CDF Fém. : Quand la N2 rêve plus grand

Coupe de France

mercredi 15 novembre 2017 - Handzone

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Présentation des seizièmes de finale de la Coupe de France Féminine.

Deux pensionnaires de Quatrième division se mesurent à des adversaires de LFH. L'un d'eux ne passe pas inaperçu. Dixième équipe dans la hiérarchie régionale, locataires du bas de tableau en championnat, les filles du Paris-SG ne vivent pas dans la même galaxie que leurs glorieux confrères. Le temps d’une affiche de gala à Coubertin, dès jeudi soir contre Fleury-les-Aubrais, elles vont sortir de leur ombre, goûter au très haut niveau. Ce sera également le cas du Narbonne de Philippe Carrara, qui affronte Toulon samedi et qui veut s'offrir une belle fête du Hand.

Les 3° et 4° petits poucets de cette Coupe de France seront opposés à des équipes de D2F et toutes les deux peuvent tenter l'exploit de se retrouver en 8° de finale. La Roche sur Yon essayera en recevant Octeville 11° de D2F. Tandis que Hazebrouck aura la tâche compliquée de recevoir ses voisines de Saint Amand les Eaux en course pour la montée en LFH.

Cette semaine, le Paris-Saint-Germain reçoit deux soirs de suite à Coubertin. Au lendemain du match de Starligue des messieurs, contre Cesson/Rennes, l’équipe féminine se réapproprie l’enceinte du XVIe arrondissement, ce jeudi soir. En règle générale, elle joue à Reuilly, dans le XIIe. A l’autre bout de la capitale, en contradiction avec « le vœu du club » de la sédentariser, au plus tard l’an prochain, sous le même toit que les Karabatic, Hansen et consorts.

Actuellement, Léa Brunier et ses partenaires s’entraînent (trois fois par semaine) plus sur le parquet de l’avenue Georges-Lafont qu’elles n’y jouent. Elles doivent composer avec les créneaux horaires des autres locataires, la disponibilité des salles les week-ends. Trois mois après la reprise de Nationale 2, contre Montigny-le-Bretonneaux (23-23, le 16 septembre), voici la deuxième « vraie » rencontre à domicile. Qui méritait bien l’enceinte périphérique de 4016 places.

Pour la deuxième fois en trois saisons, ce PSG méconnu dispute un seizième de finale de Coupe. En décembre 2015, « on a joué Chambray, à l’époque deuxième de D2 », rembobine l’entraîneur, Didier Creuzot. Le CTHB, sur la voie de la montée, s’était imposé 26-38... à Coubertin (13-20 à la mi-temps). Trois joueuses de l’effectif actuel en étaient : Awa Keita, Marie Paturel-Deix, Chloé Simonelli.

La première citée peut évoluer à quasiment tous les postes. La deuxième est demi-centre et capitaine, la troisième officie dans le secteur central. Leur expérience commune escortera un jeune ensemble (la moitié des dix-neuf joueuses a moins de 23 ans) opposé à Fleury-les-Aubrais, sixième de LFH à mi-saison. « Elles n’ont pas envie de mal faire, d’être ridicules, sait le technicien. J’aimerais voir un visage combatif, du dépassement et de la combativité. » En somme, celui avec lequel Paris a surpris Alfortville (N1) au deuxième tour, plutôt que celui, grimaçant, du neuvième de la poule 2 de N2 (deux victoires en six journées).

« Elles n’arrivent pas à s’exprimer en championnat comme en coupe. C’est comme s’il y avait une pression mise sur les filles. » Celles-ci prennent très (trop ?) à cœur le projet quinquennal initial, élaboré lorsque le Paris Handball féminin s’est arrimé à l’entité PSG, en 2013 (*). Rejoindre la N1 en cinq ans, en partant de Prénationale.

Défenseur du PSG première époque (1998), également passé pêle-mêle par Pontault-Combault, Livry-Gargan, l’Allemagne et la Suisse, Didier Creuzot applique des préceptes librement inspirés de sa vie de joueur. « On a un fort projet défensif, de ''fille à fille'' à la zone. On est capables de passer de la 0-6 à la 3-3. La saison dernière, nous étions la troisième meilleure défense de N2 », tous groupes confondus. « Depuis l’année dernière, on essaie de déployer un fort jeu de transition. » Il ne suffira peut-être pas face à la meilleure buteuse de l’élite, Paule Baudouin, mais rien n’interdit d’essayer…

(*) l’équipe première en porte l’écusson depuis la saison 2014-15, la réserve (PN) depuis l’année passée.

