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EURO M: La Suède est déjà dans toutes les têtes

Euro

jeudi 18 janvier 2018 - © Yves Michel

 5 min 11 de lecture

C'est une longue veillée d'armes à laquelle sont conviés les Français avant d'entrer dans le tour principal, samedi face à la Suède. Même si rien ne presse, les Nordiques sont déjà dans la plupart des têtes tricolores. Réussir une bonne entrée en matière comme ce fut le cas au tour précédent face à la Norvège serait très important. Sachant qu'en terminant 1ère avec un maximum de 4 points, la France conserve un joker pour un éventuel droit à l'erreur. 

par Yves MICHEL, envoyé spécial à Zagreb


Du Dom Sportova de Zagreb, complexe sportif chargé de symboles, nous ne verrons pour le moment, que l’extérieur, les Tricolores ayant choisi de s’entraîner à l’abri des regards et certainement pas, dans la promiscuité envahissante de tous les médias français qui ont commencé à rallier la capitale croate. Car on est déjà dans le vif du sujet !

En terminant 1ère de son groupe de tour préliminaire, la France s’est offert le privilège d’avoir trois jours de répit avant de retrouver la compétition officielle, tout comme la Suède qu’elle affrontera ce samedi. Une aubaine d’autant qu’au sein de l’effectif, Luka Karabatic poursuit sa convalescence et sa cheville va nous dit-on, de mieux en mieux, Timothey N’Guessan qui s’est blessé au genou lors du dernier match face à la Biélorussie est entre les mains des kinés et Nédim Rémili soigne de jeunes douleurs au dos. Trois jours de calme avant la tempête, les Bleus apprécient vraiment. « Il nous arrive de râler car on n’a pas assez de temps entre deux matches lors des grandes compets, avoue goguenard, Nikola Karabatic, donc on ne va pas faire la fine bouche parce qu’on a trois jours ! On a terminé 1ers donc on est contents. Cela nous permet de récupérer des trois 1ers matches qui ont été intenses, ceux qui ont des pépins physiques, ça leur laisse plus de temps pour les soigner. J’espère qu’on va retrouver Tim et Nédim en pleine forme, concernant Luka, je ne veux pas m’embrouiller avec le corps médical (sourires), je ne suis pas coach, encore moins médecin, je ne vais pas me prononcer au risque de dire des bêtises. Tout ce que j’espère, c’est qu’il réintègre le groupe le plus rapidement possible parce qu’avec ce qui nous attend, on va avoir besoin de tout le monde. » Et ce sont trois sacrés morceaux qui sont proposés aux Français.


                                          Matthias Zachrisson, un des ailiers droits de la Suède 

La Suède comme gros hors d’œuvre, la Serbie en trou normand avant d’attaquer un sacré plat de résistance avec la Croatie, chez elle, poussée par tout un peuple jusqu'à l'exagération. Une véritable montée en puissance qui va rehausser l’exigence et où le moindre détail ne devra pas être négligé. « Je crois qu’on est au rendez-vous avec un 1er objectif atteint, valide Guillaume Gille, on a relevé le challenge qui nous était proposé en début de compétition avec la Norvège et derrière, on a fait sérieusement notre travail face à des équipes qui étaient d’un calibre différent. On ne s’est pas fait peur face à ces adversaires, mais maintenant, l’échéance de la Suède va arriver très vite. » Mardi à Split, les Nordiques ont livré face à la Croatie, ce qui n'est pas rien, une prestation des plus abouties, révélant s'il le fallait, qu'ils étaient complets sur toutes les lignes avec de jeunes joueurs qui n'hésitent pas à assumer leurs responsabilités. Et c'est cette génération qui reprend le flambeau pour tenter d'enrayer une disette de titres qui dure déjà depuis 16 ans (et le dernier titre européen à la maison avec les légendes qu'on été et sont toujours dans la mémoire collective, les Lövgren, Wislander, Olsson, Magnus Andersson et autre Gentzel). «Quand j’ai débuté, témoigne l’actuel entraîneur adjoint de l’équipe de France, les Suédois étaient l’équipe à battre, celle qui gagnait tout. Ils avaient en plus cette arrogance nordique, sans vouloir caricaturer et cette facilité à souvent nous faire prendre les pieds dans le tapis. Pour nos joueurs, c’est plutôt une équipe qui monte, une équipe très dynamique avec une capacité de perforation dans le jeu rapide qui est exceptionnel. » La Suède, et c'est plutôt bon signe, malgré les trois jours qui les séparent du match, est déjà dans toutes les têtes françaises, du moins celle des entraîneurs.



