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EDF M: Nicolas Tournat, une voie toute tracée

Euro

vendredi 27 octobre 2017 - © Yves Michel

 13 min 31 de lecture

Appelé de dernière minute par Didier Dinart pour participer à la Golden League au Danemark, Nicolas Tournat  s'est parfaitement intégré dans le groupe et jeudi face à la Pologne, son implication a pleinement satisfait l'entraîneur national. Le pivot nantais veut confirmer face à des adversaires plus costauds. La Norvège ce samedi, le Danemark ce dimanche.

par Yves MICHEL


Pour Nicolas Tournat, la Golden League est un éternel recommencement sauf que cette fois, le pivot espère laisser une empreinte un peu plus marquante. Il y a deux ans lorsque Thierry Anti, son entraîneur au "H" lui avait annoncé sa 1ère convocation, l’intéressé avait cru à un gag. Le temps de la surprise passé, il s’était retrouvé en Norvège, présent sur le banc lors des trois matches face au Danemark, à l’Islande et la Norvège. Fortement amoindris, les Tricolores n’en avaient pas gagné un seul et Nicolas n’avait été utilisé que quelques minutes contre les Norvégiens. Le temps a fait son œuvre, le joueur s’est affirmé et sa progression a coïncidé avec celle de son club. Celui qui a commencé par le football et qui par ses mensurations, aurait pu bifurquer vers le rugby est devenu un élément incontournable dans le système nantais. « C’est vrai que je ne regrette pas d’avoir choisi le handball, dit-il un brin amusé. » En deux ans, il a surtout progressé en défense et lorsqu’une place s’est libérée, tardivement donc, après la défection de Luc Abalo et Dylan Garain, le staff tricolore n’a pas hésité à l’appeler même si le manque n'était pas sur son poste. « Je suis plus serein et un peu plus libéré. J’ai vraiment envie de donner raison à ceux qui me font confiance. Je profite de tout le temps de jeu qui me sera donné et il faut que je déchire tout. » Ce jeudi contre une Pologne en plein désarroi, il est entré après la pause. Il a partagé le poste avec Luka Karabatic et s’est fondu dans le décor. Les cadres avaient semé en 1ère période, les jeunes eux, ont récolté et entretenu le patrimoine par la suite. Nicolas Tournat n’a pas dépareillé, bien au contraire. Didier Dinart s’est même félicité de son travail défensif et de « la dimension » qu’il a prise durant la rencontre. L’avant-veille, au cours de la conférence de presse organisée à Paris, le pivot cherchait avant tout à ne pas s’emballer. « Rien n’est acquis. Je suis encore là parce qu’il y a des blessés et en plus, il y a de la concurrence sur le poste que j’occupe. Je veux me concentrer sur ma performance et progresser là où je dois le faire et il y a encore beaucoup de travail. » Ce qui n’est pas pour le dissuader. La tête sur les épaules, le gaillard qui culmine à 2 mètres (pour un poids de forme de 116 kg) profite du temps présent. Surtout depuis qu’il a vécu une expérience inoubliable lors de sa dernière saison internationale chez les juniors. « On a décroché, de manière un peu inattendue, le titre mondial (au Brésil avec la génération 94/95). Porter ce maillot bleu, c’est exceptionnel. Surtout dans ces moments-là. Cela procure des sensations que tu ne retrouves nulle part ailleurs et forcément, tu as envie de les vivre après. »   Le bail chez les "A" sur un poste de pivot riche de Cédric Sorhaindo, Luka Karabatic et Ludovic Fabregas est loin d’être signé. Avant d’avoir les clés et de franchir le seuil de la maison, « il faut que je gomme mes points faibles et que j’assure en club en réalisant de belles performances. Mais je ne me suis jamais dit, le train passe et je n’y suis pas. » Exigeant avec soi-même pour contrôler pleinement une trajectoire qui prend forme. Chez lui, rien n’est désormais laissé au hasard et le calendrier semble parfaitement maîtrisé. Il défendra les couleurs nantaises jusqu’en 2020 et ensuite, il pourra faire le grand saut vers l’étranger. En début de mois, il a signé un contrat de trois ans en faveur du club de Kielce. « Mon ambition était d’aller voir ailleurs, de jouer dans un autre pays, au moins une fois dans ma carrière. Il y a un gros projet à Kielce, ils sont en train de construire une grosse équipe (avec notamment la signature du gardien allemand Andreas Wolff et du pivot biélorusse actuellement à Saint-Raphaël, Artsem Karalek). L’occasion s’est présentée et j’ai sauté dessus. »  Et il sera le premier Français à partir en Pologne et connaître une culture que pour le moment, parmi les latins, seuls les Espagnols ont su apprivoiser. A l’image de l’entraîneur Talant Dujshebaev et du pivot Julen Aguinagalde qui sous les couleurs polonaises ont remporté la Ligue des Champions en 2016. « Cela ne me fait pas peur, j’ai envie d’apprendre, de voir autre chose. J’ai vraiment hâte d’y être. » D'ici là, les échéances seront nombreuses et le mois de janvier déjà capital. Où qu’il se trouve, à l’Euro en Croatie ou dans les environs de Nantes, Nicolas Tournat sera comblé. Avec sa compagne, il attend un heureux évènement dès le début de cette nouvelle année.



