Une semaine après leur échec à
Skopje, pour l'ouverture du tour principal, les championnes de France
se sont reprises. Au prix de quelques contorsions, n'est-ce pas Orlane Kanor, elles ont raisonné les Hongroises de Ferencvaros (27-25) et récupèrent la deuxième place de leur
groupe, derrière l'intouchable Vardar.
Un petit pas en direction des quarts,
un grand de fait sur le plan de l'orgueil. La saison dernière, au
même stade de la C1, les Messines avaient perdu deux fois face à
Ferencvaros, accusant un passif cumulé de neuf buts (25-28 aux
Arènes, 29-23 à l'extérieur). Sans remonter jusqu'à la
demi-finale de Coupe des Coupes 2011, les initiales du grand club de
Budapest, FTC, avaient de quoi filer des complexes. Lesquels ont fini
par tomber, en même temps que les filles de Gabor Elek, dernières
visiteuses à s'être imposées dans l'écrin des championnes de
France, toutes compétitions et nationalités confondues.
Alors, oui, dans le premier quart
d'heure, Viktoria Lukacs, séduisante et agile ailière droit (22
ans, 7/10), a donné du mouron aux Mosellanes. Impliquée dans les
six réalisations des quinze premières minutes (trois buts, autant
de passes décisives), Noemi Hafra (19 ans) avait encore moins froid
aux yeux que sa compatriote. Comme Metz avait du mal à trouver ses
marques en général, et Zaadi le pivot en particulier, le premier
break était magyar (3-6, 15').
Pour alléger leurs souffrances, les
filles d'Emmanuel Mayonnade ont demandé un temps mort. Judicieux. En
réussissant à traverser le bloc vert, à s'ouvrir des espaces à
six mètres, Xenia Smits et Ana Gros ont renfloué Metz (6-6, 16').
Une bande-annonce de la fin de première période, pétaradante. Les
leaders de LFH y ont passé un 4-0 à Fradi (*), pris l'avantage par
Gros, au-dessus de tout soupçon post-transfert (11-10, 28') et
Marina Rajcic, magistrale sur une double parade.
Les Messines ont gardé cet ascendant
après le changement de côté... et le bref bonjour de la recrue
croate Ivana Kapitanovic, qui formera une nouvelle paire de
gardiennes avec Laura Glauser, à la rentrée. Leur avance a fluctué
entre +6 (24-18, 48') et +2 (26-24, 57'). Le flanc gauche de
Ferencvaros, Szuczanski à l'arrière et Schatzl à l'aile, a cru
pouvoir l'anéantir. Mais dans la série « On n'est jamais aussi
bien trahi que par les siens », la Hongroise Kyra Csapo, apparue
dans la cage lorraine pour les dix ultimes minutes, a elle aussi
détourné deux tirs de suite. En l'espèce ceux de Kovacsics.
Luciano et Smits, elles, ne se sont pas loupées face à Biro
(27-25). Metz vainc enfin sa bête noire (ou verte) contemporaine.
Son deuxième quart de finale de rang n'est plus très loin.
(*) diminutif affectif - et moins commercial - du FTC Rail-Cargo Hungaria (dénomination officielle).
Le diaporama du match par Céline Dely
METZ HB – FERENCVAROS BUDAPEST (HON) :
27-25 (13-10)
Dimanche 4 février 2018. Les Arènes. 4564
spectateurs. Arbitres : Mmes Nastase et Stancu (ROU).
METZ : Gros 10/14 (3/3 penaltys) ;
Houette 3/6 (1/1 penalty) ; Landre 3/5 ; Luciano 1/1 ; Smits 4/7 ;
Zaadi 3/6 ; puis Edwige ; O. Kanor 1/2 ; Maubon 1/1 ; Nocandy 1/1. Gardiennes : Rajcic (13/33 arrêts en 50', dont 0/1 penalty) puis
Csapo (2/7 arrêts en 10'). 2 minutes : Gros (30'), Zaadi (33'),
Luciano (41'). 12 pertes de balle. Entraîneur : E. Mayonnade.
FERENCVAROS : Hafra 4/8 ; Kovacsics 1/6
; Lukacs 7/10 ; Marton ; Snelder 3/3 ; Szekeres ; puis Faluvegi 1/2 ;
Hornyak 2/3 ; Jovanovic 0/3 ; Meszaros ; Schatzl 3/4 ; Szucsanszki
1/2 ; Van der Heijden 3/5 (1/1 penalty). Gardiennes : Szikora (2
arrêts en 30') puis Biro (6 arrêts en 30'). 2 minutes : Meszaros
(27'), Szekeres (34'), Hornyak (45'). 13 pertes de balle. Entraîneur
: G. Elek.