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US Ivry : Daniel Hager va passer la main !

France

mercredi 31 janvier 2018 - Handzone

 5 min 7 de lecture

Responsable du centre de formation de l'USI et préparateur physique des Rouge et Noir, l'incontournable Daniel Hager a décidé de prendre sa « retraite sportive » à la fin de l'exercice en cours. Au club depuis près de 40 ans, il va se consacrer à de nouveaux projets tout en gardant un œil bienveillant et attentif sur Delaune.

« Daniel, c'est quelqu'un qui incarne parfaitement les valeurs du club. Il y a peu de gens comme lui. Il a toujours été au service du club et il ne s'en est jamais servi à des fins personnelles. Ce qui est très rare, c'est qu'il possède des compétences qui sont très reconnues mais qu'il a toujours eu l'humilité d'être dans l'accompagnement, la suggestion pour les transmettre. Et pas dans la condescendance. C'est une grande page qui se tourne même si on n'a pas envie que cela s'arrête. À titre personnel, je le remercie de tout ce qu'il a pu apporter au club et à l'ami que je suis. » En quelques mots, Pascal Léandri, directeur de l'USI et ami intime, dit l'essentiel et le particulier de Daniel Hager avec qui il a tout connu.

Un mélange donc de passion pour le handball, d'expertise, de savoir faire et une dévotion sans limite pour ses joueurs qu'il a pris plaisir à faire grandir, mais aussi une personnalité attachante, respectée, impressionnante parfois aussi et tout aussi généreuse. Un homme rare qui aura été une figure incontournable du club depuis près de 40 ans. Joueur, « Dan » prend sa première licence à l'adolescence et ne quittera alors plus Delaune. Champion de France à 3 reprises (1982, 1983 et 1997), vainqueur de la Coupe de France (1996), il aura aussi endossé à 163 reprises le maillot des Bleus avant de devenir coach adjoint aux côtés de Claudio Cimelli (1998-2001) puis entraineur principal (2001-2006). Il sera ensuite en charge du centre de formation.
 
« Le club existe depuis 70 ans et j'ai pris le train en route » glisse humblement le technicien quand on lui suggère justement qu'une page se tourne. « J'ai eu beaucoup de chance dans tout ce que j'ai vécu ici. La chance d'être dans une ville où le sport veut dire beaucoup de choses, la chance d'avoir des maires qui se sont succédés avec la volonté de développer le sport pour tous et le sport de haut niveau. J'ai eu la chance d'avoir une équipe de handball de haut niveau dans ma ville, d'avoir été attiré par ce sport, d'y avoir joué et d'avoir pu ensuite entrainer. Ce n'est que du bonheur. J'ai rencontré ma femme ici, mes enfants ont grandi là, en même temps que je pratiquais ce métier passion. Maintenant, cela fait un moment que l'on discute avec le club, car on a la chance, ici, de pouvoir se dire les choses. Et comme je n'ai jamais eu de contrat de plus d'un an car j'ai toujours voulu que le club puisse avoir sa liberté par rapport à moi et moi par rapport à lui, j'ai décidé d'arrêter. Aujourd'hui, je me rapproche de ma vraie retraite et je me dis que je peux encore faire d'autres choses. Et le problème, c'est que le handball, on ne pense qu'à ça, c'est chronophage. Les choses évoluent et c'est bien aussi que d'autres personnes puissent arriver, avec d'autres idées, d'autres méthodes. La décision a été mûrement réfléchie et ce n'est pas pour des raisons sportives ou autres que j'arrête car on a de bons joueurs qui vont arriver. Il est juste temps. »