Retrouvailles franco-norvégiennes, neuf mois après

Une équipe de France en pleine confiance qui a balayé la Pologne face à la Norvège qui a buté sur le Danemark et son incroyable gardien Niklas Landin, telle est l’affiche qui est proposée ce samedi à Aarhus. Comme prévu, Didier Dinart et Guillaume Gille, à la manière des plus fins vignerons, vont continuer à procéder à des assemblages. Jeudi, le contexte était favorable pour le faire. La Pologne évoluait plusieurs tons en dessous et changer totalement le sept de base après la pause n’est peut-être pas une option qui sera renouvelée. Cyril Dumoulin qui a tenu compagnie à Nicolas Claire en retrait du banc tricolore lors du 1er match, devrait faire son apparition sur la feuille en lieu et place de Julien Meyer. Le gardien nantais trépigne d’impatience à montrer ce qu’il sait faire et veut mettre à profit son excellent début de saison sous les couleurs du "H". Pour son partenaire de club, rien n’est encore décidé. On sait que Thierry Anti a demandé à ce qu’il soit préservé. De son côté, Didier Dinart veut tester l’association avec Nikola Karabatic ou un autre arrière gauche. Mais la dernière apparition du meneur de jeu ligérien sur un terrain à l’occasion d’un match officiel remonte au 4 octobre face à Montpellier. Si la programmation des matches de la 1ère étape de la Golden League avait été toute autre et que par exemple, la Pologne arrive en fin de tournoi ou même au milieu, l’incorporation du Nantais aurait été plus aisée. De la faculté de sa récupération et des opportunités qui pourraient se présenter dépendra ou pas, son temps de jeu d’ici dimanche.

Neuf mois après la finale (perdue) du Mondial, Sander Sagosen (notre photo) retrouve ses "amis" français. Ceux du PSG mais aussi les joueurs qu’il a l’habitude de côtoyer depuis septembre sur tous les parquets de l’Hexagone et même au-delà puisqu’il a eu à se frotter au Flensburg de Kentin Mahé.  Jeudi face au Danemark (défaite 24-19), il s’est montré plutôt en retrait et n’a pas été vraiment ménagé, Henrik Mollgaard, son partenaire à Paris (qui quittera la capitale l’été prochain pour rentrer au pays à Aalborg) lui réservant en défense une attention particulière. Si dans les 1ers instants, les vice-champions du Monde ont pu rivaliser avec les champions olympiques, ils le doivent à la prestation de leur gardien Bergerud auteur de six arrêts en moins d’un quart d’heure. Mais ensuite, Sagosen et les siens ont pêché dans la finition, ont trop précipité leurs initiatives et ont surtout buté sur la défense danoise et sur Niklas Landin. Le gardien de Kiel a écarté 19 tirs norvégiens, une sacrée performance qu’il aimerait renouveler d’ici dimanche.

