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EDF M: Dans le bonheur, Nicolas Tournat amasse de la ressource

Euro

jeudi 11 janvier 2018 - © Yves Michel

 12 min 52 de lecture

En Croatie, Nicolas Tournat dispute sa 1ère compétition internationale d’envergure chez les "A". Le pivot nantais, récent papa d’un petit garçon peut devenir une pièce maîtresse de l’équipe de France. Il en a le mental et les capacités.

par Yves MICHEL


Le timing était parfait ! Nicolas Tournat a pu assister à l'arrivée de son 1er enfant, ce mardi sur le coup de 15h dans une maternité nantaise et sans doute le cœur gros de laisser derrière lui Maelys la maman et le petit Lélio, il a retrouvé ses partenaires de l’équipe de France directement à Roissy, avant de s’envoler pour la Croatie.

Depuis quelques semaines, le joueur du "H" vit en état d’apesanteur. La naissance était programmée, ce qui l’était moins, c’est qu’il dispute l’Euro. Mais depuis le forfait de Ludovic Fabrégas et la blessure (entorse bénigne) de Luka Karabatic, sa présence est devenue indispensable sur le poste de pivot. « Je me sens en pleine confiance dans cette équipe. Dès le début du stage, j’ai essayé de prendre mes repères et surtout d’être attentif à tous les conseils que je pouvais recevoir. Avec les multiples associations que les coaches ont imaginées, que ce soit en attaque ou en défense, j’ai pu évoluer avec tout le monde. Je dois encore progresser dans les placements et les timings mais dans l’ensemble, je suis content. » Et il y a de quoi. Sur les trois matches de préparation à Rouen et Paris, le gaillard de 2 mètres (pour 116 kg) a véritablement crevé l’écran et Didier Dinart est le premier à s’en féliciter. « Quand je l’associe à Nicolas Claire, c’est pour retrouver les affinités qu’ils ont en club mais ce qui est intéressant, c’est qu’il est aussi à l’aise avec les autres. En défense, il peut faire la transition et tenir 10-15 minutes sans que cela soit préjudiciable au rendement collectif. » Mais c’est dans le face à face avec le gardien, que le Niortais (là où il est né et a découvert le hand) est le plus impressionnant.

Sa prise de balle et sa capacité à se retourner très vite sont quasi imparables. « S’il était né espagnol, ce serait un pivot des plus typiques, s’amuse François-Xavier Houlet. Cette morphologie, cette façon de jouer, on n’a pas l’habitude de voir ça en France, à l’exception par le passé, de Guéric Kervadec. Il réalise des choses que peu de pivots au monde sont capables de faire. Il pêche parfois dans la finition mais là aussi, il progresse. En plus maintenant, il sait s’appuyer sur le défenseur quand il n’est pas sûr d’être dans une position idéale pour marquer. Ils sait influencer les arbitres et obtenir un 7 mètres.» Ses partenaires au HBC Nantes ne peuvent que valider la sensation. Ils évoluent presque tous les jours à ses côtés et ne tarissent pas d’éloges. Certains en restent  admiratifs. « Depuis que je joue, avoue le gardien tricolore Cyril Dumoulin, j’ai connu pas mal de pivots mais lui est exceptionnel avec cette faculté à attraper les ballons comme personne. Tu as vu ses bras ? (rires) Ils sont tentaculaires ! Des fois, je le regarde faire. Au départ, tu te dis que c’est tellement tordu ce qu’il tente, qu’il ne va pas y arriver. Et puis, non, ça marche. Mais ce n’est pas qu’une affaire d’adresse ! Il y a cette puissance physique et cette mobilité ! » Nicolas Tournat est donc prêt pour le combat. Dès ce vendredi, face au vétéran Bjarte Myrhol, il trouvera à qui parler. Plus expérimenté, plus roublard mais tout aussi volontaire, le Norvégien est un modèle sur ce poste si ingrat.

