRANCE

Gardiens: Gérard (40', 9 arrêts sur 15) et Meyer (20', 6 arrêts sur 12)
Champ: Accambray (1), N'guessan (3), Lagarde (1), Nikola Karabatić, Dipanda (4), Remili (3), Mem (2), Guigou (1), Mahe, Lenne (5), Porte (1), Luka Karabatić, Fabregas (2), Sorhaindo (1), Tournat, Nahi (5)
entraîneur: Didier Dinart assisté de Guillaume Gille

POLOGNE

Gardien: Wyszomirski  (60', 14 arrêts)
Buteurs: Chrapkowski (2), Daszek (1), Gębala (2), Krajewski (1), Moryto (3), Paczkowski (1), Przybylski (2), Syprzak (2), Langowski (1)
entraîneur: Piotr Przybecki

Le Danemark domine la Norvège

Dans le seconde match de cette 1ère journée de Golden League, le Danemark a battu la Norvège 24-19 (mi-temps: 12-9). Les Danois ont véritablement pris l'avantage peu avant la pause en ayant eu à plusieurs reprises l'occasion de tuer le match. Ils vont accentuer leur avance dès la reprise grâce aux ballons gagnés par leur défense et le travail de Niklas Landin dans les cages.

EDF M: Il ne fallait pas louper l'entrée ! 

Euro

jeudi 26 octobre 2017 - © Yves Michel

 5 min 25 de lecture

Une véritable démonstration ! Avec toute sa jeunesse et des rotations multiples, l'équipe de France a livré la prestation qu'on attendait d'elle face à une équipe de Pologne qui a beaucoup subi (29-15). C'était l'adversaire le plus faible sur cette Golden League. Ce sera différent ce week-end face à la Norvège et au Danemark.

par Yves MICHEL

On était prévenu ! La Pologne participe à la Golden League tout en s’étant lancée dans un vaste projet de reconstruction. Les anciens ne sont plus là et la série de contreperformances enregistrée depuis le Mondial (élimination après la phase de groupe et surtout non qualification pour le prochain Euro) était le signe patent d’une descente aux enfers. Mais très sincèrement avec une ossature relativement expérimentée et des joueurs qui évoluent pour la plupart dans les plus grands championnats européens, on ne s’imaginait pas que le mal était si profond.

Ce jeudi en fin d’après-midi, et sans ternir leur prestation, les Français ont marché sur un champ de ruines. Il ne leur faudra qu’un quart d’heure pour analyser le contexte, prendre leurs marques et surtout trouver le bon tempo en attaque placée. Un quart d’heure où ils ne vont pas connaître une totale réussite, ratant consécutivement trois jets de 7 mètres (1 par Guigou et 2 par Mahé). Mais comme la défense va rapidement fonctionner et trouver une parfaite coordination, la récréation sera rapidement sifflée. L’entame avait semblé poussive, la suite va ressembler à un festival. Dans le rôle du 1er artificier, du déclencheur, Adrien Dipanda. Le Raphaélois sera dans tous les bons coups, très concerné autant en défense qu’en attaque (4 buts). Sur ce côté droit désormais si riche et qui fait la fierté de la maison bleue, il ne sera pas le seul à s’illustrer. Yanis Lenne au relais de Valentin Porte (puisque Luc Abalo est actuellement blessé) va apporter toute sa fougue. L’ailier barcelonais a on le sait, des jambes de feu et une course qui le propulse rapidement vers l’avant. Un peu trop parfois... pour preuve ses deux buts justement refusés pour appui-zone. Un défaut qu’il faudra qu’il corrige mais qui a été largement compensé notamment par ses décalages qui ont mis dans le vent l’infortuné gardien Wyszomirski qui restera malgré le naufrage, le meilleur élément de la Pologne. Pendant ce temps, les Polonais suaient à grosses gouttes et ne savaient plus où donner de la tête tant les Tricolores les menaient à la baguette. Avec un confort de cinq buts d’écart, Didier Dinart va continuer ses rotations. Vingt-cinquième minute, entrée de Dylan Nahi. A 17 ans et pas tout à fait 11 mois, 1ère cape de l’ailier gauche parisien chez les "A". Il va commencer par "vendanger" un excellent service de Yanis Lenne avant de s’illustrer comme un vieux routard à 7 mètres.  A la pause (14-8), les Polonais avaient la tête sous l’eau, les Français eux, s’apprêtaient à propulser le 2ème étage de leur fusée.


