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LFH : du gruyère au granit

LBE

jeudi 9 novembre 2017 - © Laurent Hoppe

 3 min 23 de lecture

Résumé de la onzième journée.

Les outsiders se sont retrouvés sans défense. A contre-emploi de leurs récentes performances dans ce domaine, Nantes a pris 38 buts à Metz, et Nice un de moins à Issy/Paris (37-26). Des avaries sans conséquences sur leurs positions à mi-parcours. L’OGCN (3ème) et le NLA (4ème) suivent le souverain lorrain et Brest, vainqueur à Dijon (20-27). A l’opposé, Chambray-les-Tours et Besançon (18-19 pour les Doubiennes) ont donné un cours magistral d’étanchéité. Toulon - Fleury-les-Aubrais et Le Havre - Bourg-de-Péage restent à jouer.



Les deux meilleures défenses de France se toisaient à Metz, mardi. Au fil des cinq victoires engrangées depuis début octobre, celle de Nantes impressionnait, tolérait en moyenne moins de vingt buts (19,8, précisément). La compétence messine en montée de balle, successivement illustrées par Luciano, Houette et Landre, l’a éventrée. Inopérante sur les tirs en extension d’Orlane Kanor, débordée par l’abattage de Grace Zaadi (8 passes décisives) et d’Ana Gros (7 buts), l’escouade de Jan Basny a concédé trente-huit buts. Un record de porosité depuis l’accession du NLA dans l’élite, en 2013, assorti d’une défaite sur un écart record (38-23, -15).
« La manière dont on a joué, ça fait mal, lance Blandine Dancette, dépitée après avoir été appliquée (9/10). Il n'y a pas eu de rébellion. On a été en difficulté en défense, on n'a pas trouvé de solutions, perdu des ballons... alors qu'on savait que Metz aurait la rage, mettrait ce qu'il fallait dans le match. »
Malgré le forfait de Xenia Smits, blessée à l’index de la main gauche, les leaders ont effectivement géré sans peine leur parenthèse domestique, coincée entre leurs déplacements estampillés C1 (Podgorica samedi dernier, Kristianstad ce vendredi). Comme lors de la saison 2013-2014, avec deux matches de moins, Metz a traversé la phase aller sans perdre.

Gandais (Issy/Paris) : « Sans doute notre meilleure prestation »

Le lendemain, à Issy-les-Moulineaux, c’était le tour de l’arrière-garde de l’OGC Nice de subir un violent retour de manivelle (37-26). Tamara Horacek et Loïs Abbingh (19 buts cumulés) l’ont mise sens dessus dessous. « C’est notre pire match en défense, j’espère que ça ne se reproduira plus, soupire l’ailière azuréenne Diénaba Sy. On a eu du mal à défendre sur leur pivot. Quand on a réussi, elles ont marqué de loin. »
Le sourire est donc revenu à l’IPH, après deux contre-performances contre Brest et à Nantes. Si elles ne reprennent pas la quatrième place aux Ligériennes, les joueuses d’Arnaud Gandais reviennent à leur hauteur (25 pts). « C’était important de se rassurer sur notre capacité à marquer, car on était en difficulté lors des trois derniers matches, commente l’entraîneur. On a été percutants, on a eu de la réussite au tir. C’est sans doute notre meilleure prestation, même si on a déjà mieux défendu que ça. »

Moins bien, pour le coup, que Chambray et Besançon en parallèle. Leur face-à-face a accouché du résultat le moins prolifique de la saison (18-19), derrière Le Havre - Nantes, deux journées plus tôt (17-19). Le CTHB a eu plusieurs chances de déverrouiller le coffre-fort gardé par Catherine Gabriel (5-4, 12’ ; 14-13, 45’). Vanessa Boutrouille (9 buts à 75 %) y a mis du cœur à l’ouvrage. Au final, ce sont Aissatou Kouyaté (17-18, 55’) et Alizée Frécon (17-19, 58’) qui ont perpétré le casse. Toujours septième, l’ESBF prend deux longueurs d’avance sur les Tourangelles. Ces dernières passeront la trêve sur le huitième et dernier strapontin pour les quarts, auront d’ici dimanche deux ou trois points de marge sur le play-down.

A l’aune de tout ce qui vient d’être rapporté, la victoire de Brest à Dijon (20-27) passerait pour un non-événement. Pauline Coatanéa (7/8) et ses copines, qui ont mis dix minutes à se lancer, se sont pourtant remises d’équerre après leurs déconvenues contre Metz (26-30) et à Ikast (27-23, en Ligue des Champions). Mieux, avec les défaites des poursuivants aux défenses d’argile, leur deuxième place est renforcée.