Joueur emblématique de l'USI pendant des années, l'ex-pivot des Rouge et Noir Mohamed Mokrani, aujourd'hui retiré du hand pro et en formation de kiné, témoigne de l'attachement qu'il a pour le technicien et ce qu'il a représenté dans sa carrière : « C'est Dan qui m'a fait découvrir le handball tout simplement ! Et il me l'a fait apprécier. Il était enseignant d'EPS au collège Molière et ma venue au hand s'est faite naturellement en accompagnant des amis. Ensuite j'ai rejoint le club et j'ai eu la possibilité de faire carrière. C'est quelqu'un d'important pour moi et je pense qu'il l'a été pour beaucoup de joueurs. C'est un exemple pour tous en terme d'engagement et de fidélité. C'est un éducateur rare et il a toujours eu de l'exigence envers les joueurs qu'il accompagnait, notamment sur le plan scolaire. Il n'hésitait pas à mettre un petit coup de pied aux fesses quand il le fallait si ça ne marchait pas (rires). Et en tant que joueur, c'était aussi un vrai leader. J'allais le voir en 1997 quand le club a remporté le titre. C'était fabuleux ! »

Joueur leader, formateur reconnu et homme de valeurs, Daniel Hager loue les vertus du sport qui ont fait de lui ce qu'il est : « Le sport, ça te construit, ça t'apprend à te bagarrer, à apprendre les règles et à les respecter. A respecter les autres aussi : tes partenaires, tes adversaires mais aussi ceux qui accompagnent. Comme le gardien de gymnase qui fait son travail pour toi. Le sport apporte ça dans la vie, il permet aussi de voyager dans plein de pays, de rencontrer des gens qui ont des cultures différentes. Vivre ça n'a pas de prix, ce ne sont que des bons souvenirs. Et même quand il y a des moments plus durs, si on les surpasse, ils deviennent de bons moments aussi. Et puis dans ma carrière, j'ai eu la chance de gagner quelques titres, cela compte évidemment mais autant que le reste. Ce sont des moments de partage extraordinaires. Mais un titre, ça nécessite un engagement extrême, beaucoup de travail, et de ne pas se raconter d'histoires. C'est tellement difficile à gagner. Tu vis quelque chose d'émotionnellement très fort. Tu partages ça avec tes coéquipiers, tu as sué ensemble. »

Jusqu'à la fin de saison, « Dan » continuera d'appliquer ses méthodes pour le plus grand plaisir de ses protégés et du club.

Communiqué intégral de l'US Ivry

US Ivry : Daniel Hager va passer la main !  

France

mercredi 31 janvier 2018 - Handzone

 5 min 7 de lecture

Responsable du centre de formation de l'USI et préparateur physique des Rouge et Noir, l'incontournable Daniel Hager a décidé de prendre sa « retraite sportive » à la fin de l'exercice en cours. Au club depuis près de 40 ans, il va se consacrer à de nouveaux projets tout en gardant un œil bienveillant et attentif sur Delaune.

« Daniel, c'est quelqu'un qui incarne parfaitement les valeurs du club. Il y a peu de gens comme lui. Il a toujours été au service du club et il ne s'en est jamais servi à des fins personnelles. Ce qui est très rare, c'est qu'il possède des compétences qui sont très reconnues mais qu'il a toujours eu l'humilité d'être dans l'accompagnement, la suggestion pour les transmettre. Et pas dans la condescendance. C'est une grande page qui se tourne même si on n'a pas envie que cela s'arrête. À titre personnel, je le remercie de tout ce qu'il a pu apporter au club et à l'ami que je suis. » En quelques mots, Pascal Léandri, directeur de l'USI et ami intime, dit l'essentiel et le particulier de Daniel Hager avec qui il a tout connu.

Un mélange donc de passion pour le handball, d'expertise, de savoir faire et une dévotion sans limite pour ses joueurs qu'il a pris plaisir à faire grandir, mais aussi une personnalité attachante, respectée, impressionnante parfois aussi et tout aussi généreuse. Un homme rare qui aura été une figure incontournable du club depuis près de 40 ans. Joueur, « Dan » prend sa première licence à l'adolescence et ne quittera alors plus Delaune. Champion de France à 3 reprises (1982, 1983 et 1997), vainqueur de la Coupe de France (1996), il aura aussi endossé à 163 reprises le maillot des Bleus avant de devenir coach adjoint aux côtés de Claudio Cimelli (1998-2001) puis entraineur principal (2001-2006). Il sera ensuite en charge du centre de formation.
 
