bandeau handzone

EURO M: Fâcheuse posture pour la Suède... la Croatie déroule

Euro

samedi 13 janvier 2018 - © Yves Michel

 4 min 38 de lecture

Contre toute attente, la Suède s'est pris les pieds dans la corde en s'inclinant face à l'Islande (24-26). Pendant ce temps, la Biélorussie prenait le meilleur sur l'Autriche (27-26). La Croatie de son côté, n'a pas lésiné sur les moyens en humiliant le voisin serbe (32-22) mais l'équipe aux damiers a peut-être perdu son meneur Duvnjak.

Si la Croatie a du batailler pendant 25 minutes pour enfin creuser l’écart et faire ensuite cavalier seul et humilier la Serbie (32-22), la surprise dans le groupe A, est venue de la défaite plutôt inattendue de la Suède face à l’Islande que les esprits les plus tourmentés annonçaient vieillissante et certainement pas en mesure d’avoir un réel avenir dans la compétition. Certes Palmarsson (photo de tête) avait eu un déménagement de Veszprém un peu agité, mais le meneur islandais s’était refait une virginité à Barcelone. Certes le capitaine Sigurdsson vit à 38 ans ses dernières sensations de handballeur, cela ne l’a pas empêché ce vendredi soir, d’établir un nouveau record mondial à 1797 buts inscrits toutes compétitions confondues. Si l’écart au score n’est au final que deux longueurs, il ne reflète en rien la physionomie de la rencontre. Prise à la gorge d’entrée, en panne de réactions et surtout d’idées, la Suède a vécu un véritable cauchemar en 1ère période. A peine 8 buts inscrits, 15 encaissés, une collection de pertes de balle, rien n’a fonctionné. Le quart finaliste du dernier Mondial avait déjà 9 buts à remonter après seulement 20 minutes de jeu ! Métamorphose complète puisque pendant la préparation, les deux formations avaient rivalisé et à deux reprises, les partenaires du pivot du PSG Jesper Nielsen s’étaient imposés. Ils ont complètement raté leur rendez-vous et si en 2ème période, ils vont avoir un sursaut d’orgueil initié par les arrêts du gardien Appelgren, ce qui va leur permettre de revenir au score, rien ne va contrarier le succès islandais (24-26). Dans l’entourage des vainqueurs, on peut non seulement se féliciter du résultat en tant que tel mais également de la manière, plaçant son handball à un niveau élevé. Dans les cages, Bjorgvin Gustavsson a encore été déterminant  et a mis en confiance, l’ensemble de ses coéquipiers. Bien plus efficaces dans la finition dans les 10 dernières minutes, les Suédois vont réduire le score mais leur rendement ne va jamais leur permettre d’espérer plus. Et dire qu’ils espéraient faire bonne figure dans ce début de tournoi… c’est raté ! Ils devront désormais faire l’effort de battre leur prochain adversaire, la Serbie qui a soif de rachat après son humiliation face à la Croatie, avant de retrouver ces mêmes Croates pour un ultime combat qui mardi pourrait transformer Split en champ de bataille. Quoi qu’il en soit, la Suède que l’on pensait ressuscitée après son quart de finale au Mondial, est retombée dans l’incertitude. Et se doit de réagir si elle ne veut pas rentrer prématurément à la maison.

Duvnjak blessé... Il n'y a pas eu de choc avec un adversaire mais à cinq minutes du terme, l'arrière croate Domagoj Duvnjak est resté cloué sur sa position, levant le bras pour être remplacé. Il n'a même pas pu regagner seul le bord de touche, obligé d'être soutenu par le kiné et un de ses coéquipiers. Avant d'être évacué, il se tenait le mollet droit et vu le visage qu'il affichait à sa sortie, la blessure ne semblait pas bénigne. Malgré le large succès de la Croatie, c'est un 1er coup dur pour les affaires de l'entraîneur Lino Cervar. Surtout que le joueur de Kiel avait fait le forcing pour revenir à la suite d'une opération au genou... gauche qui l'avait éloigné des terrains durant de longs mois.