                                Cinq questions à Nicolas Tournat 


A 23 ans, le pivot nantais fait son apprentissage en équipe de France et ce samedi, il honorera face à la Suède, sa 12ème sélection chez les A. 

Qu'est ce que tu retiens de ce 1er tour ? 

Tout simplement qu'on l'a très bien négocié en réalisant des matches sérieux et surtout, que tout le monde a pu être concerné. On a pu faire tourner, tout l'effectif a pu contribuer aux trois victoires et je pense vraiment que c'est un luxe.

Comment vis-tu cette incorporation dans l'équipe de France ? C'est ta 1ère grande compétition...
Très bien, surtout qu'il n'y a aucune barrière entre nous plus jeunes et les anciens, même s'il y a  beaucoup de respect envers eux, mais ça c'est légitime. Ils viennent constamment échanger avec nous pour qu'on soit le plus à l'aise possible. On est unis et il n'y a aucune différence. 

Trois jours de répit, c'est un avantage ou un inconvénient ? 
Pour ma part, je préfère que ce soit comme ça. On va avoir le temps de décortiquer le jeu de la Suède.

Les Suédois ont retrouvé un niveau qui les fuyait depuis les grandes dates du passé...
Je ne suis pas surpris de les voir revenir au plus haut niveau. Cela reste une grande nation de handball. C'est une équipe qui a une circulation de balle hors normes et une capacité de shoot incroyable sur la base arrière. Ça envoie de vrais missiles. C'est un gros morceau. 

La Suède t'a-t-elle impressionné face à la Croatie ? 
Les Suédois ont totalement étouffé leur adversaire, tout ce qu'ils faisaient, rentrait et la Croatie n'a jamais vu le jour. Il va falloir que nous soyons très concentrés. 

EURO M: La Suède est déjà dans toutes les têtes 

Euro

jeudi 18 janvier 2018 - © Yves Michel

 5 min 11 de lecture

C'est une longue veillée d'armes à laquelle sont conviés les Français avant d'entrer dans le tour principal, samedi face à la Suède. Même si rien ne presse, les Nordiques sont déjà dans la plupart des têtes tricolores. Réussir une bonne entrée en matière comme ce fut le cas au tour précédent face à la Norvège serait très important. Sachant qu'en terminant 1ère avec un maximum de 4 points, la France conserve un joker pour un éventuel droit à l'erreur. 

par Yves MICHEL, envoyé spécial à Zagreb


Du Dom Sportova de Zagreb, complexe sportif chargé de symboles, nous ne verrons pour le moment, que l’extérieur, les Tricolores ayant choisi de s’entraîner à l’abri des regards et certainement pas, dans la promiscuité envahissante de tous les médias français qui ont commencé à rallier la capitale croate. Car on est déjà dans le vif du sujet !

En terminant 1ère de son groupe de tour préliminaire, la France s’est offert le privilège d’avoir trois jours de répit avant de retrouver la compétition officielle, tout comme la Suède qu’elle affrontera ce samedi. Une aubaine d’autant qu’au sein de l’effectif, Luka Karabatic poursuit sa convalescence et sa cheville va nous dit-on, de mieux en mieux, Timothey N’Guessan qui s’est blessé au genou lors du dernier match face à la Biélorussie est entre les mains des kinés et Nédim Rémili soigne de jeunes douleurs au dos. Trois jours de calme avant la tempête, les Bleus apprécient vraiment. « Il nous arrive de râler car on n’a pas assez de temps entre deux matches lors des grandes compets, avoue goguenard, Nikola Karabatic, donc on ne va pas faire la fine bouche parce qu’on a trois jours ! On a terminé 1ers donc on est contents. Cela nous permet de récupérer des trois 1ers matches qui ont été intenses, ceux qui ont des pépins physiques, ça leur laisse plus de temps pour les soigner. J’espère qu’on va retrouver Tim et Nédim en pleine forme, concernant Luka, je ne veux pas m’embrouiller avec le corps médical (sourires), je ne suis pas coach, encore moins médecin, je ne vais pas me prononcer au risque de dire des bêtises. Tout ce que j’espère, c’est qu’il réintègre le groupe le plus rapidement possible parce qu’avec ce qui nous attend, on va avoir besoin de tout le monde. » Et ce sont trois sacrés morceaux qui sont proposés aux Français.


