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EURO M: Il ne faudra pas négliger la Biélorussie

Euro

lundi 15 janvier 2018 - © Yves Michel

 4 min 11 de lecture

La Norvège a du rester vigilante durant tout le match et encore compter sur son gardien Bergerud pour s’imposer (33-28) face à une équipe biélorusse accrocheuse qui a craqué dans les dix dernières minutes. Prochain adversaire des Français, la Biélorussie a bien l'intention de jouer son rôle de poil à gratter jusqu'au bout. 

par Yves MICHEL
 

La  Biélorussie ne nourrit aucun complexe à rencontrer la France et c’est ce qui en fait un adversaire à prendre très au sérieux. Sur le papier, l’équilibre des forces est largement en faveur des Tricolores mais à voir avec quelle envie, quelle hargne, les partenaires du pivot de St Raphaël Artsem Karalek ont abordé leur rencontre face à la Norvège, les hommes de Dinart devront hautement se méfier. Car dans cet Euro si imprévisible, tout est possible.

En s’imposant dans leur match d’ouverture face à l’Autriche, les Biélorusses avaient non seulement rempli une partie de leur contrat en écartant l’adversaire le plus… malléable en vue de la qualification pour le tour principal mais ils s’étaient également débarrassés de toute pression.

Mais ils sont tombés sur une équipe norvégienne condamnée à réussir après son revers face à la France qu’apparemment, elle n’avait pas encore digéré. D’entrée, la Biélorusse est bien en place, se montre agressive en défense, encore un peu naïve dans le repli. Mais elle surprend au physique et dans sa vitesse d’exécution, une formation nordique qui garde pourtant la maîtrise du tableau d’affichage. Tonnesen, le gaucher de Veszprém allume les 1ères mèches, Gullerud est au relais. A eux deux, ils inscriront huit buts en 1ère période (15-12). La Biélorussie est entrée en résistance et sans les parades de leur gardien Bergerud (14 au total) Sagosen et consorts ne seraient pas restés à flots. C’est finalement à l’usure qu’en seconde période, la Norvège va faire la différence. Après avoir persisté dans les tâtonnements pendant un quart d’heure, elle va profiter d’une supériorité numérique pour prendre le large (25-19 à la 47ème). C’était sans compter sur la ressource et l’envie des hommes de Chevtsov qui grâce au duo Baranau-Karalek vont refaire une partie de leur retard (29-26 à la 54ème). Un dernier coup de collier des Nordiques et l’exploitation de ballons rendus vont leur permettre de s’imposer (33-28).

Le diaporama photos de Norvège - Biélorussie par François Dasriaux

Au terme de cette rencontre, les enseignements sont multiples.

Le jeu norvégien n’est pas si fluide que Christian Berge l’aurait espéré. D’ailleurs, à l’issue du match, le coach n’était pas très satisfait par la manière, ne retenant que le résultat. Vendredi dernier, la Norvège avait livré dans l’ensemble une bonne prestation mais n’avait pas su gérer les cinq dernières minutes face à la France. Cette fois, elle n’a jamais semblé en grande difficulté mais il y a encore quelques imperfections, à l’image du rendement de Jondal peu en réussite au tir (1/5). La Biélorussie pourtant privée d’un de ses meilleurs éléments Pukhovsky blessé, a étonné par sa vitesse d’exécution et a montré un bien meilleur visage que ce qui était annoncé. Avec un bon gardien (Saldatsenka), un pivot (Karalek) que St Raphaël va voir partir pour Kielce avec regret et des arrières percutants qui vont constamment vers le but.

Ce mardi, la France va se retrouver face à de véritables combattants qui encore une fois, n’auront rien à perdre. Et surtout deux points à gagner avant d’aborder à Zagreb, le tour suivant !

Les Tricolores qui face à l’Autriche, ont su préserver leurs forces (Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo étaient sur le banc mais n’ont pas tombé le haut du survet) vont avoir une bonne journée pour préparer cette ultime affrontement de Porec. Didier Dinart a encore pu mesurer l’implication de tout son banc et d’ailleurs, il ne s’est pas privé de le solliciter. « Cela a été cohérent, il y a eu du déchet mais c’est normal, car on a encore fait des tests. Le bilan est positif donc maintenant, on va essayer d’explorer notre jeu et tirer les enseignements de tout ce qui s’est passé. » La Biélorussie est loin d’être un épouvantail. En sept face-à-face, elle ne s’est imposée qu’une seule fois face à l’équipe de France… Il y a plus de 22 ans. C’était à Minsk pour un match qualificatif à l’Euro 96. Dika Mem n’était même pas né et Jackson Richardson allait être sacré meilleur joueur du monde. La dernière confrontation entre les deux équipes remonte à l’Euro 2016 en Pologne et les espoirs biélorusses avaient très vite tourné court puisque les Bleus s’étaient largement imposés (34-23) et Nikola Karabatic s’était magistralement signalé (9/9). A la pause, le trou était déjà fait (20-5). Il n’est pas du tout sûr que cette fois-ci, le scénario soit identique. Quoi qu'il en soit, les Tricolores ont suffisamment d'expérience pour ne pas laisser passer l'occasion de basculer vers le tour principal avec quatre précieux points.