Dur apprentissage pour l'Autriche, futur adversaire des Bleus


« Pour nous, le match le plus important sera celui contre la Biélorussie. » Quand on fait partie de l’équipe d’Autriche, la meilleure façon de rester lucide, est de cibler ses adversaires et le vétéran Robert Weber dès le tirage au sort, avait identifié le match à ne pas perdre, celui qui permettrait au vainqueur de décrocher vraisemblablement le 3ème billet pour le tour principal. Sauf que le scénario ne s’est pas déroulé comme l’ailier droit de Magdebourg l’aurait souhaité. Les Biélorusses à l'image de Pukhouski (photo ci-dessus) et Kulesh, ne leur en  ont laissé ni l’initiative, ni la possibilité. Même quand ils auront des balles d’égalisation, ils les gâcheront et donneront l’occasion à l’adversaire biélorusse de remettre de la distance. Les Autrichiens ont eu le mérite de rester au contact mais le gardien de Massy Thomas Bauer et le demi-centre de Kiel Mykola Bilyk ont été les cache-misères d’une équipe aux moyens très limités. Et lorsque le portier adverse Saldatsenka a tiré le rideau (13 arrêts), tous les espoirs se sont envolés. Les futurs adversaires de la France (ce dimanche) ont enregistré trop d’échecs dans la finition et ont très mal négocié le jeu de transition. Sans être plus inventifs et adroits, les joueurs de la Biélorussie ont souvent poussé leurs vis-à-vis à faute mais ont pourtant fléchi sur la fin, permettant à l’Autriche de réduire le score (26-27). Comme la Suède dans l’autre groupe, si elle veut garder un quelconque espoir, l'Autriche devra se surpasser mais face à la France et ensuite, la Norvège, c’est quasiment mission impossible. La Biélorussie elle, attend les Nordiques de pied ferme. Parfois la victoire peut donner des ailes et les partenaires du Raphaélois Karalek sont devenus gourmands.

EURO M: Fâcheuse posture pour la Suède... la Croatie déroule 

Euro

samedi 13 janvier 2018 - © Yves Michel

 4 min 38 de lecture

Contre toute attente, la Suède s'est pris les pieds dans la corde en s'inclinant face à l'Islande (24-26). Pendant ce temps, la Biélorussie prenait le meilleur sur l'Autriche (27-26). La Croatie de son côté, n'a pas lésiné sur les moyens en humiliant le voisin serbe (32-22) mais l'équipe aux damiers a peut-être perdu son meneur Duvnjak.

Si la Croatie a du batailler pendant 25 minutes pour enfin creuser l’écart et faire ensuite cavalier seul et humilier la Serbie (32-22), la surprise dans le groupe A, est venue de la défaite plutôt inattendue de la Suède face à l’Islande que les esprits les plus tourmentés annonçaient vieillissante et certainement pas en mesure d’avoir un réel avenir dans la compétition. Certes Palmarsson (photo de tête) avait eu un déménagement de Veszprém un peu agité, mais le meneur islandais s’était refait une virginité à Barcelone. Certes le capitaine Sigurdsson vit à 38 ans ses dernières sensations de handballeur, cela ne l’a pas empêché ce vendredi soir, d’établir un nouveau record mondial à 1797 buts inscrits toutes compétitions confondues. Si l’écart au score n’est au final que deux longueurs, il ne reflète en rien la physionomie de la rencontre. Prise à la gorge d’entrée, en panne de réactions et surtout d’idées, la Suède a vécu un véritable cauchemar en 1ère période. A peine 8 buts inscrits, 15 encaissés, une collection de pertes de balle, rien n’a fonctionné. Le quart finaliste du dernier Mondial avait déjà 9 buts à remonter après seulement 20 minutes de jeu ! Métamorphose complète puisque pendant la préparation, les deux formations avaient rivalisé et à deux reprises, les partenaires du pivot du PSG Jesper Nielsen s’étaient imposés. Ils ont complètement raté leur rendez-vous et si en 2ème période, ils vont avoir un sursaut d’orgueil initié par les arrêts du gardien Appelgren, ce qui va leur permettre de revenir au score, rien ne va contrarier le succès islandais (24-26). Dans l’entourage des vainqueurs, on peut non seulement se féliciter du résultat en tant que tel mais également de la manière, plaçant son handball à un niveau élevé. Dans les cages, Bjorgvin Gustavsson a encore été déterminant  et a mis en confiance, l’ensemble de ses coéquipiers. Bien plus efficaces dans la finition dans les 10 dernières minutes, les Suédois vont réduire le score mais leur rendement ne va jamais leur permettre d’espérer plus. Et dire qu’ils espéraient faire bonne figure dans ce début de tournoi… c’est raté ! Ils devront désormais faire l’effort de battre leur prochain adversaire, la Serbie qui a soif de rachat après son humiliation face à la Croatie, avant de retrouver ces mêmes Croates pour un ultime combat qui mardi pourrait transformer Split en champ de bataille. Quoi qu’il en soit, la Suède que l’on pensait ressuscitée après son quart de finale au Mondial, est retombée dans l’incertitude. Et se doit de réagir si elle ne veut pas rentrer prématurément à la maison.

