Une Halle MOSIR bouillante, un Kielce qui a retrouvé toutes ses valeurs de combats et de jeu en seconde période, un arbitrage que l’on pourra qualifier de « farce », Paris a tout surpassé pour s’imposer en Pologne 30-29 sur le terrain du PGE Vive Kielce. Avec la défaite de Veszprém à Aalborg, la première place et le billet direct pour les ¼ de finales seront presque offerts en cas de victoire sur Flensburg à Coubertin le 17 février prochain.
Mais avant de penser au choc avec l’équipe de Kentin Mahé, les Parisiens avaient fort à faire avec Kielce. Très vite on va se rendre compte que le retour de Nikola Karabatic était prépondérant. Stabilisant énormément le bloc défensif central, il apportait une détermination et un impact en attaque qui mettait la défense polonaise dans le rouge. Pour ce qui était du poste de pivot, l’autre revenant, Daniel Narcisse était chargé de l’occuper, et il va le faire de très belle façon, pas académique, mais son talent… Et de suite, Paris posait les jalons de sa domination sur la première période. Et tout allait s’accélérer quand Thierry Omeyer sortait une série dont il a le secret ! Imbattable pendant plusieurs minutes, dont un jet de 7m sur sa majesté Bielecki elle-même, celui qui restera éternellement « Titi » permettait au PSG de commencer à creuser le trou. Une recette maintenant éprouvée avec Paris. On joue tous les ballons à fond et avec des métronomes au shoot comme Uwe Gensheimer, on n’est dans l’assurance tout risque. Puis si cela ne marche pas, on pose un jeu de position, pas forcément avec beaucoup de mouvement, mais un jeu ou chaque oubli ou ratage défensif se paye cash. Tout le monde était presque étonné par la facilité avec laquelle Paris menait les débats. La halle MOSIR en devenait presque un peu aphone, enfin presque… Mais il fallait bien que quelque chose coince un peu dans ce tableau presque trop parfait et les hommes aux sifflets allaient se charger de mettre un gros caillou dans les rouages parisiens. D’abord en commençant à sortir indifféremment tout le monde sans trop de discernement, mais surtout et on le verra par la suite 2 fois Mikkel Hansen, dont une fois où on cherche encore qui a touché le polonais au sol, car visiblement, Kielce était parti pour une grande série de plongeons et figures de style en tout genre. C’était à cet instant juste un peu agaçant et on ne pensait pas que tout cela pouvait empirer.
Passé la pause avec une confortable avance de 4 buts, Paris en remettait une couche dès le retour des vestiaires. Heureusement que Slawomir Szmal sortait un peu de sa torpeur de la première période, sinon l’addition aurait enflé à vitesse grand V tant Paris semblait facile dans le jeu et souverain en défense. Enfin souverain, il n’allait pas les rester longtemps. D’abord parce qu’enfin, Kielce va renouer avec son jeu léché. Talent Dujshebaev ne faisait pas l’erreur de sortir son arrière droit de fils cette fois ! Et sous son impulsion, prenant le relais d’un Dean Bombac au jeu de plus en plus lent et prévisible, Ales Dujshebaev donnait le tempo et des idées à l’attaque de Kielce. Mais le vrai moment crucial de cette mi-temps va être le rouge sec infligé à Nikola Karabatic pour avoir mis ses mains en opposition sur un Blaz Janc, certes sèchement, mais sur les épaule et pas du tout dans le visage. Le flopping fait par l’ailier slovène est à inscrire en cours de théâtre rapidement. Mais la paire allemande va se laisser prendre, comme elle s’était laissé prendre par celui de Sanders Sagosen quelques minutes plus tôt et sortir la biscotte rouge sous l’effarement du PSG. Mais le show du duo germanique n’était pas fini… Dans la foulée sur un mauvais changement, le duo sortait Mikkel Hansen pour 2 minutes. Clairement, le geste des arbitres allait vers le joueur danois ! Avec ses 2 exclusions un tantinet bidon de la première période, cela faisait normalement et réglementairement un rouge de plus pour Paris. Sauf que le deux « comiques » vont de déjuger de la plus belle des façons retournant les 2 minutes sur Henrik Mollgaard au bout de plusieurs minutes de palabres. Le banc de Kielce vent debout devant la décision, Paris en profitait pour resserrer les rangs et surtout repartir de plus belle alors que le score était de 23 partout après cette double infériorité. Mais le duo n’avait pas fini ses grandes œuvres, il allait mettre le couvercle sur la marmite en sortant Uwe Gensheimer pour une neutralisation tout ce qu’il y a de classique à 2’10 de la fin du match. Cela ne suffisait pas à renverser la vapeur ! Après toutes ces péripéties, le PSG reprenait ses esprits, Mikkel Hansen et Daniel Narcisse se chargeant de tuer les derniers espoirs polonais.
A Kielce, Halle MOSIR
Le dimanche 26 novembre 2017 à 19h00
PGE Vive Kielce - Paris SG Handball : 29 - 30 (Mi-temps : 11-15)
2 500 spectateurs
Arbitres : MM Lars Geipel et Marcus Helbig (Allemagne)
Evolution du score : 2-2 5°, 5-6 10°, 6-8 15°, 7-11 20°, 9-13 25°, 11-15 MT - 14-18 35°, 18-20 40°, 21-23 45°, 24-24 50°, 25-28 55°, 29-30 FT.