La suite de la 1ère étape de la Golden League

date

heure

match

lieu

28/10/2017

16h10

Danemark - Pologne

Aarhus (Dan)

 

18h25

Norvège - France (beIN SPORTS 3)

 

29/10/2017

18h00

Pologne - Norvège

Herning (Dan)

 

20h15

Danemark - France (beIN SPORTS 2)

 

EDF M: Nicolas Tournat, une voie toute tracée  

Euro

vendredi 27 octobre 2017 - © Yves Michel

 13 min 31 de lecture

Appelé de dernière minute par Didier Dinart pour participer à la Golden League au Danemark, Nicolas Tournat  s'est parfaitement intégré dans le groupe et jeudi face à la Pologne, son implication a pleinement satisfait l'entraîneur national. Le pivot nantais veut confirmer face à des adversaires plus costauds. La Norvège ce samedi, le Danemark ce dimanche.

par Yves MICHEL


Pour Nicolas Tournat, la Golden League est un éternel recommencement sauf que cette fois, le pivot espère laisser une empreinte un peu plus marquante. Il y a deux ans lorsque Thierry Anti, son entraîneur au "H" lui avait annoncé sa 1ère convocation, l’intéressé avait cru à un gag. Le temps de la surprise passé, il s’était retrouvé en Norvège, présent sur le banc lors des trois matches face au Danemark, à l’Islande et la Norvège. Fortement amoindris, les Tricolores n’en avaient pas gagné un seul et Nicolas n’avait été utilisé que quelques minutes contre les Norvégiens. Le temps a fait son œuvre, le joueur s’est affirmé et sa progression a coïncidé avec celle de son club. Celui qui a commencé par le football et qui par ses mensurations, aurait pu bifurquer vers le rugby est devenu un élément incontournable dans le système nantais. « C’est vrai que je ne regrette pas d’avoir choisi le handball, dit-il un brin amusé. » En deux ans, il a surtout progressé en défense et lorsqu’une place s’est libérée, tardivement donc, après la défection de Luc Abalo et Dylan Garain, le staff tricolore n’a pas hésité à l’appeler même si le manque n'était pas sur son poste. « Je suis plus serein et un peu plus libéré. J’ai vraiment envie de donner raison à ceux qui me font confiance. Je profite de tout le temps de jeu qui me sera donné et il faut que je déchire tout. » Ce jeudi contre une Pologne en plein désarroi, il est entré après la pause. Il a partagé le poste avec Luka Karabatic et s’est fondu dans le décor. Les cadres avaient semé en 1ère période, les jeunes eux, ont récolté et entretenu le patrimoine par la suite. Nicolas Tournat n’a pas dépareillé, bien au contraire. Didier Dinart s’est même félicité de son travail défensif et de « la dimension » qu’il a prise durant la rencontre. L’avant-veille, au cours de la conférence de presse organisée à Paris, le pivot cherchait avant tout à ne pas s’emballer. « Rien n’est acquis. Je suis encore là parce qu’il y a des blessés et en plus, il y a de la concurrence sur le poste que j’occupe. Je veux me concentrer sur ma performance et progresser là où je dois le faire et il y a encore beaucoup de travail. » Ce qui n’est pas pour le dissuader. La tête sur les épaules, le gaillard qui culmine à 2 mètres (pour un poids de forme de 116 kg) profite du temps présent. Surtout depuis qu’il a vécu une expérience inoubliable lors de sa dernière saison internationale chez les juniors. « On a décroché, de manière un peu inattendue, le titre mondial (au Brésil avec la génération 94/95). Porter ce maillot bleu, c’est exceptionnel. Surtout dans ces moments-là. Cela procure des sensations que tu ne retrouves nulle part ailleurs et forcément, tu as envie de les vivre après. »   Le bail chez les "A" sur un poste de pivot riche de Cédric Sorhaindo, Luka Karabatic et Ludovic Fabregas est loin d’être signé. Avant d’avoir les clés et de franchir le seuil de la maison, « il faut que je gomme mes points faibles et que j’assure en club en réalisant de belles performances. Mais je ne me suis jamais dit, le train passe et je n’y suis pas. » Exigeant avec soi-même pour contrôler pleinement une trajectoire qui prend forme. Chez lui, rien n’est désormais laissé au hasard et le calendrier semble parfaitement maîtrisé. Il défendra les couleurs nantaises jusqu’en 2020 et ensuite, il pourra faire le grand saut vers l’étranger. En début de mois, il a signé un contrat de trois ans en faveur du club de Kielce. « Mon ambition était d’aller voir ailleurs, de jouer dans un autre pays, au moins une fois dans ma carrière. Il y a un gros projet à Kielce, ils sont en train de construire une grosse équipe (avec notamment la signature du gardien allemand Andreas Wolff et du pivot biélorusse actuellement à Saint-Raphaël, Artsem Karalek). L’occasion s’est présentée et j’ai sauté dessus. »  Et il sera le premier Français à partir en Pologne et connaître une culture que pour le moment, parmi les latins, seuls les Espagnols ont su apprivoiser. A l’image de l’entraîneur Talant Dujshebaev et du pivot Julen Aguinagalde qui sous les couleurs polonaises ont remporté la Ligue des Champions en 2016. « Cela ne me fait pas peur, j’ai envie d’apprendre, de voir autre chose. J’ai vraiment hâte d’y être. » D'ici là, les échéances seront nombreuses et le mois de janvier déjà capital. Où qu’il se trouve, à l’Euro en Croatie ou dans les environs de Nantes, Nicolas Tournat sera comblé. Avec sa compagne, il attend un heureux évènement dès le début de cette nouvelle année.