Duvnjak blessé... Il n'y a pas eu de choc avec un adversaire mais à cinq minutes du terme, l'arrière croate Domagoj Duvnjak est resté cloué sur sa position, levant le bras pour être remplacé. Il n'a même pas pu regagner seul le bord de touche, obligé d'être soutenu par le kiné et un de ses coéquipiers. Avant d'être évacué, il se tenait le mollet droit et vu le visage qu'il affichait à sa sortie, la blessure ne semblait pas bénigne. Malgré le large succès de la Croatie, c'est un 1er coup dur pour les affaires de l'entraîneur Lino Cervar. Surtout que le joueur de Kiel avait fait le forcing pour revenir à la suite d'une opération au genou... gauche qui l'avait éloigné des terrains durant de longs mois.



Dur apprentissage pour l'Autriche, futur adversaire des Bleus


« Pour nous, le match le plus important sera celui contre la Biélorussie. » Quand on fait partie de l’équipe d’Autriche, la meilleure façon de rester lucide, est de cibler ses adversaires et le vétéran Robert Weber dès le tirage au sort, avait identifié le match à ne pas perdre, celui qui permettrait au vainqueur de décrocher vraisemblablement le 3ème billet pour le tour principal. Sauf que le scénario ne s’est pas déroulé comme l’ailier droit de Magdebourg l’aurait souhaité. Les Biélorusses à l'image de Pukhouski (photo ci-dessus) et Kulesh, ne leur en  ont laissé ni l’initiative, ni la possibilité. Même quand ils auront des balles d’égalisation, ils les gâcheront et donneront l’occasion à l’adversaire biélorusse de remettre de la distance. Les Autrichiens ont eu le mérite de rester au contact mais le gardien de Massy Thomas Bauer et le demi-centre de Kiel Mykola Bilyk ont été les cache-misères d’une équipe aux moyens très limités. Et lorsque le portier adverse Saldatsenka a tiré le rideau (13 arrêts), tous les espoirs se sont envolés. Les futurs adversaires de la France (ce dimanche) ont enregistré trop d’échecs dans la finition et ont très mal négocié le jeu de transition. Sans être plus inventifs et adroits, les joueurs de la Biélorussie ont souvent poussé leurs vis-à-vis à faute mais ont pourtant fléchi sur la fin, permettant à l’Autriche de réduire le score (26-27). Comme la Suède dans l’autre groupe, si elle veut garder un quelconque espoir, l'Autriche devra se surpasser mais face à la France et ensuite, la Norvège, c’est quasiment mission impossible. La Biélorussie elle, attend les Nordiques de pied ferme. Parfois la victoire peut donner des ailes et les partenaires du Raphaélois Karalek sont devenus gourmands.

Dans la même rubrique