Si tout va bien pour la France dans la compétition et que les demi-finales soient en vue, peut-être retrouvera-t-on l’Espagne sur sa route ? Le Nantais pourra ainsi se frotter à celui à qui on le compare le plus, un certain Julen Aguinagalde. Le pivot de Kielce, club que Nicolas rejoindra en 2020, a une morphologie identique (1.96 – 116 kg). « Je trouve "Nico" plus mobile que l’Espagnol qui a été formé sur les défenses 0/6 à plat où il faut se débrouiller sur un petit périmètre, distingue F-X Houlet. "Nico" est capable de passer derrière le bloc, d’aller chercher des intervalles. Et en défense, il est bien meilleur qu’Aguinagalde. » Et à 23 ans, la marge de progression du Français est énorme.
 


                                                        EURO MEMO

Le déroulement général

La 13ème édition du championnat d’Europe de handball débute ce vendredi 12 janvier et se terminera le dimanche 28. La compétition se déroulera en trois temps. Un tour préliminaire à 4 groupes (du 12 au 17 janvier) repartis sur 4 sites (Split, Porec, Zagreb, Varazdin) avec 3 qualifiés qui conservent au tour suivant, les points acquis entre eux. Un tour principal  (du 18 au 24 janvier) et la phase finale (du 26 au 28 janvier).

Pour le tour principal, les 3 meilleures équipes du Groupe A affrontent les 3 meilleures du Groupe B (groupe 1), un croisement identique est effectué entre le groupe C et le groupe D (groupe 2). Les deux 1ers de chaque groupe sont qualifiés pour les demi-finales, les deux 3èmes disputent un match de classement pour la 5ème place.

Remplacements de joueurs:  6 changements sont possibles pendant la durée de l’épreuve - 2 lors du tour préliminaire, 2 lors du tour principal et 2 lors du carré final.

Les records

Avec 12 participations (depuis la création de l’Euro en 1994), la France, l’Espagne et la Croatie sont les nations les plus assidues

La Suède a remporté l’épreuve à 4 reprises (1994, 1998, 2000, 2002), la France est juste derrière avec trois trophées (2006, 2010, 2014)

Les 16 équipes engagées ont toutes participé au moins deux fois à la compétition. Par rapport à la dernière édition, la République Tchèque et l’Autriche font leur grand retour alors que la Pologne et la Russie sont absentes.

Parmi les joueurs encore présents en 2018, trois Français (Luc Abalo, Michael Guigou et Nikola Karabatic) peuvent remporter leur 4ème Euro s’ils vont jusqu’au bout.

Avec 61 réalisations en 2012, le Macédonien du HBC Nantes Kiril Lazarov détient le record du nombre de buts inscrits dans un Euro

nos favoris (par ordre alphabétique)

Allemagne, vainqueur du dernier Euro en 2016 mais qui n’a rien gagné depuis et qui s’est fait sortir du Mondial 2017 dès les 8èmes de finale
Croatie, pays hôte, qui n’a jamais remporté l’Euro et qui attend un titre depuis 2004 (JO d’Athènes) – 4ème du Mondial 2017
Danemark, champion olympique en titre,  sorti en 8èmes de finale du Mondial 2017
Espagne, sortie du Mondial 2017 en quarts de finale, qui n’a jamais remporté l’Euro (4 fois finaliste) et qui attend un titre depuis 2013 (Mondial organisé à la maison)
France, champion du Monde 2017 et vice champion olympique en titre

nos outsiders

Norvège, vice championne du Monde 2017, c’est l’équipe qui monte et qui progresse régulièrement depuis 2016
A surveiller également, Suède et Slovénie (3ème du dernier Mondial) malgré pour cette dernière, de nombreux forfaits dont les deux ex Montpelliérains Gaber et Dolenec

Les matches de l'équipe de France au tour préliminaire (à Porec)