                                                  Adrien Dipanda a rendu une copie sans ratures

Les Bleus allaient intensifier l’animation, faire vivre le ballon. Les rotations se poursuivaient permettant aux dix-huit joueurs inscrits sur la feuille de participer à la fête (Cyril Dumoulin et Nicolas Claire étaient laissés au repos). Le visage de l’équipe avait même changé du tout au tout, d’une mi-temps à l’autre. Niko, Mika, Vincent, Adrien, Tchouf, Ludo et Valentin avaient laissé les clés du camion aux autres. A eux de se débrouiller ! Le rendement ne va pas s’en ressentir même si l’espace de cinq petites minutes (36 à 41ème) les tireurs vont rester muets ou plutôt imprécis. Il faudra tout simplement quelques jaillissements et la réussite de Julien Meyer devant ses cages pour redonner de l’envie à ses partenaires. Campés sur un solide socle défensif où Nicolas Tournat trouvera sa place, rien ne pouvait leur arriver et Dylan Nahi (malgré quelques déchets qu’on lui pardonnera bien volontiers) et son coéquipier parisien Nédim Rémili vont clôturer le boulot de destruction d’une Pologne à la dérive (29-15).

Ce succès, même face à une formation si faible est bon à prendre. Il permettra d’aborder avec encore plus de confiance et un peu plus de repères dans les associations, les deux autres rendez-vous bien plus ardus qui attendent les Français, samedi face à la Norvège et dimanche face au Danemark. La Golden League sert de laboratoire pour consolider quelques automatismes mais comme le rappelait encore en début de semaine Didier Dinart, l’objectif est de gagner l’épreuve et qu’à ce jour et quelles que soient les circonstances, la France garde un statut de favori. Les Polonais eux, l'ont bien compris !



La réaction de Didier Dinart, entraîneur de l'EDF (avec le concours de la FFHB): "Je retiens que l'équipe a réalisé un match abouti. Les cadres ont été présents ce qui nous a ensuite permis de faire les rotations nécessaires. Nous avons vu un très bon Yanis Lenne élu homme du match et le jeune Dylan Nahi inscrire 5 buts pour son premier match. Nous avons aussi travaillé l'assise défensive, Nicolas Tournat a pris de la dimension lors de cette rencontre. Les joueurs ont mérité cette victoire. Nous allons poursuivre la recherche des meilleurs attelages."


                      Dylan Nahi, 1ère plutôt réussie chez les "A" malgré quelques déchets au tir

A Brondby (Danemark), Brondbyhallen
1er match de la 1ère étape de la Golden League
jeudi 26 octobre à 18h00

France - Pologne : 29 - 15   (Mi-temps : 14-8)

Evolution du score: 0-1 (1ère) 1-3 (4è) 3-3 (8è) 4-5 (15è) 6-5 (17è) 10-5 (22è) 11-8 (25è) 14-8 (MT) 16-8 (32è) 19-9 (36è) 21-11 (45è) 24-11 (50è) 26-14 (55è) 29-15 (Fin)

FRANCE

Gardiens: Gérard (40', 9 arrêts sur 15) et Meyer (20', 6 arrêts sur 12)
Champ: Accambray (1), N'guessan (3), Lagarde (1), Nikola Karabatić, Dipanda (4), Remili (3), Mem (2), Guigou (1), Mahe, Lenne (5), Porte (1), Luka Karabatić, Fabregas (2), Sorhaindo (1), Tournat, Nahi (5)
entraîneur: Didier Dinart assisté de Guillaume Gille

POLOGNE

Gardien: Wyszomirski  (60', 14 arrêts)
Buteurs: Chrapkowski (2), Daszek (1), Gębala (2), Krajewski (1), Moryto (3), Paczkowski (1), Przybylski (2), Syprzak (2), Langowski (1)
entraîneur: Piotr Przybecki

Le Danemark domine la Norvège

Dans le seconde match de cette 1ère journée de Golden League, le Danemark a battu la Norvège 24-19 (mi-temps: 12-9). Les Danois ont véritablement pris l'avantage peu avant la pause en ayant eu à plusieurs reprises l'occasion de tuer le match. Ils vont accentuer leur avance dès la reprise grâce aux ballons gagnés par leur défense et le travail de Niklas Landin dans les cages.

Dans la même rubrique