Comme celle de la Ligue, la coupe de France peut réserver son lot de surprise. Avec l'entrée en course des clubs de l'élite lors des 16èmes de finale, personne n'est à l'abri. La saison passée, Saran et Ivry l'avaient appris à leurs dépens. Et Nantes (notre photo de tête) était arrivé au bout. 

par Yves MICHEL

Place ce week-end aux 16èmes de finale de la coupe de France et si une affiche devait retenir l’attention plus qu’une autre, l’opposition entre Créteil, prétendant à la remontée parmi l’élite et Toulouse qui vient d’écarter Montpellier du Final Four de la coupe de la Ligue ne manque pas d’intérêt. La saison dernière, malgré la relégation en championnat, les Cristoliens avaient atteint les quarts de finale, sortis par Nantes tout comme le Fenix qui était tombé de justesse à Dunkerque.

Une attention toute particulière sera accordée à Sarrebourg (N1) et son gardien Sven Horvat (15 arrêts) qui au tour précédent a réussi l’exploit de sortir Dijon (32-29). Face à Tremblay, ce sera sans doute plus difficile d’autant que les Franciliens semblent avoir retrouvé quelques vertus après un début de saison catastrophique.

A suivre de très près également des déplacements qui pourraient être fatals à des équipes de l’élite, comme celui  de Cesson à Pontault-Combault (3ème de Proligue), de Massy (avant dernier de LSL) à Sélestat (5ème de Proligue) et de Saran (dernier de LSL) à Billère où il n’est jamais facile de s’imposer.

Parmi les autres rencontres, on replongera dans le passé avec la réception de Nîmes (2ème de LSL) à Vénissieux (5ème de sa poule en Nationale 2).  Au début des années 90, les deux équipes se partageaient la plupart des trophées nationaux avec un doublé coupe-championnat en 1992 pour les Rhône-Alpins (où évoluaient Lathoud, Munier, Perreux, Kervadec et Monthurel) et pour Nîmes, un palmarès bien plus étoffé avec dès la fin de la décennie précédente, 4 titres nationaux et 3 coupes. L’USAM et à l'époque, sa pléiade d'internationaux (Stoecklin, Volle, Gardent, Saracevic, Gaudin,...) fait toujours partie du plus haut niveau, Vénissieux dès 1993 a rencontré de graves problèmes financiers, déserté par ses principaux cadres. Une liquidation judiciaire a été prononcée quelques mois plus tard. Après quelques allers-retours entre la N1 et la N2, c’est à ce dernier échelon  que s’est installé le VHB depuis 2010.

Istres, actuel leader de la Proligue et qui ce jeudi a réalisé l'exploit d'écarter Pays d'Aix et se qualifier pour le Final Four de la coupe de la Ligue, sera le grand absent de ce tour. En 32èmes, les Provençaux qui avaient décidé d’aligner leur centre de formation face à ce qu’ils pensaient être un adversaire largement à leur portée, se sont fait sortir par le GFC Ajaccio (Nationale 2). Les Corses qui ce dimanche accueillent Pays d’Aix, seront avec Vénissieux, les petits poucets de l’épreuve.

Il y aura quelques derbys d'inégale valeur entre Boulogne-Billancourt (qui végète en queue de sa poule de N1) et Ivry qui évolue à deux étages supérieurs et Lanester (photo ci-dessous) qui a soigné l'organisation autour de la réception de Nantes. C'est la 1ère fois de son histoire que le club morbihanais (4ème de sa poule de N1) évoluera officiellement face à une formation de l'élite et qui plus est de sa région, vainqueur du trophée la saison écoulée. Pour accueillir le maximum de spectateurs, le match se déroule à Vannes.



     Les 16èmes de la Coupe de France masculine (15-17 décembre 2017)