FRANCE

NORVEGE

vendredi 12/01

20h30

beIN sports 3

AUTRICHE

FRANCE

dimanche 14/01

18h15

beIN sports 2

FRANCE

BIELORUSSIE

mardi 16/01

18h15

beIN sports 3


EDF M: Dans le bonheur, Nicolas Tournat amasse de la ressource 

Euro

jeudi 11 janvier 2018 - © Yves Michel

 12 min 52 de lecture

En Croatie, Nicolas Tournat dispute sa 1ère compétition internationale d’envergure chez les "A". Le pivot nantais, récent papa d’un petit garçon peut devenir une pièce maîtresse de l’équipe de France. Il en a le mental et les capacités.

par Yves MICHEL


Le timing était parfait ! Nicolas Tournat a pu assister à l'arrivée de son 1er enfant, ce mardi sur le coup de 15h dans une maternité nantaise et sans doute le cœur gros de laisser derrière lui Maelys la maman et le petit Lélio, il a retrouvé ses partenaires de l’équipe de France directement à Roissy, avant de s’envoler pour la Croatie.

Depuis quelques semaines, le joueur du "H" vit en état d’apesanteur. La naissance était programmée, ce qui l’était moins, c’est qu’il dispute l’Euro. Mais depuis le forfait de Ludovic Fabrégas et la blessure (entorse bénigne) de Luka Karabatic, sa présence est devenue indispensable sur le poste de pivot. « Je me sens en pleine confiance dans cette équipe. Dès le début du stage, j’ai essayé de prendre mes repères et surtout d’être attentif à tous les conseils que je pouvais recevoir. Avec les multiples associations que les coaches ont imaginées, que ce soit en attaque ou en défense, j’ai pu évoluer avec tout le monde. Je dois encore progresser dans les placements et les timings mais dans l’ensemble, je suis content. » Et il y a de quoi. Sur les trois matches de préparation à Rouen et Paris, le gaillard de 2 mètres (pour 116 kg) a véritablement crevé l’écran et Didier Dinart est le premier à s’en féliciter. « Quand je l’associe à Nicolas Claire, c’est pour retrouver les affinités qu’ils ont en club mais ce qui est intéressant, c’est qu’il est aussi à l’aise avec les autres. En défense, il peut faire la transition et tenir 10-15 minutes sans que cela soit préjudiciable au rendement collectif. » Mais c’est dans le face à face avec le gardien, que le Niortais (là où il est né et a découvert le hand) est le plus impressionnant.

Sa prise de balle et sa capacité à se retourner très vite sont quasi imparables. « S’il était né espagnol, ce serait un pivot des plus typiques, s’amuse François-Xavier Houlet. Cette morphologie, cette façon de jouer, on n’a pas l’habitude de voir ça en France, à l’exception par le passé, de Guéric Kervadec. Il réalise des choses que peu de pivots au monde sont capables de faire. Il pêche parfois dans la finition mais là aussi, il progresse. En plus maintenant, il sait s’appuyer sur le défenseur quand il n’est pas sûr d’être dans une position idéale pour marquer. Ils sait influencer les arbitres et obtenir un 7 mètres.» Ses partenaires au HBC Nantes ne peuvent que valider la sensation. Ils évoluent presque tous les jours à ses côtés et ne tarissent pas d’éloges. Certains en restent  admiratifs. « Depuis que je joue, avoue le gardien tricolore Cyril Dumoulin, j’ai connu pas mal de pivots mais lui est exceptionnel avec cette faculté à attraper les ballons comme personne. Tu as vu ses bras ? (rires) Ils sont tentaculaires ! Des fois, je le regarde faire. Au départ, tu te dis que c’est tellement tordu ce qu’il tente, qu’il ne va pas y arriver. Et puis, non, ça marche. Mais ce n’est pas qu’une affaire d’adresse ! Il y a cette puissance physique et cette mobilité ! » Nicolas Tournat est donc prêt pour le combat. Dès ce vendredi, face au vétéran Bjarte Myrhol, il trouvera à qui parler. Plus expérimenté, plus roublard mais tout aussi volontaire, le Norvégien est un modèle sur ce poste si ingrat.