                                          Matthias Zachrisson, un des ailiers droits de la Suède 

La Suède comme gros hors d’œuvre, la Serbie en trou normand avant d’attaquer un sacré plat de résistance avec la Croatie, chez elle, poussée par tout un peuple jusqu'à l'exagération. Une véritable montée en puissance qui va rehausser l’exigence et où le moindre détail ne devra pas être négligé. « Je crois qu’on est au rendez-vous avec un 1er objectif atteint, valide Guillaume Gille, on a relevé le challenge qui nous était proposé en début de compétition avec la Norvège et derrière, on a fait sérieusement notre travail face à des équipes qui étaient d’un calibre différent. On ne s’est pas fait peur face à ces adversaires, mais maintenant, l’échéance de la Suède va arriver très vite. » Mardi à Split, les Nordiques ont livré face à la Croatie, ce qui n'est pas rien, une prestation des plus abouties, révélant s'il le fallait, qu'ils étaient complets sur toutes les lignes avec de jeunes joueurs qui n'hésitent pas à assumer leurs responsabilités. Et c'est cette génération qui reprend le flambeau pour tenter d'enrayer une disette de titres qui dure déjà depuis 16 ans (et le dernier titre européen à la maison avec les légendes qu'on été et sont toujours dans la mémoire collective, les Lövgren, Wislander, Olsson, Magnus Andersson et autre Gentzel). «Quand j’ai débuté, témoigne l’actuel entraîneur adjoint de l’équipe de France, les Suédois étaient l’équipe à battre, celle qui gagnait tout. Ils avaient en plus cette arrogance nordique, sans vouloir caricaturer et cette facilité à souvent nous faire prendre les pieds dans le tapis. Pour nos joueurs, c’est plutôt une équipe qui monte, une équipe très dynamique avec une capacité de perforation dans le jeu rapide qui est exceptionnel. » La Suède, et c'est plutôt bon signe, malgré les trois jours qui les séparent du match, est déjà dans toutes les têtes françaises, du moins celle des entraîneurs.



                                Cinq questions à Nicolas Tournat 


A 23 ans, le pivot nantais fait son apprentissage en équipe de France et ce samedi, il honorera face à la Suède, sa 12ème sélection chez les A. 

Qu'est ce que tu retiens de ce 1er tour ? 

Tout simplement qu'on l'a très bien négocié en réalisant des matches sérieux et surtout, que tout le monde a pu être concerné. On a pu faire tourner, tout l'effectif a pu contribuer aux trois victoires et je pense vraiment que c'est un luxe.

Comment vis-tu cette incorporation dans l'équipe de France ? C'est ta 1ère grande compétition...
Très bien, surtout qu'il n'y a aucune barrière entre nous plus jeunes et les anciens, même s'il y a  beaucoup de respect envers eux, mais ça c'est légitime. Ils viennent constamment échanger avec nous pour qu'on soit le plus à l'aise possible. On est unis et il n'y a aucune différence. 

Trois jours de répit, c'est un avantage ou un inconvénient ? 
Pour ma part, je préfère que ce soit comme ça. On va avoir le temps de décortiquer le jeu de la Suède.

Les Suédois ont retrouvé un niveau qui les fuyait depuis les grandes dates du passé...
Je ne suis pas surpris de les voir revenir au plus haut niveau. Cela reste une grande nation de handball. C'est une équipe qui a une circulation de balle hors normes et une capacité de shoot incroyable sur la base arrière. Ça envoie de vrais missiles. C'est un gros morceau. 

La Suède t'a-t-elle impressionné face à la Croatie ? 
Les Suédois ont totalement étouffé leur adversaire, tout ce qu'ils faisaient, rentrait et la Croatie n'a jamais vu le jour. Il va falloir que nous soyons très concentrés. 

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