« Le club existe depuis 70 ans et j'ai pris le train en route » glisse humblement le technicien quand on lui suggère justement qu'une page se tourne. « J'ai eu beaucoup de chance dans tout ce que j'ai vécu ici. La chance d'être dans une ville où le sport veut dire beaucoup de choses, la chance d'avoir des maires qui se sont succédés avec la volonté de développer le sport pour tous et le sport de haut niveau. J'ai eu la chance d'avoir une équipe de handball de haut niveau dans ma ville, d'avoir été attiré par ce sport, d'y avoir joué et d'avoir pu ensuite entrainer. Ce n'est que du bonheur. J'ai rencontré ma femme ici, mes enfants ont grandi là, en même temps que je pratiquais ce métier passion. Maintenant, cela fait un moment que l'on discute avec le club, car on a la chance, ici, de pouvoir se dire les choses. Et comme je n'ai jamais eu de contrat de plus d'un an car j'ai toujours voulu que le club puisse avoir sa liberté par rapport à moi et moi par rapport à lui, j'ai décidé d'arrêter. Aujourd'hui, je me rapproche de ma vraie retraite et je me dis que je peux encore faire d'autres choses. Et le problème, c'est que le handball, on ne pense qu'à ça, c'est chronophage. Les choses évoluent et c'est bien aussi que d'autres personnes puissent arriver, avec d'autres idées, d'autres méthodes. La décision a été mûrement réfléchie et ce n'est pas pour des raisons sportives ou autres que j'arrête car on a de bons joueurs qui vont arriver. Il est juste temps. »

Joueur emblématique de l'USI pendant des années, l'ex-pivot des Rouge et Noir Mohamed Mokrani, aujourd'hui retiré du hand pro et en formation de kiné, témoigne de l'attachement qu'il a pour le technicien et ce qu'il a représenté dans sa carrière : « C'est Dan qui m'a fait découvrir le handball tout simplement ! Et il me l'a fait apprécier. Il était enseignant d'EPS au collège Molière et ma venue au hand s'est faite naturellement en accompagnant des amis. Ensuite j'ai rejoint le club et j'ai eu la possibilité de faire carrière. C'est quelqu'un d'important pour moi et je pense qu'il l'a été pour beaucoup de joueurs. C'est un exemple pour tous en terme d'engagement et de fidélité. C'est un éducateur rare et il a toujours eu de l'exigence envers les joueurs qu'il accompagnait, notamment sur le plan scolaire. Il n'hésitait pas à mettre un petit coup de pied aux fesses quand il le fallait si ça ne marchait pas (rires). Et en tant que joueur, c'était aussi un vrai leader. J'allais le voir en 1997 quand le club a remporté le titre. C'était fabuleux ! »

Joueur leader, formateur reconnu et homme de valeurs, Daniel Hager loue les vertus du sport qui ont fait de lui ce qu'il est : « Le sport, ça te construit, ça t'apprend à te bagarrer, à apprendre les règles et à les respecter. A respecter les autres aussi : tes partenaires, tes adversaires mais aussi ceux qui accompagnent. Comme le gardien de gymnase qui fait son travail pour toi. Le sport apporte ça dans la vie, il permet aussi de voyager dans plein de pays, de rencontrer des gens qui ont des cultures différentes. Vivre ça n'a pas de prix, ce ne sont que des bons souvenirs. Et même quand il y a des moments plus durs, si on les surpasse, ils deviennent de bons moments aussi. Et puis dans ma carrière, j'ai eu la chance de gagner quelques titres, cela compte évidemment mais autant que le reste. Ce sont des moments de partage extraordinaires. Mais un titre, ça nécessite un engagement extrême, beaucoup de travail, et de ne pas se raconter d'histoires. C'est tellement difficile à gagner. Tu vis quelque chose d'émotionnellement très fort. Tu partages ça avec tes coéquipiers, tu as sué ensemble. »

Jusqu'à la fin de saison, « Dan » continuera d'appliquer ses méthodes pour le plus grand plaisir de ses protégés et du club.

Communiqué intégral de l'US Ivry

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