Comme en 2014 au Danemark, l’Espagne rencontrera les Bleus en demi-finale d’un Euro. Pour en arriver là, les hommes de la Roja ont tout simplement privé l’Allemagne de demi-finale et leur ont ôté leur titre de champions d’Europe acquis en Pologne.
En 2016, la Mannschaft avait fait exploser les Espagnols en finale sur un score très sec de 24-17. Cette fois, la Roja a pris sa revanche et de façon assez sèche elle aussi. Pourtant la première période a été très équilibrée et c’est même l’Allemagne qui prenait le meilleur départ. Mais la cavalerie légère ibérique allait vite se charger de tout remettre en ordre. Les Sarmiento, Gurbindo, Sole, Balaguer ou Dujshebaev se régalaient à prendre des intervalles laissés béant par une défense allemande un peu aux abois. Sans un Andréas Wolf à cet instant performant, l’écart aurait pu se creuser dès les 30 premières minutes. Au lieu de cela, Philipp Weber plaçait une dernière banderille pour ramener son équipe à une petite unité à la pause. Un rien qui pouvait laisser présager d’une seconde période au couteau pour cette place en demi-finale.
Sauf que le suspens ne va en fait durer que 5 petites minutes… Le temps pour se faire du « à toi, à moi » et la déferlante rouge et jaune tombait sur les têtes médusées des Allemands. En 14 minutes le score allait passer de 15 partout à 23-15 en faveur de l’Espagne. +8 à la 44°, inutile de dire qu’à cet instant le match semblait totalement plié. Même si Kai Hafner va y aller de son triplé, même si Tobias Reichmann va être de tous les bons coups pour ses couleurs. Il en manquait encore pas mal pour faire ce retard abyssal et l’Espagne pouvait même se permettre de se gérer un peu sur la fin de match. Le -4 final était juste anecdotique, la passation avait été faite depuis un moment et les Allemands peuvent préparer leurs valises pour un retour immédiat à la maison. Même la place 5-6 ne les concernera pas, ils finissent 5° de la poule derrière la Slovénie qui doit bien aimer. Une chose est sure, c'est que les Allemands ne peuvent pas incriminer qui que ce soit dans leur déroute et surtout pas la paire arbitrale française Reveret - Pichon. Celle-ci a conduit le match de façon impeccable sans trop se montrer, ce qui est l’apanage des bons arbitrages. Mais de toute façon, la place pour le Mondial 2019 ne les concerne pas puisqu’ils sont organisateurs. Donc autant rentrer et se mettre tout de suite au travail pour préparer justement ce Mondial. Pour l’Espagne, retour vers le passé avec cette demi-finale face aux Bleus. Un classique toujours très serré mais qui depuis quelques temps à tendance à tourner en faveur de l’équipe de France.