3° démonstration en 3 matches pour les Norvégiennes dans les finalités du Mondial. Les Pays-Bas n’ont pas eu grand-chose à opposer aux reines nordiques du handball. Au final un score très lourd de 32 à 23. Mais le pire c’est qu’en fait de match il n’y en a pas eu ! Au bout de 15 minutes le 10-2 pour la Norvège avait déjà tué tout suspens dans cette première demi-finale. Les coéquipières d’une Stine Oftedal encore royale seront dimanche sur le parquet à 17h30 pour défendre leur titre acquis il y a 2 ans.
Que dire qui n’a pas été encore dit sur l’ultra-domination des Norvégiennes depuis tant d’années. Les équipes, passent, les générations changent et la domination reste encore et toujours la même ! Et on a même l’impression que plus cela va, plus le jeu norvégien monte en qualité. L’atomisation de la Russie il y a deux jours avait comme fondation les performances de Stine Oftedal et Nora Mork. Pour faire quasiment la même chose face aux Pays-Bas, les Nordiques ont « juste » rajouté le talent exceptionnel de Véronika Kristiansen… Face à cette base arrière où les joueuses font 1.75, 1.70 et 1.67 mètres, les Pays-Bas ont regardé la machine à scorer dérouler le jeu sur la première période. Au bout de 11 minutes Helle Thomsen avait été obligée de poser deux fois un temps mort pour essayer d’enrayer la machine infernale norvégienne. Peine perdue et sans quelques arrêts de très grande classe de Tess Wester, la dizaine aurait été atteinte dès le premier quart d’heure de jeu. Même si Laura Van Der Heijden va un peu secouer le cocotier orange sur la fin de première période, les échecs à répétition sur LA gardienne de ce Mondial pour le moment avec un grand L, Katerine Lunde, pesaient bien trop, donnant ballons sur ballons pour que la cavalerie norvégienne enfonce le clou sur contre-attaque ou jeu de transition.
Alors la seconde période va se jouer quasiment à fleurets mouchetés… Clairement, les Pays-Bas n’y étaient pas trop et même si l’attaque arrivait à faire de belles choses avec quelques superbes relations pivot et une Lois Abbingh enfin dangereuse, c’était largement insuffisant pour tenter de revenir au score. Cela naviguait entre – 6 au mieux et -8 au pire avant que les dix dernières minutes ne permettent carrément de passer à cette dizaine qui semblait promise dès le premier quart d’heure. Thorir Hergeirsson pouvait ouvrir son banc en grand pour laisser les stars un peu au repos. La cause était entendue et cela permettait surtout à Kari Grimsbo de montrer qu’elle aussi est une sacrée gardienne. La Norvège en a mis 17 à la Russie, en a mis 9 aux Pays-Bas, on espère juste que la finale sera un peu plus équilibrée, même si le spectacle du jeu norvégien est un ravissement, un peu plus d’adversité ne serait quand même pas mal.
La réaction de Stine Oftedal (au micro de BeIN Sport) : « Ce n’était pas mal aujourd’hui ! On a bien commencé et on a été solides en défense. Cela nous a permis de courir et marquer des buts en contre-attaque. Mais on savait aussi que les Pays Bas courraient beaucoup aussi. Alors on s’était beaucoup parlé avant le match pour que l’on soit aussi rapide en repli qu’en attaque. Maintenant, c’est la finale, on espère rester aussi performantes »
A Hambourg, Barclaycard Arena
Le vendredi 15 décembre à 17h30
Pays-Bas - Norvège : 23 - 32 (Mi-temps : 10-17)
11 261 spectateurs
Arbitres : MM Wetterwik et Kurtagic (Suède)
Evolution du score : 1-4 5°, 1-7 10°, 2-10 15°, 5-13 20°, 9-15 25°, 10-17 MT - 14-20 35°, 16-23 40°, 18-25 45°, 20-29 50°, 21-31 55°, 23-32 FT.