LFH : du gruyère au granit 

LBE

jeudi 9 novembre 2017 - © Laurent Hoppe

 3 min 23 de lecture

Résumé de la onzième journée.

Les outsiders se sont retrouvés sans défense. A contre-emploi de leurs récentes performances dans ce domaine, Nantes a pris 38 buts à Metz, et Nice un de moins à Issy/Paris (37-26). Des avaries sans conséquences sur leurs positions à mi-parcours. L’OGCN (3ème) et le NLA (4ème) suivent le souverain lorrain et Brest, vainqueur à Dijon (20-27). A l’opposé, Chambray-les-Tours et Besançon (18-19 pour les Doubiennes) ont donné un cours magistral d’étanchéité. Toulon - Fleury-les-Aubrais et Le Havre - Bourg-de-Péage restent à jouer.



Les deux meilleures défenses de France se toisaient à Metz, mardi. Au fil des cinq victoires engrangées depuis début octobre, celle de Nantes impressionnait, tolérait en moyenne moins de vingt buts (19,8, précisément). La compétence messine en montée de balle, successivement illustrées par Luciano, Houette et Landre, l’a éventrée. Inopérante sur les tirs en extension d’Orlane Kanor, débordée par l’abattage de Grace Zaadi (8 passes décisives) et d’Ana Gros (7 buts), l’escouade de Jan Basny a concédé trente-huit buts. Un record de porosité depuis l’accession du NLA dans l’élite, en 2013, assorti d’une défaite sur un écart record (38-23, -15).
« La manière dont on a joué, ça fait mal, lance Blandine Dancette, dépitée après avoir été appliquée (9/10). Il n'y a pas eu de rébellion. On a été en difficulté en défense, on n'a pas trouvé de solutions, perdu des ballons... alors qu'on savait que Metz aurait la rage, mettrait ce qu'il fallait dans le match. »
Malgré le forfait de Xenia Smits, blessée à l’index de la main gauche, les leaders ont effectivement géré sans peine leur parenthèse domestique, coincée entre leurs déplacements estampillés C1 (Podgorica samedi dernier, Kristianstad ce vendredi). Comme lors de la saison 2013-2014, avec deux matches de moins, Metz a traversé la phase aller sans perdre.

Gandais (Issy/Paris) : « Sans doute notre meilleure prestation »

Le lendemain, à Issy-les-Moulineaux, c’était le tour de l’arrière-garde de l’OGC Nice de subir un violent retour de manivelle (37-26). Tamara Horacek et Loïs Abbingh (19 buts cumulés) l’ont mise sens dessus dessous. « C’est notre pire match en défense, j’espère que ça ne se reproduira plus, soupire l’ailière azuréenne Diénaba Sy. On a eu du mal à défendre sur leur pivot. Quand on a réussi, elles ont marqué de loin. »
Le sourire est donc revenu à l’IPH, après deux contre-performances contre Brest et à Nantes. Si elles ne reprennent pas la quatrième place aux Ligériennes, les joueuses d’Arnaud Gandais reviennent à leur hauteur (25 pts). « C’était important de se rassurer sur notre capacité à marquer, car on était en difficulté lors des trois derniers matches, commente l’entraîneur. On a été percutants, on a eu de la réussite au tir. C’est sans doute notre meilleure prestation, même si on a déjà mieux défendu que ça. »

Moins bien, pour le coup, que Chambray et Besançon en parallèle. Leur face-à-face a accouché du résultat le moins prolifique de la saison (18-19), derrière Le Havre - Nantes, deux journées plus tôt (17-19). Le CTHB a eu plusieurs chances de déverrouiller le coffre-fort gardé par Catherine Gabriel (5-4, 12’ ; 14-13, 45’). Vanessa Boutrouille (9 buts à 75 %) y a mis du cœur à l’ouvrage. Au final, ce sont Aissatou Kouyaté (17-18, 55’) et Alizée Frécon (17-19, 58’) qui ont perpétré le casse. Toujours septième, l’ESBF prend deux longueurs d’avance sur les Tourangelles. Ces dernières passeront la trêve sur le huitième et dernier strapontin pour les quarts, auront d’ici dimanche deux ou trois points de marge sur le play-down.

A l’aune de tout ce qui vient d’être rapporté, la victoire de Brest à Dijon (20-27) passerait pour un non-événement. Pauline Coatanéa (7/8) et ses copines, qui ont mis dix minutes à se lancer, se sont pourtant remises d’équerre après leurs déconvenues contre Metz (26-30) et à Ikast (27-23, en Ligue des Champions). Mieux, avec les défaites des poursuivants aux défenses d’argile, leur deuxième place est renforcée.