Narbonne en pleine lumière.
Il se trame quelque chose du côté de l'Aude au niveau du Handball féminin. Le club du Narbonne Handball est en train de faire bouger les lignes en avançant dans un projet volontaire et ambitieux avec comme homme clef du côté sportif, Philippe Carrara arrivé cette saison pour mettre tout cela en musique côté terrain.

Côté structure, tout cela a été initié par la reprise du club lors de sa descente en N2F il y 1 an et demi par Rémi Ghibaudo. A la tête de deux entreprises locales (Les sociétés Condor et Logiside), le président du NHB connaît les arcanes de la gestion et du management et décide de lancer le club audois dans une grande révolution. Avec comme point de mire l’arrivée du Arena de 5000 places en juin 2019 à Narbonne. Avec le désert entre Nîmes et Bordeaux pour le handball féminin de haut niveau, il s’est dit qu’il y avait quelque chose à tenter et donc à réaliser. Entre passage en SASP, et ce dès janvier 2018, le projet de monter très rapidement un centre de formation, même en n’étant qu’en Nationale et l’ambition de monter en N1F la saison prochaine pour y réaliser quelque chose de positif, voire une montée en D2F, les choses sont très ambitieuses mais claires. Et c’est d’abord en structurant le club que tout a commencé ! Une chargée de com et du marketing à plein temps. Le recrutement d’un coach d’expérience et bâtisseur comme Philippe Carrara. Bref, même si Narbonne n’a que l’étiquette N2F, structurellement il est en avance sur bien des clubs de N1F. Pourtant il sait que tout ne sera pas simple pour aller haut. Philippe Carrara est lucide : « On n’est pas vraiment dans une région ou le handball féminin existe. Il y a tout à faire ! On sait aussi que l’on ne pourra sans doute pas s’appuyer complètement sur le vivier local. On devra donc aller chercher ailleurs ce qui nous manquera pour accéder au haut niveau. Mais il faut aussi que la réussite du club donne envie aux jeunes filles de venir vers le Hand. »

Et logiquement, le sportif a rapidement emboité le pas à tout cela. Reparties en N2F cette saison, les Narbonnaises sont leaders invaincues de la poule 4 de N2F et se sont offert via la coupe de France un bien bel éclairage. Cela a commencé par un exploit en sortant la D2F de Bouillargues qui n’était pas venue à Narbonne pour galvauder la coupe. Cela va se continuer par la réception d’une équipe de LFH, le Toulon - Saint Cyr VHB pour un match de gala et d’un niveau inconnu jusqu’à présent pour Narbonne.

Même si un match reste un match, Philippe Carrara reste très lucide sur les chances de son groupe : « Clairement, il n’y a pas photos entre les deux effectifs ! Entre un groupe pro qui s’entraîne jusqu’à 2 fois par jour et nous qui n’avons pour le moment que 3 entrainements par semaine. Avec des joueuses rompues au haut niveau, voire très haut niveau, je ne vois pas comment on pourrait passer. » Pourtant, même s’il ne voit pas les pronostics pencher en sa faveur, le coach narbonnais voit beaucoup d’intérêt à cette rencontre « On devrait pouvoir voir nos limites en se confrontant à ce qui se fait mieux. Plus que beaucoup de discours, certains échecs peuvent devenir très formateur s’ils sont bien acceptés et digérés. Mais avant tout, on souhaite que ce soit une vraie belle fête du handball à Narbonne ». Reste maintenant au NHB de gouter au mieux à ce qui lui fait envie dans un coin de la tête des dirigeants et des joueuses.

Le programme

CLUB ATHLETIQUE BEGLAIS (N1F) - MERIGNAC HANDBALL (D2F)

Pronostic : Bègles

Arbitres / Délégué (D) :
CHASTANET ROMAIN
COURET VINCENT
Date et Heure :
Le 19/11/2017 A 16:00:00
Lieu :
DUHOURQUET
156 , rue Marcel Sembat
BEGLES

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