Retrouvailles franco-norvégiennes, neuf mois après

Une équipe de France en pleine confiance qui a balayé la Pologne face à la Norvège qui a buté sur le Danemark et son incroyable gardien Niklas Landin, telle est l’affiche qui est proposée ce samedi à Aarhus. Comme prévu, Didier Dinart et Guillaume Gille, à la manière des plus fins vignerons, vont continuer à procéder à des assemblages. Jeudi, le contexte était favorable pour le faire. La Pologne évoluait plusieurs tons en dessous et changer totalement le sept de base après la pause n’est peut-être pas une option qui sera renouvelée. Cyril Dumoulin qui a tenu compagnie à Nicolas Claire en retrait du banc tricolore lors du 1er match, devrait faire son apparition sur la feuille en lieu et place de Julien Meyer. Le gardien nantais trépigne d’impatience à montrer ce qu’il sait faire et veut mettre à profit son excellent début de saison sous les couleurs du "H". Pour son partenaire de club, rien n’est encore décidé. On sait que Thierry Anti a demandé à ce qu’il soit préservé. De son côté, Didier Dinart veut tester l’association avec Nikola Karabatic ou un autre arrière gauche. Mais la dernière apparition du meneur de jeu ligérien sur un terrain à l’occasion d’un match officiel remonte au 4 octobre face à Montpellier. Si la programmation des matches de la 1ère étape de la Golden League avait été toute autre et que par exemple, la Pologne arrive en fin de tournoi ou même au milieu, l’incorporation du Nantais aurait été plus aisée. De la faculté de sa récupération et des opportunités qui pourraient se présenter dépendra ou pas, son temps de jeu d’ici dimanche.

Neuf mois après la finale (perdue) du Mondial, Sander Sagosen (notre photo) retrouve ses "amis" français. Ceux du PSG mais aussi les joueurs qu’il a l’habitude de côtoyer depuis septembre sur tous les parquets de l’Hexagone et même au-delà puisqu’il a eu à se frotter au Flensburg de Kentin Mahé.  Jeudi face au Danemark (défaite 24-19), il s’est montré plutôt en retrait et n’a pas été vraiment ménagé, Henrik Mollgaard, son partenaire à Paris (qui quittera la capitale l’été prochain pour rentrer au pays à Aalborg) lui réservant en défense une attention particulière. Si dans les 1ers instants, les vice-champions du Monde ont pu rivaliser avec les champions olympiques, ils le doivent à la prestation de leur gardien Bergerud auteur de six arrêts en moins d’un quart d’heure. Mais ensuite, Sagosen et les siens ont pêché dans la finition, ont trop précipité leurs initiatives et ont surtout buté sur la défense danoise et sur Niklas Landin. Le gardien de Kiel a écarté 19 tirs norvégiens, une sacrée performance qu’il aimerait renouveler d’ici dimanche.

La suite de la 1ère étape de la Golden League

date

heure

match

lieu

28/10/2017

16h10

Danemark - Pologne

Aarhus (Dan)

 

18h25

Norvège - France (beIN SPORTS 3)

 

29/10/2017

18h00

Pologne - Norvège

Herning (Dan)

 

20h15

Danemark - France (beIN SPORTS 2)

 

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