EURO M: Il ne faudra pas négliger la Biélorussie  

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lundi 15 janvier 2018 - © Yves Michel

 4 min 11 de lecture

La Norvège a du rester vigilante durant tout le match et encore compter sur son gardien Bergerud pour s’imposer (33-28) face à une équipe biélorusse accrocheuse qui a craqué dans les dix dernières minutes. Prochain adversaire des Français, la Biélorussie a bien l'intention de jouer son rôle de poil à gratter jusqu'au bout. 

par Yves MICHEL
 

La  Biélorussie ne nourrit aucun complexe à rencontrer la France et c’est ce qui en fait un adversaire à prendre très au sérieux. Sur le papier, l’équilibre des forces est largement en faveur des Tricolores mais à voir avec quelle envie, quelle hargne, les partenaires du pivot de St Raphaël Artsem Karalek ont abordé leur rencontre face à la Norvège, les hommes de Dinart devront hautement se méfier. Car dans cet Euro si imprévisible, tout est possible.

En s’imposant dans leur match d’ouverture face à l’Autriche, les Biélorusses avaient non seulement rempli une partie de leur contrat en écartant l’adversaire le plus… malléable en vue de la qualification pour le tour principal mais ils s’étaient également débarrassés de toute pression.

Mais ils sont tombés sur une équipe norvégienne condamnée à réussir après son revers face à la France qu’apparemment, elle n’avait pas encore digéré. D’entrée, la Biélorusse est bien en place, se montre agressive en défense, encore un peu naïve dans le repli. Mais elle surprend au physique et dans sa vitesse d’exécution, une formation nordique qui garde pourtant la maîtrise du tableau d’affichage. Tonnesen, le gaucher de Veszprém allume les 1ères mèches, Gullerud est au relais. A eux deux, ils inscriront huit buts en 1ère période (15-12). La Biélorussie est entrée en résistance et sans les parades de leur gardien Bergerud (14 au total) Sagosen et consorts ne seraient pas restés à flots. C’est finalement à l’usure qu’en seconde période, la Norvège va faire la différence. Après avoir persisté dans les tâtonnements pendant un quart d’heure, elle va profiter d’une supériorité numérique pour prendre le large (25-19 à la 47ème). C’était sans compter sur la ressource et l’envie des hommes de Chevtsov qui grâce au duo Baranau-Karalek vont refaire une partie de leur retard (29-26 à la 54ème). Un dernier coup de collier des Nordiques et l’exploitation de ballons rendus vont leur permettre de s’imposer (33-28).

Le diaporama photos de Norvège - Biélorussie par François Dasriaux

Au terme de cette rencontre, les enseignements sont multiples.

Le jeu norvégien n’est pas si fluide que Christian Berge l’aurait espéré. D’ailleurs, à l’issue du match, le coach n’était pas très satisfait par la manière, ne retenant que le résultat. Vendredi dernier, la Norvège avait livré dans l’ensemble une bonne prestation mais n’avait pas su gérer les cinq dernières minutes face à la France. Cette fois, elle n’a jamais semblé en grande difficulté mais il y a encore quelques imperfections, à l’image du rendement de Jondal peu en réussite au tir (1/5). La Biélorussie pourtant privée d’un de ses meilleurs éléments Pukhovsky blessé, a étonné par sa vitesse d’exécution et a montré un bien meilleur visage que ce qui était annoncé. Avec un bon gardien (Saldatsenka), un pivot (Karalek) que St Raphaël va voir partir pour Kielce avec regret et des arrières percutants qui vont constamment vers le but.

Ce mardi, la France va se retrouver face à de véritables combattants qui encore une fois, n’auront rien à perdre. Et surtout deux points à gagner avant d’aborder à Zagreb, le tour suivant !

Les Tricolores qui face à l’Autriche, ont su préserver leurs forces (Nikola Karabatic et Cédric Sorhaindo étaient sur le banc mais n’ont pas tombé le haut du survet) vont avoir une bonne journée pour préparer cette ultime affrontement de Porec. Didier Dinart a encore pu mesurer l’implication de tout son banc et d’ailleurs, il ne s’est pas privé de le solliciter. « Cela a été cohérent, il y a eu du déchet mais c’est normal, car on a encore fait des tests. Le bilan est positif donc maintenant, on va essayer d’explorer notre jeu et tirer les enseignements de tout ce qui s’est passé. » La Biélorussie est loin d’être un épouvantail. En sept face-à-face, elle ne s’est imposée qu’une seule fois face à l’équipe de France… Il y a plus de 22 ans. C’était à Minsk pour un match qualificatif à l’Euro 96. Dika Mem n’était même pas né et Jackson Richardson allait être sacré meilleur joueur du monde. La dernière confrontation entre les deux équipes remonte à l’Euro 2016 en Pologne et les espoirs biélorusses avaient très vite tourné court puisque les Bleus s’étaient largement imposés (34-23) et Nikola Karabatic s’était magistralement signalé (9/9). A la pause, le trou était déjà fait (20-5). Il n’est pas du tout sûr que cette fois-ci, le scénario soit identique. Quoi qu'il en soit, les Tricolores ont suffisamment d'expérience pour ne pas laisser passer l'occasion de basculer vers le tour principal avec quatre précieux points.

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