Si tout va bien pour la France dans la compétition et que les demi-finales soient en vue, peut-être retrouvera-t-on l’Espagne sur sa route ? Le Nantais pourra ainsi se frotter à celui à qui on le compare le plus, un certain Julen Aguinagalde. Le pivot de Kielce, club que Nicolas rejoindra en 2020, a une morphologie identique (1.96 – 116 kg). « Je trouve "Nico" plus mobile que l’Espagnol qui a été formé sur les défenses 0/6 à plat où il faut se débrouiller sur un petit périmètre, distingue F-X Houlet. "Nico" est capable de passer derrière le bloc, d’aller chercher des intervalles. Et en défense, il est bien meilleur qu’Aguinagalde. » Et à 23 ans, la marge de progression du Français est énorme.
 


                                                        EURO MEMO

Le déroulement général

La 13ème édition du championnat d’Europe de handball débute ce vendredi 12 janvier et se terminera le dimanche 28. La compétition se déroulera en trois temps. Un tour préliminaire à 4 groupes (du 12 au 17 janvier) repartis sur 4 sites (Split, Porec, Zagreb, Varazdin) avec 3 qualifiés qui conservent au tour suivant, les points acquis entre eux. Un tour principal  (du 18 au 24 janvier) et la phase finale (du 26 au 28 janvier).

Pour le tour principal, les 3 meilleures équipes du Groupe A affrontent les 3 meilleures du Groupe B (groupe 1), un croisement identique est effectué entre le groupe C et le groupe D (groupe 2). Les deux 1ers de chaque groupe sont qualifiés pour les demi-finales, les deux 3èmes disputent un match de classement pour la 5ème place.

Remplacements de joueurs:  6 changements sont possibles pendant la durée de l’épreuve - 2 lors du tour préliminaire, 2 lors du tour principal et 2 lors du carré final.

Les records

Avec 12 participations (depuis la création de l’Euro en 1994), la France, l’Espagne et la Croatie sont les nations les plus assidues

La Suède a remporté l’épreuve à 4 reprises (1994, 1998, 2000, 2002), la France est juste derrière avec trois trophées (2006, 2010, 2014)

Les 16 équipes engagées ont toutes participé au moins deux fois à la compétition. Par rapport à la dernière édition, la République Tchèque et l’Autriche font leur grand retour alors que la Pologne et la Russie sont absentes.

Parmi les joueurs encore présents en 2018, trois Français (Luc Abalo, Michael Guigou et Nikola Karabatic) peuvent remporter leur 4ème Euro s’ils vont jusqu’au bout.

Avec 61 réalisations en 2012, le Macédonien du HBC Nantes Kiril Lazarov détient le record du nombre de buts inscrits dans un Euro

nos favoris (par ordre alphabétique)

Allemagne, vainqueur du dernier Euro en 2016 mais qui n’a rien gagné depuis et qui s’est fait sortir du Mondial 2017 dès les 8èmes de finale
Croatie, pays hôte, qui n’a jamais remporté l’Euro et qui attend un titre depuis 2004 (JO d’Athènes) – 4ème du Mondial 2017
Danemark, champion olympique en titre,  sorti en 8èmes de finale du Mondial 2017
Espagne, sortie du Mondial 2017 en quarts de finale, qui n’a jamais remporté l’Euro (4 fois finaliste) et qui attend un titre depuis 2013 (Mondial organisé à la maison)
France, champion du Monde 2017 et vice champion olympique en titre

nos outsiders

Norvège, vice championne du Monde 2017, c’est l’équipe qui monte et qui progresse régulièrement depuis 2016
A surveiller également, Suède et Slovénie (3ème du dernier Mondial) malgré pour cette dernière, de nombreux forfaits dont les deux ex Montpelliérains Gaber et Dolenec

Les matches de l'équipe de France au tour préliminaire (à Porec)

FRANCE

NORVEGE

vendredi 12/01

20h30

beIN sports 3

AUTRICHE

FRANCE

dimanche 14/01

18h15

beIN sports 2

FRANCE

BIELORUSSIE

mardi 16/01

18h15

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