Alors que les groupes A et B avaient lancé leur Euro hier, aujourd’hui c’était au tour des équipes des groupes C et D de se trouver sur la ligne de départ. Les tauliers annoncés ont été au rendez-vous. Allemands, Danois et Espagnols n’ont eu aucunes difficultés dans leurs matches respectifs. Pour la Slovénie, que l’on aurait pu mettre dans la case favoris possibles, les absences et une Macédoine compliquée à manœuvrer ont transformé cette entame en défaite.
Victoire à la Pyrrhus pour l’Allemagne ?
Dire que les champions d’Europe en titre ont lancé leur Euro dans la facilité est peu dire. Vainqueurs 32 - 19 d’un Monténégro bien faible offensivement, les Allemands ont aussi, peut-être payé un lourd tribut pour cette victoire. Il semble bien qu’Andréas Wolff ait laissé sa cheville en route dans ce match et la poche de glace qu’arborait le meilleur homme du match laisse quand même penser que la suite pourrait être compliquée pour lui. Avant, il avait consciencieusement démoralisé les Monténégrins d’un Vladan Lipovina, seul à surnager un peu offensivement sur son aile droite. Avec encore et toujours le métronomique Uwe Gensheimer sur son aile gauche et aux jets de 7 mètres, la Mannschaft a pris ses deux points avec peut-être un petit gout amer dans la bouche. Dans le 2° match de la journée, on a vu une petite surprise et une confirmation. La petite surprise est la victoire de la Macédoine sur la Slovénie. Malgré les absences, on pensait les Slovènes capables de rester sur la dynamique de leur mondial français. Cela ne s’est pas fait, le jeu léché et des relations à 2 ou 3 travaillées depuis des années ont eu raison des Slovènes ! Avec encore et toujours le grand Kiril Lazarov à la baguette. Qui, s’il n’est plus sérial buteur, reste le maître à jouer incontesté de cette équipe. La confirmation est côté arbitral… Le duo Din - Dinu reste assez inégalé dans le domaine du n’importe quoi ! Que ce soit en Champion’s League ou à l’Euro, se faire siffler par cette paire de joyeux drilles vous emmène dans des sphères insondables et inconnues de l’interprétation du règlement et de ses à-côtés…
Un rouge et ça repart pour les Danois.
Pas de débats dans le premier match de cette poule D… L’Espagne a atomisé une République Tchèque venue avec un mix ancien – jeunes sans trop de prétentions. Résultat un 32 – 15 sévère mais juste et joli show du parisien Rodrigo Corrales dans les buts de la Roja. Le match plus équilibré était en début de soirée avec un Danemark – Hongrie assez intéressant au départ. Et pendant 45 minutes, les débats ont été très incertains et on se demandait si le Danemark allait réussir à se défaire d’une Hongrie très accrocheuse. Pourtant, Mikkel Hansen régnait sur le jeu de son équipe. Il marquait, distribuait et mettait les temps forts de façon presque parfaite, solidement aidé par un Rasmus Lauge Schmidt utilisant à merveille les espaces créés par la peur qu’inspirait la star de son équipe. Et étonnamment, c’est quand Mikkel Hansen va prendre sa 3° exclusion temporaire, synonyme de retour dans les tribunes, que le Danemark va passer la surmultipliée. Boostée par le sentiment d’injustice à l’égard de leur meilleur joueur, les hommes de Nikolaj Jacobsen vont assommer la Hongrie en quelques minutes pour finir sur un +7 plutôt sévère au vu des 3 premiers quarts d’heure de jeu. Les deux supposés tauliers de cette poule D ont commencé fort, et avant leur affrontement lors de la dernière journée de cette poule, l’Espagne va devoir s’étalonner face à cette Hongrie qui pourrait peut-être cette fois tenir le choc 60 minutes.