L’alignement des planètes est assez rare pour être monté en épingle. Une session de championnat sans victoire à domicile, ce n’était plus arrivé depuis la dixième journée de l’exercice 2013-2014. Le fait que le quinté de tête soit en vadrouille a grandement aidé à rendre ce tableau monochrome. Mais les situations ont été hétérogènes.
Prenez
Nice, passé près de déroger à la règle à
Fleury-les-Aubrais. En tête depuis le coup d’envoi, avec un avantage maximal de +4 (18-22, 45’), les troisièmes du général ont failli tout perdre à 2’45’’ du gong, sur le cinquième penalty rentré par Paule Baudouin (24-24).
« Je ne sais pas si
c'est le stress ou le manque de rotations », se demande encore
Marie François (ci-dessous, à droite), qui a pris ses responsabilités en un contre un (24-25, 59').
« S'en est suivi une bonne défense », afin d'entériner le résultat et la place sur le podium. Comme quoi, même si elle n’a pas été reconduite pour la future saison, la demi-centre internationale reste hautement utile à l'ensemble azuréen, privé de Martin et Torstensson dans le Loiret.
« Ca nous tenait à cœur de montrer aux gens qu'on peut gagner sans elles », confie l'ancienne Dijonnaise, créditée de quatre buts samedi. Dont le plus important.
Bourg-de-Péage avait donné le ton de ce week-end singulier. Les coéquipières de Marija Janjic (10/17) et Johanna Lombardo
(notre photo de tête) sont allées gagner à
Dijon, là aussi sur la plus petite des marges (25-26). Elles prennent un peu plus leurs distances par rapport aux lanternes rouges, pourtant à leur avantage dans la première demi-heure (15-14). Avec cinq points de déficit et six matches de saison régulière au programme (dont les déplacements à Issy, Metz et Brest), le CDB aura bien du mal à s’extraire du dernier rang.
Chambray tombe en panne sècheEn déposant
Besançon dans le quart d’heure final (20-17, 40’ puis 21-22, 47’ et 26-32, 60’), notamment grâce à une Karichma Ekoh en lévitation (6/6, pour 18 minutes de jeu),
Nantes a quasiment assuré sa place dans le Top 5. Le NLA possède huit longueurs d’avance sur les Franc-Comtoises et Fleury, sixièmes ex aequo. Il garde le contact avec Nice et
Issy/Paris, qui a également maté
Le Havre à l’usure, dans le quatrième quart-temps (24-30). Jusqu’au penalty transformé par Sonja Frey (17-20), il n’y avait en effet jamais eu plus de deux buts d’écart entre Normandes et Franciliennes.
Chambray-les-Tours et
Brest ont aussi joué à touche-touche pendant 45 minutes. Avant que la mécanique offensive du CTHB tombe subitement en rade. Cinq arrêts de Cléopâtre Darleux (20 au total, dont un penalty d’Alberto), deux poteaux, un tir hors cadre et un contré ont coulé les joueuses de Guillaume Marques, battues 17-22.
Décimé dans le champ, avec pas moins de huit forfaits,
Toulon n’a pas démérité face à
Metz. Le quart-finaliste de la Ligue des Champions, à la profondeur de banc plus étendue, l’a néanmoins emporté 21-28 (9/11 pour Ana Gros). Le leader invaincu décroche sa troisième victoire à l’extérieur en sept jours, après Thüringen en Ligue des Champions et Besançon en Coupe de France. La première place finale de la phase classique lui est plus que jamais promise.